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Citations de Patrick Senécal (446)


Nous vous souhaitons la bienvenue parmi notre groupe sélect. Sachez que l’enfer est partout et qu’il accueille deux classes de résidents : les démons et les damnés. La grande majorité des humains font partie de la seconde classe ; seuls les privilégiés comme vous appartiennent à la première. Et en enfer, les démons ont tous les droits.
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Il ne l’a jamais vue si vulnérable, si seule dans sa détresse, du moins pas depuis des années. La dernière fois, elle était toute petite, recroquevillée dans le fond d’un bateau… Il ressent une soudaine envie de la prendre dans ses bras, mais quelque chose au fond de lui l’en empêche : la peur de tout ce que cela impliquerait, la crainte de l’ouverture vers l’inconnu, l’effroi de saisir le réel à pleines mains et de l’affronter sans détour, sans faux-semblant...
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Il devait partir, mais malgré son trouble il posa une dernière question à cet homme avec qui il entretenait la plus étrange, la plus ambiguë, la plus incompréhensible des relations :
- Hamel est donc devenu un monstre?
Demers observa le sergent-détective un moment, et, malgré son expression soudain grave, sa voix demeura chantante, légère :
- Il est devenu trop humain. Il n'y a pas plus monstrueux.
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- Juste pour finir notre petite discussion sur la cruauté des enfants... Pense à ta propre enfance. Qu'est-ce qui te rendait curieux, toi, quand t'avais sept ou huit ans ? (Alex)
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Si l’horreur et l’enfance font si bon ménage, c’est peut-être parce que l’enfance renferme des domaines plus ténébreux que nous le croyons…
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Je me relève et titube jusqu’au garage. La porte est maintenant fermée et je tente de l’ouvrir. Rien à faire ! Alex a dû la verrouiller de l’intérieur. Je frappe comme un sourd en criant le nom de mon passager, puis fouille dans mes poches d’une main tremblante. Je trouve enfin la clé, veux l’enfoncer dans la serrure, l’échappe, criss de cave ! la ramasse et, enfin, déverrouille la porte. Sans penser une seconde au risque que je cours moi-même, je bondis à l’intérieur. Alex est debout près du bureau. Il est calme, mais respire un peu plus vite qu’à l’ordinaire et je crois discerner de la sueur sur son visage. À ses pieds, la femme est étendue. Je marche rapidement vers le corps, animé par le fol espoir qu’il n’est peut-être pas trop tard. Mais en voyant son visage noir, ses yeux exorbités et sa langue pendante, je m’immobilise. Et lorsque je distingue enfin la chaîne graisseuse autour de son cou, c’est mon cœur qui s’arrête, se vide, se déchire.
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Or, ce que Daniel Saul a oublié, c'est qu'on ne monte jamais aux enfers, on y descends !
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Pourquoi c'est pas le temps ? Ca fait neuf ans que c'est pas le temps ! Ca fait neuf ans que je me retiens, que je fais ça comme il faut, pis ç'a donné quoi hein ? C'a donné quoi ?!
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Comme s’il l’approuvait, l’animal grogna avec plus d’intensité, le corps tendu, les babines retroussées. L’enfant soutenait son regard et, tout à coup, il n’eut plus l’âge d’un gamin de huit ans, mais celui de l’humanité.
En rugissant, le prédateur bondit sur sa proie.
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L'erreur, quand vole, c'est de vouloir aller le plus haut possible, alors que juste au-dessus de l'horizon, on peut planer partout et voir les choses d'un point de vue unique.
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Là il pleurait vraiment fort, comme un enfant, comme quand je me fais mal, et je n’aimais pas ça voir ça, c’était trop bizarre. Il n’avait pas l’air d’un papa.

(Alire, p. 139)
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Il va retrouver son boulot, son quotidien, son train-train. Son monde. Où tout est tellement plus simple.
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— Je ne veux rien connaître de lui. Ni son nom, ni ce qu’il fait dans la vie, ni aucun autre renseignement. Sylvie lui demanda pourquoi. Bruno fixa l’écran un moment, comme s’il cherchait une explication précise, claire. — Toute information sur lui, sur sa personnalité, le rendrait trop semblable à un être humain…
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Une beauté sans défaut, s'il n'y avait cette ombre constante qui l'enveloppe, une chape qui, sans l'enlaidir, atténue son éclat. Pierre sait bien de quand date cette ombre qui, au fil des ans, a grandi avec l'enfant ; mais lorsque la fille a cessé de grandir, l'ombre, elle, a poursuivi son expansion.
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On ne peut pas être de tous les combats, on ne vivrait plus. L'important, c'est d'en choisir quelques-uns et de les mener jusqu'au bout.
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Oubliez Dieu. Ou bien il n'existe pas, ou bien il nous a tous abandonnés depuis bien longtemps.
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Le cœur de Pierre se tordit comme un morceau de cellophane jeté au feu. Disait-elle cela pour lui faire mal ou le pensait-elle vraiment ? Ce n’était pas la première fois qu’elle utilisait ce genre de chantage émotif et cela le meurtrissait chaque fois. Mais cette nuit, il y avait quelque chose de plus résigné dans sa voix, dans son attitude même.
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Tu t’en doutes un peu, non ? Même si tu viens me voir encore pendant dix ans, cinq fois par semaine, ça ne changera rien parce qu’il est trop tard ! Tu as cinquante-trois ans, tu as passé ta vie à travailler en aménagement urbain, à t’occuper de ta maison, à magasiner, à élever des enfants qui sont partis, à rester fidèle à un mari qui ne te désire plus, à parler de rien avec tes voisines aussi ternes que toi, à écouter la télévision, à te coucher à dix heures quarante et à te lever à sept heures dix, à faire un voyage dans le Sud de temps en temps dans un hôtel plein d’autres Québécois blasés, à prendre un petit verre une fois par six mois, à te faire coiffer, à maigrir et à engraisser, à feuilleter des magazines féminins, à fantasmer sur ton beau-frère que tu évites comme la peste, à empiler des REÉR pour tes vieux jours, à écouter Céline Dion et Bruno Pelletier, à t’émouvoir sur de mauvais films, à décorer ton salon et ta cuisine, et là, après trente ans de ce rythme, tu te couches le soir, tu regardes le plafond et tu étouffes, tu paniques et tu ignores pourquoi, tu l’ignores mais tu comprends une chose, c’est qu’il est trop tard ! Trop tard pour quoi, tu ne sais pas, mais trop tard, oui, ça tu le sais, tu le sens, trop tard, TROP TARD !
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J'émets un son, ignorant s'il s'agit d'un sanglot, d'un rire ou d'un râle.
Non... Non, j'ai froid parce qu'il y a quelque chose d'immonde en moi, quelque chose d'insupportable, et cette chose me glace le corps, me glace le coeur, et elle me gèlera ainsi tant que je ne l'aurai pas expulsée de moi...
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