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EAN : 978B0B9T3NH3M
223 pages
L'Homme sans nom (06/10/2022)
3.25/5   59 notes
Résumé :
Dis moi qui tu hais, je te dirai qui tu es.

Marre du patron, mais tu es un peu lâche ? Tu ne supportes plus ton mari ou ton voisin ? Il y a un moyen pour libérer ta colère sans finir derrière des barreaux. Télécharge la top app de la décennie !

Un milliard d’utilisateurs dans le monde... Tout ce que tu as à faire, c’est inscrire les huit noms des personnes que tu détestes le plus. C’est gratuit, sans âge limite et surtout sans morale.>Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
3,25

sur 59 notes
Ils sont nombreux, les romans de SF qui appréhendent le futur par le prisme des nouvelles technologies et des ravages qu'elles peuvent causer. On pense bien sûr à la série « Black mirror », mais aussi à un grand nombre d'oeuvres littéraires plus récentes comme l'excellent « Alfie » de Christopher Bouix ou encore le recueil « After Yang » d'Alexander Weinstein. Pierre Léauté vient ajouter sa pierre à l'édifice avec « The 8 list », un court roman à cheval entre la SF et le thriller. L'auteur y met en scène un petit génie de l'informatique à l'origine de la création d'un tout nouveau réseau social basé sur un principe simple : chaque utilisateur propose une liste de huit noms d'individus haïs, liste impossible à retirer ou modifier sauf en cas de décès de l'une des personnes mentionnées. Très vite, le monde entier s'emballe pour cette application provocante qui assume s'adresser aux plus bas instincts de ses utilisateurs avec un cynisme décomplexé. Thomas, le développeur à l'origine de 8 list, connaît alors une ascension fulgurante et, à l'image d'un Zuckerberg, voit son compte en banque exploser et son statut social s'élever parmi les plus hautes sphères d'influence. L'intrigue se focalise à la fois sur la vie privée de Thomas, et notamment sa relation avec sa femme et son beau-père (son ancien patron et lui-même géant de la tech), et sur le développement de l'application et les obstacles qu'elle peut rencontrer. Les détracteurs de 8 list sont en effet nombreux, tant pour des raisons morales que de sécurité publique puisqu'au moins un individu semble avoir décidé d'éliminer physiquement les noms figurant sur sa propre liste. le roman est court et construit pour rendre la lecture la plus dynamique possible : le récit est découpé en mini-chapitres, eux-mêmes regroupés en huit grosses parties consacrées aux personnes s'ajoutant au fil des ans sur la 8 list de Thomas. Ces chapitres sont entre-découpés de petits encarts publicitaires, d'extraits d'interviews ou d'illustrations de l'application ou de ses dérivés (il existe par exemple une version… pour enfant !).

Le roman est plaisant et pose des questions intéressantes sur l'usage des réseaux sociaux et les effets pervers qu'ils peuvent engendrer. Il dresse également un portrait peu glamour et donc plus réaliste du fonctionnement de ces grosses entreprises numériques qui se nourrissent des données de leurs utilisateurs sans chercher à la protéger et appliquent des techniques managériales terribles à leurs employés (les premières mesures prises par Elon Musk chez Twitter le montre bien, à mille lieues de l'image du « cool management » que souhaiteraient donner les GAFAM). L'auteur prend le parti d'ancrer son histoire dans notre présent, et non dans le futur, si bien que le protagoniste côtoie des personnalités que tous connaissent et qu'il se retrouve confronté à des événements d'ampleur internationale. L'intrigue, en revanche, n'est pas particulièrement fouillée et semble d'ailleurs se chercher quelque peu, une sordide histoire de massacres d'enfants venant se greffer un peu maladroitement au récit. J'ai pour ma part également eu du mal avec le principe de « hate list » en lui-même pour la simple et bonne raison que l'application développée ici par l'auteur me paraît bien trop simpliste et trop rigide pour susciter un tel engouement de la part des utilisateurs (une fois qu'on a complété sa liste… et bien on ne peut rien faire d'autre que la partager avec qui on le souhaite). Les personnages sont globalement peu sympathiques, mais il s'agit visiblement d'une volonté de l'auteur plutôt que d'une maladresse. Thomas est un protagoniste cynique et froid pour lequel on a évidemment du mal à éprouver autre chose que de la répulsion et qui manque légèrement de profondeur. En parallèle au récit de son ascension, le roman se fend de quelques flashbacks destinés à la fois à éclairer le passé du personnage et permettre de mieux cerner sa personnalité, mais aussi à le rendre plus humain. le résultat est mitigé, et on peine malgré tout à éprouver la moindre empathie pour cet homme d'affaire impitoyable prêt à tout sacrifier pour préserver la pérennité de sa création. La fin est un peu bancale quoique basée sur un retournement de situation intéressant que, personnellement, j'ai tardé à voir venir.

