Nina Gorlier

Peu habituée aux novellas, Miranda est une très agréable découverte. Une ambiance manoir, fantômes, à la fois touchante et frissonnante. Le format court est génial pour ce type de recit. Une nouvelle mélancolique, plus profonde qu'elle en a l'air et une fin à la hauteur de ce que j'attendais. Miranda a été une bonne lecture fantastique/horrifique avec une très belle plume. Je lirais les autres textes de cette autrice.

J'ai adoré le début, le milieu m'a semblé un peu plat mais j'ai aimé la conclusion du roman, je craignais un truc bateau et en fait pas du tout. Difficile d'en parler sans spoiler, c'est un roman qu'il faut découvrir sans savoir à quoi on a affaire !

Kristen est un excellent personnage qui porte vraiment bien l'intrigue, et qui a de l'épaisseur, ce qui en comparaison rend les passages avec Weiss nettement moins percutants (et ne parlons pas de Kai qui est très insignifiant, mais c'est aussi en comparaison de Kristen et des autres femmes de la Cour). C'est vraiment une histoire portée par les femmes et qui redéfinit bien le rapport gentil / méchant / qui est le meilleur pour régner, et de ce point de vue là c'est un roman très satisfaisant.



Je recommande à 2000%, faut pas s'attendre à de la romance mais c'est une très bonne fantasy one shot qui fonctionne bien, qui se lit facilement, bien écrit, qui questionne et qui reste en tête, bref un 5* très mérité !



Au passage, merci à la maison d'édition d'avoir mis à disposition le ebook aux jurés du PLIB dont je fais partie, ça m'a permis de découvrir ce roman qui fait désormais partie de mes chouchous !

J’aimerai vous parler d’un livre, tout petit, mais qui m’a laissé sans voix.



Sachez que ça fait des semaines que je l’ai terminé et que je cherche les bons mots pour lui rendre hommage. C’est peine perdu. Mais j’espère que je saurai tout de même attiser votre curiosité pour ce mini roman.



Dans Miranda, on est sur une ambiance gothique comme je les aime. Un manoir, des fantômes avec une ambiance creepy, glauque. On y parle de harcèlement, de traumatisme sur fond mélancolique mais toujours avec poésie. On suit Miranda et ses pensées, ses désirs, ses aspirations, ses souvenirs.



Le roman était annoté par une copine et j’ai adoré avoir ses réflexions tout au long du roman. Ça a presque rendu ma lecture … vivante !



Cette novella m’évoque une ambiance particulière : un automne brumeux, aux couleurs sépias.

🍂Suite au concours que j'ai organisé en story, j'ai proposé à la gagnante que j'annote son exemplaire de Miranda. Et c'est ainsi que j'ai décidé d'annoter également mon exemplaire, joliment dédicacé par Nina ❤️



🏚️c'était l'excuse parfaite pour retrouver Miranda et sa folie douce contagieuse. Tout au long du récit, on est avec elle. Malgré ses réflexion parfois douteuses, j'ai ri, puis soupiré en la voyant si malheureuse. Miranda a une de ces force de caractère impressionnante, qui force le respect.



🌼Comment ne pas éprouver de compassion pour cette jeune adolescente ? Une mère peu démonstrative, un amour non partagé, une amie jalousée... J'ai revécu en peu de page une partie de mon adolescence, ce moment où on est persuadé que le monde nous en veut. Ici, c'est dans une toute autre ambiance que Miranda va s'amuser et répliquer à armes égale.



👻C'est le roman parfait pour cette période automnale, traitant avec une certaine douceur de harcèlement, d'amour a sens unique, d'amour familial, d'amitié et de solitude. Miranda a beaucoup de défaut, mais est un personnage qui saura vous toucher, et qui vous accompagnera dans sa maison... Hantée ?



🌻Et vous ? Relisez vous vos romans ? Avez vous lu Miranda ? Je veux tout savoir ! 🤗
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J'ai tout de suite su que j allai aimer Miranda grâce à ces 1eres lignes: En cette fin d'après-midi, Maman quitta la maison en m'oubliant derrière elle.



