Cassandra est une vieille dame acariâtre, escroc peu sympathique et à l'empathie inexistante. Elle se trouve embarquée malgré elle à aider sa nièce dans un thriller tout anglais.
Toujours autant de plaisir à lire les textes de Posy Simmons et à retrouver son graphisme.
Maître de l'art du roman graphique.
Commenter  J’apprécie         20
Une Carmen Cru sauce anglaise...
...Solitaire, teigneuse et rude en affaires. La vie terne de Cassandra DARKe est finalement bousculée par plusieurs événements, dont l'arrivée de sa belle-fille à ses côtés...
Un thriller rondement mené, avec du suspens, de l'action, des histoires d'amour... ou pas.
Posy Simmonds ne sait pas qu'écrire... elle a aussi un bon coup de crayon.
Ancienne dessinatrice de presse, ses personnages sont expressifs, quoiqu'on puisse parfois les confondre (je pense à Deano et Billy surtout). Elle sait aussi varier son style, avec des tailles de cases, des couleurs, des rendus différents, selon les émotions qu'elle veut nous faire traverser.
Tel un roman illustré, le texte prend beaucoup de place. L'autrice avait illustré des livres pour enfants pendant un temps. Sauf qu'ici le propos est adulte, qu'il y a une succession de cases, des bulles...
En résulte une BD à la forme particulière (c'est vrai aussi pour Gemma Bovary et Tamara Drew), pas facile aux premiers abords, mais qui se révèle terriblement efficace, d'une beauté vraie.
Et cette Cassandra Darke, est-elle si pourrie que ça finalement ?
Commenter  J’apprécie         00
Cassandra Darke est une riche marchande d’art qui vit dans un quartier chic de Londres. Cependant, n’allez surtout pas imaginer une belle blonde froide à la manière des égéries d’Hitchcock. Cassandra Darke est une vieille dame, obèse, aigrie, misanthrope et particulièrement désagréable. A l’automne de sa vie, le bilan n’est pas très rose : divorcée, sans enfants, sans amants, sans envies, elle reprend la galerie de son mari qui est mourant ou même déjà mort. C’est dans cette existence morne et bien rangée que débarque sa nièce, Nickki, comme un chien dans un jeu de quille…
Je ne sais plus qui a dit que les meilleures autrices de romans policiers sont anglaises, mais Posy Simmonds ne déroge pas à la règle. Des personnages aussi vrais que profonds, un texte aussi subtil que sombre, un scénario prenant et surprenant, on est dans un polar de haut vol. Lisez de toute urgence ce roman graphique avant que le cinéma s’en empare : l’adaptation ne saurait tarder !
Commenter  J’apprécie         172
J'aime beaucoup les romans graphiques de Posy Simmons. Malheureusement, je n'ai pas aimé Cassandra Drake...
J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire, sans doute parce que le texte est très voire trop bavard, pour finalement livrer une histoire en surface. Je n'ai pas du tout été touchée par l'intrigue, ni par les personnages. Cassandra Drake ne provoque aucune empathie, sa froideur empêche de créer un lien avec le lecteur.
Je me suis ennuyée et ai trouvé la lecture assez poussive.
Dommage.
Commenter  J’apprécie         30
Je ne sais pas trop comment nommer ce genre d'album... Ce n'est pas une "vraie" bd, ce n'est pas un roman, c'est un mélange des deux, mélange d'ailleurs très homogène, où le travail visuel est constant, puisqu'il faut à chaque page découvrir du texte, du sens, et de l'image (mais l'image n'apporte pas ou peu de sens supplémentaire, à moins que je ne sache pas la lire correctement, ce qui est une forte probabilité).
L'histoire ne m'a pas bottée plus que ça, Cassandra (vieille et moche, j'ai trouvé ça formidable) a arnaqué un certain nombre de gens en reproduisant des "faux" d’œuvres d'art, elle est donc poursuivie en justice ; en parallèle on a l'histoire de Nicki, qui vit un moment donné dans le sous-sol de Cassandra et qui va elle aussi, se mettre dans le pétrin. On fait des aller et retour temporels, l'auteur parvient à nous faire en plus passer d'un personnage à l'autre et on n'est jamais perdu! Du coup, je ne sais pas si c'est parce que je découvre ce genre littéraire (???) mais j'ai vraiment apprécié cette lecture. Ça m'a changé radicalement de ce que je lis d'habitude.
A noter : j'avais lu "les ignorants" de Etienne Davodeau, et à priori il est classé lui aussi dans "roman graphique" : celui-ci, c'était plus qu'un coup de cœur, c'était une révélation!!!
