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Critiques de Pierre Le Coz (29)
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La chambre et le temps

Bonsoir,

La masse critique de Babelio.com est l’occasion de sortir de son pré carré. J’ai reçu « la chambre et le temps « de @pierre le Coz aux @éditions du Soupirail. Un roman lent, sans vraiment d’action mais très poétique sur une histoire d’amour, le temps qui passe et le temps de la création. Un roman sur l’influence du temps sur l’amour, la création. Un petit livre qui permet de s’évader dans la ville sur le chemin du temps et de l’amour.

Quatrième de couv. Deux amants se retrouvent dans une chambre d’hôtel dans une ville blanche méditerranéenne et vivent dans cette alcôve le pouls secret de la relation amoureuse et du lien au temps, un temps dérobé à la banalité des existences et au vacarme urbain, un temps sans visage mais un temps de vérité, propice à l’émergence de la création.
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Le rêveur définitif

J’ai lu ‘le Rêveur définitif’ écrit par Pierre Le Coz paru aux éditions Le Soupirail dans le cadre du masse critique de Babelio.



Ce recueil est composé de 7 nouvelles et non pas 8.



Dans ces sept nouvelles, l’écrivain aborde les thèmes du voyage, de la guerre, de la mort, de l’errance urbaine, de l’écriture, de l’exil et de la passion érotique.



Mon avis : cet univers sombre et initiatique de l’écrivain ne peut pas plaire à tous les lecteurs.



En ce qui me concerne, j’ai particulièrement apprécié ‘L’Extase au noir’, ‘Le Rêveur définitif’ et ‘Albertine retrouvée’.



Ce qui est bien dans un recueil de nouvelles contrairement à un roman, c’est que si vous n’accrochez pas avec une nouvelle, vous pouvez aisément passer à une autre et trouver votre bonheur.



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Le pays silencieux

Voilà bien un objet littéraire non identifié : il ne correspond à aucune des cases dans lesquelles on range habituellement, et souvent mécaniquement, les ouvrages. À la fois essai et récit, journal et quête intérieure, tour à tour poésie et chronique impitoyable d’une civilisation au bord du gouffre (à moins qu’elle n’y soit déjà tout entière engloutie), Le Pays silencieux, sans être bavard, a le verbe haut et percutant. Qu’il s’ouvre sur le Gilles de Drieu la Rochelle ne doit pas rebuter ceux auxquels le sulfureux répugne : toute notre « culture » n’est faite que d’un sulfureux vulgaire et des faux combats que les poseurs de moraline feignent de mener contre lui.



Chronique du temps comme il tourbillonne et, sommé de se tenir coi dans les horizons fermés d’une techno-parade saturée de bruits et de lumière artificielles, de pseudo provocations et de vraies soumissions, du temps qui tente, dans les mots, la littérature, de dépasser les bornes du factice et de l’abrutissement, pour reprendre ses incertains chemins, les seuls chemins de l’homme.



Terrible inventaire et, en même temps, cheminement spirituel sans concession, sans illusion, saut dans le vide et les gouffres amers de la « modernité », qui se refuse, autant que faire se peut, les drogues et consolations de la domination, pour ne jurer, in fine, que par le verbe et ses potentialités explosives, plus que jamais inactuelles, inutiles, inefficaces – donc nécessaires et urgentes.



Car on est immédiatement tiré par le col aux grands vents d’une histoire qui ressemble diablement à la nôtre, et embarqué comme si l’on était soi-même, lecteur peu sûr de son pas, un personnage central de ce qui se joue, se déjoue dans ces pages. « Décadence », le mot est lâché dès la troisième page – cette décadence qui n’en finit plus d’être à elle-même sa propre parodie dans les officines publicitaires chargées d’éteindre tout ce qui menace la perpétuation de ce système, dont l’agonie même est lucrative pour ceux qui mangent sur notre dos les fruits de notre servitude consentie.



C’est donc par l’analyse d’un roman pris comme emblème que s’ouvre ce fleuve qui doit nous conduire au Pays silencieux. Mais analyse, encore une fois, n’est pas le mot juste : récit dans le récit, miroir et reflets de reflets, Pierre Le Coz nous entraîne, contre nous-mêmes et nos errances, sur l’oreiller moelleux de nos renoncements, oreiller avec lequel il entreprend de nous étouffer pour, peut-être, juste avant l’instant fatal, nous tirer du sommeil. Peut-être, car il n’est même pas sûr que nous n’ayons pas franchi depuis longtemps le seuil et que, dans l’illusion tenace d’être des naufragés de l’Histoire, nous ne soyons plus même conscients de notre condition de noyés. Condition inédite dans ce qu’il convient de nommer « la grande aventure humaine », aventure qui n’en finit plus de remâcher ses impasses, de titiller ses plaies, de creuser ses gouffres – le techno-capitalisme ayant même trouvé le moyen de se perpétuer (ultime pirouette ?) dans le recyclage de ces gouffres, de vivre de ses propres déchets et des chaos qu’il génère. Et ce monde, seule la littérature peut en sonder les traces, lorsque la politique, le religieux en ont depuis longtemps déserté même les lisières, s’évertuant, dans le fanatisme surjoué ou le spectacle, non seulement à voiler le désastre mais à l’approfondir. Mais où donc cette « grande aventure » a-t-elle ainsi bifurqué pour faire les poubelles de l’ego et évacuer tout ce qui représente un obstacle à son orgiaque démission ?



