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Citations de Pierre Gripari (147)


Sonnet

Je voudrais écrire un sonnet.
– Un sonnet ? Mon Dieu, c'est horrible !
– Mais non ! Ce n'est pas si terrible !
Voici le premier quatrain fait !

Pour le second, j'avoue que c'est
Plus dur de taper dans la cible !
D'autant qu'il me faut, c'est visible
Une nouvelle rime en « è » !

Enfin voici les deux tercets
Que je veux bâtir, s'il me plaît,
En utilisant d'autres rimes…

Encore un vers à vue de nez
Puis un tout dernier coup de lime,
Et le poème est terminé !
(p. 60)
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[...] les gros mots, sont après tout des mits comme les autres, des assemblages de sons articulés, de voyelles, de consonnes, de syllabes, qui n'ont pas d'autre sens que celui qu'on veut bien leur donner.


(dans "Le marchand de fessées")
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Il était une fois une paire de chaussures qui étaient mariées ensemble.
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Sorcière, sorcière, prend garde à ton derrière !
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"Patience ! Pensait-elle (la fée du robinet). Notre temps est passé, mais le temps des chrétiens passera, lui aussi ! Un jour, cette croix tombera en morceaux, et de nouveau je serai libre..."
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Pierre Gripari
Les gens qui n’aiment pas le peuple ont des idées sociales. Les gens qui n’aiment pas les enfants ont des idées pédagogiques.
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Les enfants comprennent tout, cela est bien connu.
S'il n'y avait qu'eux pour lire ce livre, l'idée ne me viendrait même
pas d'y écrire une préface. Mais je soupçonne, hélas,
que ces contes seront lus également par des grandes personnes.
En conséquence, je crois devoir donner quelques explications.
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Il était une fois une paire de chaussures qui étaient mariées ensemble. La chaussure droite, qui était le monsieur, s'appelait Nicolas, et la chaussure gauche, qui était la dame, s'appelait Tina.
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Bien sûr, il aurait mieux valu, pour les Terriens eux-mêmes, que la Terre ne fût pas habitée. Dans ce cas, nous vivrions encore comme nos lointains ancêtres, au jour le jour, parfaitement heureux, libres et sans mémoire, avec une sensibilité réduite, les pieds dans l’eau et grignotés, jour après jour par les pédivores… Mais cette vie là, qui d’entre nous voudrait l’accepter aujourd’hui ? Rien de plus vain, de toute manière, que de spéculer sur l’impossible.
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Il y aura eu deux grands écrivains complètement méconnus dans le XX e siècle français : Alexandre Vialatte et Pierre Gripari. J'allais écrire qu'ils ont été des auteurs maudits, mais c'est un mot qui ne leur convient pas. Je les ai connus tous les deux et je peux affirmer que ni l'un ni l'autre n'avait l'air de trainer après lui la moindre malédiction.
Au contraire, la gaité même, toujours prêts à rire, toujours le mot drôle, ce qui n'empêchait pas la lucidité (sur le monde actuel) et le fatalisme (quant à leur destin).

Jean Dutourd (Préface)
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— Bonjour, monsieur le Notaire ! Vous n'auriez pas une maison, dans les cinq cents francs ?
— Cinq cents francs comment ? Anciens ou nouveaux ?
— Anciens, naturellement !
— Ah non, me dit le notaire, je suis désolé ! J'ai des maisons à deux millions, à cinq millions, à dix millions, mais pas à cinq cents francs !
Moi, j'insiste quand même :
— Vraiment ? En cherchant bien, voyons... Pas même une toute petite ?
A ce moment le notaire se frappe le front :
— Mais si, j'y pense ! Attendez un peu...
Il fouille dans ses tiroirs et en tire un dossier :
— Tenez, voici : une petite villa située sur la grand-rue, avec chambre, cuisine, salle de bains, living-room, pipi-room et placard aux balais.
— Combien ?
— Trois francs cinquante. Avec les frais, cela fera cinq nouveaux francs exactement.
— C'est bon, j'achète.

