AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Pierre Léauté (91)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Mort aux grands !

Mort aux grands est une uchronie, déjantée un brin, à propos de notre Première Guerre mondiale. Pierre Léauté part d’un pari simple : la France perd la Grande Guerre et nous suivons le désarroi du soldat Augustin Petit.



Avec un début un peu fouillis, l’intrigue part dans tous les sens entre les souvenirs d’enfance, les considérations personnelles et les événements dans les tranchés en début, en milieu et en fin de Première Guerre mondiale. Le petit héros de cette aventure politique émerge avec force et fracas comme un champignon au milieu d’un champ de marguerites. Et vénéneux en plus !

De Raymond l’Auvergnat à Joseph Gernot et ses Culottes d’Acier (ÇA), en passant par Emile Blanquin et son réseau d’information, ainsi que la création des Culottes Courtes (CC), l’histoire d’Augustin Petit fait diablement penser à celle d’Adolf Hitler au sortir de la Première Guerre mondiale. Est-ce donc une farce ? Oui, certes, mais qui peut aussi nous apprendre des choses. Car il y a en effet énormément de points communs possibles à trouver entre les situations d’une Allemagne revancharde qui s’offre à Adolf Hitler et une France défaite qui s’offre à Augustin Petit, tout comme on peut voir énormément de liens entre les montées des extrémismes dans les années 1920-1930 et celles de nouveaux populismes au début du XXIe siècle.

Cette entrée en matière fait très défouloir, mais est bien sentie. L’envolée politique et les explications sont un poil rapides quand même, car les idées volent et, même si tout est compréhensible et dans le bon ordre, il manque parfois un peu de liant pour poser le récit. Il manquerait peut-être quelques dates pour mieux se repérer (et j’imagine que c’est dans ce but que l’auteur a débuté un wiki sur la chronologie de son uchronie). Et enfin, quant à l’humour, tout est dans le dosage, certaines scènes pourraient paraître trop chargées, comme ce premier rendez-vous politique avec un Monseigneur Goupillon et un Monsieur René Lataupe (sic), mais le roman file tellement vite qu’on ne s’arrête pas tellement à ces détails.



Le lecteur comprendra facilement en refermant ce livre (électronique en l’occurrence, pour ma part et pour une fois) combien il est nécessaire que ce Mort aux grands soit le premier tome d’un diptyque, car nous ne pouvons décemment pas nous arrêter sur cette fin !



Commenter  J’apprécie          231
The 8 list

Ils sont nombreux, les romans de SF qui appréhendent le futur par le prisme des nouvelles technologies et des ravages qu’elles peuvent causer. On pense bien sûr à la série « Black mirror », mais aussi à un grand nombre d’œuvres littéraires plus récentes comme l’excellent « Alfie » de Christopher Bouix ou encore le recueil « After Yang » d’Alexander Weinstein. Pierre Léauté vient ajouter sa pierre à l’édifice avec « The 8 list », un court roman à cheval entre la SF et le thriller. L’auteur y met en scène un petit génie de l’informatique à l’origine de la création d’un tout nouveau réseau social basé sur un principe simple : chaque utilisateur propose une liste de huit noms d’individus haïs, liste impossible à retirer ou modifier sauf en cas de décès de l’une des personnes mentionnées. Très vite, le monde entier s’emballe pour cette application provocante qui assume s’adresser aux plus bas instincts de ses utilisateurs avec un cynisme décomplexé. Thomas, le développeur à l’origine de 8 list, connaît alors une ascension fulgurante et, à l’image d’un Zuckerberg, voit son compte en banque exploser et son statut social s’élever parmi les plus hautes sphères d’influence. L’intrigue se focalise à la fois sur la vie privée de Thomas, et notamment sa relation avec sa femme et son beau-père (son ancien patron et lui-même géant de la tech), et sur le développement de l’application et les obstacles qu’elle peut rencontrer. Les détracteurs de 8 list sont en effet nombreux, tant pour des raisons morales que de sécurité publique puisqu’au moins un individu semble avoir décidé d’éliminer physiquement les noms figurant sur sa propre liste. Le roman est court et construit pour rendre la lecture la plus dynamique possible : le récit est découpé en mini-chapitres, eux-mêmes regroupés en huit grosses parties consacrées aux personnes s’ajoutant au fil des ans sur la 8 list de Thomas. Ces chapitres sont entre-découpés de petits encarts publicitaires, d’extraits d’interviews ou d’illustrations de l’application ou de ses dérivés (il existe par exemple une version… pour enfant !).