Ça intrigue non? C'est une novella à l'ambiance gothique. Très vite, on comprend que Miranda est un fantôme.



Seule dans cette maison abandonnée, on ne saura qu'à la fin du livre ce qui lui est arrivé.



Car au fond, Miranda, la narratrice, ne le sait pas non plus ou préfère ne pas s'en souvenir.



L'arrivée d'un jeune homme dans la maison va lui donner de nouvelles perspectives.



J'ai beaucoup aimé la relation qui relie Miranda au nouvel occupant. On oscille entre l'admiration, l'amour, la frustration, et la jalousie.



Miranda a plus d'un tour dans son sac, détruisant tout en voulant construire, tant elle est aveuglée par sa situation.



Comme toujours avec Nina Gorlier, c'est maîtrisé et très bien écrit.

Une histoire parfaite pour l'automne et si vous aimez les histoires de fantômes ou les tropes de maison hantée.
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J'ai adoré la 1ere partie. Une romance clichée mais très sympathique. J'en lis peu et je prenais du plaisir à me laisser porter. Ça a ensuite été la descente aux enfers. J'ai trouvé les personnages et le récit de plus en plus incohérents. J'ai eu le sentiment que l'autrice voulait inclure certains ressorts narratifs à tout prix au détriment de la qualité du roman. Je l'ai fini en diagonale 

Dernier livre lu pour @leplib2023 dans la catégorie adulte et malheureusement je n'ai pas aimé du tout.



J'ai trouvé tout extrêmement long, je m'ennuyais, les personnages ne m'ont pas convaincue et je n'ai rien trouvé de nouveau mis à part qu'ici le personnage qui représente blanche neige est un homme. J'ai aussi trouvé que les personnages était sans substances et manquaient de mordant.



L'idée de base était originale et avait du potentiel mais le charme n'a pas opéré pour moi. Je l'ai lu avec @des_livres_plein_les_yeux qui a eu plus ou moins le même avis. Malgré cela, il y a de nombreux bons voire très bons avis donc n'hésitez pas à vous faire votre propre avis sur ce roman.

Dans le cadre du Plib 2023 Adulte, j'ai lu le reflet brisé de Nina Gorlier, l'un des 5 finalistes, dont la maison d'édition a offert l'ebook aux jurys. Nous sommes sur une réécriture du conte de Blanche Neige par le prisme de méchante Reine… N'étant pas forcément une grande fan des réécritures de contes, je n'étais pas très emballée à la base...



Au royaume de Steinburg, il se dit que la nouvelle reine serait affreusement laide. Wilhelm II vient d'épouser Kirsten. Mais l'union n'est que politique, nécessaire pour calmer les tensions avec la contrée ennemie. Sitôt mariée, la jeune princesse subit la cruauté de la cour. Étrangère au pays, défigurée, sans famille ni amis, elle est une cible facile pour Wilhelm et ses partisans. Mais dans l'ombre de sa chambre, à l'abri des regards, le miroir offert par son époux comme une ultime moquerie murmure à l'oreille de Kirsten…



J'ai aimé les 20 premiers % de ma lecture. J'ai trouvé sympa l'ambiance un peu germanique, froide mais également le personnage de Kirsten et sa façon de faire face à la cruauté du Roi et de la cour, le début de sa relation avec son beau-fils… Et puis tout est allé beaucoup trop vite à mon goût et l'évolution des personnages a totalement perdu sa crédibilité à mes yeux.



L'idée de base m'a plu mais je pense que l'autrice a voulu y intégrer beaucoup trop d'éléments du conte originel et cela devient un espèce de fouillis où rien n'est assez développé à mon goût. Je pense que ce récit veut faire passer un certain message féministe mais d'une façon que je n'ai appréciée. Pour se faire reconnaître et accepter, pour moi, une femme n'a pas à devenir aussi cruelle et insensible que les hommes et c'est clairement le message que j'ai lu ici ! OK, on parle de la méchante Reine mais quand même… J'ai également trouvé que la romance gay présente arrivait un peu de nulle part et servait juste à cocher la case "diversité".



Ceci n'est bien évidemment que mon avis tout à fait personnel et le mieux est encore que vous vous fassiez votre propre avis mais, pour ma part, ce n'est pas mon gagnant du Plib !

