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Critiques de Pascal Louvrier (38)
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Gérard Depardieu à nu

Dans sa nouvelle biographie, écrite par Pascal Louvrier, on découvre un acteur terriblement angoissé, voire torturé, timide, entêté et fragile par moment, mais qui fonce envers et contre tous.
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Michel Delpech : Mise à nu

Sur la base d'interviews et de recherches documentaires, l'auteur retrace le parcours complexe de celui qui derrière le chanteur de variétés, a su retrouver l'homme et ses contradictions.

Depuis l'enfance paisible à Courbevoie jusqu'au tardif renouveau, en passant par les années d'immenses succès avant le trou noir, tout est là et on apprend beaucoup.



Tout jeune, Delpech envie le public féminin de Lucky Blondo et Franck Alamo. Il écoute Gainsbourg et Ray Charles, admire Trénet, signe son premier contrat, essuie son premier échec, avant de rencontrer le compositeur Roland Vincent, celle qui deviendra sa femme, et connaître le premier succès encourageant avec "Laurette". C'est l'ascension vers la gloire avec "Inventaire 66", il commence à dire des bêtises : "Je veux être une vedette le plus vite possible...Je ne lis jamais, c'est trop long...".

Pour sa signature chez Barclay, étant mineur, il doit avoir la signature de son père. Barclay le fait conduire en voiture américaine devant l'atelier de nickelage-chromage paternel : gêne et fierté.

Passage à l'Olympia en 1ère partie de Brel qui y fait ses adieux. Dispute avec le grand Jacques car le godelureau veut imposer un rythme plus rapide à "son" orchestre, dirigé par le fidèle François Rauber.

Et la course s'emballe pour notre Rastignac : rencontre avec Johnny Stark, rapide passage au service militaire avant d'être facilement réformé.

"Wight is Wight" et sa 12 cordes, la richesse, la gloire, la fête permanente, les caprices, le whisky, la coke, les groupies...



Et puis en 75, changement de look, chansons sombres ("Les aveux", "Ce Lundi-là") ou décalées ("Quand j'étais chanteur" avec l'évocation des Beatles dans les chœurs), la descente progressive avant le gouffre.

En 1976, sa femme s'exhibe en public avec son amant : perte de confiance, séparation, déménagement, image de gentil garçon devenue insupportable, plongée dans l'hindouisme, recherche d'un nouvel horizon, recherche des racines ("Le Loir-et-Cher"), voyantes, marabouts, psychiatres, cures de sommeil...retour avec ses enfants, chez ses parents, névrose, ruine...Plus rien ne semble pouvoir enrayer la chute.

Retraite religieuse, vente de ses biens, de ses droits...C'est la fin.

Sauf que l'amour d'une femme va le sauver...



Pascal Louvrier parvient à rendre cette histoire, très touchante, quel que soit l'intérêt que l'on peut porter ou pas, à Michel Delpech.

Replaçant à chaque fois les étapes de ce parcours dans le contexte de son époque, il le rend finalement très prenant et sociologiquement intéressant.

Nous ne sommes pas dans l'hagiographie (et Delpech lui même est suffisamment lucide pour éviter ce penchant), mais dans le récit d'une histoire compliquée d'un homme banal qui s'est brûlé les ailes.

Certains passages sont poignants : les soucis de drogues (lui, sa fille, son ex-femme qui se suicide), sa mère aimante mais incapable d'exprimer ses sentiments et de le serrer dans ses bras...



Le livre comprend également un encart de photos et il reprend l'ensemble de la production discographique de Delpech .



Conseillé aux fans bien sûr, mais pas que.
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Brasillach, l'illusion fasciste

Une excellente analyse du cas Brasillach . Pascal Louvrier replace l'écrivain dans l’histoire et surtout le cadre complexe et tragique des dix dernières années de sa vie.

