Confinement Jour 21 : Homo Sapienne de Niviaq Korneliussen
Rachelle Gosselin
Trouve toi un foyer, si tu as la nostalgie d’un chez-toi.
N’abandonne pas , si tu ne trouves pas de chemin.
Regarde-toi dans le miroir, si tu es sur le point d’abandonner.
Trouve-toi toi même, quand tu te regardes dans le miroir.
Tu trouveras ton foyer quand tu te trouveras toi-même ; et alors, rentre chez toi.
" Si on regarde tout positivement, si on croit qu'il y a une raison pour laquelle les choses arrivent, alors on peut tout surmonter, (...)
Parfois je souhaite pouvoir penser ainsi: oui, il y a une raison pour laquelle tes parents te déposent au foyer pour enfants, quand ils reçoivent leur salaire, et viennent te rechercher quand ils ont bu jusqu'à en perdre la raison pendant plusieurs jours et n'ont plus assez d'argent pour te nourir correctement;
il y a une raison pour laquelle tu te sens souvent seule et lasse de vivre, lasse de te faire battre par ton père, de te faire violer quand tes parents invitent des pédophiles à la maison en fin de mois;
il y a une raison pour laquelle tu ne te sens pas chez toi dans ton propre foyer, si tu as un foyer." p.69
Aanaa avancerait vite, elle dirait que la vie est trop courte pour être triste, ou bien que ce n’est pas la quantité d’années de sa vie qui compte, mais la quantité de vie durant ces années.
Trouve toi un foyer, si tu as la nostalgie d’un chez-toi.
N’abandonne pas , si tu ne trouves pas de chemin.
Regarde-toi dans le miroir, si tu es sur le point d’abandonner.
Trouve-toi toi même, quand tu te regardes dans le miroir.
Tu trouveras ton foyer quand tu te trouveras toi-même ; et alors, rentre chez toi.
Viens me chercher, je pense. Emmène-moi. Laisse-moi me jeter dans la mer obscure.
Tu trouveras ton foyer quand tu te trouveras toi-même; et alors, rentre chez toi.
Cette nuit, le temps s’est arrêté, nous parlons la même langue quand nous ne parlons pas, quand nous tirons les rideaux noirs, quand nos corps sombres sont l’un sur l’autre, l’un dans l’autre, et occultent toute lumière.
Si seulement c’était si simple. Parfois je souhaite pouvoir penser ainsi: oui, il y a une raison pour laquelle tes parents te déposent au foyer pour enfants, quand ils reçoivent leur salaire, et viennent te rechercher quand ils ont bu jusqu’à en perdre la raison pendant plusieurs jours et n’ont plus assez d’argent pour te nourrir correctement; il y a une raison pour laquelle tu te sens seule et lasse de vivre, lasse de te faire battre par ton père, de te faire violer quand tes parents invitent des pédophiles à la maison en fin de mois; il y a une raison pour laquelle tu ne te sens pas chez toi dans ton propre foyer, si tu as un foyer. Oui, mais what doesn’t kill you makes you stronger, et l’univers ne t’offre pas de défis que tu ne peux pas surmonter.
- Ma famille a peur que je me perde. Ça m’arrive souvent.
- Et alors ? Moi, j’adore me perdre. Parfois, je me perds exprès, dit-elle et elle poursuit : Il m’arrive dans une nouvelle ville de courir au hasard pour voir où je vais atterrir. (p. 33)
Mais j'en ai assez des saucisses. Je crois avoir essayé toutes sortes de saucisses. Saucisses à hot-dog, saucisses pur porc, saucisses de Francfort, saucisses cocktail, rouges, brunes, jaunâtres, grandes, petites. You name it. J'en ai assez.