Et me voici de retour (pas pour vous jouer un mauvais tour) mais pour vous parler de mon ultime lecture des finalistes du Plib 2023.



🍎Je ne vous le cache pas, c'était le titre qui me faisait le plus peur car il ne me tentait pas du tout. J'ai donc apprécié cette lecture mais rien de transcendant.



🍎L'autrice nous entraîne dans une réécriture de conte plutôt réussie. Au royaume de Steinburg, la princesse Kirsten se voit dans l'obligation de se marier au roi Wilhem II pour apaiser les tensions au sein du royaume. Détestée par son mari à cause de son visage défiguré par une atroce cicatrice, Kirsten se doit d'être forte et de tenir bon face au mépris et aux moqueries répétées de son époux qui ira même jusqu'à lui offrir un somptueux miroir lui rappelant chaque jour sa honte. Pourtant, l'arrivée de Weiss, son beau-fils, va lui redonner une lueur d'espoir.



🍎C'est un roman qui se lit très vite, qui est bien mené et où il y a de l'action, mais le côté trop prévisible et les revirements brutaux sans réelles explications m'ont laissé perplexe. A aucun moment je n'ai réussi à me fondre dans l'univers, à m'impliquer et à m'attacher aux personnages. Si j'ai particulièrement apprécié les passages sur l'enfance de Kirsten où l'on découvre ce qui lui est arrivé donnant ainsi un peu de crédibilité à son personnage, j'ai trouvé l'ensemble assez plat. Elle reste tout de même le personnage le plus abouti du roman.



🍎En définitive, pas spécialement happée par cette histoire mais je ne regrette pas de l'avoir découvert. Je tenterais d'autres romans de l'autrice car j'ai apprécié son écriture.

Je suis toujours assez curieuse de voir comment les auteurices reprennent un conte pour se le réapproprier, et c'était l'occasion puisque le bouquin fait partie des cinq finalistes de la partie adulte du PLIB 2023.



J'ai apprécié comment l'autrice a réutilisé les personnages du conte original, qu'on reconnaît facilement même avec les changements établis. On retrouve tous les clins d'oeil au conte, que ce soir avec les protagonistes mais aussi d'autres éléments.



Concernant le personnage principal, Kirsten, je l'ai apprécié au début, mais plus ça allait, moins ça a été le cas. Elle a bien caché son jeu, et même si du fait de son personnage, je n'aurais pas dû être surprise, je ne pensais pas qu'elle serait ainsi.



Niveau intrigue, je dirais que ça tourne énormément autour d'intrigues de cours, de complot, avec une pincée de romance. Je dois avouer que ce n'est pas forcément ma tasse de thé, ce qui fait que je n'ai pas détesté ma lecture, mais je n'ai pas été emportée pour autant. Le roman conviendrait tout à fait aux personnes qui apprécient ce genre d'enjeux et péripéties !



Un roman donc qui ne m'a pas forcément parlé mais qui trouvera sans aucun doute son public !

Le Reflet brisé est un roman qui nous entraîne aux côtés de Kristen, appelée la Défigurée.

Kristen est un personnage trouble et complexe qui va évoluer d’une façon insidieuse vers une noirceur intéressante.

Si la première partie, qui place le contexte et les personnages, est assez intrigante, je n’ai, par la suite, pas réussi à m’impliquer dans le récit.



La manière qu’a eue l’autrice de s’approprier puis de détourner les codes du conte original est l’atout du texte cependant j’ai vu venir les rebondissements et aucun personnage n’a su maintenir mon attention.

L’ensemble m’a semblé trop gentil (voire limite mièvre parfois) pour de la littérature adulte mais c’est très subjectif et correspond à mon curseur de perversités 😈



𝐄𝐧 𝐁𝐫𝐞𝐟 :



Une réécriture de conte qui se penche sur un personnage qui m’a terrifié enfant et propose une vision originale en détournant les éléments clés de l’histoire originale.

Si j’ai apprécié les messages forts du texte et assisté avec curiosité à l’évolution de ce personnage sauvage, renfermée et en manque d’affection, je n’ai pas réussi à m’engager véritablement dans le roman.
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Pour un roman que je ne souhaitais pas lire au départ, je suis très agréablement surprise !