Il ne répond certes pas à cette question : pourquoi Brasillach, écrivain aux multiples talents, auteur de romans débordant de douceur et de charme , spécialiste du cinéma , amateur de théâtre et de littérature éclairé a-t-il choisi le camp fasciste ?

Cet essai très bien documenté avec de nombreuses citations extraites des écrits de Brasillach ne nécessite pas d'être un spécialiste de l'époque et se lit très facilement .
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Amy Winehouse : No limits

Histoire d'une "comète" superbe mais condamnée à "s'écraser", superbement bien racontée... Qui peut difficilement laisser indifférent(e)... Un très beau livre, plein d'humanité, de très bonnes analyses, notamment sur les effets délétères d'un entourage bien trop souvent jaloux, cupide et donc fort mal intentionné...
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Vérité BB

"𝐶ℎ𝑖𝑒𝑛 𝑝𝑒𝑟𝑑𝑢 𝑠𝑎𝑛𝑠 𝑐𝑜𝑙𝑙𝑖𝑒𝑟 𝑟𝑒𝑐ℎ𝑒𝑟𝑐ℎ𝑒 𝑟𝑒𝑓𝑢𝑔𝑒 𝑑𝑒́𝑠𝑒𝑠𝑝𝑒́𝑟𝑒́𝑚𝑒𝑛𝑡."



Un ouvrage biographique sur une des femmes les plus belles du monde, un sex symbol des années 1950, dans une époque où la femme (disons-le clairement) n'était rien, n'avait aucun droit. Tout se faisait sous l'accord du père ou de l'époux. Une vie de silence et de femmes de foyer où se promener nue sur les plages n'étaient pas vraiment envisageable.



Ici, l'auteur nous parle d'une jeune femme qui n'a pas forcément eu une enfance facile avec un manque d'amour parental. Une femme dont la solitude lui pèsera longtemps avant qu'elle arrive à la dompter, à l'apprivoiser.



Lors de la lecture de cet ouvrage, j'ai appris des choses que je ne savais pas sur cette femme, beaucoup sur son caractère, sa manière d'être et de faire, sur ces moments de tournage ou de vie privée. L'auteur axe principalement là-dessus. Beaucoup de dates, de noms, de références filmographies et discographique. Je trouve dommage qu'il n'y ait qu'une petite partie sur son engagement pour la cause animale, car elle rayonne à travers ses animaux et le bien qu'elle peut leur procurer. De plus, c'est une partie qui m'intéressait énormément.



En soi, un ouvrage biographique assez riche cinématographiquement parlant, mais pour moi trop pauvre du côté de l'engagement pour la cause animale.



Un ouvrage qui se lit très bien, même si j'ai parfois dû aller sur Google pour voir à quoi ressemble certains noms cités, ainsi que leurs biographies.

Ce genre d'ouvrage peut énormément plaire aux grands fans de BB.



J'ai bien aimée cette lecture car enrichissante sur la vie de Brigitte Bardot. Le contenu est plutôt pas mal pour apprendre à connaître un minimum la star.



Et vous, aimez-vous BB ? Liriez-vous cet ouvrage ?
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Vérité BB

Tout d abord je tiens à remercier Babelio et les éditions TohuBohu pour ce livre sur Brigitte Bardot, dont j'admire le combat en faveur du droit animal.



L'exercice de Pascal Louvrier était périlleux, il le dit lui même, qu'écrire sur Brigitte Bardot après qu'elle-même ait publié 2 livres de mémoires !



Il a donc pris le parti de tenter de comprendre B.B. de son enfance à sa vie de femme en intégrant les moments forts de sa vie : le cinéma et son combat en faveur des animaux.