(La sorcière du placard aux balais)
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— Tant pis, dirent les parents. De toutes façons, notre fortune est faite. A partir d'aujourd'hui, la petite n'ira plus à l'école. Elle restera assise à table, et parlera toute la journée au-dessus du saladier. Et si elle arrête de parler, gare à elle !
Martine qui, entre autres défauts, était bavarde et paresseuse, fut d'abord enchantée de ce programme. Mais au bout de deux jours, elle en eut assez de parler toute seule et de rester immobile. Au bout de trois jours, cela devint un tourment, au bout de quatre un supplice, et le soir du cinquième jour, pendant le dîner, elle entra dans une grande colère et se mit à crier :
— Zut ! Zut ! Zut !
En vérité, elle ne dit pas zut, mais un mot beaucoup plus vulgaire. Et en même temps, voici que trois grosses perles, énormes, roulèrent sur la nappe.

(La fée du robinet)
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C'est moi, monsieur Pierre, qui parle, et c'est à moi qu'est arrivée l'histoire.
Un jour, en fouillant dans ma poche, je trouve une pièce de cinq nouveaux francs. Je me dis :
- Chouette! Je suis riche! Je vais pouvoir m'acheter une maison!
Et je cours aussitôt chez le notaire :
- Bonjour, monsieur le Notaire! Vous n'auriez pas une maison, dans les cinq cents francs?
- Cinq cents francs comment? Anciens ou nouveaux?
- Anciens, naturellement!
- Ah non, me dit le notaire, je suis désolé! J'ai des maisons à deux millions, à cinq millions, à dix millions, mais pas à cinq cents francs!
Moi, j'insiste quand même :
- Vraiment? En cherchant bien, voyons... Pas même une toute petite?
A ce moment, le notaire se frappe le front :
- Mais si, j'y pense! Attendez un peu...
Il fouille dans ses tiroirs et en tire un dossier :
- Tenez, voici : une petite villa située sur la grand-rue, avec chambre, cuisine, salle de bains, living-room, pipi-room et placard aux balais.
(La sorcière du placard aux balais)
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L'homme ne vit pas seulement de pain. Il vit aussi de rêves, et la fonction fabulatrice est une fonction vitale. Rien d'étrange à cela quand on songe à ce qu'est la condition humaine. Car enfin, qu'est-ce qui nous attend ? En tant qu'individus, l'agonie et la mort. Et en tant qu'espèce ? Que le soleil éclate en supernova, ou se réduise en naine blanche, que ce soit par le froid ou le chaud, également l'agonie et la mort. Telles sont nos certitudes.
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Pierre Gripari
Il était une fois une patate - une vulgaire patate, comme nous en voyons tous les jours- mais dévorée d'ambition. Le rêve de sa vie était de devenir une frite.
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Il était une fois un joli petit diable, tout rouge, avec deux cornes noires et deux
ailes de chauve-souris. Son papa était un grand diable vert, et sa maman une diablesse noire. Ils vivaient tous les trois dans un lieu qui s’appelle l’Enfer, et qui est situé au centre de la Terre.
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sorcière, sorcière, prends garde à ton derr...
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Il était une fois un vieux roi qui régnait sur une île, une île magnifique, située en pleine zone tropicale, au beau milieu de l'océan.
Ce roi avait un jeune fils, qui s'appelait le prince Henri Marie François Guy Pierre Antoine. C'était un nom bien long pour un si petit prince. Aussi, quand il était enfant, chaque foi qu'on lui demandait :
- Comment t'appelles-tu?
Il répondait habituellement :
- Blub
De sorte que tout le monde l'appelait le prince Blub.
(Le prince Blub et la sirène)
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Il y a très longtemps, à l'époque des Romains, vivait un roi barbare.
Quand ce roi eut un fils, une bonne fée lui apparut, qui lui dit ces mots :
- Ton fils est immortel, il ne mourra jamais. De plus, il deviendra un grand guerrier, plein d'audace et de bravoure, et il fera de grandes choses. Mais tout cela à une condition !
- Laquelle? demanda le roi.
- C'est, dit la fée, que tu lui donnes le nom de Lustucru.
Le roi eut une hésitation. Même pour un barbare, le nom de Lustucru est un peu ridicule. (...)
(Histoire de Lustucru)
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Il était une fois un géant qui avait des chaussettes rouge.
Il était haut comme trois étages et vivait sous la terre.
Un beau jour, il se dit :
"C'est ennuyeux de rester garçon! Je vais faire un tour là-haut et tâcher de me marier;"
Sitôt dit, sitôt fait : il fit un grand trou dans la terre au-dessus de sa tête... mais par malheur, au lieu de tomber en plein champ, il déboucha au milieu d'un village.
(Le géant aux chaussettes rouges)
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