Le roman est plaisant et pose des questions intéressantes sur l’usage des réseaux sociaux et les effets pervers qu’ils peuvent engendrer. Il dresse également un portrait peu glamour et donc plus réaliste du fonctionnement de ces grosses entreprises numériques qui se nourrissent des données de leurs utilisateurs sans chercher à la protéger et appliquent des techniques managériales terribles à leurs employés (les premières mesures prises par Elon Musk chez Twitter le montre bien, à mille lieues de l’image du « cool management » que souhaiteraient donner les GAFAM). L’auteur prend le parti d’ancrer son histoire dans notre présent, et non dans le futur, si bien que le protagoniste côtoie des personnalités que tous connaissent et qu’il se retrouve confronté à des événements d’ampleur internationale. L’intrigue, en revanche, n’est pas particulièrement fouillée et semble d’ailleurs se chercher quelque peu, une sordide histoire de massacres d’enfants venant se greffer un peu maladroitement au récit. J’ai pour ma part également eu du mal avec le principe de « hate list » en lui-même pour la simple et bonne raison que l’application développée ici par l’auteur me paraît bien trop simpliste et trop rigide pour susciter un tel engouement de la part des utilisateurs (une fois qu’on a complété sa liste… et bien on ne peut rien faire d’autre que la partager avec qui on le souhaite). Les personnages sont globalement peu sympathiques, mais il s’agit visiblement d’une volonté de l’auteur plutôt que d’une maladresse. Thomas est un protagoniste cynique et froid pour lequel on a évidemment du mal à éprouver autre chose que de la répulsion et qui manque légèrement de profondeur. En parallèle au récit de son ascension, le roman se fend de quelques flashbacks destinés à la fois à éclairer le passé du personnage et permettre de mieux cerner sa personnalité, mais aussi à le rendre plus humain. Le résultat est mitigé, et on peine malgré tout à éprouver la moindre empathie pour cet homme d’affaire impitoyable prêt à tout sacrifier pour préserver la pérennité de sa création. La fin est un peu bancale quoique basée sur un retournement de situation intéressant que, personnellement, j’ai tardé à voir venir.



« The 8 list » est un roman de SF questionnant à la fois la manière dont les individus s’emparent et utilisent les réseaux sociaux, mais aussi les méthodes utilisées par les GAFAM pour gérer leur entreprise et rendre leurs services les plus addictifs possible. Le récit manque malgré tout de rythme, voire même d’un peu de profondeur, notamment dans le traitement des personnages qui demeure très superficiel.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
Commenter  J’apprécie          190
Trilogie du singe

Les singeries de Pierre Léauté ont bien fait marrer le chien.



"la Bretagne indépendante, King Kong, le petit-fils de Frankenstein, Marilyn Monroe et Jacques Mesrine". A la lecture du pitch, le chien tique, hausse un sourcil et se demande ce qu'est ce foutu bordel. Pour le savoir, qu'une seule possibilité, ouvrir ce livre. On commence par la nouvelle La grande brisure qui nous emmène au 18e siècle en Bretagne et sur la mer. Et ce qui devait arriver arriva, le mal de mer, je bois la tasse et je suis assez désappointé par ce texte. On pose le recueil, on digère et une fois la nausée partie, on s'y remet.



La seconde nouvelle est Kaiser Kong avec un titre qui en dit long : des nazis et King Kong ! Et c'est pas tout, il y a même le petit fils de Frankenstein. Un mélange improbable dont le résultat on se doute ne peut-être que : GÉNIAL. J'ai adoré, c'est drôle, c'est con, c'est plein d'aventures, c'est désespérant, c'est choquant. L'auteur construit un univers uchronique malicieux. Cela m'a fait penser au film Iron sky. Là je suis ferré, impossible de poser le recueil et hop, on se lance dans la dernière nouvelle Code Noir qui nous emmène dans les pas de Mesrine, des anars, de Kennedy, de Marilyn Monroe,... dans la période avant-guerre. Et avec tous ces ingrédients, même conclusion : GÉNIAL. Plus sombre, le titre donne une indication et nous plonge dans les discriminations ethniques en inversant la donne USA France. 

 

J'ai réellement pris mon pied à la lecture de ces deux derniers textes et les images remplissent mes mirettes ébahies. Alors pourquoi n'ai je pas accrocher au premier texte : je suis nul en histoire et j'aime pas les bateaux. Bref, je n'ai pas les codes pour comprendre l'uchronie et j'imagine l'humour de la chose. Au final, mon seul regret est d'avoir posé ce bouquin trop longtemps sur la table alors que de belles pépites noires s'y cachaient.
Commenter  J’apprécie          171
Retour à Malataverne

Pierre Léauté a écrit ici une suite au roman Malataverne de Bernard Clavel paru en 1960. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu le roman avant celui-ci, pour ma part, je l'ai relu avant cette suite, car nombre d'années me séparaient de ma première lecture.



Un homme, Robert Paillot sort de prison au terme d'une longue peine pour meurtre et retourne dans son village. Il y retrouve son père, vieux et toujours alcoolique, mais qui l'accueille avec une gentillesse bourrue, contre toute attente. Pour ce qui est du reste du village, le moins que l'on puisse dire est qu'il n'y est pas le bienvenu et les rumeurs vont bon train sur son compte, comme cela a toujours été le cas d'ailleurs.



L'atmosphère s'alourdit de chapitre en chapitre alors que Robert s'efforce de se reconstruire et les relations se tendent entre un homme malmené par le destin et une communauté hostile qui le rejette et qui cherche quelque part à le faire payer pour sa propre culpabilité.



Un roman court, intense, la tension monte au fil de chapitres brefs. En peu de mots, Pierre Léauté réussit à traduire toute une ambiance, à recréer tout un cadre, dans un style direct et élégant. C'est une suite évidente, naturelle, au roman de Bernard Clavel. Voilà un exercice très réussi qui pourtant porte l'empreinte et le style personnels d'un auteur plus contemporain.

