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Citations de Peter Mayle (113)


Il se rappela le commentaire d'un ami, quand voilà tant d'années il était venu s'installer en France. "Un pays merveilleux, mon vieux. Dommage qu'il y ait les gens. Absolument impossibles. Tu ne resteras pas." En fait, il s'était pris d'affection pour les Français et il était resté.
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Avis : la date de la réunion prévue pour aujourd’hui a été modifiée : elle a eu lieu hier.
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Je me plais à penser que je ne manque pas de courage, surtout quand l'adversaire est manifestement âgé, infirme et nettement plus petit que moi : il avait toutes ces qualités.
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Je sais aujourd'hui, mais ce n'était pas le cas à l'époque, que l'arrivée de l'automne déclenche un instinct primitif qui rôde au coeur de l'espèce humaine, surtout dans la partie du monde où je me trouve. Les hommes se rassemblent, s'arment jusqu'aux dents et s'en vont livrer bataille aux grives, aux lapins, aux bécassines ou à tout ce qui provoque dans les buissons un bruit suspect. On les a déjà vus se tirer les uns sur les autres : il est bien compréhensible qu'après une journée décevante à poursuivre des lapins, on veuille malgré tout rapporter quelque chose à la maison pour sa bourgeoise.
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Aujourd'hui encore, je ne manifeste jamais un enthousiasme sincère envers les chats et je suis régulièrement perplexe devant la popularité dont jouit le Felis domesticus. Qu'est-il d'autre, après tout, qu'une boule de fourrure antisociale qui se prend pour un être supérieur ?
Le premier historien venu vous le dira, ce malentendu a pris naissance voilà des milliers d'années avec les Égyptiens. Pour on ne sait quelle raison - peut-être une confusion mentale due au climat, ou une folie provoquée par la construction d'un trop grand nombre de pyramides -, ils élevèrent le statut du chat de vulgaire preneur de souris à celui d'objet de culte, protecteur de la portée de chatons du pharaon et icône en chef. Les chats, bien entendu, qui dès leur naissance étaient déjà très contents d'eux, estimèrent qu'on leur devait bien ça. Ils allèrent ainsi parader dans les sables du désert, s'arrogeant une place d'honneur aux dîners du roi Toutankhamon, se faisant oindre les pattes d'onguents sacrés, renonçant à chasser la souris pour mener une vie d'oisiveté et se montrant totalement antipathiques.
Tel a été depuis lors leur destin.
Lorsque l'autorité des pharaons s'effondra - ce qui ne pouvait manquer d'arriver, étant donné les gens malavisés qui étaient au pouvoir -, on aurait pu croire que le monde allait enfin découvrir une leçon d'importance, la relation de cause à effet suivante : les adorateurs de chat finissent mal.
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Après avoir été limité à une seule balle pendant une partie de ma vie, une boîte pleine de ces rondeurs me donnait une délicieuse impression de soudaine richesse. Les politiciens français doivent éprouver une sensation analogue quand ils sont élus à un poste important et qu'on leur permet la libre disposition de châteaux, de limousines et de caviar aux frais de la princesse. Pas étonnant qu'ils s'accrochent au pouvoir bien longtemps après avoir passé l'âge où on aurait dû les ranger dans une maison de retraite.
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Je me plais à penser que je ne manque pas de courage, surtout quand l'adversaire est manifestement âgé, infirme et nettement plus petit que moi : il avait toutes ces qualités. Je m'efforçai donc d'ignorer sa présence tout en terminant mon poulet et en passant à une croûte de fromage d'assez bon aloi. Mais, je suis sûr que vous l'avez remarqué, on n'apprécie guère son repas quand à peu de distance de votre oreille se fait entendre un geignement constant. J'ai entendu dire la même chose de dîners où étaient invités des analystes financiers. Vous le savez sûrement mieux que moi, on observe apparemment une certaine monotonie dans leurs propos. Il en était de même de notre ami dans la poubelle.
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Il y a un weekend de septembre où on croirait que, dans toute la campagne, on répète le déclanchement de la Troisième Guerre Mondiale. C'est le jour de l'ouverture de la chasse : chaque Français qui a un peu de sang dans les veines rassemble son fusil, son chien et ses tendances au meurtre et entraîne le tout dans les collines pour aller chasser. Le premier signe avant-coureur de cet évènement nous arriva par la poste : un terrifiant document envoyé par un armurier de Vaison-la-Romaine qui proposait une gamme complète de pièces d'artillerie à des prix d'avant-saison. On avait le choix entre soixante et soixante-dix modèles et mes instincts de chasseur, dormants depuis la naissance, s'éveillèrent à l'idée de posséder un Verney Carron Grand Bécassier ou un Ruger 44 Magnum à viseur électronique. Ma femme, qui nourrit des doutes justifiés sur ma capacité à manipuler tout équipement dangereux, fit observer que je n'avais pas besoin d'un viseur électronique pour me tirer une balle dans le pied.
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Ce sage ancêtre prit donc la décision, dans ces temps primitifs, bien avant l'invention des clubs canins et des instituts de beauté pour caniches, de devenir un accessoire domestique dans le foyer de l'homme. Ce dernier, extrêmement sensible à la flatterie, choisit de voir là un gage d'amitié, de fraternité, d'amour sincère et tout le tremblement : c'est ainsi que le mythe prit naissance. Depuis ce temps, les chiens profitent d'horaires flexibles, d'un logement en pension complète sans problème et, avec un peu de chance et un minimum d'efforts, d'une totale adulation.
