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Critiques de Ollivier Pourriol (42)
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La Vérité sur Socrate

Club N°52 : BD non sélectionnée

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BD très intéressante qui m'a permis d'apprendre beaucoup de choses sur Socrate, sa façon de penser...



En plus, il y a une petite intrigue policière.



Aaricia

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Mephisto valse

Assez impressionnée par ce roman. Je ne connaissais ni l'auteur ni le titre, achat de soutien dans ma petite librairie hier car j'apprenais qu'elle allait fermer. Seule librairie à faire également de l'occcas, quel dommage !

Le narrateur se rend en Pologne pour participer au concours Chopin organisé à Varsovie. Il y est convié par Ostreich, qui lui a donné quelques conseils en tant que pianiste émérite et ici membre du jury de ce prestigieux prix. Ce narrateur joue bien mais manifestement pas si bien que cela puisqu'un journaliste du Monde qualifie son jeu de robinet d'eau tiède. Pourtant il accède à la demi-finale puis à la finale. Entre temps il rencontre d'autres participants, dont un qui n'est autre que le poulain d'Ostreich, Ergo Zeitos. Comment être juge et partie ? Peut-on gagner dans de telles conditions ? Et pourtant Ergo a du génie dans les mains. le narrateur va devoir également se frotter à l'histoire de la Pologne, découvrir les liens avec les nazis et le sort des juifs. C'est assez fort d'avoir réussi à mixer deux intrigues dans ce petit huis clos. le stress monte à mesure que les candidats s'effondrent ou passent une sélection, et pour autant le narrateur cherche à découvrir la vérité concernant cet homme bizarre aux mains coupées.

J'ai beaucoup apprécié, je suis restée accrochée pour découvrir la vérité et j'ai bien aimé la personnalité de ce narrateur embarqué dans cette histoire qui le dépasse, qui ne peut que se raccrocher à son humour corrosif et à sa naïveté, notamment à l'égard des femmes. Il y a des passages très intéressants et je suis curieuse de découvrir d'autres livres d'Ollivier Pourriol et d'écouter Mephisto Valse de Liszt.
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Une fille et un flingue





Alors que depuis, hier, Catherine Deneuve, 72 ans, et Gérard Depardieu, 67 ans, tournent pour la dixième fois dans le même long-métrage, sous la direction de Florence Quentin, la scénariste fétiche d’Étienne Chatilliez, ils sont, au même moment, les héros -malgré eux- d'un des romans de la rentrée littéraire, le nouveau roman d'Ollivier Pourriol, "Une fille et un Flingue" qui parait chez Stock à partir du 25 août et que j'ai eu la chance de lire en avant première pendant l'été.



Ollivier Pourriol, je l'avais découvert en lisant On/Off, l'ouvrage dans lequel il revenait sur son expérience malheureuse au grand journal, puis en tant que chroniqueur de mon émission fétiche le Cercle, dans laquelle ses interventions, philosophiques et même métaphysiques volaient souvent plus haut que celles de ses confrères, souvent pertinentes et épatantes...



Car ce romancier/ philosophe est avant tout un fou de cinéma- une carastéristique qui ne peut que le rendre sympathique- et anime encore régulièrement notamment dans les MK2 - des grands cinéma parisiens que j'avais jadis l'habitude de fréquenter- des conférences mélangeant cinéma et philosophie, ses deux passions de toujours.



Une passion du cinéma dans laquelle il rend hommage dans ce roman assez potache et loufoque, où l'on croise pas mal de grands noms du 7ème art, Deneuve et Depardieu donc mais aussi Luc Besson, Jean Luc Godard ( dont une de ses célèbres citations donnent d'ailleurs le titre au roman), Vincent Cassel et tant d'autres à travers une intrigue prétexte de deux frères un peu barrés qui tentent de réaliser un film en venant de rien , un périple qu'il raconteront de leurs cellules de prison puisque on le sait des le départ, leur aventures flirte dangereusement avec le crapuleux et tourneront mal..