Commenter  J’apprécie          140
Retour à Malataverne

Les stories de @kikenbook et de @mueditions m'ont vraiment donné envie de connaître l'auteur. J'ai pris "Je n'aime pas les grands", que je lirais plus tard. 





La maison d'édition m'a envoyé "retour à Malataverne", roman que j'ai lu en 2 jours (je ne pense pas réussir le #challengesfff2022 de février avec mes horaires.). Il est super immersif, tant bien qu'on apprécie la façon de parler "à l'ancienne", les rumeurs de villages, les non-dits qui finissent en trauma...





Robert Paillot est sorti de prison et souhaite revoir son père, il retourne à Sainte-Luce (monts lyonnais) et essaie de retrouver ses marques dans un village qui ne veut plus de lui. Même avec toutes les bonnes intentions du monde, la vie tranquille qu'il souhaite n'est pas pour tout de suite. Que ce soit l'environnement ou la population, on se demande bien si Robert a déjà eu un instant de bonheur autrefois.





Robert a été jugé coupable du meurtre de son ami Serge. Quand il est de retour après 16 ans, l'accueil est glacial, les rumeurs fusent, les vengeances se préparent... Mais surtout elle est là, la petite Gilberte de son enfance. Mais elle est mariée à un homme qui la bat et elle est devenue mère. 





Pierre Leaute réussit avec facilité à nous plonger dans l'univers de Malataverne, écrit par Bernard Clavel. Le roman de Pierre est indépendant de celui de Bernard. Et ça, c'est plutôt cool. Les chapitres sont courts et le langage est authentique à cette période et à cet endroit. 





Un coup de cœur, oui déjà première lecture de l'année, premier coup de ♥



Commenter  J’apprécie          120
The 8 list

Melange d'anticipation rétro-compatible (un peu comme dans retour vers le futur, c'est de l'anticipation mais dans un passé qui se projette jusqu'à maintenant, vous avez rien compris à mon explication ? Pas grave lisez le livre vous comprendrez) et de techno-thriller, "The 8 list" dénonce les dérives liées à l'utilisation des smartphones, des réseaux sociaux, du phénomène des haters, d'un monde ou le capitalisme est roi, ou les gros bonnets de l'action boursière et où, entrepreneurs, politique et mécènes se frottent les mains au détriment de la morale, du harcelement au travail, scolaire, social, de la logique d'humanité, du bien être des gens et même des enfants (reflet de notre société concernant le dédouanement des parents envers leurs enfants en leurs cédant n'importe quoi sur les téléphones du moment qu'on les lâche un peu, alors oui ça pique l'égo parfois en nous rappellant qu'on est une espèce de plus en plus individualiste et matérialiste à souhait).

Le récit commence entre autre par une citation de "Damien Saez" tirée de la chanson "J'accuse" et ça colle parfaitement, en lisant ça je savais que ce livre serait pour moi car "Saez" est un génie à mon goût et que ce qu'il dénonce est très souvent vrai et appuie là ou ça fait mal.

Bref, l'histoire en elle même traite de la création d'une appli de smartphone où l'on peut dresser une liste des 8 personnes que l'ont déteste le plus (ça va beaucoup plus loin que ça au fil des pages), d'un homme prêt à tout pour émerger et se faire de l'argent au détriment des autres à commencer par sa fiancée, ses meilleurs amis, son patron, ses associés...

Le récit est mélangé au niveau des dates et des événements à l'instar de "Carne" de "Julia Richard" (également disponible chez HSN), mais on ne se perd jamais, c'est facile à lire, triste, aberrant, cynique aussi, très cynique même, mais au combien addictif et intéressant.

Les personnages sont (en dehors de l'inventeur de la "hate list") assez sympathiques (enfin ça dépend lesquels tout de même), et donc le personnage principal est insupportablement bien créé, il a tout du gars que l'ont souhaiterais mettre sur sa propre liste !

Je pensais voir des scènes horrifique, ce ne fut pas le cas mais par contre les événements choquants pleuvent et cela en est plus effrayant encore de part leur réalisme.

L'écriture est fluide, forte, et ne passe pas par quatre chemins, sans oublier cette fin machiavélique mais oh combien méritée et bien pensée, surprenante à souhait qui vous coupera le souffle, et l'envie de créer une application de la sorte !
Commenter  J’apprécie          90
Les temps assassins, tome 1 : Rouge vertical

Dans cette Uchronie l'on suit le personnage de Charlotte Backson, une immortelle, condamnée à errer sur terre. On la suit donc au fil des siècles et l'auteur en profite pour faire de nombreuses incursions dans notre Histoire.



L'auteur au début du récit rend hommage à Alexandre Dumas car dés les premiers chapitres on assiste à la rencontre de Charlotte Backson avec le Comte de la Fére qui au vu de sa marque d’infamie la condamne à mort à l'instar de Milady de Winter. Mais la ressemblance s’arrête là puisque Charlotte va vivre par la suite une aventure différente et toute personnelle.