« The 8 list » est un roman de SF questionnant à la fois la manière dont les individus s'emparent et utilisent les réseaux sociaux, mais aussi les méthodes utilisées par les GAFAM pour gérer leur entreprise et rendre leurs services les plus addictifs possible. le récit manque malgré tout de rythme, voire même d'un peu de profondeur, notamment dans le traitement des personnages qui demeure très superficiel.
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Dans notre société, les réseaux sociaux ont un impact important sur le bien-être. C'est un fait avéré dont il faut combattre les effets néfastes. Les livres peuvent avoir le pouvoir de témoigner de cette évidence, de bouleverser les lecteur.ices afin de mettre en marche une riposte. The 8 list se base sur cette haine propagée par les RS. Une discussion avec l'auteur à la Foire du Livre de Bruxelles m'a convaincu de sauter le pas grâce à un élément qui n'a pourtant rien à voir avec le sujet : l'origine du protagoniste.

Dans un monde où le sourire et la bonne humeur constituent la base des réseaux sociaux émergeant, Thomas désapprouve cette façade. Pour lui, l'humain reste un animal haineux et il compte bien en profiter. Afin de créer The 8 list, il plaque son boulot chez FraTech et sa petite amie, Karen, qui n'est autre que la fille de son patron. Il entraîne dans cette spirale ascendante, son meilleur ami Josh. Était-il prêt aux conséquences de son ambition ?

L'un des points que j'aimerais développer ici concerne la catégorisation de ce roman. Celui-ci nous est vendu comme une science-fiction couplée d'un thriller cynique et prophétique. Je vais contrebalancer ces étiquettes. Si The 8 list était sorti au début du siècle, ou du moins lors des balbutiements des RS, j'aurais été d'accord avec l'appellation de prophétie et de SF.

Afin d'expliquer mon propos, détaillons la structure. L'histoire est découpée en huit gros chapitres portant le prénom d'une personne liée à Thomas. le plan reprend celui de l'application qui consister à lister les huit personnes que l'on déteste le plus de façon décroissante. le roman débute avec le dernier chiffre. Nous remontons donc la liste vers la personne qui a décroché la première place du podium dans la vie de son concepteur. Au sein de ces chapitres, nous voguons entre le présent et le passé de Thomas. Ainsi, nous parcourons l'histoire de l'informatique de son entrée dans les foyers (les années 80s) jusqu'en 2023.

À travers The 8 List, Pierre Léauté retrace les événements qui se sont succédé depuis la création des premiers RS en utilisant l'application comme justificatif. Celle-ci aurait pu s'appeler Facebook, Twitter, Instagram… Son fonctionnement a beau être différent de ceux-ci, elle s'y apparente. L'auteur ne crée pas un monde alternatif où son application aurait des impacts précis (si ce n'est un serial killer dont les actes sont vite étouffés dans le propos du récit). Celle-ci n'est qu'un substitut pour ne pas nommer les réseaux de notre monde. de ce fait, il élabore plus une analyse, une étude critique de notre société à travers la parole cynique de Thomas. Il ne s'agit donc pas d'une réelle science-fiction vu que la manipulation des données et les effets négatifs des RS existants sont déjà connus. C'est plus une peinture de la société actuelle décrite à travers les yeux de son fondateur : un nouveau milliardaire. On pourrait presque appeler ce roman de la hard sociologie tant les explications sur le comportement des gens sont nombreuses.

Cet essai sur la haine numérique et les comportements associés ont atténué l'aspect thriller. J'ai trouvé le début bien plus glaçant et interpellant que la suite. Thomas est un informaticien de génie. C'est aussi un sale type qui possède un sacré culot. Son ambition est sans limites. Il n'hésite pas à utiliser sans scrupule son entourage pour arriver à ses fins. Il les met devant les faits accomplis de la plus horrible des manières. C'est aussi un maniaque du contrôle qui a une trop grande confiance en lui, ce qui lui donne un côté naïf sur certains points.