Commenter  J’apprécie         20
Posy Simmonds a encore une fois trouvé le parfait équilibre entre dessins et textes pour nous raconter l'histoire de Cassandra Darke.
Le récit, inspiré par Dickens, se situe à Londres de nos jours. Cassandra est riche, acariâtre et solitaire. Elle exerce son activité dans le milieu de l'art et bénéficie d'un cadre de vie luxueux jusqu'au moment où elle est poursuivie pour une escroquerie qu'elle a organisée dans la galerie de son défunt époux. A la même période, elle héberge sa nièce, la jeune et jolie Nicki, qui est son exact contraire. Cassandra n'aime personne alors que Nicki vit une liaison passionnée avec un jeune londonien au passé un peu douteux, Cassandra se fiche des pauvres alors que Nicki organise des happenings pour faire prendre conscience des inégalités sociales etc. Mais alors que les relations entre les deux femmes se détériorent, la vie de Cassandra va basculer.
Une fois de plus avec cet auteur, j'ai pris un immense plaisir à la lecture de ce roman graphique. Le terme est particulièrement approprié parce qu'il y a vraiment de la lecture (plus qu'habituellement dans une bd). Les dessins et les couleurs sont aussi très chouettes. J'aime son regard aiguisé et plein d'humour sur ces personnages. De la bd haut de gamme aussi bien sur la forme que sur le fond.
Commenter  J’apprécie         314
Cassandra Darke Posy Simmonds chez Denoël Graphic
Cassandra Darke est une londonienne, marchande d’art, pingre, acariâtre et peu portée sur la joie de vivre, elle se fait pincer la veille de Noel pour escroquerie. Peu encline à la générosité, elle a consenti à accueillir sa nièce Nicki, quelques mois plus tôt, la demoiselle, amatrice de burlesque et féministe, mène une vie tumultueuse et perturbe le quotidien de Cassandra ce qui ne va pas l’inciter à avoir envie d’aider son prochain. La cohabitation des deux femmes va s’avérer de plus en plus complexe et Nicki devra partir, mais elle laissera en guise de cadeau de départ, un flingue dans le fond de la corbeille à linge. Cassandra qui a déjà bien assez de ses propres ennuis judiciaires, mène toutefois l’enquête et va se retrouver mêlée à une histoire qui va bousculer sa vie. Cassandra Darke est un roman graphique, un polar sociétal, inspiré très librement d’un conte de Noël” de Charles Dickens. Posy Simmonds s’approprie le scénario en jouant avec la temporalité des événements apportant une dynamique au récit, elle donne l’impression d’avoir une caméra sur l’épaule mais c’est sa plume qui fait tout le travail élégant de retranscription. Les textes sont assez longs mais sont très intelligemment inclus dans le dessin dont les lignes sont exécutées traditionnellement à la main et sans aide numérique donnant un résultat élégant à l’ensemble.
Commenter  J’apprécie         30
Avec cette lecture, je finalisais mes découvertes des dix livres sélectionnés pour le Prix en Bulles, et je dois dire que j'étais plutôt enthousiaste en le commençant. En effet, la couverture (montrant une vieille femme tenant un pistolet et étant suivie par une femme plus jeune, l'air méfiant) m'intriguait et le résumé me donnait vraiment envie de foncer sur cette bande dessinée !
Nous suivons le personnage de Cassandra Darke, une londonienne marchande d'art dont le mari est décédé, et qui a commis quelques escroqueries. Elle échappe à la prison au vu de son âge, et va bientôt louer à Nicki, sa nièce qu'elle connaît à peine, l'appartement au sous-sol… ce qui va l'attirer dans pas mal d'ennuis…
Cette histoire s'inspire d'un conte de Dickens (que je ne connais pas) mais se situe à notre époque, et il semblerait que l'autrice, Posy Simmonds, soit familière avec les réécritures. J'aime beaucoup ce principe et j'aurais pu adorer ce livre mais…
Oui, il y a un mais… L'intrigue était très longue à se mettre en place, il y avait énormément de texte, pas toujours très utile et qui m'a, personnellement, un peu paumée dans le récit. J'ai bien aimé les personnages de Cassandra et de Nicki, mais je n'ai pas accroché autant que je l'imaginais.
Ce n'est pas une déception – loin de là – mais je dirais que c'est plutôt une lecture « classique », que j'ai aimée, qui m'a fait passer un bon moment sans que ce soit non plus extraordinaire.