Avec deux confréries qui se combattent, la première l'Analekta dirigée par les plus anciens des Immortels, et celle de l'Horloge qui regroupe des dissidents qui ne veulent pas se soumettent aux dogmes établis par les Anciens, l'intrigue se veut très dense et très complexe. Mais si les complots et les trahisons se succèdent le développement du récit se veut inégal dans ses différents parties. En effet l'approche historique qui se déroule sur plusieurs siècles et présente une belle cohérence avec la vie de Charlotte et l'Histoire, il n'en est pas de même pour la partie fantastique qui se révèle quelque confuse et le lecteur en partie à l'instar de l'héroïne se sent quelque peu perdu.



Le style de l'auteur empreint d'une touche poétique retrace de belle manière les différentes époques de l'Histoire et les chapitres s’enchaînent très facilement. Malgré de nombreuses questions sur les différents confréries l'osmose se fait entre les deux parties et le récit possède une bonne dynamique malgré quelques petites longueurs qui émaillent le récit.



Le personnage central est intéressant à suivre mais au vu de ses agissements l'on a beaucoup de mal à s'attacher à elle malgré un coté psychologique très bien développés. Les personnages de second plan sont nombreux et l'on a un peu de mal à comprendre qui est qui.



Au final l'auteur use de beaucoup d'imagination pour traiter la thématique de l'Immortalité, la mythologie développée s’avère fort intéressante, l'héroïne présente un fort caractère qui s'imbrique bien dans le récit... mais une partie de l'histoire manque de précisions et la dernière page refermée le lecteur se pose beaucoup trop de questions pour envisager de lire la suite.
Lien : http://imaginaire-chronique...
Commenter  J’apprécie          80
Guerre aux grands !

Deuxième volet du diptyque uchronique narrant les aventures d’Augustin Petit, Guerre aux Grands lance la dictature française à l’assaut de l’Europe avec un « Poussin Déchainé » toujours à la pointe de la propagande anti-Grands. Ce deuxième tome est dans l’ensemble plus inégal et moins fun que le précédent, peut-être est-ce dû à l’effet de surprise qui est passé ou bien est-ce l’accumulation grandissante de jeux de mots et d’allusion uchroniques à l’univers nazi qui surcharge trop l’ensemble.



Commenter  J’apprécie          80
Les temps assassins, tome 1 : Rouge vertical

D'abord, je dois dire que c'est un magnifique objet, un écrin de luxe pour une uchronie très particulière. Le thème de l'Immortalité est plus que rebattu, mais ici il prend un tour très particulier, pour le moins inattendu et d'une cruauté toute ironique. Un excellent roman où aventures de capes, d'épée et d'intrigues se mêlent de voyages temporels/dimensionnels pour refaçonner l'Histoire ou pas...

Bref, un premier tome plein de surprise qui annonce déjà une saga riche en rebondissements dans la lignée des Robin Hobb
Commenter  J’apprécie          80
Les temps assassins, tome 1 : Rouge vertical

Avec ce titre, Pierre Léauté offre une belle leçon d'histoire de France, à travers le personnage de Charlotte Backson, vous allez traverser le temps et les dimensions, où l'art de l'uchronie vient embellir l'ensemble. Vous allez vivre des aventures intenses, rencontrer des personnalités uniques et peut-être, voire même surtout, en apprendre bien plus sur l'humanité. L'auteur joue la carte d'un personnage qui n'est plus à présenter pour certainement nous rappeler une histoire, la notre, mais en profite également pour nous faire vivre une aventure épique auprès d'immortels plus ou moins bons, où le conflit encore une fois domine leur univers.



"Ma foi, s'il est bien un privilège que je n'aurai jamais cru me voir obtenir de mon vivant, c'est bien celui d'assister à mes funérailles."



Charlotte Backson a un passé aussi sulfureux que meurtrier, une véritable mante religieuse qui appréciait le poison comme arme de prédilection. Mais quand la mort se présente à elle, elle la fuit, la laissant seule et démunie dans un monde qui peu à peu se transforme, la laissant au bord de la route du temps, des événements historiques, de la disparition des siens, pour lui offrir vengeance, danger, violence, fuite et possibilité de renaître pour se repentir d'un passé honteux.



"- Je perds les pans de ma vie, morceau par morceau. Et je n'y peux rien. J'avais naguère l'oreille des princes, j'étais riche et redoutée alors qu'aujourd'hui... Je suis la proie d'un puissant ennemi contre lequel je me retrouve sans ressources (...)"



Le personnage est fort, intelligent et séduisant, même s'il subit une certaine faiblesse lors de sa renaissance, qui ne se laisserait pas submerger face à l'inconnu ? Dans l'ensemble, Charlotte Backson subit une évolution assez radicale, on parle de celle qu'on surnommait Milady de Winter, personnage d'Alexandre Dumas, ennemie des Trois Mousquetaires, celle qui tuait sans scrupule, celle qui usait de ses charmes dans ses actes inavouables, ici le personnage se transforme sous notre regard, et quelle métamorphose, en cela Pierre Léauté a bien su nous transporter et nous immerger dans son personnage.



"Il y a trois questions que nous nous posons tous devant la mort. La première, c'est quand. la seconde, où. Et la finale, comment."