Malheureusement, je n'ai pas accroché avec son approche. Je ne saurais exactement pointer du doigt ce qui me gêne et pourtant... je crois qu'à l'instar de Marylin Monroe, c'est la vie de la femme, son intellect, son ascendant sur une époque (rappelons-nous que ces 2 sex symboles vivaient dans une époque où la femme n avait pas plus de droits qu une chose. Le compte en banque que nenni, l avortement interdit - ok le droit de disposer de son corps est aujourd'hui encore une question pour les femmes, on passait de la tutelle du père à celui du mari...mais pas elles), l'image qu'on avait d'elles (jalouses de celles qu on voulait voir comme des idiotes, des putains, etc), la fragilité et surtout l engagement !

Car Bardot a vécu et nous a montré une femme loin de tout matérialisme dévouée à une cause.



Dans son livre, l'auteur a pris le parti de la chronologie... du cinéma à 75%, avec le pitch de chaque film cité (ça m a lassé car les films de Bardot ne m'intéressent que dans la révolution qu'elle a apporté , grâce à un physique idéal, elle a émancipé les femmes ! Même à son insu ! ) et de reprendre les prénoms des héroïnes sur l évolution des personnages des autres films. A la fin, Juliette je n en veux plus, je veux Brigitte.



En revanche, parfois il transpose la psychologie du personnage à celle de BB comme certains metteurs en scène qui ont profité de la vie (des failles, des blessures de l actrice) pour la faire jouer (revivre) des scènes difficiles. Parfois cela éclaire des scènes de films ou des images d archives sur l'actrice.



L auteur semble bienveillants envers Mme Bardot, mais après la liste des films pitchés, on a une liste d amants (y compris parfois ceux de quelques nuits) et ça me dérange car on parle d'une époque, d'un milieu cinématographique connu et aux mœurs bien différentes de notre société "bon chic" actuelle.

OK c'est vrai. C'était une époque mais qu'est ce que ça apporte.

Si le but est de montrer une femme en quête d'amour, qui a besoin d un homme fort à ses côtés, la liste peut être réduite aux principaux hommes de sa vie.

Si le but est de montrer qu'elle avait l'ascendant sur la gente masculine , ça ne tient pas.

En effet, elle fut le fantasme (et l ai peut être encore) des hommes mais qu'elle a souffert cette femme de la violence (physique) des hommes !



J ai pourtant aimé plusieurs passages : son engagement humain si secret (rosenberg, les orphelins de josephine Baker, le soutien aux prisonniers américains...), ses amitiés avec Girardot, Maria Schneider, Françoise Sagan,... et son amour avec Gainsbourg (est ce la période qui fait ça, 30 ans déjà)... en réécoutant certaines de ses chansons pendant ma lecture , les textes s éclairaient parfois.



J ai aussi aimé que les propos soient rapportés sans jugement. Je n ai pas eu affaire à un récit à charge ou à décharge.



Je regrette que le combat de plus de 50 ans d une vie ne soit retracé que sur 70 pages.



C'est peut être ce dernier point qui a fait que je ne suis pas le.bon public pour ce livre.



En revanche, je suis persuadée qu'il trouvera écho auprès des nostalgiques de l'époque Bardot et de cette liberté qu'elle évoque et que l auteur reprend " pas de ceinture de sécurité, de casque de moto, de digicode aux immeubles, pas d'attentats...) même moi qui n ait pas connu cette époque, je me sens nostalgique d'une certaine forme de liberté !



Bonne lecture à tous
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Vérité BB

Il fallait oser faire une biographie de Brigitte Bardot après tout ce qui a déjà été dit (12 livres en bibliographie) et tout ce qu’elle a elle-même déjà écrit.

Pourquoi écrire sur la plus belle fille du monde “alors qu’elle a pondu 1200 pages, ça fait barrage” ?.

D’ailleurs, dans cette biographie, beaucoup de citations sont extraites des souvenirs rapportés dans : “Initiales B.B.”.



L’auteur cherche à expliquer la femme de tous les fantasmes masculins, celle qui prétendait ne pas s’engager dans le féminisme : “J’ai toujours aimé faire le contraire des autres, je n’aime pas les sentiers battus. La mode, je m’assieds dessus. C’est pourquoi on m’a taxé de suppôt de Satan, de provocatrice, de femme de mauvaise vie, alors qu’il n’y a pas plus simple, plus naturelle, plus franche que moi !”



