Le but était de leur proposer des tâches cognitives un peu difficiles, sans qu’elles n’excèdent trop leurs possibilités, en les aidant avec bienveillance à trouver leur autonomie : « être aidé et non servi ». Du point de vue social, la vie scolaire devait se dérouler dans l’ordre et le calme, avec un seul principe : donner à sa propre liberté (ses choix, ses envies d’apprendre) la limite de l’intérêt collectif.
Mais avant d’aller à l’actualité de la recherche, retournons aux racines historiques de l’intérêt pour l’enfance, sa psychologie, son intelligence et la façon de l’éduquer par des pédagogies appropriées. Ce sont les véritables racines des sciences cognitives et du cerveau en la matière. Mieux, c’est leur écrin. (p. 18.)
Chez l'adulte comme chez l'enfant, nous allons découvrir de quelle manière l'apprentissage, l'attention, la conscience, mais aussi nos émotions et nos intuitions, s'imbriquent pour former nos pensées, notre culture, notre économie, notre créativité et - pourquoi pas ? - notre génie. (page 3)
Chez l'enfant, comme chez l'adulte, savoir ou plutot ressentir pourquoi l'esprit "dit non" (inhibe), c'est avant tout de l'émotion, un sentiment intellectuel, une forme de théorie (même naïve) de l'esprit, et non pas seulement, comme l'aurait dit Piaget, un pur calcul logique.
Rien n'est plus amusant que d'observer un enfant qui s'interroge. Dans cet "instant cognitif", on a l'impression qu'il découvre tout à la fois le monde et les potentialités de son cerveau. Il est alors gourmand de culture et d'intersubjectivité. Il apprend!