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Critiques de Pierre-Yves Touzot (23)
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Presque libre

C'est au cours des dernières "Rencontres d'artistes" que l'Amicale de "ma" médiathèque organise depuis six ans déjà (et qui ont lieu le dernier week-end de septembre) que j'ai rencontré Jean-Yves Touzot. Jusqu'alors, je n'avais jamais entendu parler de cet auteur et j'aurais pu passer complètement à côté d'ailleurs si de telles rencontres, parfois improbables ou de hasard, n'existaient pas.

Ayant beaucoup travaillé pour le cinéma, ce n'est qu'après qu'il me raconta ses romans, m'en parla si bien et qu'il m'offrit même celui-ci dont je tombai immédiatement sous le charme de la couverture et encore une fois, mon instinct ne m'a pas trompé !



Sam, notre protagoniste, est une sorte de loup solitaire§§. Après avoir été incarcéré pour une peine de dix ans (dix ans, c'est long donc la raison de son emprisonnement ne devait pas être anodine mais à ce sujet là, je ne vous en dirai pas plus car si Sam aussi est timide à ce sujet, moi, c'est pour prolonger le suspense). A sa libération, Sam n'a qu'une envie : marcher, marcher droit devant sans savoir où il s'arrêtera et si il s'arrêtera quelque part d'ailleurs et, si oui, pour combien de temps. Son codétenu en prison lui ayant lui ayant inculqué le goût de la lecture, Sam se contente donc de marcher, dormir à la belle étoile, boire et manger bien sûr mais surtout lire. Son premier arrêt l'amènera à la rencontre de Sienna, une belle jeune femme comme lui que le vie aussi brisé. Si ces deux âmes se reconnaissent, Sam tout comme Sienna savent que celui-ci devra reprendre la route...et c'est ce qu'il fera jusqu'à atterrir dans un Refuge où il s'installera pour un temps non déterminé. Là aussi, de belles rencontres se feront et notamment celle avec une louve solitaire que la meute a chassé même si elle tolère sa présence. Deux cœurs solitaires, en marge de la société et pourtant, nous avons tous besoin de l'autre...

Cependant, malgré sa liberté, il restera à Sam une dernière étape à franchir avant de se sentir complètement libre mais celle-ci est loin d'être la plus simple : se pardonner à lui-même !



Un roman extrêmement bien écrit, avec des chapitres courts, ce que j'apprécie toujours car cela rend la lecture fluide (à condition que ce soit bien écrit bien sûr mais vu que c'est le cas ici, la lecture coule de source) et avec des personnages très attachants. Bref, une lecture que je ne peux que vivement vous recommander et si vous avez envie de découvrir Pierre-Yves Touzot, sachez qu'il a écrit d'autres romans et réalisé contribué à la réalisation de nombreux documentaires ! A suivre...
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Oldforest

Des mystères dans une forêt ancienne et primitive

*

Mon choix pour ce roman s'est porté sur la couverture - je l'avoue -. Je suis assez sensible à l'esthétisme. Ici , elle promet un paysage hivernal et brumeux.

Une atmosphère glaçante entourée de mystères. On s'imagine alors déjà ce que cette lecture va nous apporter....

Je l'ai lu bien emmitouflée dans mes plaids, par un temps extérieur de -12° .

Raccord, quoi!

Bref, l'histoire se passe dans une contrée fictive au Canada. (l'auteur s'est inspiré du parc naturel Yellowstone aux US). Une forêt ancienne, si antédiluvienne qu'un groupe a décidé de la fermer au public. Pour la protéger? Pour se protéger?

Aha! Voilà des questions bien intrigantes.....



2 héros: Anton et Alaska.

Anton, ancien militaire "survival" revient 10 ans après l'accident qui lui a couté la vie de sa femme. Il essaie de faire son deuil à l'endroit du crash.

Alaska, jeune photographe, résidente du coin, cherche des informations personnelles.

Les personnages secondaires: les habitants du bourg principalement. Qui essaient tant bien que mal de vivre en autarcie et garder des secrets peut-être inavouables.

L'intrigue est linéaire, découpée en trois chapitres. L'écriture est fluide et scénarisée. Des dialogues vifs et courts. Des voix off (en italique) qui laissent planer des mystères mais donnent aussi des explications au fur et à mesure de l'avancement dans le récit.

La forêt est elle-même un personnage (ah, ce que j'aurais voulu me transporter dans la cabane de ranger ou alors dans l'igloo que bâtit Anton). Les animaux bien mystérieux apportent un côté poétique et fantasmagorique. Et ce froid qui glace, qui transperce, qui gèle.

Pour ma part, j'aurais voulu un profil psychologique plus poussé des personnages principaux.

La fin propose une ouverture, une suite. Je l'espère bien car j'ai vraiment envie de savoir ce qui se trame là-bas, tout au fond...



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Mon dernier concert

"Mon dernier concert" est la rencontre de trois personnages : Mathilde qui décide de prendre du temps pour elle, de reprendre sa guitare, sa fragilité, ses textes pour faire un concert, juste un seul, son "dernier concert", mais pourquoi tant d'urgence ? Pour l'aider, elle veut être accompagné de Marco, musicien renommé qui a connu son heure de gloire, mais qui a très vite mal tourné, entre un lourd passé et un talent immense, Marco va t-il aider Mathilde dans son projet ? Et enfin, Adrienne, la compagne de Marco, plutôt indépendante, à l'écoute grâce à son humanité et son sens de l'art qui compose sa vie, mais que se passe t-il quand le corps ne suit plus ?