La littérature est-elle notre planche de salut ? En tout cas, la puissance du verbe génère sa propre lucidité, oh, pas à chaque page, pas tout le long de cet imposant réquisitoire, certes. Mais elle est souvent un coup de projecteur dans les âges sombres, embrasement dans les broussailles de la médiocrité que toute une « civilisation » revendique comme l’aboutissement de sa logique mortifère, de cette rationalité autotélique qui transforme en objet tout ce qu’elle parvient à insérer dans ses calculs, ses puces, ses réseaux. Vaste trou noir, elle attire à elle tout ce qui passe à sa portée et étend peu à peu son domaine au monde entier, nous privant de la capacité de la penser, et donc de la contester. Et ce qu’elle ne parvient pas à soumettre tout à fait, elle le supprime et le remplace par un double artificiel qu’elle a pris soin de nettoyer de ses scories, de tout ce que la réalité peut avoir de vivant, donc d’aléatoire.



C’est dans le langage que cette civilisation morbide travaille de la manière la plus paradoxale et la plus efficace, son œuvre y étant à la fois aussi visible qu’un panneau publicitaire lumineux dans une rue obscure, et, de ce trop de visibilité, de cette trop éclatante évidence, cachée dans l’outrance même de son exposition, rendue invisible aux regards saturés dont la machine pulsionnelle nous gratifie pour assurer notre cécité. Et c’est précisément là que Pierre Le Coz porte le fer, dans une tatillonne attention à tout ce qui, dans les mots morts de la novlangue marchande, peut nous aider à ouvrir les yeux et donner du sens – ou tout au moins retrouver un peu la capacité d’en chercher. Ainsi cette écriture en spirale creuse-t-elle dans la chair putréfiée de ce « réel », revenant sans cesse sur elle-même, dans un souci de précision presque chirurgicale. Certes, cela rend parfois la lecture fastidieuse et n’est pas sans nourrir chez le lecteur un sentiment, parfois pénible, de piétinement. Mais c’est le propre d’un ouvrage dont le propos se mérite, pas toujours exempt, c’est vrai, d’une certaine présomption à réveiller les morts. Mais n’est-ce pas aussi le prix à payer pour la promesse, souvent tenue dans ces pages, de la profondeur, que cette attention méticuleuse à ce qui se dit et s’écrit, à ce qui se taît aussi sous les paroles et sous les mots ?



Dois-je l’avouer ? Au moment où j’écris ces mots, je n’ai pas encore achevé la lecture de cet épais volume (sans parler des six autres opus de cette somme littéraire). C’est qu’il est exigeant, à mille lieues des opuscules-slogans qui noient les rayons des supermarchés culturels : Le Pays silencieux ne se donne pas facilement, il se conquiert, se parcourt et ne s’ouvre, comme l’Estaque de Cézanne qui orne sa couverture, que dans le cheminement persévérant et la contemplation parcimonieuse. Et peut-être cela seul suffit-il à justifier un livre qui n’a besoin d’aucune justification, si ce n’est le désir de lever un peu les yeux sur tout ce qui nous interdit, dans ce monde devenu fou, d’être debout. Il faudra donc y revenir, encore et encore, tant il est vrai que nous en avons jamais fini avec ce désir d’être des hommes.

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L'Europe et la profondeur

J'avais choisi cette ouvrage par curiosité. Ayant obtenu un master culturel, j'avais quelques notions d'art. Le sujet est passionnant mais complexe pour plusieurs raisons. La première c'est le thème qui nécessite une connaissance en arts indéniable ou alors un bon livre de peinture à ses côtés (même s'il s'agit d'un essai quelques illustrations auraient aidé). Ensuite parce que l'ecriture est très complexe, très soutenue avec des retours constants à des références.

Le lecteur doit être concentré du début à la fin, ne jamais relâcher son attention ou il sera perdu dans le marasme technique de cette ouvrage. Bon ou mauvais je n'ai pas un réel avis mais ses 800 pages sont dissuasives.

Son accessibilité n'est pas aisée, c'est pourquoi je conseille à celle ou celui qui achètera un tel ouvrage qu'il ait préalablement renseigné son savoir sur la peinture Renaissance, des notions de philosophie et un savoir faire pour la lecture d'essai. Comme si ces auteurs faisaient, par leur écriture, le tri parmi leur lecteur. Comme s'il fallait sans cesse compliquer les phrases alors qu'il serait bien plus difficile de rendre ce thème, la perspective, accessible à tous par des mots qui n'ont pas autant de relief. Dommage.
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Recherche extrême

Je tiens à remercier les éditions Loubatieres et Babelio pour ce livre envoyé dans le cadre de masse critique.