« La paix ? On n'a jamais fait fortune avec la paix ».

Il a beau être détestable, Thomas a un côté magnétique. On ne peut s'empêcher de l'écouter, de le lire, car sans incarner les plus belles vertus au monde, il nuance le monde à coup de gris. Il dévoile l'ombre derrière la lumière. Il propulse sur le devant de la scène les comportements paradoxaux des militants par exemple. Thomas ne croit pas en la bonté humaine qui n'est que l'artifice pour dissimuler l'hypocrisie. L'humain possède dans son ADN la haine et devrait laisser s'exprimer le besoin de vengeance qui coule dans ses veines. C'est ainsi qu'il va créer The 8 list et qu'il va construire sa fortune dessus.

Le postulat de départ : un informaticien pauvre à la terrifiante ambition disparaît à mesure que sa société devient prospère. Si certains aspects restent horribles, le statut de big boss semble entraver sa marche de manoeuvre. Dès qu'un problème surgit, il le balance à sa secrétaire ou à ses partenaires. Tout semble facile pour lui. le pouvoir permet d'écraser les soucis et Thomas se place plus comme le commentateur de la vie quotidienne sur Internet, ce qui pilonne le suspense.

Étant déjà sensibilisée aux sujets que Thomas dénonce, je lisais ces parties comme un documentaire ou un livre de non-fiction. J'ai ressenti de l'émotion uniquement dans les flash-back à un certain point du récit.

Issu d'une famille bruxelloise qui a débarqué lors des vagues d'immigration italienne, Thomas n'a pas eu une enfance facile. Cela n'excuse pas son caractère actuel, mais cette plongée dans son passé permet de comprendre comment il a été façonné et ça contrebalance l'image noire que j'ai eue de lui, surtout que ces passages se sont révélés plus vivants, dynamiques et palpables que le présent devenu trop analytique.

On y découvre un gamin curieux à la vue des ordinateurs qui est rejeté par ses camarades d'école. Harcèlement, grossophobie et racisme nourrissent une enfance où la violence s'invite également sous d'autres formes. Des comportements problématiques dont son application contribuera à intensifier l'essor ainsi que celui de l'homophobie.

Thomas se présente comme un antihéros complexe dont la haine nourrit des liens malsains, même avec ses proches. Je n'ai pas du tout apprécié sa relation avec Karen dont la soif de liberté s'efface devant cet homme. D'ailleurs, elle surgit peu dans le roman, comme effacée.

La plume de Pierre Léauté délie cette étude à coups de vocabulaire informatique, de formules parfois alambiquées et de métaphores originales qui dépeint l'esprit savant de Thomas. Je n'ai pas été rebutée par l'absence de lexique pour les termes précis, car mon parcours m'a permis d'en connaître la plupart. J'ai juste dû vérifier dans Google à quoi correspondaient les premiers ordinateurs qu'il mentionne, car j'aime visualiser correctement les objets du passé. Enfin, ami francophone, des expressions bruxelloises parsèment les flash-back à mon plus grand bonheur. Comme annoncé dans l'intro, l'origine du protagoniste à contribuer à mon craquage pour ce livre. Je ne suis pas chauvine (je vous rassure, car je ne suis pas Bruxelloise), j'apprécie juste de quitter les habituels lieux surutilisés dans les romans. Même si Londres et la Silicon Valley servent majoritairement de décor, les incursions belges sont les bienvenues pour colorer autrement ce récit.