Trois personnages hauts en couleurs, un peu perdus dans les tourments de la vie, trois personnages aux grands coeurs qui vont s'aider pour avancer ensemble, reprendre leur vie, répondre aux questions trop longtemps mises de côté, remédier aux erreurs du passé qui pourrissent l'existence encore des années plus tard, mais surtout ne pas passer à côté de ses propres rêves avant qu'il ne soit trop tard.



Un roman coup de coeur (celui que l'on n'attend pas) ou l'amour, les choix de la vie et la résilience mélangés font de ce roman un kaléidoscope d'émotion. L'écriture de Pierre-Yves Touzot est grande, fluide, d'une grande sensibilité, une vraie invitation au coeur des combats d'une vie, au coeur du monde des artistes, des spectacles vivants, des répétitions, des guitares.. L'auteur fait de ce roman une véritable déclaration d'amour à la musique.



Un grand roman, intense, bouleversant, addictif, ou le final ne peut que nous toucher en plein coeur. Des personnages attachants, émouvants, fragiles, que l'on suit avec émotion, joie et peine. Et enfin, cette merveilleuse idée de mettre pour chaque chapitre des paroles de chansons, qui racontent beaucoup sur l'histoire du roman. La mélodie de ce roman résonnera en vous à coup sûr !
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Mon dernier concert

De Pierre-Yves Touzot, je n’ai lu que deux romans : "Presque libre" sorti en 2021 et son nouveau "Mon dernier concert" que je viens de terminer. J’avais beaucoup aimé le premier et plus encore celui-ci. Je peux aussi avouer combien je trouve sa couverture sublime qui prend tout son sens à la lecture du récit. Un moment de lecture intense.



Un moment de lecture intense, si intense que pour une fois, je n’ai pu retenir mes larmes et qu’un long moment s’est écoulé avant que ma gorge se desserre. Tous les ingrédients sont présents, à mes yeux, pour faire de ce récit une magnifique réussite : les personnages, tous émouvants parce que, quelque part, fragiles, sensibles, délicats, la musique, présente à chaque page, les arts des rues que l’auteur connaît si bien pour avoir réalisé un long métrage sur le sujet, "Saltimbanques", et dont il nous parle avec beaucoup de subtilité. La construction par petits chapitres, tous titrés de paroles de chansons, qui raconte l’histoire de manière chronologique avec, disséminés ici et là, des retours en arrière en guise d’éclaircissements.



Et c’est ainsi que nous suivons Mathilde, jeune femme qui a oublié son amour de la musique pour rentrer dans le rang, faire des études brillantes, côtoyer le monde de la finance, se marier et avoir une fille, jusqu’à ce que… Marco, de son côté, a été, dans sa jeunesse, un musicien adulé jusqu’à ce que… Et Adrienne… Leur rencontre sera le début d’une autre aventure… Pierre-Yves Touzot la touche du doigt cette vie, quand on ne réalise pas ses rêves, quand on n’ose pas imposer son avis, ses envies. Il nous parle d’erreurs anciennes qui continuent de pourrir l’existence, des années plus tard. Il nous parle d’amour, celui qui va, qui vient, mais aussi de l’amour vrai qui dure, de l’amour maternel. Et…de la mort qui rôde.



Ce roman, d’une grande sensibilité, simplement mais très joliment écrit, est bouleversant. Bouleversant à l’image de la très jolie préface d’un autre auteur que j’apprécie Tom Noti.


Lien : https://memo-emoi.fr
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Presque libre

Marée-basse, l’aurore boréale, l’annonce en advenir.

Ce roman résolument émouvant et grave est une ode à la rédemption.

Sans pathos, avec cette puissance existentielle, craie blanche sur le tableau noir. Sam en errance irrévocable. L’albatros aux ailes brisées, Icare, blé fauché, le regain en perdition.

L’écriture cède la place. La trame est l’invitée. L’intrinsèque d’un texte beau à couper le souffle.

Sam s’enfuit. Loin de lui-même, souffrir pour mieux revenir, étreindre les braises encore brûlantes de son acte à la mort. Aveuglé de remords, le corps vacillant, l’auto mutilation au garde à vous. Ses pas accrochent la roche. Son sac à dos, lourd de métaux, case prison.

Il avance tel son propre ennemi. Méfiant, affûté à la violence, les autres ne sont que procès d’intention et loup aux abois. Dans les replis des kilomètres, il va se réfugier dans un antre en pleine montagne, la bergerie des cœurs. La sérénité d’un lieu où l’abandon est un manteau gorgé de pluie posé à même ses fragilités vives encore.

Il va rencontrer une femme. La gardienne des cimes et des contrées accueillantes. Renouer avec sa conscience. Dire les raisons de ses années de barreaux sur ses regards. Étreindre peu à peu la fertilité d’une liberté prête à l’abreuver. Ce texte poétique, coloré, enivrant de sentiments altiers, triste parfois, sans cette mélancolie abyssale est une ode à la renaissance.

Une cascade à flanc de montagne rédemptrice, signifiante et magnétique.

Ce texte rare est une déambulation salvatrice et initiatique. Il n’y a pas de morale, de noirceur intestine, c’est l’éclaircie des aubes nouvelles.