Car ces deux frères Dimitri et Aliocha sont étudiants en cinématographie, élèves à la Cité du cinéma, et qui vont réussir mine de rien à attirer les monstres sacré du cinéma français dans leurs escarcelles. Et nous sommes partis pour un récit rocambolesque et effrené, qui ne se prend jamais au sérieux, et qui ,malgré quelques gentilles piques parsemées ici et là, transpire surtout d'un vrai amour de son auteur pour le 7ème art..



Tout le roman donne l'impression d'être raconté du point de vue d'un film en tournage, avec des séquences particulièrement frénétiques et rythmées.On sent que Ollivier Pourriol a voulu glisser dans son récit un certain nombre d'anecdotes sur les coulisses du cinéma, du reste pas toujours de façon très naturelle ( il faut dire que je connaissais un certain nombre de phrases issues d'interviews que j'avais lues), donnant parfois un coté un peu fourre tout au récit.



Mais qu'importe, l'essentiel est que cette ode au 7ème art offre un moment de détente assez jubilatoire et trépidant, et qui constitue assurément une des premières bonnes surprises de cette rentrée littéraire..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Facile

Il y a deux ans, la lecture de « Une fille et un flingue » avait été une bonne surprise de la rentrée. Comme beaucoup de gens, je connaissais Ollivier Pourriol en tant que chroniqueur littéraire au Grand Journal de Canal+, mais je n’avais jamais expérimenté ses écrits. Ce roman déjanté m’avait emballé. Je me faisais donc une joie de rencontrer le Pourriol essayiste.

Ainsi que son nom l’indique, « Facile » est une réflexion sur l’art de réussir en évitant les efforts. A travers une dizaine de chapitres, l’auteur analyse le phénomène du laisser-aller dans notre quotidien. En se référant aux pensées de grands philosophes, il développe l’idée que, contre toute attente, l’emploi de la facilité peut nous rendre efficaces. En aucun cas, il ne fait l’éloge de la paresse mais trouve des exemples dans lesquels le surcroit de combat peut devenir stérile.

Pour se faciliter la tâche et obtenir des résultats, il préconise quelques éléments. Il faut surtout modifier sa façon de penser, sa manière d’aborder les obstacles et savoir parfois laisser faire... mais je vous laisserai découvrir ses arguments qu’il illustre bien mieux que moi.

Je ne suis pas particulièrement attirer par la philosophie. Néanmoins, j’aime les livres qui me font sentir plus intelligent. Certains chapitres sont un peu trop pointus pour moi, mais la plupart sont accessibles et captivants. Imageant sa réflexion d’exemples liés au sport et à l’art, Ollivier Pourriol a réussi à me passionner pour un thème à première vue quelconque. Mention spéciale pour la partie intitulée « Atteindre sans viser » dans laquelle l’auteur discute avec une élève. En une trentaine de page, il fait une démonstration magistrale du pouvoir de la philosophie sur nos comportements et m’a donné envie de creuser le sujet.

Merci M Pourriol d’avoir mis votre érudition à mon niveau. J’ai réfléchi et ça m’a fait du bien !


Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Une fille et un flingue

Voilà un livre qui sort vraiment de l’ordinaire ! Dès les premières pages, le lecteur est plongé dans le monde du cinéma français. Le style est un peu déstabilisant au départ mais une fois maitrisé, il donne son rythme à l’aventure. Ollivier Pourriol a décidé de nous fondre dans le décor, avec un mode de narration original. Tout est raconté sous la forme orale. En effet, chaque protagoniste intervient dans l’histoire sous forme de monologue ou de dialogue. Tout s’enchaîne donc sans véritable narrateur et sans véritable chronologie. Mais cette forme particulière qui pourrait sembler déconcertante donne en réalité un coté loufoque qui est terriblement efficace. De plus, l’auteur nous fait passer de l’autre côté du rideau et nous met en présence de grandes figures du cinéma et de la télévision. On se retrouve alors spectateur de tirades éloquentes de Gérard Depardieu, de confessions intimistes de Catherine Deneuve, d’imitations de Jean Luc Godard, de pensées de Marguerite Duras, de discussions cordiales avec Pierre Lescure et même d’échanges de regard avec Steven Spielberg. Les dialogues sont ultra réalistes, l’humour est omniprésente et on s’y croirait vraiment !



