La paix n'est pas comparable à un objet précieux qui nous appartient. il faut toujours la conquérir.
La haine, la misère, la torture poussent certains contre l'oppresseur,
Mais toi tu fus poussé par le bonheur.
Il est singulier qu'un homme qui voit toute sa journée devant lui ait le courage de la vivre. C'est vraiment plus que suffisant de la voir, d'en avoir conscience. Mais une passivité bestiale nous fait ployer la tête sous le joug, jour après jour, et nous marchons jusqu'à la fin de notre existence "pour faire marcher la machine". Chacun de noys est à sa roue, peine, sue, et la fait tourner. Le vacarme retentit tout autour du globe jusqu'à ce que noys soyons usés à mourir. Alors nous nous effondrons, mais de nouvelles mains saisissent cupidement ces mêmes roues et continuent à les faire tourner comme des folles...Mais pourquoi ?
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C'est curieux comme le bon Dieu a fait les choses : quand on est à la maison, on brûle d'envie de partir, et, une fois au large, on ne pense plus qu'à revenir. On n'est jamais heureux.
Dans l'avenir, d'autres vies surgiront, poussant le bateau vers l'avant, vers la pourpre du soir et de l'aurore, et celles de la veille seront alors perdues, disparues.
Un humaniste est un homme qui répugne à l'injustice, mais qui ne veut pas se battre pour ce qui est juste .
La mer, c'est I'univers impitoyable du marin. Ils la maudissent, crachent dessus et ne parlent que de la quitter, mais ils l'aiment et ne désirent rien d'autre que la retrouver. Ils en vivent, même s'il arrive qu'ils en meurent.
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