Le Reflet brisé est une réécriture de l'un de mes contes favoris, j'ai nommé : Blanche-Neige.

J'étais donc un peu sceptique, mais ici, il n'est en aucun cas question de Blanche-Neige, de nains et de forêt chantante. Seuls les éléments très symboliques du conte seront intégrés de manière subtile et très intelligente, et je vous laisserais trouver lesquels à la lecture de ce roman.



Imaginez-vous une calèche parcourant les bois humides, une femme voilée et vêtue de ses plus beaux atours à son bord. Cette femme, c'est Kirsten von Schäffen et sa direction; le royaume de Steinburg.

Elle va rejoindre son futur époux, Willhelm II, pour un mariage forcé qui n'a pour seul but d'apaiser les tensions grandissantes entre Steinburg et Brückenberg.



Dès son arrivée Kirsten, encore jeune fille, va donc épouser celui qu'on nomme "l'Ours", un roi bien plus âgé qui pourrait largement être son père. A jamais, elle restera un pion de seconde zone pour lui, en plus d'être sans cesse rabaissée et humiliée devant toute la Cour.

Mais Kirsten ne l'entend pas de cette oreille, se mets alors en place la transformation totale d'un personnage féminin assoiffé de pouvoir et de vengeance.



Dualité et faux-semblants sont savamment mêlés à des intrigues politiques et des complots de cour. Petit à petit, on découvre via des fragments du passé, l'histoire complète de notre nouvelle Reine qui ne cesse de voir sa puissance grandir, de même que son ambition.

La reine est un personnage clairement incroyable et très abouti, j'aime quand la psyché des "méchants" est décortiquée, j'ai donc été absolument ravie ici.



En un roman, Nina Gorlier s'est donc imposée à moi comme une autrice que je suivrais dorénavant. Un titre aux allures de roman historique empreint de fantastique que je recommande chaudement !

Plus qu'une réécriture du conte de La Belle et la Bête, j'ai trouvé que La Bête du Bois Perdu était un roman qui s'emparait de plusieurs contes différents pour offrir une nouvelle histoire. À vrai dire, je m'attendais à une relecture plus centrée sur La Belle et la Bête. Si j'ai trouvé que ce n'était pas tout à fait le cas, j'ai quand même bien apprécié ce livre qui est un bel hommage aux contes de fées. J'ai particulièrement aimé la relecture de La Belle au bois dormant, qui éclipse à mon sens celle de La Belle et la Bête.



Le début du roman m'a plutôt refroidie : en effet, je l'ai trouvé très plat, avec une caractérisation des personnages assez fade, des dialogues peu naturels et des répétitions assez maladroites (je ne sais pas combien de fois il est dit que l'héroïne déteste la bête et qu'elle est obsédée par les bois) Heureusement, dès que Sybil arrive dans la forêt, le style de l'autrice devient plus fluide, plus naturel, plus poétique aussi.



À l'inverse des autres lecteurs, j'ai beaucoup aimé les errances de l'héroïne et la folie qui la gagne peu à peu (même s'il y a parfois des répétitions et des longueurs : on sent que c'est un premier roman, et que l'écriture de l'autrice manque parfois d'un peu de maturité) J'ai adoré les révélations finales sur toute cette histoire, et j'ai trouvé cette fin plutôt douce-amère...



Point noir tout de même : beaucoup trop de coquilles ! Je sais que c'est une petite MdE, mais il y en a beaucoup et ça gâche la lecture quand même...



Bref, en résumé, une lecture très sympathique malgré des défauts inhérents à un premier roman. Une jolie réécriture de contes, avec de belles idées originales.

Je ne suis malheureusement pas allé au bout de ce titre. Je devais le lire dans le cadre du PLIB pour la sélection adulte, or de ce que j’en ai lu, on est plutôt sur du YA que sur de l’adulte. Ce n’est pas un défaut en soi mais ça me semble en tout cas gênant dans le cadre d’une compétition censée récompenser un titre adulte.



