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3.65/5 (sur 26 notes)

Nationalité : Slovaquie
Né(e) à : Palúdzka, , le 27/09/1941
Mort(e) à : Bratislava , le 10/02/2020
Biographie :

Pavel Vilokovsky est l’un des plus célèbres écrivains slovaques contemporains (il est aussi traducteur : Conrad, Woolf, Burroughs).

Source : Lire mars 2019
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
.......la célébrité commence au moment où on sait des choses sur vous sans vous connaître...
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J'aimais bien les Autrichiens.....Dans la salle il y avait vingt ou trente auditeurs....Ils étaient tous gentils et chaque fois que mes paroles leur faisaient déduire que, deux et deux font quatre, ils souriaient avec bonheur. Un soulagement que nous avions quand même quelque chose en commun. Je ne leur en voulais pas; c'était naturel, pour eux j'étais le Slovaque - en Zambie ou à Singapour je serais l'Européen et, sur la Lune, l'homme tout simplement.
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Les Autrichiens.....aussi avaient accueilli Hitler en foules exaltées, et, aprés la guerre, ils se sont promptement déclarés sa première victime. Les deux choses sont vraies, et pour eux les deux vérités ne se contredisent pas. Quand on a commencé à soupçonner le secrétaire général de l'Organisation des nations unis d'avoir été membre de la SS, Kurt Waldheim s'est défendu en assurant qu'il ne faisait, dans le club sportif de la SS, que monter à cheval, ce qui a permis à un malin de conclure, à juste titre, que Waldheim n'était pas dans la SS; c'est son cheval qui était dans la SS.
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À l'attraction terrestre
je préfère la chute vers le haut
de ceux qui n'ont pas loin à tomber
et je ne veux écrire que de la gauche
le tigre non sans l'agneau
....
František HALAS
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...combien de livres fameux dont nous ne pouvions que rêver, combien de livres nous ont fait attendre dès l'aube devant les librairies d'occasion, combien nous ont fait faire la queue devant les librairies le jour de livraison, et combien en a-t-il circulé sous le manteau, de main en main comme de la drogue interdite! Désormais nous sommes privés de ce désir, de cet espoir d'une gorgée inattendue à même la source. Aujourd'hui il y a plus de livres que de lecteurs, ils s'exposent sur les étals des librairies comme sur un buffet à volonté et la plupart se dessèchent car les visiteurs occasionnels ne choisissent que de légers amuse-gueules. Plus de musique - que du bruit de sons -, plus de livres - que du bruit de mots; rien d'autre que du bruit pour qu'on n'ait plus le temps de se rendre compte que la tête est vide. Sans idées. […] le plus grand ennemi de la vie est la satiété.
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Je tenais toujours son verre dans la main droite, elle prit donc ma main gauche et la fit glisser sous son pull. Elle ne portait pas de soutien-gorge; je ne sais pas si elle ne l'avait pas remis à la piscine ou bien si elle avait eu le temps de l'enlever avant que je ne frappe à sa porte, en tout cas cela me rappela que nous avions oublié de sortir les maillots de bain mouillés du sac.
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De temps à autre une femme se mettait en tête que j’allais être l’homme de sa vie et moi je n’arrivais pas à refuser cet honneur. Je les laissais m’habiller à leur goût et selon leur envie, comme une poupée ; parfois le jeu me plaisait mais elles finissaient toujours par comprendre qu’elles s’étaient trompées de poupée et m’échangeaient contre une autre qui fermait les yeux et disait « Maman ! » quand on appuyait sur son nombril. Bien sûr, l’amour est comme la grippe ; tôt ou tard vous l’attrapez si vous restez en présence du malade, mais cela ne m’affolait pas trop. Je savais d’avance que j’allais m’en sortir sans séquelles et dès le début je me réjouissais à l’idée de gagner de beaux souvenirs. On peut le dire autrement : les femmes rendent la vie plus substantielle.
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Je n'ai rien contre ceux qui croient au dieu de la nation, mais je préférerais qu'ils prient en silence, et surtout pas en public.
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Les petites nations c’est comme un autobus bondé, si vous voulez arriver à destination en bon état, vous devez vous adapter aux autres voyageurs. Vous devez pencher avec eux, du même côté ; vous devez faire attention à ne pas leur marcher sur les pieds, à ne pas donner des coups de coude dans les têtes, à ne pas faire filer les collants avec votre cartable. Au bout d’un moment cette harmonisation se fait automatiquement et devient une habitude. Parfois, quand le chauffeur conduit comme s’il transportait du bétail, nous voyons même s’installer une ambiance collective, un esprit de solidarité…Mais une fois sur le trottoir,…quand vous vous affranchissez de cette intimité imposée vous respirez en toute liberté, vous vous étirez. Certains pourraient taxer d’hypocrite votre comportement, mais tant pis ; ce qui est désagréable c’est quand, en vertu des habitudes inconscientes on entreprend de vous remettre de force dans l’autobus dont vous venez de sortit avec soulagement.
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« Cette langue est encore là, étendue sur le trottoir et la masse slovaque, majoritaire, l’enjambe comme un étron de chien. Bientôt tous préféreront passer de l’autre côté de la rue où elle ne gênera pas. « Les gouttes tombaient lentement, comme elles tombent d’un glaçon après le coucher du soleil. » Aujourd’hui une telle phrase est improbable, tout au plus quelqu’un écrira « les gouttes tombaient lentement », et demain… plus personne ne mentionnera les gouttes. C’est une information sans aucune valeur pratique. Le temps, comme nous savons, c’est de l’argent et le prix de vente d’une goutte de sang dans l’art est nul. Qui pourrait se permettre d’en tenir compte, sans parler des gouttes de glaçon? Tout ce qui dans la vie n’est pas mesurable, comptable ou chiffrable, tout ce qui dans l’homme n’a pas d’application pratique, dépérit à l’ombre et bientôt disparaîtra. Qui s’intéresserait à toute cette mauvaise herbe invendable? Nous ne sommes même plus intéressés par nous-mêmes. Nous n’échangeons, y compris avec les personnes les plus proches, que des informations pratiques: il pleut, le chèque n’est pas encore arrivé, il faut acheter du pain, le goulache est dans le frigidaire… et qui va chercher aujourd’hui Colette à l’école maternelle? Le reste est du bla-bla sans aucun sens, du bruit de mots. Mais attention, chers concitoyens majoritaires, la Bible le disait déjà: utilitaire tu es et à l’utilitaire tu retourneras. »
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