L'auteur use d'une imagination et d'une créativité certaine dans le thème de l'immortalité. On a deux groupuscules qui s'affrontent, chacun cherchant à s'approprier les "nouveaux nés", ce qui renaissent pour la première fois. D'un côté, l'Horloge, d'un autre l'Analekta, la question sera, l'un ou l'autre est-il meilleur ? Qui sont les méchants ? Qui sont les gentils ? L'un ou l'autre pourra t-il sauver Charlotte Bakson, lui promettre un avenir ? Entre les multiples rencontres des deux groupes, Charlotte subira la trahison, le doute et la reconnaissance mais aussi la fuite face à un Bellator, être obsédé par sa quête meurtrière, qui parcourt autant les kilomètres que le temps pour achever sa mission. Elle aura des choix à prendre, des amitiés à choisir, pour voir se profiler un destin qu'elle n'aurait jamais oser imaginer ! Mais qu'en sera t-il exactement ? Tout est que le récit est dynamique empli de rebondissements et de révélations qui surprennent.



Il y a tout un univers riche et prometteur qui s'annonce dans ce premier opus, qui présente surtout les frasques et le personnage de Charlotte Backson, son passé dans sa première vie, sa renaissance, ses actes, ses vengeances. Et au travers de ses aventures, l'auteur en profite pour nous distiller avec beaucoup de pédagogie et de simplicité, différents événements historiques propres à notre histoire, l'auteur raconte, et on en devine aussi toute sa passion. Peut-être certains y verront des longueurs rébarbatives, personnellement, j'y ai vu une présentation d'un contexte de cette aventure fabuleuse que l'on vit au travers de Charlotte Backson, l'auteur en transforme quelques pans, l'uchronie est assez magique pour cela, s'inspirer de fait réel, mais en imaginer une toute autre alternative, cela doit être exaltant !



Enfin, j'ai bien aimé cette petite phrase, un petit clin d'oeil à l'amour des livres et des mots qui parleront forcément aux passionnés de lecture et évidement aux auteurs eux mêmes.



"Partout, des parchemins jaunis, des recueils aux pages débordantes, des livres soigneusement classés, des feuillets compilés et enlacés par des rubans d'or, tout un trésor de lettres, de volumes et de mots constituait la plus merveilleuse des bibliothèques qu'il m'ait été donné de voir."



Parlons aussi de l'objet livre, on se répète un peu, mais il est magnifique, entre l'illustration de couverture réalisée par la très talentueuse Naiky, la couverture rigide qui lui confère une certaine prestance, le choix de l'écriture du titre, une héliogravure dorée qui est du plus bel effet. Les éditions du peuple de Mü ont soigné le packaging de ce roman, le rendant encore plus attractif, heureusement le contenu s'harmonise parfaitement avec son emballage.



En bref, une uchronie fort intéressante menée de front par une héroïne forte et combative, un premier tome qui présente magnifiquement le personnage face à sa destinée qui nous sera contée dans le tome à venir (en novembre 2017, mazette ! Il va falloir se montrer très patient). Si vous cherchez un beau cadeau de noël, ce livre est idéal, un bel objet renfermant une belle histoire, une belle aventure et surtout un bien beau personnage, pourquoi hésiter ?
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
Commenter  J’apprécie          60
Les temps assassins, tome 1 : Rouge vertical

Charlotte Backson, un destin hors du temps



L'intrigue de ce roman original tourne autour du personnage de Charlotte Backson, la célèbre reprise de justice Milady de Winter imaginée par Alexandre Dumas.

Mais est-elle aussi vile et sans scrupule que le personnage dans Les Trois Mousquetaires ?



Dans Rouge Vertical, nous nous retrouvons assez loin de la vision romanesque de la Milady d'Alexandre Dumas, mais face à une héroïne prise dans dans les mailles d'un destin sombre et torturé, bien loin de ce que le commun des mortels peut imaginer. A-t-elle vraiment le droit de choisir sa voie ? Ses actes sont ils le fait de sa propre volonté ?



Pourtant, il ne faut pas s'imaginer que Charlotte Backson est une parfaite ingénue ! Loin de là ! La jeune femme, sûre de ses charmes et de ses multiples atouts, est extrêmement intelligente. Peut-être trop ? Car notre héroïne n'est pas du genre à s'en laisser compter et à se laisser faire sans comprendre.



Tout ceci est bien beau... Mais être têtue, jolie, intelligente et tête brulée en étant une femme au 17ème siècle, ça n'apporte pas spécialement la paix dans un ménage. C'est ainsi que le passé trouble de Charlotte va soudain arriver aux oreilles de son mari, le comte de La Fère (alias Athos) (pour le meilleur) et pour surtout pour le pire ! En effet, ce dernier est loin d'être compréhensif au sujet des incartades passées de sa belle.... Finalité ? Pas de pitié !



(la suite sur mon blog :) )
Lien : http://lecomptoirdelecureuil..
Commenter  J’apprécie          60
Mort aux grands !

« Le ridicule ne tue pas » voila une réalité qu’on peut vérifier chaque jour, il suffit de voir les assertions qui peuvent circuler sur internet ou même bien souvent colportées par nos journalistes. Les malfaisants osent tout et ils ont raison puisque ça marche. La preuve : combien pioupioutent* déjà sans s’en rendre compte ?