Cette expérience littéraire a dû demander beaucoup de travail à Ollivier Pourriol pour arriver à ce résultat si convaincant. J’ai apprécié tout le paradoxe de ce texte. A première vue, il semble vouloir mettre en exergue tous les excès et les folies de ce système élitiste et déconnecté de la réalité. Mais tout au long du livre, j’ai aussi perçu tout l’amour que l’auteur porte à ce milieu et à sa magie hors du temps. Cela permet donc de se faire une idée plus précise d’un univers qu’on ne connait finalement qu’à travers le prisme de nos écrans.



J’ai pris beaucoup de plaisir dans ce jeu de dupes assez jubilatoire. « Une fille et un flingue » marquera mes lectures de son empreinte par son audace et son extravagance.
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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On/off



Même si je ne suis pas un grand fan de cette émission, trop "machine à broyer la culture" pour moi, j'ai du regarder le Grand Journal trois ou quatre fois l'année passée ( et surtout pendant le Festival de Cannes d'ailleurs, on ne se refait pas). Et hélas, je ne me souvenais pas du tout y avoir vu Ollivier Pourriol, le chroniqueur littéraire.



La première fois que j'ai vu son visage, c'était il y a plusieurs mois, lors de la vision d'une séance de mon émission fétiche le Cercle, car il fait partie depuis plusieurs mois des chroniqueurs cinéma (car comme Eric Neuhoff , il critique livres et film, bizarre, non?...en même temps je fais bien pareil, moi aussi, non? :o) et dans laquelle ses interventions, philosophiques et même métaphysiques volent encore plus haut que celles de ses confrères et sont en tout cas assez toujours pertinentes et épatantes...



En lisant On/Off, l'ouvrage qu'il vient de publier chez Nil éditions, je comprends mieux pourquoi son visage n'avait pas imprimé ma rétine lors de son passage dans l'émission de Denisot. Ollivier Pourriol y était là sans être vraiment là, et ne brillait pas par ses interventions en plateau.



En fait, Olivier Pourriol, romancier, philosophe, bardé de diplômes, est arrivé un peu par hasard dans ce talk-show, suite à un passage remarqué lors de la promo d'un de ces précédents bouquins. Recruté comme caution intellectuelle de ce programme très formaté, il passera une saison presqu'en enfer, à essayer de caser- vainement- ses chroniques littéraires au milieu du verbiage promotionnel.



Trop naïf, pas assez caméléon, insuffisamment pugnace, il ne trouvera jamais sa place dans ce milieu de requins.



Car ce philosophe, recruté pour "donner de la hauteur à l'émission" par le rédacteur en chef, afin d'incarner l'intellectuel de la bande aux côtés d'Ariane Massenet ("la blonde") et Jean-Michel Aphatie ("le chauve"), a profité de cette année cathodique pour prendre des notes et en tirer ce On Off particulièrement jouissif et très originalement construit.



En effet, ce livre est composé uniquement de dialogues. Du coup il se lit très vite, mais on met parfois un peu de temps à comprendre qui parle et qui sont ses interlocuteurs que l'on devine comme soit les producteurs de l'émission, les rédacteurs en chef, les animateurs ou ses amis, tous ces gens qui le mettent notamment en garde contre le "superprédateur", Michel Denisot à qui tous les chroniqueurs font une cour effrénée pour bine figurer auprès de lui.



Le livre est également pas mal truffé d'extraits de différentes émissions, procédé certes un peu plus facile, mais indispensable pour mieux comprendre les conversations de débriefing des prestations de Pourriol. Celles après les émissions où étaient invités Johnny Halyday, puis Franck Dubosc( avec le malentendu sur sa "connerie") sont assez édifiantes, et prouvent à quel point Olllivier Pourriol n'était pas oluble avec l'ADN de l'émission.



suite de ma chronique ici meme :http://www.baz-art.org/archives/2013/05/16/27077894.html
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Une fille et un flingue