On sent l’enthousiasme de Pascal Louvrier à décrire la danse de Juliette dans : “Et Dieu...créa la femme” : “elle pulvérise deux mille ans de culture judéo chrétienne. Elle est puissamment nietzschéenne”.

L’auteur nous livre alors qu’”on eût préféré que Bardot restât la jeune orpheline Juliette, insolente, solaire, diablement irrésistible".



C’est un exercice subtil que d’amener la transition entre celle qui provoqua un tsunami cinématographique et la combattante de la cause animale.

Son intervention pour des condamnés à mort américains auprès d’Eisenhower et de George W. Bush fait peut-être le lien.

Ses engagements (corrida, broyages des poussins, fermes de l’horreur, massacre des tourterelles en Médoc, vol des chiens et des chats pour les laboratoires...) sont aujourd’hui repris, ce qui fera dire à l’auteur qu’elle était peut-être en avance sur l’évolution de la société.



Prétendant faire une biographie vérité, Il lui est plus délicat d'évoquer le pamphlet récent de Brigitte contre les homosexuels, "travelos de tous poils”, l'Éducation Nationale, fabrique à crétins, la décadence de notre société … “un concert réac version quadriphonique” dira le biographe où elle dégueule ces “Français moyens, gras, flasques, bedonnants, bouffis, rougeaux, chauves, affreux” qui s’en prennent aux animaux.



L’auteur montre comment sa vie intime et sa filmographie se sont parfois rencontrées.

Pas de scoop, c’est avec la volonté de rendre hommage à l’actrice qu’a été écrit ce livre qui tient un peu du panégyrique.

Mais c’est avec plaisir que j’ai revécu ce vent de liberté.

Et puis c’est un peu de notre histoire sociétale qui est débobinée dans la biographie de celle qui en a écrit quelques pages.

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Moteur !

Livre qui ne pouvait que nous interpeller sur le papier avec un hommage à l'age d'or Hollywood, avec une intrigue qui mêle le cinéma hollywoodien des années 60 et la vie d'un scénariste, James Katenberg.

Hélas il se passe finalement assez peu de choses dans un récit qui tourne en rond et le style qui se veut sec et sans fioriture manque surtout de force et de puissance... Moteur certes, mais action hélas, il en sera bien peu question..
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Moteur !

« Un thriller sec, nostalgique de l'âge d'or du technicolor sur grand écran. Un roman noir totalement déjanté et amoral » ….. Si cette phrase de la 4ème couverture vous appâte alors passez votre chemin on y est pas du tout.



Un thriller sec : thriller je cherche encore. Il n'y a que le désert qui est sec.

L'âge d'or du technicolor : à part quelques clichés sur le cinéma Brando, Maryline … qu'on a vu et revu rien de fantastique. Ce roman ne parle pas de cinéma.

Roman noir déjanté et amoral : Je cherche encore ! Rien de déjanté ni d'amoral.



Rien ne semble crédible. James est censé être un super scénariste, mais il travaille sur des séries qui ont l'air plutôt moyennes conçues pour divertir la ménagère de moins de 50 ans sur la 1ère chaîne du PAF le soir à 21h. Si il était vraiment un super scénariste il travaillerait pour HBO – AMC – Showtime – Netflix ou encore Canal.



Autre incompréhension dans le personnage de James, il vénère sa mère et quand on lui dit qu'un biographe a élucidé le mystère de sa mort, il se braque ! Pourquoi ?



Côté construction du récit il ne se passe rien mais rien de rien. Pendant 200 pages notre couple s'engueule. Une fois c'est James qui pique sa crise, la page suivante c'est Eden qui hurle et c'est comme ça pendant les 2/3 du livre. Et après durant les 100 dernières pages on a droit à LA révélation. Révélation bâclée en 1 chapitre et franchement dès la moitié du livre je l'ai vu venir.