Un homme qui va s’éprouver pour renaître. Sam, notre frère des déroutes, des crépuscules. Il est l’heure du pardon. Peut-être.

Ce livre matin pâle et perle de rosée , cris dans la nuit sombre est une ascension vertigineuse. Sa dimension intrinsèque, poétique et tragique est superbe. Il excelle le courage. « Presque libre » Sam, l’intranquille et poignant qui fera de son épopée une œuvre de salut et le toit du monde.

Pierre-Yves Touzot signe une histoire qui pourrait être la nôtre, celle de nos seuils de vie. Ici tout tremble et s’émancipe. C’est tout simplement la grâce de l’intégrité.

On ressent un auteur sensible et profondément humaniste. Observateur du moindre nuage qui annonce l’heure du changement. La nature est le macrocosme de « Presque libre » car tout se passe ainsi. Il n’y a pas d’homme sans montagne ni source, sans quête d’espérance.

Dans l’orée du temps qui passe furtivement, ce texte est un lien fédérateur, notre chance en quelque sorte.

Une bouffée d’oxygène !

Publié par les majeures éditions La Trace.
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Presque libre

Une nouvelle lecture, un nouvel auteur – pour ce qui me concerne- mais toujours une magnifique couverture, marque de fabrique des Editions La Trace. Le nouveau roman de Pierre-Yves Touzot "Presque libre" est à son image, aussi beau que ce paysage de montagne et de rivière, de forêt et de ciel teinté du rose du soleil couchant.



L’homme dont on aperçoit la silhouette, debout, de dos, au bord de l’eau est sans aucun doute Sam, le personnage principal de cet ouvrage. Il marche depuis des semaines…"Depuis plus d’un mois qu’il marchait, Sam évitait le contact avec le monde civilisé…" Il marche en pleine nature, il ne sait pas trop où il va, mais il marche. De temps, en temps, il est obligé de rejoindre la civilisation pour se ravitailler, fait des tours de magie, récolte quelques pièces, parfois aussi il accepte un petit boulot, histoire de se renflouer…

Ce roman est une histoire de rédemption, l’histoire d’un homme qui cherche à oublier ou plutôt à se pardonner, se pardonner l’impardonnable. Ce roman fait partie de ceux que chacun(e) doit découvrir, sans rien connaître de l’histoire. Il est important de suivre Sam, de se laisser aller dans ses pas, de regarder avec ses yeux, de ressentir avec son cœur. Il est important, oui, de se laisser aller, de rester en arrière et d’observer. C’est à lui de décider quand et comment… Le récit est magnifique par l’écriture très imagée qui dessine avec méticulosité les paysages traversés, avec une grande empathie les différents personnages croisés sur son chemin identiques à des bouées, avec émotion les sentiments. Car ils sont nombreux les femmes, hommes, rencontrés lors de son périple. Et, si tous ne sont pas sympathiques, ils sont attachants et importants dans la recherche intime de Sam.



Et puis un jour, l’amour…l’amour qui fait peur, que Sam rejette, qu’il fuit, qu’il n’ose envisager. Quelle voie choisira-t-il ? Ça, vous le découvrirez en allant au bout de ce très beau roman qui nous offre une fin au doux parfum de renaissance.



Un beau roman, très visuel. Et pourquoi pas le scénario d’un film à venir ?


Lien : https://memo-emoi.fr
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Mon dernier concert

J’avais envie depuis longtemps d’essayer un titre de cette maison d’édition La Trace, dont je vois passer régulièrement les couvertures sur les réseaux. Lorsque Pierre-Yves Touzot m’a contactée pour son Dernier concert, je n’ai donc pas hésité longtemps, et puis il était question de musique… Très vite, le lecteur fait la rencontre du trio qui va intervenir dans l’histoire que l’auteur nous raconte. Mathilde, avec sa fragilité, sa guitare et ses envies de concert. Adrienne, avec son indépendance, son sens de l’art et son humanité. Marco, avec son talent et son lourd passé. Tout tourne autour du concert que Mathilde a décidé de donner en fin d’année. Pour ce faire, la jeune femme a quitté famille et travail, et a repris le chemin de la musique avec détermination. Elle sollicite l’aide de Marco, qui se cache depuis des années du scandale qui a ébranlé son dernier concert à l’Olympia, lui l’ancien gagnant de Star de demain. Mathilde est certaine de son talent et de ses capacités, et qu’il a dorénavant bien assez payé ses erreurs pour sortir de l’ombre. Depuis quinze ans, Marco vit dans le sud de la France avec sa compagne Adrienne. Il a ouvert un magasin de musique tandis qu’Adrienne donne ici et là des spectacles de danse aériens avec du tissu. La volonté de Mathilde va bousculer le couple. Marco peut-il reprendre le chemin de la scène ? Adrienne doit-elle réinventer sa vie de saltimbanque ? Mais une autre question se pose rapidement : Mathilde doit-elle continuer de cacher ainsi à tout le monde son terrible secret ? Mon dernier concert est un joli roman, sans prétentions, mais plein d’humanité, et qui m’a fait couler quelques larmes. Il est question dans ses pages de résilience, d’amour et de choix de vie. J’ai eu beaucoup d’empathie pour le personnage d’Adrienne qui, en marge du monde de la musique, qui associe son compagnon à Mathilde, se pose des questions sur son mode de vie, son indépendance farouche, et semble vouloir déposer un peu les armes. Je ne m’attendais pas à ce que ce livre fasse battre mon coeur un peu plus vite, comme il l’a fait, ni que ses dernières pages m’émeuvent à ce point.
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Presque libre

Un homme marche seul dans la forêt. Il décide de poser son sac à dos dans un coin isolé, près d’une rivière, où se trouve une caravane abandonnée. Que cherche-t-il à fuir ?

