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Citations de Paris Musées (34)


Un paysage passé au crible de la mémoire peut prendre différentes formes. Cependant, ce qui est significatif s'agissant de Zao et de Mitchell, c'est leur rapport au monde qui les entoure -un rapport que l'une suggère au travers de ses titres narratifs, et l'autre par les allusions visuelles qui émaillent ses peintures.
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Les années d'Occupation. Paris, la Suisse et le pillage de l'atelier

de Pascale Samuel

" Un néant que je porte en moi"
Lorsque Chana Orloff regagne Paris en mai 1945, sa maison a été pillée : plus une seule sculpture, plus un seul meuble, même les rideaux et les casseroles ont été volées. Il ne reste plus rien de la vie d'avant.Le 21 août 1945 elle déclare par courrier à l'Office des biens et intérêts privés la liste des biens " enlevés " à son domicile et à son atelier de la villa Seurat.
Le 27 août 1945, dans le formulaire de déclaration concernant certaines catégories de biens et valeurs enlevés par l'ennemi ou pour le compte de celui-ci, elle précise :" C'est au moins de septembre 1942, que les Allemands par suite de leur politique raciale ont vidé ma maison en emportant ou en cassant tout ce qu'ils ont pu.Je n'ai aucune idée du lieu où ces choses se trouvent actuellement. "

( p.138)
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Chana Orloff et Ossip Zadkine
Territoires communs de deux artistes indépendants de Pauline Créteur

La taille du bois

Orloff et Zadkine parlent de ce matériau avec la même sensibilité.Le bois est leur guide, l'inspirateur de formes déjà présentes dans la substance, qu'ils n'auraient plus qu'à faire apparaître par l'intermédiaire de la taille.Ainsi, elle explique que " le bois l'instruit", tandis qu'il relate une véritable révélation lors de la livraison d'un tronc dans son atelier":" Aussitôt il me montra le galbe de quelque chose de vivant qui s"offrait à moi, silencieusement, me priant presque, me disant en tout cas quelque chose."Dans un même esprit presque animiste, Orloff considère le bois comme une " incarnation de tous les éléments de la nature : l'homme, l'animal et la plante ", et son confrère " parle des arbres comme de ses amis, comme de personnages vivants".

( p.17)
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Créer pour l'artiste, c'est nécessairement passer de l'intériorité de l'atelier à l'extériorité - le dehors auquel sont destinées ses oeuvres. Les enchâssements de vides et de pleins de "La Demeure " (1959) ou les ultimes et singulières "Sculptures pour l'architecture (1967) que Zadkine avait l'intention de porter à l'échelle monumentale se déploient comme autant de "demeures " fantastiques où s'interpénètrent le dehors et le dedans.
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La question du cubisme

Par Pauline Créteur

" Jamais je n'ai pu faire partie d'un groupe.Il aurait fallu pour cela que je m'adapte à ce que faisaient les autres.Cela ne m'aurait pas été possible (...)
Les groupes sont utiles comme moyen de défense, ils aident à résoudre des questions matérielles, mais c'est tout" Chana Orloff affirme ainsi son indépendance à l'égard de toute école et de toute théorie artistique lorsqu'André Warnod la questionne, pour la revue " Arts" en 1945, sur la constance de son style et de sa technique. Sans doute la sculptrice pense - t-elle au cubisme en prononçant ces mots, elle qui est souvent interrogée sur ses liens avec ce courant. Certains cubistes souhaitant qu'elle les rejoigne, André Lhote lui aurait indiqué qu'un peu moins d'individualité lui permettrait d'être " l'une d'entre eux"...

( p.124)
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Après plusieurs ajustements, le décret du 4 frimaire an II (24 novembre 1793) donne sa forme définitive au calendrier qui sera appliqué officiellement jusqu'au 22 fructidor an XIII (9 septembre 1805).
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Le Palais-Royal devient très rapidement, à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, le lieu de flânerie par excellence où marchands de mode et d'estampes, restaurants et cafés, attirent une foule interlope.
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« Voyageant beaucoup, très sollicité pour peindre aussi bien la famille impériale de Russie que les élégantes parisiennes, il n’en oublie pas pour autant son pays, la Finlande, dont il faisait aussi le portrait, à travers ses paysages d’une extrême subtilité et limpidité. Il parvient à rendre l’atmosphère incomparable de ces terres d’eau, où les hivers rigoureux laissent place, l’été, aux plaisirs simples des jeux en plein air. » (p. 7)
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La série des gouaches révolutionnaires de Jean-Baptiste Lesueur conservées aujourd'hui au musée Carnavalet constitue un document unique, une sorte de journal en images de la Révolution française.
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Les femmes d'Orloff
De la femme moderne à la mère moderne

