Vidéo de Pauline de Tarragon
Je me recroqueville d'un coup. Je ressemble à une araignée sur laquelle on aurait mis un coup de chaussure. Tous mes muscles se contractent et je n'entends plus rien. Plus on me parle, et plus j'ai envie de rentrer dans les murs.
Il arrive que je me recroqueville d’un coup. Je ressemble à une araignée sur laquelle on aurait mis un coup de chaussure. Y’a pas vraiment de terme médical, alors j’appelle ça : « les crises de disparition » . Tous mes muscles se contractent et je n’entends plus rien. Plus on me parle et plus j’ai envie de rentrer dans les murs.
Et si on arrêtait de se parler
on pourrait s’aimer toujours
comme les fleurs et leurs petites joues
qui ne se touchent qu’en pensées
Et si on arrêtait de se parler on pourrait s'aimer toujours comme les fleurs et leurs petites joues qui ne se touchent qu'en pensées
Là où je vis, les forêts sont des villes. Et les châteaux, de minuscules appartements.
Je passe mon temps à analyser les autres pour essayer de comprendre ce que je fais là. J’ai l’air détendue, mais à l’intérieur il y a un savant fou qui fait n’importe quoi.
Souvent les hommes me font penser à des chiots mal sevrés. Mignons mais hyper chiants. Ils ont l'air perdus. Il faut leur apprendre les bases et ça affecte le quotidien.
Sacha me fait rire. On s’aime pour toujours, on ne peut pas s’abandonner. Le soir, quand j’ai froid, elle s’endort sur mon ventre ou sur mes pieds.
J'en cherche des comme moi. Des survivants, des terrifiés, des obsédés, mais en général ces gens-là restent chez eux.
Zabou est INFERNAL
et Zabou le sait.