Mort aux Grands de Pierre Léauté se lit d’une traite, mais le chroniquer sans spoiler n’est pas si évident. J’ai dit sur Facebook que c’était un petit bouquin intelligent, c’est sûr et à plusieurs niveaux. D’une part parce que cette histoire a un côté didactique avec des renvois à une Histoire pas si lointaine et même beaucoup plus proche, voire actuelle, et que d’autre part, plutôt que de miser sur la démonstration ou la rhétorique, l’auteur prend le pari d’amuser en premier lieu son lecteur. Et on s’amuse !

Ici Augustin Petit, héros d’une Grande Guerre que l’Allemagne a gagnée, nous donne sa vision de la réalité sans fard et sans honte. Les responsables de la défaite, il les a identifiés, malheur à eux. Ce petit revanchard rêve que la France se redresse… à partir de là, toute ressemblance avec le parcours d’un sombre personnage à la moustache tristement célèbre n’est absolument pas fortuite.

L’Idée de prendre les « Grands » comme agneaux expiateurs est à mon humble avis excellente, car elle renvoie bien à l’absurdité intrinsèque des préjugés. On en rit, même s’il y aurait de quoi pleurer rapporté à notre actualité. Mais justement parce que ce bouquin est d’abord amusant, il devrait être proposé à la lecture à tous nos adolescents (mais pas que). Histoire de les faire réfléchir au monde dans lequel ils vivent.

Bref, un lecture intelligente et drôle dont-il serait dommage de se priver.
Commenter  J’apprécie          60
Mort aux grands !

Un bon délire littéraire. Dans la lignée des romans de J.M.Erre, Pierre Léauté nous livre un récit uchronique délirant. Imaginez que la France ait perdu la première guerre mondiale. Imaginez que cela soit la faute des grands. Imaginez un homme qui se lève pour dénoncer ce Diktat. Imaginez un homme qui s’appelle Augustin Petit et qui veut laver cet affront. Et il va le faire savoir. Tout d’abord il pense que ces mémoires suffiront à rétablir la vérité. Peine perdue. Alors il décide de monter un mouvement, s’appuyant sur des hommes prêts aux coups poings pour faire passer le message. Très rapidement on fait le parallèle entre ce brave poilu défendant l’honneur de sa patrie et un caporal à la petit moustache – haineux – de la Wehrmarcht. L’auteur joue avec les événements graves qui se sont produits. Il montre comment ce qui semble inoffensif peut amener un peuple à la guerre. Tout y passe : la propagande, les autodafés, les coups de force et le chantage.



Augustin Petit est pourtant attachant, dernier d’une fratrie, il n’a pas de chance. Il revient de la guerre avec une gueule cassée, orphelin du seul membre de sa famille pour qui il comptait : sa grand-mère. Augustin a pour lui son verbe, sa conviction et son amour de la France. Bien épaulé il va mener la vie dure aux grands et aux envahisseurs. J’ai vraiment apprécié cette lecture qui, outre être bien écrite, nous amène à la réflexion sur ce qui fait basculer l’Histoire : un homme, une idée…



Le style



Pierre Léauté nous régale avec ce roman décalé, plein d’humour qui n’épargne pas le fanatisme et la société pour autant. Il a choisit un angle d’écriture plaisant pour décrier avec justesse la folie des hommes. Le style est direct, sans excès il décrit un homme blessé et un univers parallèle avec beaucoup de simplicité.



Mon petit point positif :



Il y aura une suite , Guerre aux grands! J’ai hâte de la lire
Lien : http://www.murmuresdekernach..
Commenter  J’apprécie          60
Je n'aime pas les grands

Génial ! Cette lecture fut géniale ! Sans être révolutionnaire ce roman remplit merveilleusement bien son rôle : éduquer et faire rire.

Le résumé m’a tout de suite intrigué, comment cet Augustin Petit peut il en venir à détester tout les grands ? Dès les premières lignes on voit comment se construit cette idéologie avec sérieux dans un premier temps puis avec beaucoup plus de légèreté après. C’est là, la grande réussite de Pierre Leauté, mêler sérieux et humour.

Augustin Petit de par ses maladresses et les guignols qui l’entoure a vite fait de nous faire oublier son idéologie néfaste, mais toujours une phrase, un mot permet de nous rappeler cela.

L’autre réussite du livre ce sont les dialogues, j’y vois du Kaamelott dans certaines répliques et la joute oratoire propre aux personnages d’Alexandre Astier.

Le dernier point maîtrisé est l’ajout de personnages historiques qui ont réellement existé. Sans en faire trop l’auteur les amène et les utilise de manière intelligente et encore une fois drôle.



Je suis étonné de ne pas voir plus de critique de ce livre tellement il est juste et bien écrit.
Commenter  J’apprécie          50
The 8 list

Thomas est un génie de l'informatique et va avoir une "putain" de bonne idée à savoir le développement d'une application où l'on peut noter 8 noms de personnes que l'on déteste ou que l'on souhaite voir mourir (Height list -> Hate). Peu importe qui : son patron, son voisin, une célébrité, un homme politique...Lorsque la liste est complète , il faut qu'une personne disparaisse pour pouvoir en rajouter une autre.