Je ne parle même pas des passages avec le FBI qui sont complètement ridicules. Protéger James pour ce secret n'a aucun sens aujourd'hui. Peut-être dans les années 60 mais plus dans les années 2010.



Au final j'aurai préféré lire un roman sur le personnage du biographe et le suivre durant son travail de recherche pour élucider le « mystère » d'Eva Lopès. Ça aurait été nettement plus intéressant.



Le seul côté positif de cette lecture, c'est la découverte des éditions TohuBohu. J'ai beaucoup aimé le format du livre c'est très agréable à lire.
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Amy Winehouse : No limits

Chaque personne sur terre a déjà entendu cette voix envoutante que possédait Amy Winehouse. Pourtant, peu se sont rendus compte des blessures dont souffrait la jeune chanteuse.



Pascal Louvrier a accompli un travail minutieux de recherches, afin de pouvoir nous dresser un portrait complet.



Je ne regarde pas très souvent les tabloïds, n’aimant pas les fausses rumeurs et les photos prises sans l’accord des personnes photographiées. J’ai donc suivi de très loin la vie d’Amy Winehouse. Et j’en savais donc très peu sur sa vie.



Cette biographie m’a permis de découvrir la femme au-delà de ses chansons, magnifiques au demeurant. Pascal Louvrier m’a permis de découvrir la personnalité fragile et si touchante d’Amy, qui a permis à ses chansons de prendre autant de corps et d’impact. En lisant ces pages, j’ai écouté certaines chansons abordées. Et le fait d’entendre sa voix, alors que je lisais sa longue descente aux enfers m’a procuré des frissons.



L’auteur a pris le temps de rencontrer des personnes qui la connaissait, de discuter avec elles, et d’écouter leurs souvenirs. Il a recoupé ces souvenirs avec les coupures de journaux, les interview de l’époque et nous décrit même certaines photos prises à l’époque. De quoi nous permettre de réaliser totalement ce que pouvait être la vie au quotidien d’Amy Winehouse.



Ce n’est pas le premier livre que je lis de cet auteur. J’avais en effet eu l’occasion de lire sa biographie de Michel Delpech, qui m’avait également beaucoup plu.





Il a une plume enduite de douceur, un style que j’aime beaucoup. Ici, pas de messages grandiloquents, pas de prise de position audacieuse, pas d’opinion personnelle. Il décrit, il raconte, simplement. On le suit de pages en pages, comme un guide dans une galerie de tableaux, qui nous raconterait l’histoire de chacune des œuvres présentes, avec un ton égal et parfait.



J’ai été émue par le destin si malheureux de la chanteuse à la voix d’or, disparue si tôt. Je suis ravie d’avoir pu la découvrir un peu plus.




Lien : http://au-fil-des-pages.be
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Moteur !

"Rien ne me retient sur terre et pourtant j'ai peur de mourir"

Moteur ! C'est ça, des personnages usés par la vie qui ne savent plus vraiment à quoi s'accrocher.



C'est tout d'abord à travers un narrateur au style haché, froids et distant qu'on découvre les personnages, James et Eden. Et puis vient l'Arizona, notre regard sur James s'élargis comme le fait le décors qui se plante dans l'immensité du désert. On découvre un homme qui a enduré beaucoup de choses mais qui est hanté par un ultime mystère étroitement lié à la mort de sa mère. Celle-ci, étant une célèbre actrice hollywoodienne, permet à l'auteur de nous plonger dans l'industrie du cinéma des années 60, avec comme propos de fond la déchéance dans laquelle les célébrités de l'époque était poussée. Enfin, le roman nous mène à un dénouement inattendu, hors de toutes proportions.