Dimitri et Aliocha Koulechov étaient élèves à la Cité du cinéma, l’école de Luc Besson. Le cinéma, c’est leur passion. Faire un film, leur obsession. « Mais le cinéma, il ne suffit pas de le vouloir, c’est comme l’amour, il faut qu’il veuille de vous. Et s’il veut pas, hein, s’il veut pas ? » (p. 11) Là où le bât blesse, c’est du côté du portefeuille : quand vous êtes deux frangins inconnus, ce n’est pas facile d’avoir les moyens pour embaucher des stars et payer tout un tournage. Dimitri et Aliocha ne se sont pas laissés démonter. Et c’est derrière les barreaux qu’ils racontent leur formidable escroquerie. « D’accord on est en prison, mais on a fait un film tout seuls, sans un sou, avec une star, et même deux. » (p. 14) Pendant le Festival de Cannes, les deux frères terribles rencontrent Gérard Depardieu et Catherine Deneuve et ils invoquent Jean-Luc Godard pour inciter la deuxième à accepter de tourner dans leur film. Le scénario est simple : tourner une scène de braquage avec l’actrice. Mais, sans le savoir, l’actrice devient complice. Et voilà une arnaque montée comme un script !



Ce roman est un enchaînement de grands noms du septième art, de palaces cannois et de références culturelles en tout genre. Une fille et un flingue, pas de doute, je voudrais le voir au cinéma, comme une mise en abîme de la mise en abîme. « Alors on tourne un livre, c’est caméra-stylo, on filme les mots qu’on dit comme si on les écrivait, et on remplit la page, en attendant de la tourner. » (p. 32) Le crime des frères Koulechov est parfait, ou presque puisqu’ils sont en taule quand le livre commence. Les chapitres sont courts, comme des prises, caméra à l’épaule ou téléphone à la main puisqu’il faut bien utiliser les nouvelles technologies. Est-ce qu’Ollivier Pourriol aura un prix pour son livre ? Et pourquoi pas un César ? Meilleur scénario original !
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Vertiges du désir

"Caresser des yeux ou désirer ne font qu'un" disait Sartre. L'objet du désir "passe au premier plan", car le désir change tout.Qui dit plan, pense art.Et c'est l'art cinématographique avec ses artifices (gros plans,zoom,mise en scène,agrandissement, ombres et lumières..) que va utiliser Ollivier Pourriol (agrégé de philosophie,normalien,romancier et essayiste) dans son essai Vertiges du désir "pour comprendre le désir" et éclairer le lecteur.

J'ai trouvé cet essai très enrichissant (émaillé de citations de grands philosophes, des réflexions pertinantes explicatives de l'auteur,d'anecdotes cinématographiques) et intéressant car entrecoupé des dialogues de films culte liés au désir.

Que le désir soit: objets du désir (ex:Brigitte Bardot hautement désirable dans Le Mépris de Godard),désir de reconnaissance (ex: James Dean qui "joue à la poule mouillée" dans La fureur de vivre de Nicholas Ray), désir d'absolu,mimétique,des autres,de distinction,folie,drogue...Ollivier Pourriol en fait le tour, le dénude et le caresse d'une plume tour à tour enjouée et cruelle pour le plus grand plaisir du lecteur!
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On/off

A en croire le rumeur qui court autour du témoignage d'Ollivier Pourriol sur son passage à Canal Plus, "On/off" pourrait passer pour le règlement de compte d'un ancien chroniqueur du "Grand journal", l'émission phare de la chaîne. Rancoeurs, révélations, scoops peoples, un peu de voyeurisme sur cette émission culte, voilà exactement les ingrédients que l'on ne trouvera pas dans ce livre...ou pas tout à fait.

Ollivier Pouyrriol, romancier, philosophe, bardé de diplômes, est arrivé un peu par hasard dans ce talk-show, suite à, un passage remarqué lors de la promo d'un de ces précédents bouquins. Recruté comme caution intellectuelle voire littéraire de ce programme très formaté, il passera une saison presqu'en enfer, à essayer de caser ses chroniques littéraires au milieu du verbiage promotionnel. Trop naïf, pas assez caméléon, insuffisamment pugnace, il ne trouvera jamais sa place dans ce milieu de requins.