Vous le découvrirez au fur et à mesure en lisant ce roman. L’auteur maintient le suspense jusqu’au bout. Par retours en arrière, on revisite le passé de cet homme.

Sam est un jeune homme qui a peur de lui-même et de la violence qu’il pourrait faire aux autres. Il dort à la belle étoile car il ne supporte plus d’être enfermé. Sam a fait de la prison. Pour quel motif ? Là encore Pierre-Yves Touzot distille les indices petit à petit.

Les lecteurs ne peuvent qu’être touchés par cet homme tentant de se reconstruire. Il marche jusqu’à l’épuisement, jusqu’à la chute en montagne qui le fera rencontrer une femme elle-même écorchée. Est-ce que ces deux êtres sauront s’apprivoiser, se parler ?

Sam fera d’autres rencontres que je tairai pour ne pas divulgâcher. En tout cas certaines rencontres seront très belles et fortes en amitié.

Un roman que j’ai eu plaisir à lire.

Merci à Geneviève pour le partage de cette lecture.

Vous pouvez également lire sa chronique sur son blog :

https://memo-emoi.fr/presque-libre-pierre-yves-touzot/
Lien : https://joellebooks.fr/2022/..
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Oldforest

10 ans après l'accident qui a coûté la vie à sa femme Déborah, Anton Reed revient sur le lieu où cela s'est produit, a Oldforest, un parc national canadien, connu pour abriter l'une des plus anciennes foret de la planète. Mais au village voisin, Helltown, Anton pense reconnaître sa femme et essai de la retrouver sans succès. Il se rend vite compte que le village cache quelque chose. Les gens ne répondent pas franchement à ses questions et lui font comprendre à la manière forte, qu'il doit partir et ne jamais revenir. Alaska, photographe officielle du parc, a ses propres raisons pour rester années après année à Helltown et décide d'aider Anton. Elle lui révèle des choses incroyables sur les habitants, et, ensemble, ils décident de se lancer dans une aventure au Coeur de la forêt par -20°C, pour découvrir le grand secret qui rend cet endroit si mystérieux, et avec de la chance, retrouver Déborah.



J'ai tout de suite été attiré par cette magnifique couverture, qui met immédiatement dans l'ambiance du roman. J'ai également vu la vidéo de présentation du livre et j'ai été séduite par l'aventure promise en pleine nature. Enfin, quand j'ai lu qu'il s'agissait d'un roman d'aventures, avec une touche de fantastique, je n'avais qu'une hâte, pouvoir démarrer l'aventure Oldforest.

J'ai été happé par l'histoire dès les premières lignes. L'alternance de point de vu entre Anton et plusieurs membres de la communauté d'Helltown, nous fait comprendre dès le départ qu'il y a un malaise et qu'il n'est pas le bienvenu. On ne sait pas toujours qui parle dans les dialogues entre les membres de la communauté, mais ce n'est pas gênant du tout puisqu'ils sont unis, au point de ne former qu'une seule entité. Ils ont tous la même ligne de conduite concernant les étrangers.



Le roman se divise en trois parties.

La première partie retrace l'arrivée d'Anton Reed à Helltown et sa rencontre avec les habitants.



La deuxième partie se passe en plein cœur d' Oldforest. Durant cette partie, c'est comme si le temps s'était arrêté ou que l'on se trouvait en dehors du monde. J'arrivai presque à ressentir le froid, l'engourdissement, la faim, la fatigue que les personnages ressentaient. Mais j'aurais voulu plus. Plus de description des paysages, plus d'animaux rencontrés (puisque la présentation d'Oldforest au début du livre nous parle d'un lieu où de nombreuses espèces animales y sont hébergés), bref, plus de moments magiques dans cet endroit unique.



Dans la troisième partie... Et bien, je ne peux rien vous en dire puisqu'il s'agit du dénouement de l'intrigue principale.



L'histoire d'Oldforest est très belle. J'ai aimé les personnages, même les moins sympathiques, parce que finalement, je peux comprendre en partis pourquoi ils agissent ainsi. C'est très bien écrit, de sorte qu'il devient difficile de lâcher le livre. Pourtant, j'en ressort terriblement frustré. Ce roman semblait avoir une fin, qui me convenait tout à fait soit dit en passant, mais le dernier dialogue nous fait prendre conscience qu'il y a encore bien des mystères non résolus. Monsieur l'auteur, ce n'est pas très gentil de jouer avec mes nerfs comme ça, et j'espère que la suite arrivera très bientôt pour assouvir ma curiosité.

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Comme un albatros

COMME UN ALBATROS de Pierre Yves TOUZOT est le récit d'un préparateur de bateaux de course, Gwen, qui par un heureux concours de circonstance se voit proposer de remplacer son mentor pour réaliser un tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Mais tous les deux passent un deal.



Après quelques jours de course et un choix de navigation différent des autres concurrents, Gwen se retrouve à la première place. L'adrénaline et simplement l'envie d'aller plus loin, de connaitre les mers du Sud qui lui sont inconnues jusqu'alors le pousse à poursuivre et à rompre ainsi la promesse faite quelques semaines auparavant.