En bref, ma lecture de The 8 List s'est avérée moins spectaculaire que prévu en raison de ma sensibilisation aux sujets traités et à la façon dont Pierre Léauté l'intègre à son roman. Oubliant l'aspect science-fiction, il retrace l'évolution d'Internet et des RS en dénonçant l'impact néfaste au cours de l'histoire de ces deux dernières décennies. Malgré un protagoniste terrifiant par son ambition au début du récit, le suspense laisse place à une étude sociétale qui lui confère un aspect plus documentaire que thriller. Si mon avis est mitigé, je pense qu'il serait intéressant de décortiquer ce livre dans les écoles secondaires.
Lien : https://uneloupiotedanslanui..
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Melange d'anticipation rétro-compatible (un peu comme dans retour vers le futur, c'est de l'anticipation mais dans un passé qui se projette jusqu'à maintenant, vous avez rien compris à mon explication ? Pas grave lisez le livre vous comprendrez) et de techno-thriller, "The 8 list" dénonce les dérives liées à l'utilisation des smartphones, des réseaux sociaux, du phénomène des haters, d'un monde ou le capitalisme est roi, ou les gros bonnets de l'action boursière et où, entrepreneurs, politique et mécènes se frottent les mains au détriment de la morale, du harcelement au travail, scolaire, social, de la logique d'humanité, du bien être des gens et même des enfants (reflet de notre société concernant le dédouanement des parents envers leurs enfants en leurs cédant n'importe quoi sur les téléphones du moment qu'on les lâche un peu, alors oui ça pique l'égo parfois en nous rappellant qu'on est une espèce de plus en plus individualiste et matérialiste à souhait).
Le récit commence entre autre par une citation de "Damien Saez" tirée de la chanson "J'accuse" et ça colle parfaitement, en lisant ça je savais que ce livre serait pour moi car "Saez" est un génie à mon goût et que ce qu'il dénonce est très souvent vrai et appuie là ou ça fait mal.
Bref, l'histoire en elle même traite de la création d'une appli de smartphone où l'on peut dresser une liste des 8 personnes que l'ont déteste le plus (ça va beaucoup plus loin que ça au fil des pages), d'un homme prêt à tout pour émerger et se faire de l'argent au détriment des autres à commencer par sa fiancée, ses meilleurs amis, son patron, ses associés...
Le récit est mélangé au niveau des dates et des événements à l'instar de "Carne" de "Julia Richard" (également disponible chez HSN), mais on ne se perd jamais, c'est facile à lire, triste, aberrant, cynique aussi, très cynique même, mais au combien addictif et intéressant.
Les personnages sont (en dehors de l'inventeur de la "hate list") assez sympathiques (enfin ça dépend lesquels tout de même), et donc le personnage principal est insupportablement bien créé, il a tout du gars que l'ont souhaiterais mettre sur sa propre liste !
Je pensais voir des scènes horrifique, ce ne fut pas le cas mais par contre les événements choquants pleuvent et cela en est plus effrayant encore de part leur réalisme.
L'écriture est fluide, forte, et ne passe pas par quatre chemins, sans oublier cette fin machiavélique mais oh combien méritée et bien pensée, surprenante à souhait qui vous coupera le souffle, et l'envie de créer une application de la sorte !
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A mi-chemin entre la science-fiction et le thriller, ce livre raconte l'histoire d'un jeune arriviste autodidacte qui a lancé une application innovante dénommée "8 list".
A la différence des autres réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Tiktok...), "8 list" incite ouvertement à la haine. le principe de l'application étant de mettre en exergue 8 personnes qu'on déteste. Cette liste est irréversible sauf si une des personnes inscrites est décédée.
A travers le déploiement de "8 list", ce livre critique l'envers du décor des réseaux sociaux : le renforcement du cyberharcèlement et du voyeurisme, la course aux profits, exacerbation de la haine et des préjugés et plus globalement des défauts de l'être humain.
Il décrit brillamment les conséquences humaines et financières d'une telle application sur la société. Certes, cette innovation technologique est susceptible de rencontrer un succès fulgurant ( poids du chiffre d'affaire, entrée en bourse etc), mais à quel prix ? Les faits de violence s'accélèrent, la propension de crimes augmente, l'humain néglige son entourage, ses amis, sa famille au détriment de la gloire et du profit. L'ouvrage se penche aussi davantage sur la question du manque de transparence et des lacunes liées au traitement des données personnelles. Une question qui fait régulièrement débat avec l'ascension des GAFAM et des BATX. En somme, je trouve que cette oeuvre développe l'esprit critique et aussi nous fait réfléchir sur notre propre utilisation des réseaux sociaux et notre regard sur une société de plus en plus matérialiste.
Au-delà de ce réquisitoire mordant, l'application 8 list reste un prétexte pour aborder la success story et l'imminente chute du protagoniste. Obnubilé par l'argent, la gloire, le profit, la célébrité, il délaisse sa propre famille et ses amis. Cette négligence est fatale pour lui. En témoigne la fin du livre.
L'intrigue du livre est assez bien construite. Je déplore le manque de descriptions de certaines scènes et le manque de profondeur dans certains chapitres. L'auteur aurait pu aller plus loin dans la construction du protagoniste. Il aurait pu creuser davantage sur son passé, sur ce qui a amené le personnage principal à adopter une vision si négative de la société et de l'être humain. D'ailleurs, je n'ai pas pu m'accrocher au protagoniste Thomas puisque pour moi il manquait de raisons d'agir ainsi dans sa nouvelle vie de riche.
Ensuite, je trouve que le côté thriller est moins exploité, à part la fin du livre. Pour moi, l'oeuvre n'était pas aussi sombre et aussi gore que je l'aurais cru. Je n'ai pas ressenti de la peur. Vu comment Thomas est dépeint, j'ai bien sûr ressenti du dégoût et même de la haine pour ce personnage. Je peux souligner cependant que je n'ai pas vu venir le plot twist. Je trouve que le retournement de situation est bien réalisé mais amené trop tardivement.
En définitive, je dirais que ce livre a du potentiel mais l'histoire de l'arriviste Thomas aurait pu être approfondie et mieux exploitée. Il aurait fallu des pages supplémentaires pour apprécier l'oeuvre de Pierre Léauté ainsi que son écriture.
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Thomas est un génie de l'informatique et va avoir une "putain" de bonne idée à savoir le développement d'une application où l'on peut noter 8 noms de personnes que l'on déteste ou que l'on souhaite voir mourir (Height list -> Hate). Peu importe qui : son patron, son voisin, une célébrité, un homme politique...Lorsque la liste est complète , il faut qu'une personne disparaisse pour pouvoir en rajouter une autre.