Pour ce qui est des raisons de mon abandon, elles étaient plutôt à prévoir : les thématiques ne m’ont absolument pas parlé. J’ai beaucoup de mal avec les réécritures de contes (sauf rares exceptions), je ne suis pas friand d’histoires de royauté et encore moins de mariages forcés.



En terme d’écriture, ça m’a semblé plutôt sympathique sur la partie que j’ai lue, et même l’ambiance était plutôt pas mal, mais l’ensemble ne me parlait juste pas suffisamment pour me donner envie de poursuivre. Je pense quand même que ça peut plaire aux amateurs du genre.

Un roman onirique, qui joue sur la frontière entre rêve et cauchemar. L'ambiance de conte est présente, la plume est fluide, poétique, agréable.

J'ai aimé cette atmosphère qui se joue des ombres, les décors parfois flamboyants où la brume vient glisser une touche d'inquiétude.

Cette impression de saison qui s'achève fait de ce roman une lecture idéale pour l'automne !



C'est une très belle lecture, j'en suis sortie comme d'un état de demi-sommeil, tellement j'avais plongé dans l'univers.

j!ai passé un bon moment de lecture, allant de "sympa ce livre" à "Non mais WHAT ?! Je le lâche pas tant que je ne connais pas le fin mot de l'histoire." Vous l'aurez donc compris, on est sur une lecture prenante 😉.



Pourtant au début j'ai eu un peu de mal. Les marges hyper fines, le corps de texte assez petit également... J'avoue que je n'ai pas trop l'habitude mais je comprends totalement ce choix éditorial. Il m'a aussi fallut un petit moment pour accrocher à l'écriture. C'est bien écrit mais parfois ça manquait un peu de fluidité à mon goût.



Une fois ces premières difficultés passées je me suis laissée emporter par l'histoire. On est face à une héroïne forte et incroyablement courageuse. C'est un roman où on voit le personnage évoluer et grandir au fil des chapitres. Elle gagne en assurance et en maturité nous offrant de jolis moments, même si elle n'est pas le personnage que j'ai préféré dans ce livre. Gros coup de cœur pour Frederik et son histoire 😍



Le sujet, lui, est loin d'être simple. On sent que l'autrice y a mis une partie d'elle. C'est très juste dans le traitement des émotions. L'univers m'a également beaucoup plu ! On se le représente aisément et j'ai apprécié y déambuler et en découvrir tous les secrets.


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Ma lecture miroitante avec Le reflet brisé de @nina.gorlier chez @magicmirror_editions .

La petite histoire

Kirsten sort du couvent pour une nouvelle vie de pouvoir, de complots, d'intrigues, de sang et de larmes, de double jeu, de destin. Elle croisera le prince Weiss, un chasseur, des ennemis nombreux la solitude, la folie. Fine stratège, elle va jouer une partie d'Hespérides dans le monde réel truffé d'illusions, d'illusoire...

Mon ressenti

Magnifique réécriture de conte qui reprend les personnages de Blanche-Neige, des éléments inhérents au récit originel en déconstruisant ce dernier et amenant de la profondeur psychologique.

On se retrouve au cœur des personnages au plus près de leurs émotions, de leurs pulsions, en rage contenue et mensonges éhontés. Les voiles se lèvent un à un dissipant laborieusement la brume qui occulte la raison et la vérité. Le royaume traversé est sombre et sauvage, le château, une prison aux impasses, aux détours périlleux. J'ai adoré les va-et-vient entre le passé des personnages et l'actualité des événements. Ces éclaircissements nous sortent temporairement des brumes pour nous y replonger. Les destins se tissent et se déchirent en une valse sans fin, on souffre avec les protagonistes ballottés cruellement. Obsession dévorante de la reine, cupidité des parvenus, des courtisans, naïveté des esprits dolants révélés par une écriture exigeante, précise et plaisante. Une pépite, un saphir unique au milieu de rubis sanguinolents à découvrir, vraiment.

Si je suis une fan des revisite de contes, j'ai plus peur de celles qui reprennent les antagonistes, car je ne suis pas une grande amatrice des récits sombres. Et si de nombreux romans me font de l’œil chez Magic Mirror Editions, celui-ci moins, surtout après avoir lu La mélodie des Limbes dont l'ambiance pesante ne m'avait pas du tout séduite.