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"La provence constitue un tel choc pour l'organisme septentrional : tout y est vigoureux. Les températures sont extrêmes, frôlant les quarante degrés pour descendre jusqu'à moins dix. La pluie quand elle survient, tombe avec un tel entrain qu'elle emporte les routes et oblige à fermer l'autoroute. le mistral est un vent brutal, épuisant, d'un froid mordant en hiver, dur et sec en été. La nourriture est gorgée de fortes saveurs de terroir un peu dures pour un système digestif habitué à un régime moins capiteux. Le vin est jeune et trompeur : il se boit facilement, mais il a parfois un degré d'alcool supérieur à celui de crus plus vieux qu'on aborde avec prudence. Il faut du temps pour qu'habituer aux effets combinés de l'alimentation et du climat....Il n'y a rien de doux en Provence....."
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Quand on en a fini avec les salutations préliminaires, la conversation peut commencer. on dépose paniers à provisions et paquets, on attache les chiens à une table de café, on appuie bicyclettes et outils contre le mur le plus proche. Indispensable précaution, car toute discussion sérieuse et satisfaisante exige qu'on ait les mains libres : il faut assurer une ponctuation visuelle, terminer des phrases laissées en suspens, souligner ou simplement enjoliver des propos qui, s'il s'agit seulement de remuer la bouche, n'ont pas par eux-mêmes un caractère assez physique pour le Provençal.
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L'idée ne m'était jamais venue qu'un champignon puisse être soumis à un examen clinique avant qu'on l'autorisât à entrer dans la composition d'une omelette. Mais, comme l'estomac est de loin l'organe en France qui a le plus d'importance, cela s'expliquait très bien.
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Le monde de la truffe est plus secret que l'organisation des Renseignements généraux.
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« Ecrire est une vie de chien, mais c'est la seule qui vaille d'être vécue. » C'était l'opinion de Flaubert : voilà qui exprime fort justement ce que l'on peut ressentir si l'on choisit de passer ses jours ouvrables à coucher des mots sur des bouts de papier.
[…] L'heureuse surprise de découvrir, un jour, que l'on est parvenu à faire passer quelques heures distrayantes à des hommes et à des femmes inconnus rend l'expérience valable. Et si certains d'entre eux vous écrivent pour vous le dire, le plaisir de recevoir leurs lettres vaut les applaudissements qui déferlent sur Pavarotti au dernier acte de La Bohème.
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Leur visite nous fit comprendre quelle chance nous avions d'avoir une constitution de chèvres et des peaux qui supportaient le soleil. La routine de nos journées avait changé et nous vivions dehors. Trente secondes pour nous habiller. Au petit déjeuner, figues fraîches et melons. On faisait les courses de bonne heure, avant que la douce chaleur du soleil ne tourne à la fournaise du milieu de matinée. Les dalles autour de la piscine étaient brûlantes, l'eau encore fraîche pour nous faire sursauter au premier plongeon. Nous nous abandonnions à la pratique de ce judicieux plaisir méditerranéen, la sieste. Le port des chaussettes n'était plus qu'un lointain souvenir. Ma montre restait dans un tiroir et je constatais que je pouvais à peu près dire l'heure d'après la position des ombres dans la cour, même si je savais rarement quel jour on était. Cela semblait sans importance.
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Les bienfaits dont jouissait la France exacerbaient les rancœurs de ses voisins. Pour en finir, les Européens se rassemblèrent dans un rare élan d’unité et décidèrent d’envoyer des représentants protester auprès de Dieu.
“Vous avez donné à la France le meilleur, déclarèrent-ils. La Méditerranée, l’Atlantique, des montagnes et des vallées fertiles, le soleil méridional, les romanesques hivers du Nord, une langue d’une grâce sans pareille, une cuisine regorgeant du beurre le plus délicat et de l’huile d’olive la plus raffinée, les vignobles les plus variés, plus de fromages que de jours de l’année, en somme, tout ce qu’un homme peut désirer est rassemblé en un seul pays. Est-ce juste ? Est-ce là la justice divine ?”
Dieu écouta ces doléances et les considéra avec soin. A la réflexion, il fut bien obligé de reconnaître la véracité de ces allégations. Peut-être s’était-il montré bien généreux -peut-être trop- envers ce coin de terre bénie appelé la France. Alors pour compenser tant de qualités, Dieu créa les Français. Les autres Européens rentrèrent chez eux satisfaits. Justice avait été rendue.
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mes propres méthodes de salutation, en revanche, sont d'une cordiale sincérité. - j'aime du moins à le croire- et extèmement révélatrices. Quand j'approche j'agite vigoureusement la queues. Cela rassure les plus timides, crée une atmosphère joviale et prépare la vooie pour un salut plus intime/ un reniflement plus approfondie de la région centrale de l'invité.
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Elle était aussi reconnaissable que le pavillon national et, pour André, c'était le premier plaisir de se retrouver dans le pays où il avait passé une si grande partie de sa jeunesse.
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Je pensais plutôt à un genre de catastrophe naturelle : Brian et Dave avec une boîte d'allumettes.
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- Comment nous sentons-nous ? lui demanda l'infirmière qui se penchait sur lui du ton optimiste et guilleret que prennent toutes ses collègues quand elles sont sûres que le patient ne mourra pas pendant leur garde.
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