Composé uniquement de dialogues avec les producteurs de l'émission, les rédacteurs en chef, les animateurs ou ses amis, "On/off" est une comédie noire et amère sur le vide télévisuel. Car plus qu'un livre de révélations ( on n'apprend pas grand chose en fait), c'est plutôt le portrait d'un Candide à la télévision ainsi qu'une analyse sur le pouvoir lénifiant du petit écran, pouvoir aux mains de personnes déconnectées de la réalité, naviguant au gré des sondages d'opinion et des attachés de presse, des taux d'audience et de l'idée que le téléspectateur doit être nourri comme un poulet de batterie bas de gamme.

"On ne veut pas de l'intelligence, on veut les signes de l'intelligence" dit cyniquement l'auteur. C'est exactement ce que fait l'émission à l'aura surdimensionné qui ne propose, malgré une vitrine portée sur l'actualité chaude, qu'un semblant de pertinence, plus prompte à servir la soupe qu'à réellement éclairer le téléspectateur.

La fin sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Ainsi parlait Yoda

Bon, je dois avouer que la philosophie ce n’est pas ma tasse de thé, mais j’avais imaginé retrouvé un livre un peu semblable à celui de Gilles Vervisch (la philo contre-attaque) avec de la philo plaisante (si si c’est possible). Au lieu de cela, on a tout d’abord un dialogue très nian-nian entre Luke, Leia et Han ; on y crois pas une seconde, c’est niais et ne sert qu’à combler les trous pour donner un semblant de cohérence à l’ensemble des textes émanant de Yoda (et d’autres d’ailleurs).

C’est lourd à lire ; et pas parce que les textes sont écrits à l’envers à la manière de Yoda (Ollivier Pourriol n’a pas osé aller au bout de son idée) ; donc épuisant à lire (on dirait du Luc Ferry) et j’ai décroché assez vite, essayant de me raccrocher quand je passait plusieurs pages mais non, la philo « pure » ce n’est pas pour moi.
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Facile

Qu’est-ce que la facilité ? Une baisse de régime, une abstinence à l’effort, un renoncement ? Enormément de personnages insignes savent que rien ne s’obtient dans la procrastination. La vie est un chemin qui nécessite de l’effort, de l’intelligence, voire de la ruse. Avec élégance, ce livre convie le lecteur à maîtriser les paramètres d’un mieux se partager l’espace dans la société, en se baladant dans les secrets de la vie facile, sans pour autant sombrer dans les redondances ni la paresse. La technique implique de se remettre en adéquation avec le monde qui nous entoure et à trouver un juste équilibre entre nos envies et le possible, sans frustrations ni renoncements. Bref, trouver la bonne position ! Les arts, le sport et la gastronomie fournissent d’excellents exemples de réussites : Yannick Noah, Zinedine Zidane, Hélène Grimaud, Françoise Sagan. Rien n’est plus ardu que de se mettre à la tâche, de commencer une activité. Dans quel ordre entreprendre une activité ? De quelle manière la mener ? La facilité n’a jamais été un concept, mais un sentiment d’être. Un art qu’on entretient et qu’on développe. Il s’agit également d’une position pour se mettre à l’aise, trouver le socle de son destin. Enfin, il importe de réfléchir à la manière d’atteindre ses objectifs, sans se laminer et sans phagocyter les autres. Pour en finir, Ollivier Pourriol invite le lecteur à se lever et à faire un pas sans réfléchir à rien et sans hésiter. Uniquement pour prendre conscience d’exister et de respirer.
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La Vérité sur Socrate

Bien que je sois tombé (comme tout le monde) sur quelques citations ou pensées attribuées à Socrate, je dois bien avouer que dans ce domaine et dans la philosophie en général, je n'y connais pas grand chose. C'est donc par curiosité et par envie d'en savoir un peu plus sur le personnage que j'ai choisi cette bande dessinée lors d'une récente Massecritique et je remercie Babelio et les Arènes BD pour l'envoi de ce titre.



J'ai trouvé cette histoire très intéressante. Néophyte dans le domaine, ce n'est pas vraiment l'histoire à proprement parlé qui m'a déstabiliser mais plus les différents personnages. Heureusement qu'on nous les présente en ouverture et qu'on nous répète souvent leurs noms car avec tous ses illustres inconnus à mes yeux pour la plupart, je me suis vite retrouvé perdu.