Malgré tout, je suis assez vite rentré dans ce récit où nous suivons Kirsten dans cette revisite de Blanche Neige du point de vue de la "méchante" reine. Jeune fille défigurée confinée dans un couvent, issue d'une famille à la réputation de consanguins. Elle est sortie de son couvent pour épouser un roi veuf afin de consolider des alliances entre leurs deux pays. Ce dernier passe son temps à la dénigrer tout comme le reste de la Cour. Cela ne fait qu'accroître l'envie de Kirsten d'obtenir plus de pouvoir. Chose que lui insuffle également son miroir, un cadeau de son époux.



En parallèle, elle développe une relation avec son beau-fils qui semble être le seul à voir la beauté en elle malgré cette cicatrice qui lui barre le visage. Voulant devenir sa reine et non celle de son père, elle prend les choses en mains pour éliminer du tableau le personnage qui se trouve en travers de sa route.



On retrouve dans ce récit tous les éléments du conte classique : un prince, la pomme empoisonnée, le chasseur, un nain et bien évidemment une reine sombre ! Si j'ai mis du temps à être happée par le récit, je me suis finalement laissé prendre à découvrir l'histoire de Kristen et l'avenir de Kai et Weiss. Cela ne sera pas un coup de ♥ car j'ai tout de même du mal à éprouver de l'empathie avec les personnages borderline, mais il faut avouer que la construction de ce personnage de pouvoir, son histoire, ses ambitions et surtout ses blessures sont parfaitement écrites et réalistes.



Au final un très bon roman où il n'est pas toujours bon de connaître la Vérité.
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Ebook reçu dans le cadre de @leplib2023, merci @magicmirror_editions pour l’envoi !



Bon malheureusement, c’est un gros flop pour moi. J’avoue qu’il ne me tentait pas du tout à la base mais c’était déjà arrivé pour d’autres du PLIB l’année dernière et j’avais eu de belles découvertes, ce ne fut pas le cas ici. On est aussi dans une réécriture de conte, plus célèbre cette fois-ci vu qu’il s’agit de Blanche-Neige. Le seul point positif que je trouve à ce roman, c’est l’originalité de la réécriture. Il y a effectivement pas mal d’éléments du conte originel mais on pourrait passer à côté si on ne le sait. Par contre, si on le sait, cela saute aux yeux.



D’habitude, j’essaie de vous donner d’autres points positifs car tout roman en a et au vu du nombre d’avis positifs dessus je pensais quand même plus apprécier et savoir en trouver mais j’ai vraiment été déçue. Je l’ai lu en lecture commune avec @lo_lit_sew et on avait décidé de lire 35 à 40 pages chaque jour, même comme cela, ce fut laborieux…



Ce n’est que mon avis personnel mais j’ai trouvé qu’il y avait un problème de temporalité et de rythme. Parfois, on passe plusieurs semaines d’un coup sans trop le comprendre et on se perd dans le temps. À d’autres moments, il se passe énormément de choses en très peu de temps puis on n’a rien du tout pendant des semaines. Dans certains chapitres, on a des moments du passé de nos personnages, je n’en ai pas vu l’intérêt sauf pour celui du crapaud. Pour les autres, j’ai trouvé ça long et sans intérêt, on n’en a pas besoin pour comprendre leurs actions et pourquoi ils sont comme sont.



Je n’ai pas trouvé les évènements intéressants. Pour moi, les romances ne sont pas crédibles, ça apporte de l’intrigue à l’histoire sauf pour celle concerne Kai où je ne comprends pas du tout l’intérêt. Beaucoup de choses sont prévisibles et j’ai trouvé la fin assez bâclée. Tout cela pour ça ? Surtout en ayant vu leurs personnalités, je trouve ca pas du tout logique.

Déjà lu à l’occasion de sa publication, je me devais de relire ce roman afin d’en rendre un avis qui demeure frais sur mes réseaux. Ma première lecture avait déjà résulté en un coup de cœur et je me faisais un plaisir de retrouver les personnages si attachants et cette intrigue si captivante. Le plaisir fut, sans doute possible, au rendez-vous.