Il navigue sur les mers par tous les temps, dans tous les océans avec son bateau AGA et nous livre ses pensées.

Les jours passent, de plus en plus de concurrents le précède, le mental n'est plus à combattre mais à profiter de cette solitude, de ce sentiment de plénitude, de la mer.



Lors de son périple autour du monde, Gwen va accueillir un albatros bien décidé à séjourner plusieurs jours à bord d'AGA.

Ils vont s'observer, s'ignorer, s'apprivoiser mais de loin jusqu'au jour où celui s'effondre. Gwen est bouleversé, il jeun et décrète un jour de deuil en hommage à son ami l'Albatros. Alors qu'il se prépare à le rendre à la mer, il remarque que quelque chose lui a transpercé l'abdomen. A contre coeur, il lui ouvre le ventre et découvre de nombreux objets. Écoeuré par sa découverte Gwen prends des photos et fait part de ses états d'âme à Matthieu son confident et l'initiateur d'un site permettant de suivre le périple du navigateur sur la toile.



Quelques jours plus tard, il traverse une immense nappe de détritus malodorant rassemblés par les différents courants marins. Il la traversera durant 4 jours. Un enfer ! Là encore, il partagera ses sentiments avec son ami Matthieu au travers de mails et de photos. Ces images l'obsèdent, le dégoutent.



Bien décidé à poursuivre en toute quiétude, il profite de tous les instants.

Il a le mal de la société. Il ne sait pas s'il va rentrer ou changer de cap. Finalement, bon dernier au classement, il se résout à tenir une ultime promesse et prend donc le chemin de la terre ferme. Mais alors qu'il approche doucement de la ligne d'arrivée...



Comme un Albatros est un véritable petit bijou. Ce livre m'a enthousiasmé et ravi.



Le lecteur est immédiatement plongé dans la course. Gwen et son bateau ne forment qu'un. A travers son personnage, l'auteur nous emmène dans les océans autour du globe. Nous naviguons ainsi avec Gwen et AGA, nous savons tout de ses pensées, de ses envies, des ses craintes, de ses exaspérations, de son mal de la société et de son besoin de solitude. L'auteur nous montre aussi l'océan tel que nous refusons de le voir : sale, dangereux, lourdement pollué par notre faute et ce, non sans ignorance. Il nous touche, il nous interpelle à prendre garde à la nature et à l'environnement qui nous entourent avant que nous ne connaissions le même sort que cet albatros.



Je ne connais rien à la voile ni à la mer néanmoins j'ai accroché tout de suite. La lecture est fluide, captivante et instructive. Impossible de décrocher. Ce livre est loin d'être une apologie de l'environnement mais l'auteur réussi à nous interpeler sur ce sujet, à réveiller en nous notre conscience écologique le tout au travers d'un superbe récit.

Je retiendrais pour ma part l'albatros, la nappe immense et immonde de détritus, conséquences de notre société de consommation qui gaspille, jette sans trouver une autre utilité aux choses. Plutôt que de trouver le moyen de les faire disparaître avec moins d'atteinte sur notre environnement, nous les jetons si simplement à la mer. Ne plus les voir et se donner bonne conscience...



Merci à l'auteur Pierre Yves TOUZOT grâce à qui je viens de finir un tour du monde en compagnie de Gwen et Aga. J'ai des images d'océans plein la tête, le vent dans les cheveux, le regard sur la mer, je vogue à bord d'Aga et je profite d'un doux rayon de soleil.



Merci à l'éditeur LA DECOUVRANCE et à BABELIO pour cette découverte.



COMME UN ALBATROS est un récit, un bijou, une merveille à mettre entre toutes les mains. Bon voyage !

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Mon dernier concert

Le roman que je te présente aujourd'hui m'a complètement transportée. Que ce soit l'histoire, la plume de l'auteur, l'univers de la musique, la personnalité des personnages, j'ai absolument tout aimé !





Marco est musicien et a connu la gloire éphémère il y a 15 ans. Suite à une erreur de sa part, il n'est plus jamais monté sur scène.

Adrienne est accrobate et solitaire, elle ne veut pas entendre les signaux que lui envoie son corps.

Mathilde a décidé de prendre du temps pour elle, de renouer avec sa passion pour la musique et de donner un unique concert. Mais elle a besoin d'être accompagnée et demande à Marco de l'aider.

Ces trois personnages malmenés par la vie vont se trouver, s'aider, se soutenir les uns les autres.



J'aime décidément beaucoup les @editionslatrace qui proposent de beaux romans contemporains écrits par des auteurs de talent.

Je découvre ici la plume de Pierre-Yves Touzot avec bonheur. Il nous entraîne dans l'univers de l'art du spectacle, nous invite à une évasion au coeur du monde des artistes, nous fait entrer dans les coulisses, nous dévoile le travail exigeant derrière les paillettes. Il nous parle des humains derrière nos stars préférées, de leurs égarements, de leurs doutes, de leurs rêves.

L'histoire est vraiment émouvante et j'avoue avoir versé quelques larmes... c'est un coup de coeur.

