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4.33/5 (sur 15 notes)

Nationalité : Grèce
Biographie :

Philosophe grec (Élée, Grande-Grèce, vers 515-vers 440 avant J.-C.).

Il a fondé la métaphysique occidentale par sa distinction entre être et non-être. Il a écrit De la nature, dont il reste 163 vers, la première partie traite de la vérité et la seconde de l'opinion.

Source : www.larousse.fr
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PARMÉNIDE d'Élée – Un poète présocratique, avec Jean Bollack (France Culture, 2007) Émission "Du jour au Lendemain" diffusée sur France Culture le 10 janvier 2007.


Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Parmenide d'Elée
Penser et être sont mêmes.
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Eh bien, donc je vais parler, toi, écoute mes paroles et retiens-les, je vais te dire quelles sont les deux seules voies de recherche à concevoir : la première, comment il est et qu'il n'est pas possible qu'il ne soit pas, est le chemin auquel se fier, car il suit la Vérité. La seconde, à savoir qu'il n'est pas et que le non-être est nécessaire, cette voie, je te le dis, n'est qu'un sentier où ne se trouve absolument rien à quoi se fier. Car on ne peut ni connaître ce qui n'est pas, il n'y a pas là d'issue possible, ni l'énoncer en une parole.
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C’est une même chose, le penser et ce dont est la pensée ; |95| car, en dehors de l’être, en quoi il est énoncé, | tu ne trouveras pas le penser ; rien n’est ni ne sera | d’autre outre ce qui est ; la destinée l’a enchaîné | pour être universel et immobile ; son nom est Tout, | tout ce que les mortels croient être en vérité et qu’ils font |100| naître et périr, être et ne pas être, | changer de lieu, muer de couleur. | Mais, puisqu’il est parfait sous une limite extrême, | il ressemble à la masse d’une sphère arrondie de tous côtés, | également distante de son centre en tous points. Ni plus |105| ni moins ne peut être ici ou là ; | car il n’y a point de non-être qui empêche l’être d’arriver à l’égalité ; | il n’y a point non plus d’être qui lui donne | plus ou moins d’être ici ou là, puisqu’il est tout, sans exception. | Ainsi, égal de tous côtés, il est néanmoins dans des limites. |110| J’arrête ici le discours certain, ce qui se pense | selon la vérité ; apprends maintenant les opinions humaines ; | écoute le décevant arrangement de mes vers. |
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Jamais tu ne feras que ce qui n’est pas soit ; | détourne donc ta pensée de cette voie de recherche ; | que l’habitude n’entraîne pas sur ce chemin battu |55| ton œil sans but, ton oreille assourdie, | ta langue ; juge par la raison de l’irréfutable condamnation | que je prononce. Il n’est plus qu’une voie pour le discours, | c’est que l’être soit ; par là sont des preuves | nombreuses qu’il est inengendré et impérissable, |60| universel, unique, immobile et sans fin. | Il n’a pas été et ne sera pas ; il est maintenant tout entier, | un, continu. Car quelle origine lui chercheras-tu ? | D’où et dans quel sens aurait-il grandi ? De ce qui n’est pas ? Je ne te permets | ni de dire ni de le penser ; car c’est inexprimable et inintelligible |65| que ce qui est ne soit pas. Quelle nécessité l’eût obligé | plus tôt ou plus tard à naître en commençant de rien ? | Il faut qu’il soit tout à fait ou ne soit pas. | Et la force de la raison ne te laissera pas non plus, de ce qui est, | faire naître quelque autre chose. Ainsi ni la genèse |70| ni la destruction ne lui sont permises par la Justice ; elle ne relâchera pas les liens | où elle le tient. [Là-dessus le jugement réside en ceci] : | Il est ou n’est pas ; mais il a été décidé qu’il fallait | abandonner l’une des routes, incompréhensible et sans nom, comme sans vérité, | prendre l’autre, que l’être est véritablement. |75| Mais comment ce qui est pourrait-il être plus tard ? Comment aurait-il pu devenir ? | S’il est devenu, il n’est pas, pas plus que s’il doit être un jour. | Ainsi disparaissent la genèse et la mort inexplicables. | Il n’est pas non plus divisé, car il est partout semblable ; | nulle part rien ne fait obstacle à sa continuité, soit plus, |80| soit moins ; tout est plein de l’être, | tout est donc continu, et ce qui est touche à ce qui est. | Mais il est immobile dans les bornes de liens inéluctables, | sans commencement, sans fin, puisque la genèse et la destruction | ont été, bannies au loin. Chassées par la certitude de la vérité. |85| Il est le même, restant en même état et subsistant par lui-même ; | tel il reste invariablement ; la puissante nécessité | le retient et l’enserre dans les bornes de ses liens. | Il faut donc que ce qui est ne soit pas illimité ; | car rien ne lui manque et alors tout lui manquerait. | .....