Puis petit à petit, j'ai fait abstraction de ce détail et je me suis laissé prendre au jeu de ce banquet. Il y a une légère frustration car on a parfois envie d'en savoir plus sur Socrate, d'en apprendre davantage sur ses pensées mais en l'état, les différentes réflexions que ce récit apporte m'ont plu.



Je ne suis pas sûr d'avoir tout saisi du fait de mon manque de connaissances sur le sujet mais cette bande dessinée donne néanmoins envie d'en lire davantage sur Socrate, d'aller plus loin avec lui. Après ce banquet, je n'ai pas eu la sensation de faire parti de ses disciples qu'on nous présente mais je me suis quand même senti intégrer à cette troupe qui m'a converti à eux et que j'avais encore envie d'écouter.



Si le texte d'Ollivier Pourriol est réussi, c'est parce qu'il maîtrise son sujet. Derrière la fiction, on ressent le travail de recherches derrière et pour ceux qui veulent aller plus loin, la bibliographie en fin d'ouvrage peut les aider.



J'ai énormément aimé sinon les illustrations de Eric Stalner. Les différentes planches sont très belle et il y a des cases (comme les dernières) que je trouve magnifique. Ce que je m'imaginais face à la belle couverture de cette bande dessinée, je le retrouve également à l'intérieur. En tant qu'objet, c'est d'ailleurs une très belle bande dessinée de qualité.



"La vérité sur Socrate" est très bon et m'a donné envie d'en savoir davantage tout en soulevant quelques réflexions que j'aime beaucoup. Un peu perdu parfois par mes lacunes personnelles, je suis quand même ravi d'avoir découvert cette BD. Après ma lecture, elle ne me laisse pas indifférent en tout cas et je retiens particulièrement une phrase qui colle bien à mon ressenti je trouve : "Ils ne savaient rien et ne le savaient pas. Alors que moi qui ne savais rien, au moins je le savais bien."
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La Vérité sur Socrate

Au Ve siècle avant Jésus-Christ, à Athènes, trois ans après la condamnation à mort de Socrate, ses amis, ses proches et ses disciples se retrouvent autour d'un banquet. Durant cette soirée, de nombreux échanges ont lieu sur les enseignements de Socrate, sa personnalité, les raisons de sa mort acceptées, l'absence de certains le jour venu de sa mort à 70 ans et les moyens de préserver son héritage philosophique.



Alors que nos connaissances de Socrate sont largement basées sur les écrits de Platon, cet ouvrage offre une approche différente en s'appuyant sur les textes de ses autres disciples. Les joutes oratoires sont intéressantes et instructives, tandis que le dessin est profond, beau, poétique et nous permet d'apprécier la Grèce de l'antiquité.



Cette fiction autour du père de la philosophie est un voyage dans le temps enrichissant. Une expérience qui plaira aux amateurs de philosophie, à ceux qui s'intéressent à la Grèce Antique, aux lecteurs qui aiment les histoires d'homme ayant marqué le monde et qui ont envie d'en découvrir toujours plus sur Socrate.






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Facile

Qu’est-ce que la facilité ? Une baisse de régime, une abstinence à l’effort, un renoncement ? Enormément de personnages insignes savent que rien ne s’obtient dans la procrastination. La vie est un chemin qui nécessite de l’effort, de l’intelligence, voire de la ruse. Avec élégance, ce livre convie le lecteur à maîtriser les paramètres d’un mieux se partager l’espace dans la société, en se baladant dans les secrets de la vie facile, sans pour autant sombrer dans les redondances ni la paresse. La technique implique de se remettre en adéquation avec le monde qui nous entoure et à trouver un juste équilibre entre nos envies et le possible, sans frustrations ni renoncements. Bref, trouver la bonne position ! Les arts, le sport et la gastronomie fournissent d’excellents exemples de réussites : Yannick Noah, Zinedine Zidane, Hélène Grimaud, Françoise Sagan. Rien n’est plus ardu que de se mettre à la tâche, de commencer une activité. Dans quel ordre entreprendre une activité ? De quelle manière la mener ? La facilité n’a jamais été un concept, mais un sentiment d’être. Un art qu’on entretient et qu’on développe. Il s’agit également d’une position pour se mettre à l’aise, trouver le socle de son destin. Enfin, il importe de réfléchir à la manière d’atteindre ses objectifs, sans se laminer et sans phagocyter les autres. Pour en finir, Ollivier Pourriol invite le lecteur à se lever et à faire un pas sans réfléchir à rien et sans hésiter. Uniquement pour prendre conscience d’exister et de respirer.
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Une fille et un flingue