Les questions se bousculent dès les premières pages et ne trouvent de réponse que dans les dernières, tenant ainsi le lecteur en haleine. Cependant, le personnage principal est très froid et plutôt égocentrique, ce qui le rend peu attachant, ceci est la seule chose qui m'a vraiment gênée.
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Moteur !

C'est un roman noir des plus original que je vous propose de découvrir aujourd'hui. L'auteur a décidé de mêler le cinéma hollywoodien des années 60 et la vie d'un scénariste, James Katenberg.







James est un personnage très mystérieux. Il est blasé de tout, il est alcoolique, il vit dans le souvenir de sa chère maman qui était une grande star hollywoodienne. Cette dernière s'est suicidée et il voudrait en comprendre les raisons. Qui est James ? Pourquoi est-il surveillé de près ?







James va chercher Eden, tout juste sortie de prison. Il ne sait pas vraiment pourquoi il fait ça mais il le fait. Eden est une jeune et jolie jeune fille qui est un eu paumée, qui est droguée et qui souffle le chaud et le froid en une fraction de seconde. Qui est Eden ?







Pascal Louvier a une plume brute de décoffrage, il ne s'embête pas à nous broder les choses, il part au plus pressé. Il brusque un peu le lecteur qui est en perpétuelle questionnement. C'est d'ailleurs ce qui nous pousse à poursuivre la lecture, la curiosité prend le pas sur tout le reste.







Malheureusement, ce livre ne m'a pas totalement convaincu. Je pense que la plume de l'auteur n'y est pas étrangère car l'idée de départ est très intéressante et c'est dommage que ce franc-parler est un peu gâché le tout, en tout cas pour moi.
Lien : https://leslecturesdeladiabl..
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Moteur !

Très bonne surprise que ce roman noir s'il en est avec un héros revenu de tout, désabusé, blasé, alcoolique, aux accès de violence chroniques qui vit dans le souvenir de sa mère grande star d'Hollywood et dont il voudrait comprendre les raisons du suicide. A ses côtés, Eden, jeune et jolie fille un peu perdue, droguée, qui passe de l'amour à la haine en une fraction de seconde, du rire aux larmes, d'une déclaration enflammée à une colère terrible, violente.



Sur fond de cinéma étasunien des années 1950, Pascal Louvrier construit un roman noir, sec, dans lequel il ne s'embête pas avec des fioritures. L'écriture est directe, sèche elle aussi, va au plus rapide, sans passer par des circonvolutions peu intéressantes. Ses personnages sont bien sûr archétypaux, ce qui est dans les codes du genre noir. Il parvient habilement à nous les rendre sympathiques en allant au plus profond de leurs débordements, de leurs doutes et peurs, interrogations, et James en a des tonnes.



On est loin du rythme d'un thriller, James prend son temps, même s'il est pressé par Eden pour changer, pour sortir de cette adoration morbide pour sa mère et les raisons de son suicide. Rien de déplaisant pour le lecteur, bien au contraire, qui prend lui aussi le temps de vivre avec les protagonistes pour ensuite sentir monter l'intrigue et tenter de résoudre l'énigme. Icelle est fort bien menée qui tient jusqu'au bout, sans doute par l'atmosphère pesante, lourde et orageuse comme le climat du désert de l'Arizona.



Franchement, j'ai beaucoup aimé, je me suis régalé de bout en bout -malgré quelques paragraphes superflus. Pascal Louvrier a écrit pas mal de biographies (Michel Delpech, Françoise Sagan, George Bataille et Johnny Halliday) ; Moteur ! est son troisième roman, qui en plus me fait découvrir les éditions TohuBohu.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Moteur !

Un thriller particulier mêlant histoire du cinéma hollywoodien des années 60 à la vie d'un scénariste James.



James est un personnage très mystérieux. Qui est-il ? Pourquoi est-il surveillé ?



Que dire de ce roman ?

Dès le départ, l'entrée en matière est particulière. James vient chercher à sa sortie de prison Eden, il ne sait pas vraiment pourquoi il fait ça.

