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EAN : 9782842657499
La Decouvrance (20/08/2012)
3.5/5   4 notes
Résumé :
  Gwen termine son tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance, une grande boucle de 23 680 milles nautiques - 44 000 kilomètres - l'Atlantique, l'Indien, le Pacifique, en passant par Bonne-Espérance, Leeuwin et bien sûr le cap Horn. Que vais-je faire demain ? Bonne question. Je ne sais plus qui je suis, ni ce que je veux... Je ne vois pas comment je pourrais avoir la moindre idée de ce que je ferai demain. Je sais simplement qu'après ce long péripl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
COMME UN ALBATROS de Pierre Yves TOUZOT est le récit d'un préparateur de bateaux de course, Gwen, qui par un heureux concours de circonstance se voit proposer de remplacer son mentor pour réaliser un tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Mais tous les deux passent un deal.

Après quelques jours de course et un choix de navigation différent des autres concurrents, Gwen se retrouve à la première place. L'adrénaline et simplement l'envie d'aller plus loin, de connaitre les mers du Sud qui lui sont inconnues jusqu'alors le pousse à poursuivre et à rompre ainsi la promesse faite quelques semaines auparavant.
Il navigue sur les mers par tous les temps, dans tous les océans avec son bateau AGA et nous livre ses pensées.
Les jours passent, de plus en plus de concurrents le précède, le mental n'est plus à combattre mais à profiter de cette solitude, de ce sentiment de plénitude, de la mer.

Lors de son périple autour du monde, Gwen va accueillir un albatros bien décidé à séjourner plusieurs jours à bord d'AGA.
Ils vont s'observer, s'ignorer, s'apprivoiser mais de loin jusqu'au jour où celui s'effondre. Gwen est bouleversé, il jeun et décrète un jour de deuil en hommage à son ami l'Albatros. Alors qu'il se prépare à le rendre à la mer, il remarque que quelque chose lui a transpercé l'abdomen. A contre coeur, il lui ouvre le ventre et découvre de nombreux objets. Écoeuré par sa découverte Gwen prends des photos et fait part de ses états d'âme à Matthieu son confident et l'initiateur d'un site permettant de suivre le périple du navigateur sur la toile.

Quelques jours plus tard, il traverse une immense nappe de détritus malodorant rassemblés par les différents courants marins. Il la traversera durant 4 jours. Un enfer ! Là encore, il partagera ses sentiments avec son ami Matthieu au travers de mails et de photos. Ces images l'obsèdent, le dégoutent.

Bien décidé à poursuivre en toute quiétude, il profite de tous les instants.
Il a le mal de la société. Il ne sait pas s'il va rentrer ou changer de cap. Finalement, bon dernier au classement, il se résout à tenir une ultime promesse et prend donc le chemin de la terre ferme. Mais alors qu'il approche doucement de la ligne d'arrivée...

Comme un Albatros est un véritable petit bijou. Ce livre m'a enthousiasmé et ravi.

Le lecteur est immédiatement plongé dans la course. Gwen et son bateau ne forment qu'un. A travers son personnage, l'auteur nous emmène dans les océans autour du globe. Nous naviguons ainsi avec Gwen et AGA, nous savons tout de ses pensées, de ses envies, des ses craintes, de ses exaspérations, de son mal de la société et de son besoin de solitude. L'auteur nous montre aussi l'océan tel que nous refusons de le voir : sale, dangereux, lourdement pollué par notre faute et ce, non sans ignorance. Il nous touche, il nous interpelle à prendre garde à la nature et à l'environnement qui nous entourent avant que nous ne connaissions le même sort que cet albatros.

Je ne connais rien à la voile ni à la mer néanmoins j'ai accroché tout de suite. La lecture est fluide, captivante et instructive. Impossible de décrocher. Ce livre est loin d'être une apologie de l'environnement mais l'auteur réussi à nous interpeler sur ce sujet, à réveiller en nous notre conscience écologique le tout au travers d'un superbe récit.
Je retiendrais pour ma part l'albatros, la nappe immense et immonde de détritus, conséquences de notre société de consommation qui gaspille, jette sans trouver une autre utilité aux choses. Plutôt que de trouver le moyen de les faire disparaître avec moins d'atteinte sur notre environnement, nous les jetons si simplement à la mer. Ne plus les voir et se donner bonne conscience...

Merci à l'auteur Pierre Yves TOUZOT grâce à qui je viens de finir un tour du monde en compagnie de Gwen et Aga. J'ai des images d'océans plein la tête, le vent dans les cheveux, le regard sur la mer, je vogue à bord d'Aga et je profite d'un doux rayon de soleil.

Merci à l'éditeur LA DECOUVRANCE et à BABELIO pour cette découverte.