Je pensais partir sur un thriller, en caricaturant, où tout le monde allait s'entretuer ...mais non, c'est un peu plus subtil que ça. L'auteur va parler de différents thèmes, à savoir l'importance des réseaux sociaux dans nos sociétés, ses dangers, ses failles informatiques. Il va expliquer comment Thomas qui est antipathique (et le mot est faible), arrogant, orgueilleux, insensible durant tout le long du roman, en est arrivé là, à être tel qu'il est, avide d'argent de pouvoir. Pour ça, on va aller régulièrement dans le passé, dans son adolescence d'abord et les débuts de sa carrière.



Comme la liste est une liste de "haine", tout le monde en prend pour son grade : des politiques et célébrités connus, tout le monde ... Visiblement, chacun est haï par au moins une personne dans ce monde ;). Comme on revient dans les années 90, j'ai bien aimé les références musicales ou culturelles de l'époque d'autant que le héros qui vit au USA mais est Belge au départ, à cette époque , habitait St Gilles. Bref, cela m'a plu de voir certaines références liées à mon pays d'autant que l'auteur français. Mon dieu, mais qui se souvient de la CGER ? :-p



Finalement, je pensais que l'application The8list allait être au centre du livre; il l'est d'une certaine manière mais pas de la façon dont je pensais.



Même si quelques expressions liées à l'informatique, réseaux, etc m'ont un peu perdue, cela reste une très bonne lecture.
Commenter  J’apprécie          50
The 8 list

Un gros flop pour ma part malheureusement. L'idée de départ est bonne mais à mon sens pas assez exploitée. Je m'attendais à un vrai message critique des réseaux sociaux, de l'utilisation des données personnelles, du cyberharcèlement mais c'est au final très peu présent. J'ai ressenti très peu d'intérêt pour l'histoire qui ne fait que parler de la création de l'application et de son évolution à l'échelle mondiale. Le personnage principal est mégalomane, agaçant et antipathique, il n'a d'affection pour personne et court sans cesse après l'argent. J'ai détesté le suivre à travers ce récit. L'écriture est très factuelle avec beaucoup d'anglicismes et un vocabulaire technique peu accessible. D'ailleurs, le narrateur brise parfois le quatrième mur en s'adressant directement au lecteur mais de façon hautaine comme si celui-ci était stupide. Pas très agréable à lire.
Commenter  J’apprécie          50
Trilogie du singe

Réécrire l'Histoire est un exercice de style difficile mais pour lequel Pierre Léauté est bien rôdé. D'ailleurs, avec son triptyque Trilogie du Singe, on est clairement dans le concept du trois salles, trois ambiances.



Trois récits qui nous font remonter le temps et dessinent de nouvelles perspectives.



Dans "La grande brisure", nous voici propulsé dans une Bretagne du XVIIIe siècle qui a échappé au giron du roi de France et conservé jalousement son indépendance, notamment grâce au bouleversement géologique qui l'a détachée du continent. Mais le royaume de Bretagne est menacé, son roi vieillissant n'est plus à la hauteur et la conspiration s'est glissée entre ses murs. Or, c'est dans ce contexte houleux qu'il charge un vieil armateur malouin de lui ramener une étrange cargaison. Pour autant, est-ce que cela infléchira le destin des Bretons ? Nul ne le sait car qui vivra verra. Dans ce récit, Pierre Léauté chatouille un sujet qui fait toujours débat en Bretagne, à savoir son indépendance. En s'appuyant sur la fierté et le courage d'un peuple, il lui redessine habilement un autre destin qui s'écrit au son des canons et d'un abordage tout en panache.



Changement de décor dans "Kaiser Kong" puisque l'auteur nous emmène dans l'Amérique des années 30. On y retrouve un King Kong plus mort que vif. Icône du cinéma fantastique, son image perchée sur un gratte-ciel et affrontant des avions a fortement marqué la culture populaire. Or, Pierre Léauté lui rend hommage ici en continuant son histoire. Quitte à surfer sur la vague du fantastique, quoi de mieux que d'y adjoindre le descendant de Victor Frankenstein pour lui redonner vie à coup d'impulsions électriques afin qu'il serve de prototype au projet de création d'un soldat augmenté. Objet de tous les fantasmes, le célèbre gorille géant devient, sous la plume de Pierre Léauté, un enjeu que les Américains et les Nazis vont se disputer dans l'espoir d'imposer leur suprématie. Lorsque le cinéma rencontre la littérature, on se frotte à un réalisme effrayant qui n'hésite pas à exploiter la vie, quitte à la sacrifier sur l'autel d'intérêts privés érigeant le pouvoir au-dessus de tout.



Enfin, dans "Code Noir", l'illustre criminel Jacques Mesrine est toujours l'ennemi public n°1 mais endosse surtout les habits d'un anarchiste qui s'est investi dans la mission de mettre un terme à la ségrégation qui a prospéré dans une France toujours vichyste. Alors que les yéyés sont enrôlés dans la guerre d'Indochine, l’idole des jeunes saura-t-il faire entendre sa voix pour que la barbarie cesse et que le massacre d'innocents s'arrête. Pour ce dernier voyage dans le temps, la plume de Pierre Léauté est nettement plus incisive pour remettre le respect des droits de l'Homme au cœur du débat et mettre en lumière l'infamie du sacrifice des minorités dont l'humanité est niée.