Toute la trame de ce récit est de cette trempe : bizarre, originale. On se pose énormément de questions : on se demande où l'auteur veut nous mener.

Du coup, j'ai eu un peu de mal avec l'histoire et pourtant quelque chose m'a poussé à aller au bout : on veut comprendre qui est James, ce qu'il a pu faire .

Quand la réponse arrive, elle est assez surprenante. Toutefois on comprend mieux le pourquoi de certaines références.



Un roman particulier, difficile à décrire. Une mise en scène spéciale qui ne m'a pas totalement convaincue et pourtant il y a quelque chose d'addictif dans ce récit.

Je pense que ce livre plaira à un public en quête de nouvelles sensations, d'un genre original.
Lien : https://viou03etsesdrolesdel..
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Je ne vous quitterai pas

J'ai beaucoup apprécié la belle connaissance de Mitterrand par un écrivain fictif (Libert), un ghostwriter. Cet écrivain est comme un double de l'auteur, mais surtout du personnage principal, "le président", jamais appelé autrement, même quand il s'agit de parler de lui avant qu'il soit président.



Le désir triangulaire fonctionne à merveille : la fascination de l'écrivain fictif pour son personnage historique appelle la nôtre pour tout ce qui, de Mitterrand, constitue la part d'ombre... et la matière de romans. Ce livre, qui fait la lumière sur les ombres du président, en est un bon.
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Johnny et Laeticia, À la vie, à la mort

La cinquième femme

Un petit fascicule qui se lit a dix minutes et encore. Tous tourne autour de la petite personne de sa cinquième femme comme si elle était parfaite. Mais que pensent les quatre autres femmes ainsi que Laura et David ? Ouf il est gratuit

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Johnny Hallyday - The Rock'N'Roll Star

A la fois biographie et livre de photos ce magnifique livre ravira les fans de M. Hallyday, les amateurs de Rock et d'histoire de la musique, J'ai été surpris agréablement car certains clichés m'étaient inconnus.

J'ai adoré...
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L'état du monde selon Sisco

J’ai bien aimé le regard au scalpel que porte son architecte désabusé sur les nouvelles égrenées par la radio, qui, comme le chantent Eicher, sont mauvaises, d’où qu’elles viennent.

Et puis, rapidement, tout s’est gâté. Passé le premier chapitre, le roman commence très vite à tourner en rond, répétant inlassablement les mêmes scènes : Sisco se sent étouffer, Sisco en a assez de la lenteur d’esprit de ses collaborateurs, Sisco pense à sa mère mourante, Sisco boit du whisky, Sisco sort dîner avec sa nouvelle collaboratrice et amour de jeunesse… Très vite, tout cela m’a lassée. Le ballet des noms propres de lieux branchés et de célébrités sur le retour, sans doute destiné à « faire vrai », m’a plongé dans un milieu bourgeois d’une vulgarité déplaisante. C’est ainsi que l’homme en pleine crise existentielle, qui aurait pu recueillir l’adhésion du lecteur, la perd en se révélant absolument antipathique. C’est bien simple, s’il ne pensait pas de temps à autre à sa mère avec affection, on pourrait croire que Sisco a enterré son cœur dans les fondations d’un de ses projets.



Plus sur le blog :
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L'état du monde selon Sisco

Merci à Babelio et Allary Editions pour cette bienheureuse pioche de ce début d'année! Car si la quatrième de couv' m'avait certes alléchée, que dire alors de cette lecture? Triple wooow et double révérence à Pascal Louvrier.



Marc Sisco est the Architecte du moment. Hôtel particulier, avion privé, Ferrari, dîner à la Closerie des Lilas, sa vie sent le fric à plein nez. Au sommet de la réussite, ami des grands de ce monde, l'Amérique, le Moyen-Orient, l'Europe se l'arrachent. Dernier en date à le solliciter : l'Italie qui lui confie la réalisation du Grand Opéra de Venise.

