« Je ne parle pas de moi, je parle pour ceux qui ressentent le monde comme moi, mais non assez de naïveté pour le confesser ».
« Je considère la poésie comme une source d’innocence emplie de forces révolutionnaires. Ma mission est de concentrer ces forces sur un monde que ne peut admettre ma conscience, de telle manière qu’au moyen de métamorphoses successives, je porte ce monde à l’exacte harmonie de mes rêves. Je me réfère à une sorte de magie moderne dont la mécanique nous conduit à la découverte de notre vérité profonde. C’est pourquoi je crois, par idéalisme, que j’évolue vers une direction encore jamais atteinte. Espérant obtenir une liberté délivrée de toute contrainte, et une justice qui puisse être confondue avec la lumière absolue, je suis un idolâtre, qui sans le vouloir, parvient à la sainteté.» Athènes, 27 mars 1972.
Le poète ne prend pas forme dans le monde, c’est le monde qui prend forme dans le poète.
la poésie commence là où la mort n’a pas le dernier mot.
Le monogramme
III //extrait 2
Les vagues ont entendu dire
Comment tu caresses, comment tu embrasses
Comment tu dis en chuchotant le « quoi » et le « hein »
Tout autour du golfe de la gorge
Toujours nous la lumière et l’ombre…
/Traduit du grec par Angélique Ionatos
Le monogramme
III //extrait 1
Ainsi je parle de toi et de moi
Puisque je t’aime et dans l’amour je sais
Entrer comme la Pleine Lune
Pour ton petit pied dans les vastes draps
Je sais effeuiller le jasmin – et j’ai le pouvoir
Lorsque tu t’endors, de souffler et de t’emmener
À travers passages lumineux et secrets portiques marins
Arbres hypnotisés aux araignées scintillantes…
/Traduit du grec par Angélique Ionatos
Forets de Rhénanie arrêtées voila tant d'années en moi
Rappelées à présent comme par le cor d'un chasseur
[De la Grèce]
Qu’elle tienne à l’Asie par certains côtés et à l’Europe un peu adossée
L’éther reste son vrai lieu et la mer son seul horizon
« On dit de moi que je suis un poète dionysiaque, surtout à mes débuts. Je ne le pense pas. Je suis pour la clarté. Comme je l’ai écrit dans un de mes poèmes « je me suis vendu tout entier pour la clarté. Je suis critique envers le rationalisme occidental, sceptique sur son classicisme, et je ressens la brèche ouverte par le surréalisme comme une véritable libération des émotions et de l’imagination. Pouvez-vous concevoir un nouveau classicisme dans l’esprit du surréalisme. Je n’ai jamais été un disciple de l’école surréaliste. J’ai simplement certains éléments congénitaux pour moi à la lumière grecque. L’occident trouve les mystères dans l’obscurité, nous les Grecs nous les trouvons dans la lumière. ».
« Je considère la poésie comme une source d’innocence emplie de forces révolutionnaires. Ma mission est de concentrer ces forces sur un monde que ne peut admettre ma conscience, de telle manière qu’au moyen de métamorphoses successives, je porte ce monde à l’exacte harmonie de mes rêves. Je me réfère à une sorte de magie moderne dont la mécanique nous conduit à la découverte de notre vérité profonde. C’est pourquoi je crois, par idéalisme, que j’évolue vers une direction encore jamais atteinte. Espérant obtenir une liberté délivrée de toute contrainte, et une justice qui puisse être confondue avec la lumière absolue, je suis un idolâtre, qui sans le vouloir, parvient à la sainteté.» Athènes, 27 mars 1972.