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Citations de Pierre Mérot (77)


Être le dépositaire de quatre-vingt-quinze pour cent de la vie d'une mère ne prédispose pas au bonheur. (Page 196)
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L'amour c'est quand chacun croit que l'autre a trouvé un remède différent, et qu'il va le guérir. Mais la plupart du temps nous luttons contre des êtres qui nous ressemblent trop, qui souffrent autant que nous, ce en quoi ils sont invincibles.
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Le travail est l'une des causes essentielles du malheur de l'humanité, l'autre étant l'amour.
Le Préambule de la constitution de la Quatrième République, toujours en vigueur, affirme que "chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi". Le chômage, heureusement, est venu contredire cette hypocrisie. (Page 91)
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Est-il préférable d'avoir été abandonné par sa mère ou d'en avoir une qui vous considère comme l'excroissance perpétuelle de ses ovaires, la résidence secondaire d'elle-même ?
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« Le sexe est peut-être la seule forme, pitoyable ou non, que nous ayons trouvé pour dire quelque chose de l’amour. » (p. 141)
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Aimer est exceptionnel. Ne pas aimer est la règle. Accepter cette règle devrait donner un début de bonheur.
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Couples qui mijotez en silence ce que vous croyez être le grand salut de la séparation, qui pensez que l'amour, le vrai, prolifère autour de vous comme autant de corps dans un catalogue, dont seul votre conjoint vous empêche de tourner les pages, détrompez-vous : autour de vous règne le terrible marché de l'absence d'amour.
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Le chômage présente un avantage extraordinaire : vous pouvez enfin retourner vivre chez vos parents à l'âge de trente-cinq ans. Vous devez remplir une condition : être célibataire. Si vous êtes marié, ne vous inquiétez pas : le chômage entraîne souvent un divorce rapide.
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« Si vous êtes encore là, penchés sur ces lignes comme une cuvette de w.-c., c’est que vous n’êtes pas non plus très recommandables. » (p. 34)
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On ne cesse pas d'aimer ceux qu'on a aimés. Mais de personne en personne, de pièce en pièce, on voudrait croire que peu à peu on reconstitue un puzzle, et qu'un jour un visage apparaîtra. Et l'on n'aura plus besoin de chercher. Mais en fait d'image totale nous n'avons que la dernière, et elle n'efface pas les précédentes. Aucune figure n'est oubliée, aucune ne nous retient. C'est ce qui fait que notre vie n'est pas une succession d'échecs, mais une construction incertaine entièrement vouée à l'amour.
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Oumar est la risée de la classe, non seulement à cause de sa laideur [...], mais surtout en raison de sa folie et de ses positions politiques. Son père tient une petite épicerie. Le soir, Oumar le remplace. Le matin, il a les yeux cernés. Moi, je l'aime bien, c'est un ovni et, contrairement à ses camarades, il suit l'actualité et possède une vraie culture. Certes, elle est un peu spéciale. Il veut devenir dictateur.
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J'ai ouvert, sous l'aile d'un ange, ce grand bouquin d'un camarade buveur, Jerzy Pilch, et je pense à la fille qui me l'a offert, une poupée blonde que je connais à peine. Elle vient de Mazurie, elle est toute blanche avec des yeux d'un bleu presqu'artificiel. Mon corps est tellement sillonné par l'alcool de la veille que je ne sais pas ce qui se passerait si je l'appelais. Je n'ose plus envisager ma brusque nudité, ma nudité harassée contre la sienne, contre n'importe quelle autre femme - depuis que dans mon sang coule l'idée de te fuir, Oblomowa ma guérisseuse, Oblomowa à la chaude carnation comme dirait Jerzy Pilch.
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Vous connaissez au moins dix bars. Ils sont assez proches les uns des autres, de sorte que vous disposez de plusieurs parcours selon la dose de souffrance que vous voulez vous infliger. Parfois, vous vous demandez : qu'est-ce qui domine, le produit ou la tristesse ? On peut considérer que le produit joue un rôle d'amplificateur.
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Chaque famille classique se doit d'avoir un raté : une famille sans raté n'est pas vraiment une famille, car il lui manque un principe qui la conteste et lui donne sa légitimité.
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Je ne supporte plus les mous. Les mous attirent les coups.
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« La vie nous fait croire désormais que nous pouvons nous séparer des personnes et aimer à profusion. C’est bien sûr faux. Aimer est exceptionnel. Ne pas aimer est la règle. Accepter cette règle devrait donner un début de bonheur. » (p. 34)
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L'incompréhension linguistique est source de pensées simples et affectueuses. Personne ne blesse personne.
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[Parlant de ses collègues enseignantes]

Nos amies artistes animent généralement un atelier au sein de l’établissement, ce qui leur confère une espèce de notoriété municipale et pour ainsi dire politique. Elles ont une mission. Elles produisent chaque année, dans une merveilleuse banlieue multiraciale, à l’ « Espace Jacques Brel », un spectacle à mi-chemin entre Racine et Mamadou Gnou. Qui est Mamadou Gnou ? Nul ne le sait. Le titre en est généralement Couleurs du monde, Mon voisin nègre, Islam mon amour, et très rarement Chatte en furie. On les félicite. Elles retardent l’insurrection de la banlieue. Elles sont généralement connes. Elles sont divorcées et éteintes. Mais comme elles sont professeurs, elles le paraissent un peu moins que la majorité de la population.
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Examinons de plus près une tentative de suicide affectif.
Le mariage est un acte plein d’allégresse. La République française vous aide activement à le préparer. Elle s’associe à votre joie. Elle fait preuve d’une légèreté administrative inhabituelle, presque euphorique. En réalité, elle considère les époux comme des lapins qui s’apprêtent à procréer et à perpétuer la paix sociale. Quelques formalités banales, rapides et peu onéreuses. En un mois, tout est réglé. Cette simplicité étonnante contraste avec la lenteur, la lourdeur et le prix du divorce qui s’ensuivra nécessairement.
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Toutes les familles ont des blessures secrètes, des cris bâillonnés.
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