Un rêve d'adolescent plus vingt cinq ans de labeur, de sacrifices et d'espoir, et LE rêve de sa vie, LE projet tant espéré, tant attendu, est enfin en passe de se concrétiser.



Hey! Mais c'est pas rien ça?! Car lorsque votre rêve de gosse se réalise enfin, un type normalement constitué, pétille de la rétine, fait des bonds à décrocher les lustres et se roule par terre en chialant à gros bouilllon ou en hurlant à se péter les cordes vocales? Content quoi, non?

Et bé non. Pas notre Marco. Contre toute attente, à part la petite coupette de champagne de circonstance, zéro réaction. Amorphe le gars. Pire : gros malaise, grosse déprime... car Sisco est blasé, Sisco étouffe et pour la première fois de sa vie, le grand Sisco, qui maîtrise et contrôle tout d'ordinaire, nage en plein doute.

Il est paumé entre sa femme et sa fille de 17 ans qu'ils délaissent, son amour de jeunesse qui refait surface et (comme par hasard dis donc...) devient sa proche collaboratrice, ses collègues et employés à fond sur le dossier Opéra, et enfin sa mère, hospitalisée en soins palliatifs. Paumé et fatigué de ces mascarades. Qu'on lui foute la paix.



Entre regrets sur ses choix sentimentaux et affectifs, prise de conscience du temps qui passe irrémédiablement, réflexion sur la place de l'art dans une société qui périclite et sur la liberté de l'artiste, Sisco s'interroge: que vaut cette vie quand vous avez le monde à vos pieds et que tous vos rêves, mêmes les plus fous, se réalisent?

Louvrier fait simple et précis: phrases souvent courtes dont l'écriture désabusée et lapidaire s'entremêle harmonieusement à une douceur poétique, rythmée par Rimbaud, Mozart ou Trénet au fil des humeurs et errements de Sisco.



À l'heure du média-buzz, de la misère aux quatre coins du monde ou de la folie meurtrière des hommes, rêver nest pas un luxe, rêver ne s'achète pas, rêver n'a pas de prix. Et plus qu'un pas vers le bonheur, c'est peut-être le bonheur lui-même.

Plus que le lire, j'aurais adoré écrire ce bouquin...

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L'état du monde selon Sisco

Je remercie Babelio qui m'a fait gagner ce livre lors de la dernière masse critique. C'est la première fois que je gagne, youpi !!

Je ne connaissais pas du tout ce livre ni son auteur. C'est un roman facile à lire et qui se lit rapidement. L'écriture est simple et agréable à lire.

Le narrateur, Marc Sisco, nous plonge dans sa vie de père, de mari et d'architecte. Il n'est plus en phase avec le monde d'aujourd'hui. Il n'aime pas la musique qui fait "boum boum". Il ne supporte plus tous ces attentats. Tout ce qu'il veut c'est réaliser son rêve. Et son rêve, c'est l'Opéra de Venise. Un projet qu'il met en place depuis l'adolescence. Mais depuis quelques temps, Sisco en a marre. Tout l'exaspère, y compris sa propre femme. Un portable qui ne cesse de sonner, une équipe à gérer, une famille qui compte sur lui... Marc Sisco en a sa claque !



Je ne saurais vous dire si j'ai aimé ce livre. Mais je n'ai pas détesté. C'est un roman moderne, on retrouve nos angoisses d'aujourd'hui notamment la plus importante : comment être heureux ? Notre héros touche enfin au but de sa vie, la consécration de sa carrière, toute une vie de travail mais maintenant est-il heureux ? Il n'a plus envie de rien, il veut juste se changer les idées. Dans ce livre, on retrouve notre besoin de liberté. Dans une époque de stress et de technologie, on finit tous par craquer.

C'est un roman que tout le monde peut lire. Il est assez court, quand on n'a pas envie d'entamer un gros pavé c'est un livre qui passe bien.
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