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4.21/5 (sur 64 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 23 avril 1959
Biographie :

Professeur d’histoire-géographie, j’ai souvent regretté d’être limité à l’histoire « événementielle, » où les individualités sont absentes. Ce sont ces histoires individuelles aux prises avec l’histoire officielle que j’ai voulu raconter.
Ce roman est l’aboutissement d’une démarche personnelle et de longues recherches.
La démarche, pour commencer : bien avant d’enseigner l’histoire, j’ai aimé en écrire. Des nouvelles « à la manière de… » René Barjavel, Edgar Poe. Lointaine période adolescente où je passais plus de temps au cinéma qu’à essayer de comprendre les cours d’algèbre. Puis vint le temps des études d’histoire, où, à travers le plaisir de la recherche je découvrais des histoires individuelles aux prises avec l’histoire officielle tel Pierre Tillonbois de Valeuil, garde-marteau des forêts du comté d’Évreux, chargé d’appliquer le code forestier de Colbert. Puis ce fut le temps de l’enseignement, où « la marche de l’histoire » laissait de côté les hommes et les femmes pour ne s’intéresser qu’aux événements.
Des recherches ensuite. J’ai choisi l’été 1940 comme contexte de mon roman parce que ces mois de juin et juillet ont sans doute été ceux où les hommes de pouvoir ont dû faire des choix dramatiques alors qu’ils étaient dans l’incapacité de les faire. Leurs mémoires, leurs récits, croisés avec des documents d’archives et des analyses d’historiens ont apporté un cadre rigoureux dans lequel j’ai placé mes personnages, face au chaos.

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Les Allemands examinaient chaque document avec l'application d'un archiviste-paléographe devant un manuscrit mérovingien, regardaient sous le nez les passagers transpirant d'affolement. Il rendaient l'Ausweis avec un claquement de bottes à briser une noix.
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La guerre est un cadeau fait au capital, et je ne peux m'empêcher de penser à mon père dont la fortune augmente exponentiellement avec la durée des combats. Lui aussi doit suivre avec attention la progression des champs de bataille en espérant que la guerre sera longue.
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La place de la gare était remplie d’escadrons de soldats, placés au carré, au garde-à-vous, immobiles, impressionnants.
Pétain gravissait les quelques marches de l’escalier menant à la gare, accompagné de Goering, en uniforme d’apparat. Vêtu d’un uniforme beige, sanglé dans un ceinturon qui contenait un ventre proéminant, le deuxième personnage de l’Allemagne hitlérienne portait sou le coude un « bâton de maréchal » qu’il utilisait pour indiquer la direction à Pétain et sa suite
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Quand vous pensez au temps que l’on doit passer à recenser les Juifs et les Francs-maçons, alors qu’on serait plus utiles à rechercher les fripouilles qui s’enrichissent au marché noir ! Enfin... En parlant de la chasse aux Juifs, je n’ai pas vu Brouyard depuis quelques jours. Vous n’avez pas idée de l’endroit où il peut être ? On m’a dit qu’il était passé à a prison Saint-Paul à Lyon. Il aurait terminé l’interrogatoire d’un communiste de manière un peu violente et l’homme en est mort. Sa visite a été notée sur le registre des entrées, mais personne ne l’a vu sortir… Depuis il ne donne plus de nouvelles. Joseph assura son patron qu’il se désintéressait comme de sa première chemise de la vie de Brouyard et qu’une journée sans le croiser était un petit moment de bonheur.
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Joseph renversa la tête sur le dossier et ferma les yeux. L’histoire s’accélérait. Un officier de police municipale organisait le meurtre d’un commissaire de la brigade mobile. Des soldats allemands sauvaient Joseph d’une bastonnade mortelle… Vendroux avait raison : la frontière entre le Bien et le Mal devenait de plus en plus difficile à cerner et l’ordre nouveau plaçait ses pions à grande vitesse. Les opposants étaient éliminés, les gêneurs supprimés, et les partisans du régime occupaient les postes nécessaires au bon fonctionnement de la jeune administration
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Tu ne peux pas mettre la défaite sur le dos des quarante heures ! Depuis sept ans Hitler clame qu'il va nous rentrer dedans et les généraux n'ont pas levé le petit doigt. P30
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L’annulaire droit présentait une décoloration de la peau, révélant la présence d’une chevalière qui avait été retirée depuis peu de temps. Joseph retourna le corps avec difficultés et entreprit de fouiller les poches. Une montre de gousset, un portefeuille avec quelques billets à l’intérieur, rien dans les poches du pantalon. Il se releva et parcourut la chambre du regard. La courtepointe du lit était légèrement enfoncée. Quelqu’un s’y était assis pour faire face à l’occupant du fauteuil qui avait été déplacé. Les pieds avaient laissé une trace de poinçon sur le tapis.
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Joseph leva la tête. Richard Madeline, instituteur de son état, s’avançait vers lui, les bras grands ouverts. Il avait « fait l’école » à des générations d’enfants de La Garde. En poste depuis plus de trente an, il avait réussi à imposer la République dans un village où le curé tenait une place importante dans la hiérarchie sociale. Bonhomme d’apparence, mais ferme dans ses convictions, il était de ces « hussards noirs » qui avaient consacré sa vie à éveiller l’esprit d’enfants dont l’univers s’arrêtait au finage de la paroisse.
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Ici Tours. C'est là que devait se réunir le parlement. Le Sénat était logé à l'hôtel de ville, et ses débats avaient lieu à la salle des fêtes. La Chambre des Députés était cantonnée au Grand Théâtre. Il aurait fallu dés ce moment là réunir l'Assemblée nationale et déclarer la patrie en danger ! Mais alors que Lebrun était à Cangé, ici (il pointa son crayon), la présidence du Conseil était à vingt kilomètres à Chissay ! Comment pouvait-on espérer prendre des décisions qui engageraient l'avenir de notre pays dans ces conditions ?
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– À Péronne, en mars 1916. J’étais aumônier du régiment d’infanterie dont Étienne était capitaine. Nous avons partagé, je crois, les pires moments que l’on peut imaginer dans une vie d’homme. Étienne avait ordre d’envoyer ses soldats à l’abattoir et commandait des assauts inutiles. Je retrouvais plus tard des morceaux de ces pauvres gamins que je bénissais avant qu’on ne les enterre, ou qu’on les jette dans la fosse commune tant ils étaient impossibles à identifier. Nous nous retrouvions le soir dans sa casemate, ou profitions d’accalmies pour marcher en arrière des lignes, au milieu de paysages dévastés. Étienne était entré en maçonnerie et ne supportait pas que l’on promette à ses hommes une vie éternelle, alors que les membres de certains d’entre eux pendaient aux arbres et que les tripes des autres étaient bouffées par les rats dans le no man’s land. Je parlais de foi. Nous débattions des nuits entières. Je brandissais les Évangiles devant Étienne qui assenait les grands principes du positivisme. Cela va vous paraître trivial, inspecteur, mais nous avons connu pendant ces moments terribles nos plus grands fous rires lorsque nous attaquions le raisonnement de l’autre par l’absurde.
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