Dimitri et Aliocha Koulechov sont deux frères. L'un est plus dans la réflexion, l'autre aime l'action et aller droit au but. Ils sont, tous les deux, élèves à la Cité du cinéma et leur professeur est un certain... Luc Besson ! Leur but est de mettre en application ce qu'ils ont appris, mais aussi ce qu'ils ont envie de raconter en réalisant leur premier film. Mais un film, c'est aussi synonyme d'argent : sans un sou, ils mettent toutes leurs chances de leur côté pour réaliser leur rêve.

Le script ? Monter un "vrai/faux" braquage avec l'une des actrices les plus emblématiques du cinéma français : Catherine Deneuve, sous la réalisation de Jean-Luc Godard. Mais le film sera réalisé à l'aide d'un téléphone portable : du génie ou de l'absurde.





J'ai eu du mal à entrer dans les premières pages du livre, car je ne parvenais pas à comprendre les différentes situations qui se déroulaient. L'auteur a été fin d'ailleurs, car en étant perdue, j'ai voulu comprendre. J'ai bien fait de m'accrocher, car le plaisir de la lecture en a été décuplé.

Tout d'abord par l'originalité de l'histoire : un film dans un film, alors qu'il s'agit d'un livre. Des monologues bien pensés, des dialogues posés, mais avec une dose d'absurde qui l'histoire dramatique et comique à la fois. J'insiste surtout pour la vision de l'histoire : au fil de la lecture, le film se déroulait devant moi, surtout lorsque Catherine Deneuve était dirigée, et j'ai adoré ce passage, à la fois simple, mais haletant.





Tout au long du livre, les frères Koulechov vont rencontrer des personnes influentes du cinéma : producteurs, acteurs... Gardant la tête sur les épaules, ils avaient toujours en tête leur projet. J'ai aimé cette critique du cinéma, ou plutôt de ceux qui le font : sans moquerie et sans être négatif, Olivier Pourriol donne une image sans concession de ces personnes qui font la pluie et le beau temps du cinéma. J'ai adoré cette partie très critique. Mais au final, il les humanise beaucoup, en montrant leur faille. Je garde en mémoire ce dîner, où Gérard Depardieu est à son image : franc, brut, grandiose dans ses répliques : il touche la corde sensible, le sait, et garde le doigt dessus.





Une belle découverte pour cette rentrée littéraire, avec un livre qui rend hommage au cinéma, car même si on y sent de la critique, on y sent aussi beaucoup de respect, pour ces personnes qui parfois, sans moyen, font des choses extraordinaires ! Un livre dont le ton est original et dont l'histoire abracadabrantesque fait passer un bon moment, même si les débuts étaient un peu laborieux.



Même si on y parle de braquage, ce n'est pas ce qu'on retient le plus de cette lecture : le ton de l'auteur, l'envie d'aller au bout de ses rêves. Même si en l'achevant, j'ai mis du temps à départager les responsabilités de chacun.



En bref :



Ajustement de la lumière, script qu'il faudra jouer en une prise et l'impression de lire le film. Une belle réussite.
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Cinéphilo

Pas fini de le lire.

Des ponts entre le cinéma et la philo qui fait un peu grand écart mais qui donne avis d'approfondire Descarte, Spinoza...
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La Vérité sur Socrate

Les cours de philosophie au lycée ne m’ont pas laissé un souvenir très agréable. Mais je suis curieux et j’avais lu il y a quelques années #lemondedesophie que j’avais bien apprécié.