COMME UN ALBATROS est un récit, un bijou, une merveille à mettre entre toutes les mains. Bon voyage !
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Edifiant, à coup sûr dépaysant, un brin monotone aussi… Un beau récit que je recommande à tous ceux qui rêvent d'océan, de solitude et de dépassement de soi…

L'histoire débute in medias res, coïncidant avec le début de la course, un tour du monde à la voile en solitaire. le jeune Gwen manque d'expérience, mais un coup du sort lui a permis d'embarquer à bord d'AGA face à des skippers plus aguerris. D'abord « compétiteur », Gwen prend peu à peu conscience de la beauté et de la vulnérabilité de la nature ; alors qu'il fait son petit bout de chemin avec ténacité mais lucidité, espérant, si ce n'est obtenir un bon classement, du moins terminer la course, certaines réalités écologiques commencent à se dessiner et ce faisant, à modifier le regard du jeune homme sur le monde.

Un récit qui fait rimer navigation et initiation : Gwen ressort grandi de cette expérience forte et surhumaine. Bien que je ne connaisse absolument rien à cet univers, j'avoue être fascinée par ces passionnés prêts à s'isoler du reste du monde pendant des mois, à lutter contre les éléments, à transcender leur humanité. Ce fut un plaisir de partager, l'espace de 181 pages, le quotidien atypique de Gwen : méthodes de navigation, phases de repos strictement délimitées, communication avec le continent… Un quotidien austère, parfois inconfortable, avec une température en cabine qui chute parfois à 8°C. Sans parler bien sûr, de la rencontre avec l'albatros, qui va infléchir – dans tous les sens du terme – le parcours du jeune skipper.

A la fois récit d'aventure, journal de bord et document écologique, un texte mené à la première personne qui a un indéniable parfum d'authenticité… Il me manque peut-être un petit quelque chose pour estampiller cette lecture d'un coup de coeur ; peut-être plus de relief, de passion dans l'écriture et plus d'intimisme. le protagoniste nous reste assez longtemps « inconnu », distant, bien que le lecteur soit seul avec lui à bord d'AGA ; il lui faut beaucoup de temps pour dévoiler un peu son histoire…

Paru en août 2012 aux éditions La Découvrance, que je remercie chaleureusement, ainsi que Babelio...
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Gwen effectue un tour du monde à la voile en solitaire et sans escales dans le cadre d'une compétition. Passionné de navigation et compétiteur, il réalise un véritable rêve. Au fil des jours, confronté à la solitude et à l'échec, Gwen va décrocher progressivement son regard des écrans GPS pour le poser sur sa seule et dernière compagnie: la mer. Au fil des vagues, de ses observations et "rencontres", cette compétition va peu à peu se transformer en une profonde remise en question pour notre navigateur.
Le style est simple, le récit rythmé, le livre se dévore. Rapport de l'homme à la nature et au temps, société de consommation, écologie moderne, perte de sens de la modernité, rapport aux autres, font partis des thèmes abordés sans prétentions et sans lourdeurs. Rien de révolutionnaire mais tout est très bien amené. Ce livre est avant tout le récit d'une magnifique aventure individuelle, aventure pleine de symboles, qui mérite d'être partagée.
Reçu dans le cadre de l'opération Masse critique, ce livre fut une belle découverte.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
L'eau est grise. Les nuages sont gris.Tout est gris. Autour de nous, le ciel et l'océan ne font qu'un. Je ne penses à rien. Je n'ai envie de rien. Je n'ai ni froid, ni chaud, ni faim, ni soif, ni sommeil.Je reste là, sur le pont, comme un fantôme, le regard hagard, à veiller sur mon bateau. La zone de pollution est loin derrière nous, mais je ne m'en remets pas. Mon esprit flotte entre deux eaux et se perd dans d'interminables errances intérieures qui ne mènent nulle part.
Au loin, un rayon de soleil perce à travers les nuages et dessine une tache lumineuse à la surface. Un second trait de lumière s'allume, puis un troisième. Puis un quatrième. Petit à petit, l'océan se couvre de petites zones lumineuses. En quelques minutes, tout change. Le paysage jusque-là terne, lugubre, devient féerique, irréel. Poséidon a décidé d'intervenir, de m'offrir un peu de beauté pour me sortir de ma grisaille intérieure. Mes muscles faciaux se détendent. Un léger sourire se dessine sur mon visage. J'ai froid. J'ai faim. J'ai soif. J'ai envie.
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Je n'avais jamais réalisé à quel point l'écologie était devenu un argument de vente. Mathieu avait raison: les médias nous sensibilisent aux problèmes environnementaux, nous effraient avec les répercussions du réchauffement climatiques, les populations culpabilisent, et les hommes du marketing en profitent. Le vert est à la mode, les produits bio s'arrachent, les ventes augmentent, les profits explosent, mais en réalité, rien ne change.
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Les Hommes sont coupables, et moi avec eux. L’albatros me dévisage. Je ressens de la honte, une honte profonde et insupportable. J’aimerais trouver une solution pour contenir cette pollution et mettre fin au massacre, mais je ne suis pas équipé pour une telle intervention. Je vais devoir repartir en laissant cette substance mortelle continuer son carnage.
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De nos jours, nos cartes bleues sont plus puissantes que nos cartes d'électeurs. Consommer, c'est cautionner. Refuser de consommer, c'est sanctionner.
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Il règne sur l’océan comme un souverain sur son royaume. La légende veut que sa présence dans les airs augure de bonnes conditions météorologiques, alors que le voir amerrir annoncerait des heures plus sombres.
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