Kirsten nous accueille dans le récit de sa vie à un moment très sombre. Celui de son mariage avec un roi qui ne l’aime pas et qui prend un malin plaisir à la faire souffrir et à l’humilier devant la cour. Très vite, on peut ressentir de l’empathie pour elle en raison de l’avenir qui semble l’attendre, celui d’une femme délaissée, sujet de moqueries et incapable de répliquer, au nom de la bienséance. Son ultime affront s’avère être un cadeau empoisonné : un miroir pour lui permettre de contempler son visage défiguré. Pourtant, ce miroir devient un compagnon sournois pour la reine, l’encourageant vers la soif de pouvoir.



Cependant, elle finit tout de même par se trouver un ami et un allié : le prince Weiss. Toutefois, les sentiments qui naissent entre eux se révèlent encore plus fort que la morale ne le permet et devient un danger. Danger dans lequel ils n’hésitent pas à se retrouver, à l’insu de tous.



L’ascension de Kirsten jusqu’au pouvoir est très intéressante et en fait un personnage complexe et captivant. Si au début, elle se montre froide et résignée, même en retrait par rapport à sa position, elle détient déjà une certaine détermination à tenir son rôle de reine et à obtenir le respect des autres. Son intelligence et sa perception du pouvoir se révèlent très vite au lecteur. Dans le secret de son esprit, devant son miroir, elle prépare son heure. Son amour impossible qui rappelle un peu celui de Phèdre et Hippolyte s’ajoute à ses ambitions de pouvoir, sans réellement en faire un obstacle, du moins dans un premier temps. Les complots et trahisons qui la visent alimentent ses propres projets et la présence insidieuse du miroir transpose le côté maléfique du personnage, prêt à tout pour atteindre son but.



La fin du premier acte marque un premier grand tournant dans la manière dont le lecteur perçoit le personnage de Kirsten. Elle donne la preuve de ce dont Kirsten est capable et des forces dont elle dispose au fond d’elle-même. Son développement est vraiment passionnant et toutes les facettes de Kirsten se mettent à briller au fil du récit. Si l’on s’attache à elle dès le début du roman, il en devient difficile de la détester malgré certains de ses choix. Et c’est ce que j’apprécie tout particulièrement avec ce texte.



Malgré une telle présence, les autres personnages ne sont pas en reste. Même Wilhelm n’est pas seulement le roi monstrueux envers sa nouvelle femme. Il est capable de montrer de l’amour et de l’affection pour ses proches et notamment son fils. Son personnage en vient à nous évoquer la notion de sacrifice (différent de ceux de Kirsten mais lui aussi intéressant dans une certaine mesure). Un roi ne peut laisser l’amour guider toutes ses décisions, en particulier dans son mariage, qui représente plus une alliance politique que de l’amour, quand bien même il a pu tomber amoureux de sa défunte ex-femme. Bien que son comportement ne soit pas excusable, il fait preuve d’une grande humanité en termes de sentiments et d’émotions.



Quant à Weiss, c’est un prince qui rêve d’aventure, de voyages et de découvertes. Le pouvoir ne l’intéresse que peu, même s’il témoigne d’une bonne éducation en matière de politique. Au contraire des deux précédents personnages, il est davantage porté par la gentillesse et l’honnêteté. Et les relations qu’il développe au fil de l’histoire sont touchantes et contrastent avec celle qu’il entretient avec Kirsten.



Tenu par une belle plume, fluide et agréable, ce roman rassemble des thématiques intéressantes comme celles de l’ascension sociale, de l’acceptation de soi, la notion de beauté mais aussi celle de la famille. Avec ses nombreux personnages féminins, il montre aussi un côté féministe dans la manière dont ces femmes, soumises d’un point de vue hiérarchique à leur époux ou même leur amant, sont capables d’œuvrer dans l’ombre pour le pouvoir et l’influence.



Pour conclure, c’est une magnifique réécriture qui remanie à merveille le conte de Blanche-Neige et apporte une grande profondeur, pleine de nuances et de contrastes, à l’antagoniste principale du conte.
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