90 | Ce qui n’est pas devant tes yeux, contemple-le pourtant comme sûrement présent à ton esprit. | Ce qui est ne peut être séparé de ce qui est ; | il ne se dispersera pas en tous lieux dans le monde, | il ne se réunira pas.....

| C’est une même chose, le penser et ce dont est la pensée ; |95| car, en dehors de l’être, en quoi il est énoncé, | tu ne trouveras pas le penser ; rien n’est ni ne sera | d’autre outre ce qui est ; la destinée l’a enchaîné | pour être universel et immobile ; son nom est Tout, | tout ce que les mortels croient être en vérité et qu’ils font |100| naître et périr, être et ne pas être, | changer de lieu, muer de couleur. | Mais, puisqu’il est parfait sous une limite extrême, | il ressemble à la masse d’une sphère arrondie de tous côtés, | également distante de son centre en tous points. Ni plus |105| ni moins ne peut être ici ou là ; | car il n’y a point de non-être qui empêche l’être d’arriver à l’égalité ; | il n’y a point non plus d’être qui lui donne | plus ou moins d’être ici ou là, puisqu’il est tout, sans exception. | Ainsi, égal de tous côtés, il est néanmoins dans des limites. |110| J’arrête ici le discours certain, ce qui se pense | selon la vérité ; apprends maintenant les opinions humaines ; | écoute le décevant arrangement de mes vers. |
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| Elle a conçu l’Amour, le premier de tous les dieux. | .....
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Préambule. — Les cavales qui m’emportent au gré de mes désirs, | se sont élancées sur la route fameuse | de la Divinité, qui conduit partout l’homme instruit ; | c’est la route que je suis, c’est là que les cavales exercées |5| entraînent le char qui me porte. Guides de mon voyage, | les vierges, filles du Soleil, ont laissé les demeures de la nuit | et, dans la lumière, écartent les voiles qui couvraient leurs fronts. | Dans les moyeux, l’essieu chauffe et jette son cri strident | sous le double effort des roues qui tournoient |10| de chaque côté, cédant à l’élan de la course impétueuse. | Voici la porte des chemins du jour et de la nuit, | avec son linteau, son seuil de pierre, | et fermés sur l’éther, ses larges battants, | dont la Justice vengeresse tient les clefs pour ouvrir et fermer. |15| Les nymphes la supplient avec de douces paroles | et savent obtenir que la barre ferrée | soit enlevée sans retard ; alors des battants | elles déploient la vaste ouverture | et font tourner en arrière les gonds garnis d’airain |20| ajustés à clous et à agrafes ; enfin par la porte | elles font entrer tout droit les cavales et le char. | La Déesse me reçoit avec bienveillance, prend de sa main | ma main droite et m’adresse ces paroles : | « Enfant, qu’accompagnent d’immortelles conductrices, |25| que tes cavales ont amené dans ma demeure, | sois le bienvenu ; ce n’est pas une mauvaise destinée qui t’a conduit | sur cette route éloignée du sentier des hommes ; | c’est la loi et la justice. Il faut que tu apprennes toutes choses, | et le cœur fidèle de la vérité qui s’impose, |30| et les opinions humaines qui sont en dehors de la vraie certitude. | Quelles qu’elles soient, tu dois les connaître également, et tout ce dont on juge. | Il faut que tu puisses en juger, passant | toutes choses en revue. |
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Il m'est indifférent d'où je commence, car je retournerai en ce point de nouveau.
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Tirée de la conclusion :
" Comment se fait la jointure, en un point, du Temps et de l'Éternité ? "Maintenant", vùv (8.5) : ce petit mot, de tout le Poème, est sans doute la clef.
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Tu sauras la nature de l’éther, et dans l’éther | tous les signes et du soleil arrondi la pure |135| lumière, ses effets cachés et d’où ils proviennent ; | tu apprendras les œuvres vagabondes de la lune circulaire, | sa nature ; tu connaîtras enfin le ciel étendu tout autour, | tu sauras d’où il s’est formé et comment la nécessité qui le mène l’a enchaîné | pour servir de borne aux astres..... |140| Comment la terre, le soleil et la lune, | l’éther commun le lait du ciel, l’Olympe | le plus reculé et les astres brûlants ont commencé | à se former..... | Brillant pendant la nuit, elle roule autour de la terre sa lueur étrangère..... |145| Regardant toujours vers la splendeur du soleil. | .....

Tel est, soit d’une façon, soit de l’autre, le mélange qui forme le corps et les membres, | telle se présente la pensée (νόος) chez les hommes ; c’est une même chose | que l’intelligence et que la nature du corps des hommes | en tout et pour tous ; ce qui prédomine fait la pensée. | .....

150| À droite les garçons, à gauche les filles. | .....

C’est ainsi que, selon l’opinion, ces choses se sont formées et qu’elles sont maintenant | et que plus tard elles cesseront, n’étant plus entretenues. | À chacune d’elles les hommes ont imposé le nom qui la distingue.
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Sur la vérité. — Allons, je vais te dire et tu vas entendre | quelles sont les seules voies de recherche ouvertes à l’intelligence ; |35| l’une, que l’être est, que le non-être n’est pas, | chemin de la certitude, qui accompagne la vérité ; | l’autre, que l’être n’est pas, et que le non-être est forcément, | route où je te le dis, tu ne dois aucunement te laisser séduire. | Tu ne peux avoir connaissance de ce qui n’est pas, tu ne peux le saisir |40| ni l’exprimer ; car le pensé et l’être sont une même chose. | .....

Il m’est indifférent | de commencer d’un côté ou de l’autre ; car en tout cas, je reviendrai sur mes pas. | .....

Il faut penser et dire que ce qui est ; car il y a être, | il n’y a pas de non-être ; voilà ce que je t’ordonne de proclamer. |45| Je te détourne de cette voie de recherche, | où les mortels qui ne savent rien | s’égarent incertains ; l’impuissance de leur pensée | y conduit leur esprit errant ; ils vont | sourds et aveugles, stupides et sans jugement ; |50| ils croient qu’être et ne pas être est la même chose | et n’est pas la même chose ; et toujours leur chemin les ramène au même point. | .....
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