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Citations de Pascal Vatinel (59)


– Je pourrais vous en citer plusieurs : programmes de construction d’infrastructures agricoles et hydrauliques d’envergure, nouveaux engrais et fertilisants, OGM… Seulement, dans la seconde qui suit, j’arriverais tout aussi bien à vous démontrer qu’aucune de ces solutions n’est viable à moyen terme. La question alimentaire est désormais sujette à toutes les compétitions. Compétition entre les ruraux et les citadins pour l’utilisation de l’eau et des terres ; compétition entre l’agriculture et l’industrie… Par exemple, la part de céréales consacrée à la consommation humaine et animale n’augmente que d’un pour cent par an, tandis que celle dédiée à la production de carburants verts progresse de plus de vingt pour cent !
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C’est en cela que votre enquête est intéressante. Il est anormal que le monde entier soit menacé par les dérives d’une simple poignée d’individus. Vous le voyez bien : vous évoquez la question du lait contaminé, et aussitôt surgit une dizaine d’autres questions. Essayez d’y répondre, et vous en soulèverez encore des dizaines d’autres, et ainsi de suite. Jusqu’à ce que vous preniez conscience qu’elles ont toutes un dénominateur commun : la prise de contrôle de quelques grandes entreprises sur les richesses les plus essentielles de l’humanité.
La remarque du Chinois provoqua une pointe d’agacement chez Kessler. Le représentant de l’organisation écologiste l’entraînait sur un terrain qu’il n’aimait guère : celui de la politique et, en l’occurrence, la sempiternelle histoire du pauvre exploité face au méchant capitaliste.
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Kessler était consterné. Si leur disparition devait se vérifier dans les semaines à venir, cela pouvait signifier que quelqu’un s’évertuait à effacer les rares traces susceptibles de le relier à la mort suspecte de Ma Hongquan.

