Citations de Pierre-Yves Tinguely (42)
Il avait d'ailleurs toujours jugé la peur de la mort absurde et incohérente. L'homme redoutait de disparaître comme si, après coup, il pouvait s'en rendre compte. Un pur non-sens.
Le jeune policier [...] embrassa la bâtisse du regard. "Même les gens endormis font plus de bruit" se dit-il. Il grimpa les marches du perron. Les trois premiers coups du heurtoir ne donnèrent aucun résultat. D'habitude, la porte s'ouvrait sur une femme au visage tuméfié qui vous assurait que tout allait bien, qu'elle était juste trop distraite pour éviter les placards. Pas de plainte, pas d'interpellation. Aussi simple que ça. Parfois, on la retrouvait quelques jours plus tard, battue à mort. Les placards avaient fini par l'avoir.
Tustin débarrassa le canapé des livres et autres objets hétéroclites qui l'encombraient afin que ses visiteurs puissent s'asseoir. Puis il se frotta les mains et haussa les épaules.
- On a coutume de s'excuser pour le désordre. Moi, je n'en ferai rien, car j'ai cessé de vouloir qu'on me pardonne depuis longtemps.
Aussi incompatible qu'indispensables, la religion et la science formaient deux façons opposées d'atteindre le même but : comprendre.
Un homme politique ne dit jamais ce qu'il pense, ou alors il a vraiment perdu l'esprit.
Le monde courait à sa perte, et l'homme ne cessait d'accélérer le mouvement.
La réalité n'avait pas changé, c'était son propre point de vue qui s'était déplacé.
L'envers du décor ne manque jamais d'être révélateur.
L'homme éprouve une telle fascination pour la mort qu'à force de la chercher, il finit par la trouver.
Peu importe d'où tu viens et où tu te rends, mon petit. L'important, c'est le chemin. Ceux qui ignorent cette vérité passent à côté de l'existence, et je les plains.
- On a coutume de s'excuser pour le désordre. Moi, je n'en ferai rien, car j'ai cessé de vouloir qu'on me pardonne depuis longtemps.
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Personne ne le savait, mais Marc Davis possédait un don. Il le tenait de sa défunte grand-mère, une guérisseuse de grande renommée. Seulement lui n'était pas capable de soigner, il arrivait juste à voir. Dès l'enfance, il s'était rendu compte que ce pouvoir inexplicable ne révélait pas juste des maladies. Il lui permettait aussi de détecter des zones malsaines ou dangereuses. Qu'il habitât une personne ou un objet, le mal en irradiait avec plus ou moins de force. Il se traduisait par une sorte de halo orangé ou rougeâtre selon l'intensité de sa présence. Davis pouvait par exemple détecter l'arme du crime sur dix couteaux qu'on lui présentait.
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Aussi incompatibles qu'indispensables, la religion et la science formaient deux façons opposées d'atteindre le même but : comprendre. Toutes deux jouaient un rôle majeur dans l'équilibre de l'espèce.
Le chien qu'il tenait en laisse ne faisait pas partie de la liste des races connues. Fidèle reflet de son maître, il n'avait l'air de rien.
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Il entendit ensuite l'individu claquer la portière. Incapable du moindre mouvement, il baissa les yeux vers l'écran tout en gémissant. Rick Bernstein pensait posséder son scoop. En réalité, c'était l'inverse.
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Hélas, l'homme avait beau lutter contre sa nature profonde, il demeurait un prédateur égoïste, exploitant sans vergogne un espace et des ressources qu'il savait épuisables. Une attitude illogique, mais une réaction cohérente compte tenu du courant instinctif inscrit dans ses gènes.
Aimer, c'est offrir. Etre aimé, c'est offrir davantage.
Si les motivations des assassins étaient légion, les victimes, elles, partageaient toujours les mêmes points communs : au mauvais endroit, au mauvais moment.
Hélas, l'homme avait beau lutter contre sa nature profonde, il demeurait un prédateur égoïste, exploitant sans vergogne un espace et des ressources qu'il savait épuisables.
En soi, une arme n’est pas dangereuse, tout dépend de l’individu qui s’en sert.