C’est pourquoi je remercie les éditions @les_arenes et @babelio_ pour la réception de la bande dessinée #laveritesursocrate dans le cadre de la #massecritiquebabelio

Cette BD se déroule trois ans après le décès de Socrate. Ses amis et sa famille se trouvent réunis pour un banquet en souvenir du vieil homme. C’est l’occasion d’évoquer quelques thématiques philosophiques comme la justice ou l’amitié.

La description des personnages en début de livre est une très bonne idée car ils apparaissent tous à divers moments et pour quelques dialogues. Alors, il n’y a pas tout sur Socrate et ce n’était pas le but des auteurs. C’est un bon départ pour se pencher sur l’homme et ses questionnements. Ses disciples et successeurs, notamment Platon et Aristophone, écriront sur Socrate et ses pensées car il n’a, de son vivant, rien laisser.

Je profite donc de cette chronique pour vous poser la question suivante : Lire est-il un acte individuel ?

Vous avez 4 heures.
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On/off

Il s'agit d'un essai d'un chroniqueur resté une année sur l'émission de Denisot sur Canal + Il avait été embauché pour faire "le philosophe de service", de l'automne 2011 au mois de juillet 2012, c'est à dire pendant la campagne électorale des présidentielles. Je n'ai pas vu une seule de ces émissions, ayant depuis longtemps abandonné la télé en fin d'après-midi. J'avais une curiosité par rapport à ce livre que se voulait une sorte de déconstruction de comment marche une émission pareille. Le cahier des charges est à moitié rempli : il y a des passages assez incisifs sur les ficelles internes. Le seul problème, mais qui remplit presque tout l'espace de cet essai c'est le manque de distance de son auteur par rapport à cette année dans la lumière de la petite lucarne. Visiblement il ne s'en était pas remis, comme brûlé et j'ai eu plus d'une fois la sensation d'avoir affaire à un drogué en manque...
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Une fille et un flingue

Les frères Koulechov, Dimitri et Aliocha sont étudiants en cinématographie, leur professeur ? Un certain Luc B. Leur rêve ? Réaliser un film coûte que coûte.

Sans un sous, avec leur seul culot, ils vont rentrer dans le cercle très fermé des People. Et avec pour seule caméra un téléphone portable, ils vont monter un vrai-faux braquage en plein festival de Cannes. Le tout en invoquant un certain Jean-Luc G. pour convaincre une certaine Catherine D. et un certain Gérard D. de participer à ce film 2.0.

S’agit-il d’un coup de génie ou d’un coup de folie ? Y a-t-il manipulation ? Je ne vous en dis pas plus, sachez juste que l’histoire démarre … en prison.



Loufoque, abracadabresque, voilà deux mots qui résument à la perfection Une fille et un flingue.

Ollivier Pourriol nous offre un roman scénarisé à la perfection où le cinéma n’est pas sans en prendre pour son grade. Un roman dans lequel l’humour a toute sa place et le "suspens" également puisque pour avoir le fin mot de l’histoire il faut aller jusqu’aux derniers chapitres.



Malgré une critique piquante du monde cinématographique, on y ressent l’amour pour le 7ème art avec des références culturelles qui s’enchaînent au fil du récit et des portraits à la fois hilarants et attachants d’acteurs, producteurs ou réalisateurs que l’on pourrait presque penser à notre portée. L’auteur fait dans le précis, le minutieux, à tel point qu’on imagine parfaitement Depardieu ou encore Deneuve tenir réellement ces propos.



Ce roman n’en est pas un. Il s’agit là pour moi d’un scénario qui pourrait sans problème être porté à l’écran (si tant est que Monsieur Depardieu et Mme Deneuve ne prennent pas la mouche) et dont les dernières pages du livre prolongent un peu plus cet effet cinématographique avec un générique de fin dans lequel ne manque que la musique.



Bref, ce récit est un OVNI mais Une fille et un flingue c'est la certitude de passer un agréable moment, de plonger dans un roman différenciant avec cette sensation de caméra à l’épaule.
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La Vérité sur Socrate

"La Vérité sur Socrate" est une bande dessinée plaisante à lire, intelligente et habilement créée : un bon point d'entrée pour découvrir la pensée du philosophe.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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