Il ne lui restait plus qu’à rentrer à Pékin.
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Lorsque Marianne Bellamy le recontacta pour accuser réception de son article, il faillit regretter son initiative. Les avocats de Nouvelles du Monde exigeaient en effet que certains passages concernant le groupe helvétique soient « allégés » pour éviter tout risque de confrontation judiciaire. Malgré sa répugnance à le faire, Kessler n’eut pas d’autre choix que de s’y résoudre. De toute façon, Marianne était emballée par son reportage, et maintenant il allait pouvoir reprendre ses investigations...
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Dans la plupart des régions du tiers-monde, les femmes arrêtaient d’allaiter leurs enfants, au profit de produits de substitution commercialisés par de grandes multinationales, et ce malgré les dangers encourus. Un million et demi de nouveau-nés mouraient chaque année du fait de la consommation de lait concentré ou en poudre dilué dans de l’eau polluée et contaminée. C’est dans les pays en voie de développement, là où l’eau est rare, pour ne pas dire inaccessible, que la consommation laitière augmentait le plus vite, deux fois plus que dans les pays développés.
À ces aberrations, Kessler ne trouva qu’une seule réponse : un formidable pactole de plus de douze milliards de dollars que se partageaient quelques gros producteurs.
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Kessler n’avait hélas que très peu de temps et il dut se contenter d’esquisser les grandes lignes. Il sut pourtant très vite qu’il avait mis le doigt sur un sujet plus que sensible.
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Kessler connaissait trop bien la Chine pour se laisser abuser par les effets d’annonce.
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Cela faisait plus d’un mois qu’il avait débarqué en Chine, enquêtant principalement à Pékin pour un reportage à propos du lait contaminé, un scandale qui avait éclaté quelques mois plus tôt. Il avait déjà le titre de son futur article : « Mille et une fois ». Il s’agissait d’une expression qui circulait de bouche à oreille dans toute la Chine, dans le but affiché de se moquer des communications diffusées par les autorités : « Notre lait a été mille et une fois contrôlé, puisque c’est le lait que boivent nos cosmonautes. ».
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Kessler remit son portable dans sa poche et resta encore un moment à contempler les lieux. Ce décor était d’une banalité affligeante. Le reporter réalisa que c’était très souvent le cas : la plupart des drames se déroulaient à l’abri d’une apparente trivialité. Ici, des cadres dirigeants, des hommes a priori aussi responsables que respectables, recrutés pour permettre à leur entreprise d’augmenter ses bénéfices, n’avaient pas hésité à choisir de sacrifier la vie de milliers d’enfants, dans le seul but de mener à bien leur mission et être rémunérés en conséquence. Quelle différence y avait-il entre ces individus en col blanc et de simples tueurs à gages ? Kessler connaissait la réponse à cette question et il entendait bien en faire la démonstration avec le papier qu’il allait écrire dès son retour à Paris.
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(...)Thomas Kessler était satisfait : il avait choisi le bon chauffeur. Il n’avait de temps à perdre ni en tourisme ni dans les embouteillages. Ce qu’il apercevait de la ville, à travers la vitre arrière du véhicule, confirmait l’opinion qu’il s’en était faite depuis son arrivée, la veille au matin. Rien qui puisse l’encourager à prolonger son séjour dans les environs. Des rues tristes et grises, aucune architecture ni site dignes d’intérêt, mais plutôt, comme en témoignaient ses nombreuses cheminées d’usine, une cité tout entière dédiée à la production industrielle et au commerce. Shijiazhuang ne ressemblait guère à ses grandes sœurs chinoises, en particulier Pékin ou Shanghai, davantage offertes au tourisme et tournées vers l’international. Ici, les rares touristes que le reporter avait pu apercevoir étaient surtout des militaires chinois, de passage dans l’école des officiers, l’une des plus importantes du pays.
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Shexie ne savait pas grand-chose sur ce Ma Hongquan, sinon qu’il était fonctionnaire et se rendait au moins une fois par semaine à Pékin. Cela faisait tout de même un mois que l’Ours et lui le filaient dans tous ses déplacements. Mais de là à savoir pourquoi d’autres types voulaient le supprimer…
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Beaucoup moins costaud, mais plus malin, Shexie avait vite compris le parti qu’il pouvait tirer de la force déjà très au-dessus de la moyenne de son frère de rue. Ensemble, ils prendraient une revanche sur la vie. Racket, intimidations, vols à main armée, ou passages à tabac juste pour le plaisir, leur permirent de voir venir, le temps de se faire une réputation qui les aiderait à monter sur des coups plus sérieux. Violents et impitoyables, ils n’eurent aucun mal à se faire connaître, à faire parler d’eux dans différents quartiers de la capitale. Même la police les craignait. Il faut dire que les deux flics que Xiongxiong avait laissés sur le carreau, alors qu’il n’avait que seize ans, avaient malgré eux contribué à entretenir cette crainte. On avait retrouvé leurs corps mis en bouillie à coups de poing.
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Il n’avait jamais besoin de l’encourager, mais il lui arrivait de donner des conseils et, lorsque « l’Ours » en avait fini avec sa proie, à le féliciter pour le plaisir qu’il lui avait procuré. Un vrai couple, quoi. Vingt bonnes années de fidélité et de totale communion, depuis une rencontre qui remontait à leur petite enfance, dans un quartier sordide de la banlieue de Pékin ; les premières bagarres de rue, à l’heure où d’autres gamins allaient à l’école et celle, plus tardive, où ces mêmes gamins dormaient, bercés par l’idée rassurante d’avoir une famille et un toit pour les protéger. Un luxe dont Shexie et Xiongxiong avaient très tôt été sevrés.
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Shexie, lui, n’avait jamais refroidi personne, enfin pas de sa main. Mais il était toujours là, près de l’Ours, pour jouir du spectacle de la bête se délectant de la douleur de ses victimes et surtout de la terreur qu’il pouvait chaque fois lire dans leurs yeux. Il n’avait jamais besoin de l’encourager, mais il lui arrivait de donner des conseils et, lorsque « l’Ours » en avait fini avec sa proie, à le féliciter pour le plaisir qu’il lui avait procuré.
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En fait, le seul à donner la mort, massacrer serait plus exact, était Xiongxiong. C’était lui, le bourreau, le tortionnaire, l’exécuteur des hautes œuvres, façon boucher. Son unique source de bonheur sur cette terre. Alors il ne s’en privait pas.
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« À quoi vous sert-il d’accaparer les ressources de ce monde et de chercher toutes les façons d’en tirer profit alors qu’en délaissant nos terres et en ne cultivant plus nos champs, il ne nous sera plus possible d’assurer la subsistance du peuple ? Lorsque l’on peut répondre des activités essentielles que sont labours et semailles, et assurer à tous vêtements et nourriture, alors le pays est prospère et son peuple est heureux. »

Lettré anonyme, Dispute sur le sel et le fer. Chine. 1er siècle avant notre ère.
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Amis, ne voyez-vous pas l'eau du Huang He,
Qui vient du ciel, court à la mer, sans retourner.
Ne voyez-vous pas les miroirs du Grand Hall plaindre
Nos cheveux blancs, à l'aube de soie noire, au soir de neige.

La vie satisfaisante est la vie des plaisirs.
Pas de coupes dorées, vides, face à la lune !
Faisons confiance au Ciel et gaspillons ses dons.
Mille onces d'or, jetées au vent, me reviendront.
Taillons, cuisons, bœufs et moutons. Faisons la fête !
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Leur technique était toujours la même. Tandis qu'une partie de la bande cherchait à tirer quelques menues pièces du voyageur, les autres s'approchaient des sacs de toile. Ils les jaugeaient, les soupesaient et surtout tentaient de les ouvrir aussi vite que possible, quitte à les percer d'une lame pour que leur contenu se répande sur le sol. Alors la meute de gamins n'avait plus qu'à se précipiter, tels des moineaux sur un sac de millet éventré.
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Je n'aime pas ce livres car il est ennuyeux j'ai dû me forcer pour le lire car les prénoms sont compliquer, et puis je n'ai pas compris tout car les répétitions des personnes sont très compliqués .
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