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Comme un albatros

Edifiant, à coup sûr dépaysant, un brin monotone aussi… Un beau récit que je recommande à tous ceux qui rêvent d'océan, de solitude et de dépassement de soi…



L’histoire débute in medias res, coïncidant avec le début de la course, un tour du monde à la voile en solitaire. Le jeune Gwen manque d’expérience, mais un coup du sort lui a permis d’embarquer à bord d’AGA face à des skippers plus aguerris. D’abord « compétiteur », Gwen prend peu à peu conscience de la beauté et de la vulnérabilité de la nature ; alors qu’il fait son petit bout de chemin avec ténacité mais lucidité, espérant, si ce n’est obtenir un bon classement, du moins terminer la course, certaines réalités écologiques commencent à se dessiner et ce faisant, à modifier le regard du jeune homme sur le monde.



Un récit qui fait rimer navigation et initiation : Gwen ressort grandi de cette expérience forte et surhumaine. Bien que je ne connaisse absolument rien à cet univers, j’avoue être fascinée par ces passionnés prêts à s’isoler du reste du monde pendant des mois, à lutter contre les éléments, à transcender leur humanité. Ce fut un plaisir de partager, l’espace de 181 pages, le quotidien atypique de Gwen : méthodes de navigation, phases de repos strictement délimitées, communication avec le continent… Un quotidien austère, parfois inconfortable, avec une température en cabine qui chute parfois à 8°C. Sans parler bien sûr, de la rencontre avec l’albatros, qui va infléchir – dans tous les sens du terme – le parcours du jeune skipper.



A la fois récit d’aventure, journal de bord et document écologique, un texte mené à la première personne qui a un indéniable parfum d’authenticité… Il me manque peut-être un petit quelque chose pour estampiller cette lecture d’un coup de cœur ; peut-être plus de relief, de passion dans l’écriture et plus d’intimisme. Le protagoniste nous reste assez longtemps « inconnu », distant, bien que le lecteur soit seul avec lui à bord d'AGA ; il lui faut beaucoup de temps pour dévoiler un peu son histoire…



Paru en août 2012 aux éditions La Découvrance, que je remercie chaleureusement, ainsi que Babelio...
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Mon dernier concert

Mathilde est une jeune femme mariée avec une petit fille qui a arrêté son travail pour jouer de la musique et faire un concert ; un seul concert.

Elle rencontre Adrienne ; rencontre fortuite dans le train. Adrienne lui propose d’amener sa guitare à Apt chez Marco pour la faire rénover.

Marco, il tient un magasin de musique où on trouve de tout sur ce sujet, notamment des disques et il donne des cours de musique, il restaure des instruments.

Et Marco c’est surtout un musicien qui un jour a joué son dernier concert et n’est plus remonté sur la scène depuis. Adrienne est sa compagne et elle est artiste : elle fait des rubans.

Nous allons suivre tout au long de ce livre le parcours de ces trois personnages qui sortent de l’ordinaire. Les liens se tissent, le passé est présent , la peur du futur aussi. Mais on sent la tendresse, le respect, la sagesse dans ces trois personnages.

Vont entrer en scène également

Salomé, la fille de Mathilde,

Antoine, le mari de mathilde, et bien sûr

Des musiciens..

Une chanson est sortie avec ce livre, et on la trouve sur Yutube.

Et chaque tête de chapitre commence par quelques paroles de chanson.

Ce livre est un hommage à ces artistes et aux paroliers.



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Mon dernier concert

MON DERNIER CONCERT, authentique déclaration d’amour à la musique, nous invite à un voyage au coeur du monde des artistes, des répétitions et des

spectacles, à la rencontre de trois trajectoires de vie singulières.

Une réflexion sur les ambitions contrariées, les rêves brisés, la difficulté

d’honorer ses talents et le bonheur d’y parvenir
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Oldforest

Je peux finalement reprendre mon souffle après avoir terminé cette incroyable lecture. Moi qui ne suis pas du genre fantastique, et bien la lecture de ce récit m'a littéralement happé, envoutée.

Dès les premières pages, on sent un climat de mystère, un aura pas tout à fait clair, mais qui dès le départ nous accroche très solidement.

Anton, revient sur les lieux d'un accident qu'il a eu, il y a 10 ans, à Oldforest. Sa compagne Déborah, y est décédée.

En se promenant dans le village à proximité nommé Hell Town, il croit apercevoir celle-ci, pourtant, on la disait morte, dans cet accident, est-ce le cas?

Et à ce moment va débuter une histoire complètement hors de l'ordinaire, une histoire qui va vous captiver, au point de tourner les pages très rapidement. On sent tout de suite que quelque chose de pas normal se passe dans ce village, mais quoi?? Tout comme Anton, les questions vont fuser, et tout comme lui, vous aurez les réponses en avançant dans votre lecture.

Anton, fera la connaissance d'Alaska, une photographe installée dans ce village, depuis un petit moment, mais qui n'a jamais été vraiment acceptée comme une des leurs.

Ensemble, ils vont essayer de retrouver cette femme qu'Anton, croit être Deborah ! Et pour ce, ils devront se rendre dans Oldforest, cette forêt mystérieuse.

Tout au long du livre, des conversations s'intercalent dans les pages du récit, des conversations qui au début, on ne sait pas qui parle...Vous le saurez tout comme moi, au fur et à mesure, mais tout comme moi, quand vous découvrirez les secrets d'Oldforest, que les habitants essaient tant bien que mal de garder secrets et à l'abri du monde, vous serez soufflés. Vous comprendrez aussi pourquoi Anton n'est pas le bienvenu à Helltown et pourquoi Alaska, n'a jamais vraiment été accepté dans cette communauté, ainsi que le pourquoi des tentatives de certaines personnes pour s'assurer qu'ils ne fouillent pas de trop et ne découvrent pas leurs secrets.