Je pensais partir sur un thriller, en caricaturant, où tout le monde allait s'entretuer ...mais non, c'est un peu plus subtil que ça. L'auteur va parler de différents thèmes, à savoir l'importance des réseaux sociaux dans nos sociétés, ses dangers, ses failles informatiques. Il va expliquer comment Thomas qui est antipathique (et le mot est faible), arrogant, orgueilleux, insensible durant tout le long du roman, en est arrivé là, à être tel qu'il est, avide d'argent de pouvoir. Pour ça, on va aller régulièrement dans le passé, dans son adolescence d'abord et les débuts de sa carrière.

Comme la liste est une liste de "haine", tout le monde en prend pour son grade : des politiques et célébrités connus, tout le monde ... Visiblement, chacun est haï par au moins une personne dans ce monde ;). Comme on revient dans les années 90, j'ai bien aimé les références musicales ou culturelles de l'époque d'autant que le héros qui vit au USA mais est Belge au départ, à cette époque , habitait St Gilles. Bref, cela m'a plu de voir certaines références liées à mon pays d'autant que l'auteur français. Mon dieu, mais qui se souvient de la CGER ? :-p

Finalement, je pensais que l'application The8list allait être au centre du livre; il l'est d'une certaine manière mais pas de la façon dont je pensais.

Même si quelques expressions liées à l'informatique, réseaux, etc m'ont un peu perdue, cela reste une très bonne lecture.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Et malheur à qui osait émettre une opinion contraire par les temps qui courent, il était devenu de bon ton de dénigrer ce qui faisait autrefois la grandeur de l’Amérique. La Sainte-Trinité : croire en sa bonne étoile à force de travail, consommer à s’en cogner du pôle Nord et de ces conneries de changement climatique et surtout pouvoir se payer un M-16 dans le premier Walmart venu.
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Les hommes s'entretuent depuis la préhistoire, et pour quoi ? Pour une eau de source ? De l'or ? Un Dieu ? Non, ils se massacrent allègrement parce qu'ils aiment ça au fond d'eux. Notre espèce n'a rien de juste ou d'intrasèquement bonne. Elle n'est que haine et détestation.
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𝑫𝒊𝒔-𝒎𝒐𝒊 𝒒𝒖𝒊 𝒕𝒖 𝒉𝒂𝒊𝒔, 𝒋𝒆 𝒕𝒆 𝒅𝒊𝒓𝒂𝒊 𝒒𝒖𝒊 𝒕𝒖 𝒆𝒔.
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La plupart des gens se fichent royalement des conditions générales d'utilisation, de leurs données personnelles et de ce à quoi elles servent. Ils souhaitent seulement consommer. Haïr l'autre, l'envier, se venger de l'injustice.
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Il est de la nature humaine qu'elle puise satisfaction dans la revanche.
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