Trente jours pour lire 784 pages, est une première. Un vrai challenge.

Le travail fourni est un vrai bazar littéraire. Chacunes des phrases sont complexes, dures et recherché. Tellement recherché qu'on comprend rapidement le titre de cet œuvre qui se résume en lui même "Une recherche extrême".

Chaque passage sont garnie de philosophie, mais sûrement trop de répétitions dans ses mots. Beaucoup trop de répétitions qu'on se demande si les éditeurs ont vraiment lu ou réaliser une relecture.

Pour conclure, il y a énormément de bonnes idées, de sujets complexes, de vérités vertigineuse... Mais un manque cruel d'organisation.
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Recherche extrême

Livre très philosophique et très profond, qui parle de profondeur scripturaire, du soi-profond, du combat du sens contre le non-sens. La différence entre "scripteur" et "littérateur". L'auteur cite des passages de livres tels Rimbaud ou encore Céline et la bible. Littérature complexe à lire bien qu'intéressante.
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La cité qui rêve

Grand plaisir à lire ce roman de Pierre Le Coz.

N'étant jamais allé en Inde, j'ai apprécié le dépaysement, en me demandant cependant si j'avais eu raison de suivre celui qui n'est visiblement qu'un simple touriste, intellectuel errant, sujet d'une intrigue assez mince. Car le point fort de cette "topo-fiction" est la description des effets de l'opium. On pense immédiatement à Baudelaire et à ses paradis artificiels, et c'est bien de littérature dont il s'agit : du très beau texte, raffiné, poétique et réjouissant à chaque page. On aime se perdre dans les méandres soigneusement dépeints de l'intoxication du narrateur, on partage ses errements, sa chute et finalement, sa rédemption en fait un personnage aimable. Une histoire simple, à l'exotisme discret, admirablement écrite.
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La chambre et le temps

Romancier, poète et essayiste, Pierre le Coz nous fait découvrir la Méditerranée sous un angle poétique et philosophique avec La Chambre et le Temps. Ce dernier ouvrage s'inscrit dans sa trilogie publiée aux éditions indépendantes du Soupirail, comprenant Les Clandestins du jour et le Rêveur définitif. Un chef d'oeuvre de vérité et de beauté qui, le temps d'une déambulation dans la ville, magnifie la mouvance des corps, le silence de la lumière et le déclin d'une passion.



Dans un roman, la tradition veut que les protagonistes soient des êtres faits de sang et de chair. Dans l'oeuvre de Pierre le Coz, qui se rapproche toutefois plus du poème en prose que du roman, la ville et sa rumeur se muent eux aussi en protagonistes. Un pavé, un fleuve, la chambre bleue d'un hôtel … Tous prennent vie sous l'impulsion de l'auteur et s'imposent au lecteur comme des êtres à part entière. D'abord vient la lumière méditerranéenne, renfermant la félicité des étés retrouvés et le secret des illusions perdues. Cette lumière pénètre la ville et les amants qui l'animent. Elle les libère aussi bien qu'elle les entrave.



Pierre le Coz explore la dualité habitant l'environnement urbain où l'ombre côtoie la lumière, où le silence se mêle au murmure des foules et où l'immobilité succède à l'agitation. Ne faire qu'un avec la ville, marcher jusqu'à la perdition pour mieux se retrouver soi-même … Telles sont les occupations estivales du narrateur. Une déambulation salvatrice pour notre protagoniste qui peine à goûter sereinement au bonheur de l'été, enfermé dans un amour condamné et troublé par son irrépressible envie d'écrire.
Lien : https://zone-critique.com/20..
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Plein sud

Ce ne devait être qu’une aventure de vacances entre un homme et une femme. Il était convenu que tout s’arrêterait quand son mari à elle reviendrait à la fin de l’été. Mais cela s’avéra beaucoup plus compliqué. Cela comptait beaucoup pour lui. Dans ce récit, ce sont les sentiments, la passion de cet homme qui vit une relation adultère en vacances avec une femme qui sont relatés avec une grande précision. Il ne connait pas sa vie, son histoire, son identité dans la vie quotidienne. Et pourtant au fur et à mesure de leurs rendez-vous clandestins, il l’aime. Une passion pour elle émerge. Dans ce récit, le lecteur est témoin de cet amour passion qui dévore cet homme. Il est prêt à tout. A tout quitter pour elle. A partir avec elle dans le sud de la France et à écrire une nouvelle histoire, leur histoire d'amour. Ce texte est émotionnellement très fort. Un livre à lire pour avoir une idée de la puissance de l’amour.
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