Des descriptions tellement réelles et graphiques, que vous sentirez le froid dont il est question quand Anton et Alaska, décident de se rendre dans la Forêt interdite. La survie de ces 2 personnes dans ce lieu, est phénoménale, et j'y aurai appris des choses également pour la survie en milieu hostiles, glacés et peuplés de bêtes tels que les loups. En parlant de loup, retenez ceci, un loup blanc avec une seule petite tache foncée sur la tête...

Bref..J'arrête de vous en parler, sinon je vais dévoiler ce qu'il ne faut pas, je peux par contre vous dire, qu'en faisant des recherches sur cet auteur, et que j'ai su qu'il était réalisateur, je comprends pourquoi maintenant, les scènes décrites sont si bien développées, pourquoi le suspense s'intensifie au fur et à mesure, pourquoi la fin de cette histoire vous jette littéralement par terre. Je comprends aussi pourquoi, une fois que j'ai commencé ce livre, je n'ai pas pu m'arrêter ! Un talent hors du commun, à n'en pas douter du tout.

Je vous invite à une courte présentation vidéo de ce récit, vous allez comprendre bien des choses de mon commentaire : https://vimeo.com/244892802, aller y jeter un coup d'œil! Ça en vaut la peine
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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Oldforest

OLDFOREST, une couverture toute blanche, une forêt sous la neige, du brouillard et j'ai eu envie d'aller voir ce qui s'y cachait.

Qui est cette femme qui ressemble tant à son amour passé ? Que fait elle ici si elle est morte dans cet accident 10 ans plus tôt ? Quels secrets sont enfouis au fin fonds ce cette forêt originelle ?

Le roman est prenant, on bascule très vite dans l'histoire. Les allers et retours entre la récit d'Anton et les dialogues des habitants intriguent. Quel est le problème ? Pourquoi semble-t-il ne pas être le bienvenu ici ?

La découverte des secrets au fur et à mesure de ses échanges avec Alaska, jeune photographe un peu à part dans ce village ne fait que vous plonger encore dans l'envie d'en savoir plus !

On est avec eux au fin de fonds de la forêt, dans ce paysage magnifique glacé, glaçant, en compagnie d'animaux un peu fantastiques, on grelotte avec eux, on frissonne avec eux, on se cache avec eux, on suffoque avec eux, on espère avec eux …

J'ai adoré ce roman, la description du parc est "visuelle", j'étais un spectateur de cette histoire. Je n'ai pas vraiment lâché le livre durant la lecture, l'envie d'en savoir toujours un peu plus.

Il manque encore des réponses, j'espère qu'elles feront partie du prochain tome.

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Oldforest

Ah le voilà le petit coup de coeur que j’attendais ! Mes lectures de début d’année ont été trop-peu pour moi et je désespérais d’être frappée en plein visage. Quand le livre à été proposé sur Simplement Pro, j’ai immédiatement été happée par la couverture ultra white. Ensuite le résumé : ça promettait du grand froid et des grands espaces, des secrets, des histoires fantastiques.. Et enfin, la vidéo accompagnant le synopsis était elle aussi très parlante, c’est ce qui m’a d’ailleurs achevé. Il fallait que je lise ce livre !

Après la petite déception de ne pas pouvoir tenir le livre papier comme proposé, j’ai enfourché ma liseuse et je me suis plongée dans le grand nord canadien, armée de ma doudoune bi-couches et ma thermos de thé 🙂

Pour une fois, le résumé d’un livre reprend parfaitement l’intrigue de la première partie du livre. Tout commence avec une ambiance hostile et douteuse à Hell Town, où Anton Reed revient, 10 ans après un accident qui a couté la mort de Déborah, la femme de sa vie. On sent bien qu’il a encore beaucoup de mal à se remettre de ce tragique accident et qu’il culpabilise toujours. Immédiatement, des intermèdes en italique, exposent des protagonistes plutôt hostiles à sa venue. On sent très bien qu’il y a secrets et complots dans le village. Et les habitants n’ont pas l’air tendres du tout. Deux personnages aux intérêts communs, Anton et Alaska, jeune ‘photographe nature’ vont devoir s’unir s’il veulent réussir à leur faire face et s’enfoncer dans la forêt en quête de vérité{s}.

Pour la seconde partie, Pierre Yves Touzot t’embarquera donc très loin, là où le froid te glace et où la nuit se pare de multiples aurores boréales : le Parc national d’Oldforest, une forêt originelle nichée au pied des Montagnes Rocheuses . Prépares toi à vivre au plus près de la nature, avec pour seul bruit d’ambiance, les arbres qui frissonnent et qui claquent des branches, ainsi que ton souffle glacé témoignant des efforts surhumains que tu devras fournir pour t’aventurer dans cette poudre blanche sous zéro ! Une description parfaite des lieux, bien que dépeuplés, te met dans une ambiance très ‘nature writing’, on y est ! On imagine aisément du grandiose à en prendre plein la vue. Aucun bruit, seulement celui de la neige qui crisse sous tes grosses bottes en poil de yack. Cette atmosphère glacée et sourde, laisse une petite place pour un dialogue timide entre deux personnes sur leurs gardes mais qui cherchent à survivre ensemble pour trouver les réponses à leurs secrets respectifs. Car la nature à beau être belle, il ne faut pas oublier qu’Anton et Alaska sont pourchassés par les habitants d’Hell Town. Le suspens est toujours présent et tu ne dors que d’une oreille.

