Nora Phoenix

- C'est toi. Ton côté solaire déteint sur moi. C'est difficile d'être grincheux et sombre quand on est exposé à la joie et au soleil toute la journée.

-Josh, est-ce qu'on a une chance ? Toi et moi, je veux dire. Y aura-t-il un jour un moment où tu me choisiras moi ?

[...] Quand je vous ai fait passer l'entretien - Calix sourit à ce souvenir- Vous étiez une bouffée d'air frais. Professionnel, intelligent, mais en même temps si plein de joie. Pardonnez-moi d'avoir l'air incroyablement gay pendant un moment, mais vous étiez le soleil, les arcs-en-ciel et les licornes réunis en un seul être avec une bonne dose de paillettes sur le dessus. Je pensais que vous seriez parfait comme assistant personnel de Del. Assez fort pour le repousser, mais assez doux pour voir quand il souffrait et être là pour lui. Je n'ai jamais pensé... Honnêtement, je n'ai jamais envisagé que quelque chose de plus pourrait grandir entre vous deux [...]

Au moins, Burke savait à quoi s'en tenir : quelques échelons en dessous de tous les autres dans la vie de Blake. Cela faisait mal, mais pas autant qu'il s'y attendait. Peut-être qu'on s'habituait au rejet. Qui pouvait bien savoir comment cela fonctionnant ?

Blake le désirait avec une intensité qui l'effrayait un peu. Aaron était censé être une passade, une adorable interruption dans sa série quelque peu ennuyeuse de coups d'un soir. Il était censé faire une bonne action, montrer les dangers des relations amoureuse et sexuelles gay à un nouveau. A la place, Blake se retrouvait dans une situation qu'il n'aurait jamais vue venir. Que faisait Aaron pour le perturber comme ça.

Qu'y avait-il chez cet homme qui lui donnait envie de le protéger, de lui procurer du plaisir et de le chérir ? Tous ces doux sentiments chaleureux tourbillonnaient en lui, et il ne savait pas quoi faire.

À la moitié du discours de Noah, Josh les avait rejoints, se tenant à côté de son ami, une main sur son épaule. Une unité, voilà ce qu'ils étaient, et ils invitaient Indy à en faire partie. C'étaient stupéfiant et super flippant. Comment ce serait de partager son fardeau avec eux ?

-Je te connais depuis plus d'un an maintenant, et je suis toujours là, n'est-ce pas ?
-C'est vrai. Mais me le diras-tu si ça devient trop, si les nuages noirs couvrent ton soleil ?

Il n'arriverait probablement pas à comprendre comment il pouvait être excité et gêné par la même chose. Peut-être cela était-il dû à sa nature qu'il détestait parfois.

C'était difficile de trouver sa place dans leur ménage à trois, de découvrir comment le puzzle s'emboitait. Ça fonctionnerait. Charlie en était convaincu. Brad avait autant besoin de lui que Miles ; ils avaient tous besoin les uns des autres, même s'ils ne savaient pas encore quelle pièce du puzzle ils étaient.

-Brad a ta passion, et moi j'ai ton cœur. Tu es un homme de contrastes, Miles, murmura Charlie contre ses lèvres.
Miles esquissa un sourire sexy. Il embrassa Charlie tout aussi doucement.
-Il n'est pas prêt pour mon cœur, et tu n'es pas prêt pour ma passion.

Il était tout ce que Blake évitait en temps normal. Inexpérimenté, vulnérable, peu sûr de lui. Pourtant, l'embrasser fit à Blake quelque chose qu'il ne reconnaissait pas. Cela éveilla une faim en lui, un farouche besoin de posséder, de le faire sien.

Tu es presque un petit chiot perdu, qui cherche un maître qui lui apprendra à être un chien.

- J'avais dix ans lorsque je me suis retrouvé en famille d'accueil. Les statistiques n'étaient pas de mon coté, puisque les jeunes enfants ont beaucoup plus de chances d'être adoptés, et que les jeunes filles sont souvent préférées aux garcons. Mais je pensais que si je devenais l'enfant parfait, exactement ce qu'ils cherchaient, quelqu'un me choisirait. Que quelqu'un...
Il ne pouvait même pas le dire, sa gorge était trop serrée.
- ... Que quelqu'un t'aimerait
La douleur lui poignarda le cœur.
- Pourquoi personne ne peut-il m'aimer ? Qu'est ce qui déplait tant chez moi ?

Comme toujours lorsque Coulson prononçait de telles horreurs, le cœur de Seth vacilla. Coulson se rendait-il seulement compte à quel point il était seul ? A quel point il avait désespérément besoin d'amitié ?

Seth ne peut s'empêcher de le toucher. Il le devait. Il voulait montrer à Coulson qu'il sentait l'ampleur de sa douleur. Il posa donc sa main sur le bras de Coulson et le serra tendrement. L'expression qui apparut sur le visage de Coulson refléta la gratitude qu'il éprouvait pour ce simple geste. Comme il ne protestait pas, Seth laissa sa main là où elle était.