Paula J.Birnbaum


(...)Dans l'atelier: la fusion des identités

Chana Orloff aspire à créer des images sculptées de femmes à la fois indépendantes sur le plan professionnel et mères attentives, démontrant ainsi au public la possibilité de réconcilier ces identités. La maison-atelier construite par Auguste Perret devient cet espace où elle élabore ses identités multiples.
Elle sert de lieu de rencontres à son vaste cercle d'amis, qui compte d'éminentes artistes, intellectuelles et personnalités françaises et émigrées de confession juive, débutantes ou déjà établies.


( p.79)
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Zao Wou-Ki parle de la "grande joie physique" de peindre de très grandes surfaces: "A partir de ces années je me suis laissé submerger par ma liberté, devenue mon seul guide[...]. Les grandes surfaces me demandaient de me battre avec l'espace; je devais impérativement remplir cette surface, la faire vivre et me donner à elle."
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Chana Orloff et Ossip Zadkine
Territoires communs de deux artistes indépendants de Pauline Créteur

La taille du bois

Orloff et Zadkine portent un amour particulier au bois et à sa taille,dont ils sont deux grands adeptes. (...)
Au début de leur carrière, tous deux utilisent des planches et des billes de bois récupérées aux alentours des chantiers et des scieries, dans les rues de Paris.

(...)ils partagent un réel attachement pour ce matériau vivant, souvent associé aux forêts et aux arts populaires de leur enfance russe, où le bois occupe une place essentielle.

( p.17)
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Hommage à la beauté et à la quiétude des paysages montagneux ou de l'intérieur du Japon.
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C'est donc en réponse au son, notamment " organisé" par Varèse, et simultanément au silence qui en constitue la nécessaire part d'ombre, que le peintre va renégocier, entre le milieu des années 1950 et le milieu des années 1960, son propos pictural. Son vocabulaire. Sa syntaxe. Et la question du format qui connaîtra avec L'hommage à Edgar Varèse un bouleversement sans précédent.
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Chana Orloff et Ossip Zadkine
Territoires communs de deux artistes indépendants de Pauline Créteur

Le 12 juin 1888, Chana Orloff nait cinq mois après Ossip Zadkine, et près de mille kilomètres plus au sud dans l'Empire russe.Élevés dans des familles nombreuses, tous deux quittent la Russie antisémite, à destination du Royaume- Uni pour lui en 1905, de la Palestine pour elle et ses proches en 1906.Orloff et Zadkine sont alors âgés de vingt- deux ans, ne parlent quasiment pas français et ne possèdent presque aucun moyen financier.Néanmoins, ils font bientôt de Paris leur foyer et deviennent deux des grandes figures de la sculpture du XXe siècle.


( p.15)
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Le terme de régulateur apparaît au XVIIIe siècle pour désigner l'horloge de parquet.
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Substances en devenir, puissances formelles, les matières sont des forces, des flux. L'art de Zadkine naît de l'écoute de cette matière première. Dans "Le Maillet et le Ciseau.Souvenirs de ma vie.", l'artiste confesse son enracinement dans la "forêt psychique" de sa Russie natale, son approche sensorielle du bois, de la terre, de la pierre, dont témoigne "Tête héroïque " ( 1909- 1910).
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L'espace est silence
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Peu de relations entre un peintre et un homme de lettres ont eu l'intensité et la durée de celle qui naît de la rencontre entre Henri Michaux et Zao Wou-Ki. Leur amitié aura duré plus de trente -cinq ans, davantage même si l'on veut bien imaginer que ce dialogue entretenu de semaine en semaine a pu dépasser facilement la barrière de la disparition physique.
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Je cherche vainement dans tous les arts
Une œuvre qui égale
les femmes que j'ai aimées
ma peinture
n'a jamais été qu'un reflet
de ma vie
je considère que c'est pour moi
un bonheur
de tout premier ordre
de ne vivre uniquement
que pour les femmes
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