Concernant le style de l’auteur : une écriture très fluide et sans artifice, elle fait son job pour nous donner le ton à chaque évènement. Les personnages sont assez travaillés pour que l’on puisse s’attacher à eux : Alaska, jeune femme courageuse, intrépide ou même Anton, un homme blessé, introverti mais généreux.

La fin du roman est magnifique, pas de happy end mais une ouverture d’esprit sur des ethnies cachées de ce monde. Il laisse une porte ouverte à beaucoup de choses, au fantastique du possible, l’après, le voyage des âmes.. C’est magique.

Quelques ombres au tableau, qui n’engagent que moi : la première partie, qui plante le décors et l’ambiance, comporte un peu trop de répétitions sur les prénoms Anton et Alaska. Les phrases sont courtes, de ce fait « Anton » revient très souvent sur la même page : Anton fait ceci. Anton fait cela. Anton va chercher ça… Je trouve que le pronom personnel sujet aurait pu être plus employé, cela passe mieux à l’oreille. Idem pour « Alaska ». Mais ce qui m’a peut être le plus embêté, ce sont les interventions des habitants complotistes, que nous retrouvions dès qu’Anton faisait un truc dans Hell Town :



Alors ? c’était bien lui ?



C’était bien lui.



Tu lui as parlé ?



Oui. Qu’est-ce qu’il a dit ?



Rien. Il n’a rien dit. Enfin, pas grand chose, des banalités.



Tu es bien sur que c’était lui ?



[…]



A mon goût, c’est répétitif avec la narration déjà très explicite. Je pense que l’auteur pouvait tout à fait garder le suspens et la tension oppressante, avec moins ‘d’apartés’.

Malgré ces bémols pour moi, je dois bien avouer que ce livre frôle le coup de coeur.. Ces petites imperfections sont vraiment un ressenti personnel et cela n’empêche en rien la richesse et la beauté du roman. Je suis ravie de l’avoir lu, une très belle découverte !
Lien : https://felicielitaussi.word..
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Comme un albatros

Gwen effectue un tour du monde à la voile en solitaire et sans escales dans le cadre d'une compétition. Passionné de navigation et compétiteur, il réalise un véritable rêve. Au fil des jours, confronté à la solitude et à l'échec, Gwen va décrocher progressivement son regard des écrans GPS pour le poser sur sa seule et dernière compagnie: la mer. Au fil des vagues, de ses observations et "rencontres", cette compétition va peu à peu se transformer en une profonde remise en question pour notre navigateur.

Le style est simple, le récit rythmé, le livre se dévore. Rapport de l'homme à la nature et au temps, société de consommation, écologie moderne, perte de sens de la modernité, rapport aux autres, font partis des thèmes abordés sans prétentions et sans lourdeurs. Rien de révolutionnaire mais tout est très bien amené. Ce livre est avant tout le récit d'une magnifique aventure individuelle, aventure pleine de symboles, qui mérite d'être partagée.

Reçu dans le cadre de l'opération Masse critique, ce livre fut une belle découverte.
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Mon dernier concert

Pierre-Yves Touzot nous entraîne dans une lecture sur fond musical. Chaque chapitre commence par quelques paroles d'une chanson connue qui a marquée chacun d'entre nous. Nous avons tous au moins un souvenir sur une ou plusieurs de ces titres que je vous laisse la surprise de découvrir. On ne peut s'empêcher de lire avec ces refrains dans la tête et surtout énormément d'émotions. Ces trois personnages souffrent chacun d'une façon différente mais lors de cette lecture, j'ai eu pour eux trois un énorme respect. Ils ne sont pas aigris , ils ne sont pas en révolte. La pudeur est de mise et ensemble ils vont transcender leurs peurs pour s'offrir le plus beau des cadeaux.



Le personnage d 'Adrienne m' a énormément émue dans une partie du livre. Elle nous offre une leçon de vie pour la plupart d'entre nous. La vie est faite d'erreurs qui se paient souvent très cher et longtemps mais nous avons parfois l'opportunité sans les oublier ni les renier de les accepter et d'avancer, la peur au ventre. Quand l'amitié et les respect nous rendent plus fort, tout devient possible.



Je remercie l'auteur et l'éditeur de m'avoir permis de lire cette histoire magnifique, tellement humaine et émouvante. L'écriture est fluide, agréable et sans longueur. Je vous conseille vraiment de vous plonger dans "mon dernier concert". Pour ma part, j'ai un nouvel auteur à suivre et j'espère qu'un prochain livre est déjà en cours d'écriture.
Lien : https://pausepolars.wordpres..
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Mon dernier concert

Trois personnages perdus dans leur vie, trois artistes au parcours contrarié, trois âmes qui vont s'entraider pour avancer ensemble. Un an après le formidable Presque Libre, Pierre-Yves Touzot récidive, avec un roman qui nous entraîne dans un voyage dans le monde de la musique, pour une histoire dont on ne sort pas émotionnellement indemne. Bouleversant.
Lien : https://www.facebook.com/pro..
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