Trilogie du Singe renferme trois textes puissants portés par la qualité oratoire d'un auteur qui aime jouer avec l'Histoire pour porter un regard critique sur les failles d'une société inégalitaire, autoritaire et un poil ségrégationniste... suite sur Fantasy à la Carte.
Lien : https://fantasyalacarte.blog..
Commenter  J’apprécie          50
Mort aux grands !

Avec ce second roman, Pierre Léauté nous entraîne dans une uchronie où l'humour et la dérision sont de mise. Mort aux Grands est la première partie d’un diptyque sur la Première Guerre mondiale et la montée des régimes totalitaires.



Pourtant, l'auteur aborde ce thème au travers d'une vision loufoque et complètement hors norme. Son héros, Augustin Petit n'est pas seulement petit (et pas mignon)... Mais aussi teigneux ! Un Cortex en puissance, si vous voyez de quoi je veux parler.



Cette courte uchronie* se lit très vite, la plume de l'auteur est agréable et mordante, l'humour omniprésent. En effet, même si les évènements évoqués sont terribles et ont marqués durablement le Monde, on reste ici dans le registre du cocasse et du burlesque. Le rapprochement entre un petit moustachu teigneux et Augustin se fait aisément et l'on suit avec intérêt l'évolution de notre héros. Sera-t-il le même ? Versera-t-il dans tous les excès ?



Blessé à la guerre et humilié depuis sa plus tendre enfance, Augustin Petit veut sa revanche ! Les poussins vaincront !



D'ailleurs... Je n'ai pas pu m'empêcher de penser au Donjon de Naheulbeuk avec Le Laridé du Poulet, qui illustre plutôt bien l'intrigue.



Pourtant, une part tragique subsiste à ce récit. Augustin Petit est un soldat (certes contre son gré), un anti-héros de la Guerre et que fait-il ? La guerre... Une guerre sournoise contre les grands, les barbus et j'en passe. Il va tenter par tous les moyens (et pas toujours honnêtes malheureusement), de s'élever sur ses petits petons contre un ennemi qui n'est finalement pas celui que l'on croit.



(Suite de la chronique sur mon blog :) )
Lien : http://lecomptoirdelecureuil..
Commenter  J’apprécie          50
The 8 list

Oh oh!

J'aurais vraiment aimé adorer ce livre.

Le titre et la couverture m’avaient bien interpelés et le résumé avait fini de me charmer.

Mais voilà. Ce n’est pas ce que j’attendais de ce livre. Par la couverture je pensais que je serais face a un livre un peu plus sanglant que ce que j’ai lu. Mais, finalement, le livre porte plus sur la création, développement et tout le toutim. Et comme je suis vraiment nulle en informatique, je n’ai pas tout compris le langage informatique.

Du reste, le personnage principal, Thomas, est juste antipathique et égocentrique. J’ai eu beaucoup de mal à avoir quelque émotion pour lui.

Sinon, c’est assez rythmé comme roman, mais malheureusement cela n’a pas été un succès pour moi.
Commenter  J’apprécie          40
The 8 list

Dans le cadre de mon partenariat avec les Editions HSN (l'Homme sans nom), j’ai eu la chance de recevoir le nouveau roman de Pierre Léauté, The 8 List dont le pitch et la couverture m’avaient hypée à mort !



Nous sommes ici dans un techno-thriller d’anticipation. Thomas, développeur de génie, ambitieux et cynique, développe une idée simple mais terriblement efficace, celle d'une app pour smartphone qui permet à l'utilisateur de constituer une liste de huit noms. Les personnes qu'il déteste le plus… Et si la haine était un business comme un autre ?



Cette lecture s’est avérée très différente de ce à quoi je m’attendais. Je pensais lire un roman dans lequel nous assisterions à une montée de la haine après la création de cette application… Mais ce roman va bien au-delà de ça et j’ai été totalement embarquée et captivée !



Pierre Léauté nous offre une formidable critique des réseaux sociaux et des dérives qu’ils ont engendrées… L’histoire de Thomas et de la création de son application n’est pas sans rappeler celle de Facebook et de son créateur. On va également parler de micro-targeting, cette technique d’utilisation des réseaux sociaux qui a permis l’élection de Donald Trump et le passage du Brexit au Royaume Uni. Ces sujets m’ont toujours vivement intéressée et l’auteur est parvenu à très bien les intégrer dans son récit.



L’histoire personnelle de Thomas m’a beaucoup touchée. Elle nous permet de mieux le comprendre et m’a rendu ce personnage détestable finalement attachant.



J’ai trouvé la plume de Pierre Léauté incisive, efficace et totalement addictive ! Je vais bien évidemment m’intéresser à ses précédentes publications.



Je pense que tout utilisateur des réseaux sociaux devrait lire ce roman afin de se rendre compte de l’impact qu’ils peuvent avoir sur sa vie mais également sur nos sociétés actuelles.



Encore une belle sortie des éditions HSN qui devient pour moi la maison d’édition phare des ouvrages choc et décalés !

Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Pierre Léauté (170)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz dragon ball super

A quelle moment dragon ball super commence t'il

A la défaite de freezer
A la défaite de buu

12 questions
176 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}