Commenter  J’apprécie         260
Je note une difficulté récurrente pour moi à rentrer dans les romans graphiques de Posy Simmonds. Malgré cela, Cassandra Darke est la 3ème œuvre que je lis de cette autrice. Pourquoi ? Parce que les personnages féminins tiennent une place importante dans le récit. Parce que j'apprécie aussi le suspense qu'elle instille dans ses récits et ses fins trés prenantes. Parce que la masculinité toxique est aussi toujours présente en toile de fond de ses histoires.
Commenter  J’apprécie         00
Cassandra Darke est un polar à l’anglaise sous forme de BD, très bien réussi, avec un personnage atypique, Cassandra Darke. Elle dirige une galerie d’art moderne. Mais voilà, elle a été un peu délicate avec les oeuvres d’art et la justice l’a rattrapée.
Déjà qu’elle n’était pas d’humeur joyeuse, avec un caractère bien trempée, revêche et sans coeur, et « un peu » enveloppée, elle n’a pas grand chose pour elle. Cela ne va pas s’arranger lorsque sa nièce, Nicki devient sa locataire, au sous-sol de sa maison.
Tout va basculer lorsque Cassandra Darke découvre une arme dans son sous-sol. Là, tout s’enchaîne.
Je n’ai pas lâché la BD avant la fin. Posy SIMMONDS décrit, également, le milieu social Anglais, celui des riches et celui des paumés. C’est prenant, surprenant comme tout TRES bon roman anglais.
Commenter  J’apprécie         260
Encore une "lecture confinée". Oui, je le note, parce que Babelio sert aussi à se souvenir de cette dimension si particulière.
Cassandra Darke est un être particulier. Directrice d'une galerie d'art depuis que son ex-mari est atteint de la maladie d’Alzheimer, elle a un peu fraudé, un peu beaucoup, et a été condamné - amende, prison. Elle ne voit pas ce qu'elle a fait comme quelque chose de grave - et moi non plus, sans doute parce que l'art contemporain ne m'intéresse pas vraiment. Elle a aussi donné un coup de main à Nicki, sa nièce, fille de son ex-mari (oui, Fred l'a quitté pour Margot, sa soeur). Celle-ci se veut artiste, performeuse si j'ose dire, dénonçant les violences faites aux femmes en "performant" devant les tableaux, s'attirant un commentaire bien senti de Cassandra - oui, pour le coup, je suis un peu du côté de Nicki, même si je me dis qu'effectivement, les gens peuvent voir les violences représentées sur les tableaux, et pas forcément celles qu'ils cotoient dans la vie de tous les jours.
La preuve ? Le cadavre d'une jeune femme, ou plutôt ce qu'il en reste, a été trouvé, et personne de la réclamer, personne de s'inquiéter - on saura pourquoi lors du dénouement, qui montre à quel point la violence ordinaire frappe les femmes. Oui, ordinaire, parce que tout au long de ce roman, on voit à quoi Nicki et ses copines, et Cassandra, par extension, peuvent se retrouver confronter. Etre une femme, c'est devoir prendre beaucoup plus de précautions si l'on souhaite sortir le soir, c'est devoir faire attention à qui l'on parle, à ce que l'on dit, ce que l'on accepte, parce que certains hommes ne comprendront pas qu'une femme a le droit de s'habiller, de se comporter, de parler comme elle veut, et que rien de tout cela ne signifie "oui".
La fin peut-elle être qualifiée d'heureuse ? A chacun de juger.
Commenter  J’apprécie         90
Je viens de découvrir Posy Simmonds avec ce titre et j’ai adoré l’ambiance qui se dégage de cette BD, originale à la fois dans le fond et la forme. L’histoire prenante, l’humour grinçant, les dialogues savoureux, les longs monologues, les excellents portraits de personnages, les dessins qui mélangent les styles tout en gardant une belle unité, la mise en page qui nous balade dans le récit… tout m’a plu ! Ce fut une belle découverte qui me donne évidemment très envie de me précipiter sur les autres œuvres de l’autrice !
Commenter  J’apprécie         40
Si les dessins ne m’ont pas forcément transportée, je m’y suis vite habituée. Voilà une héroïne atypique : âgée, misanthrope, parfois franchement détestable, elle ne séduit pas tout de go ! Et pourtant – tour de force de l’autrice – elle finira par se montrer attachante à sa façon un peu bourrue.
Si j’étais un peu perplexe au début de ma lecture, je me suis vite laissée absorbée par le scénario entre histoire de famille et polar. Avec une histoire de fausses œuvres d’art et de meurtre, l’autrice raconte la violence qui vient frapper les femmes : la violence d’être agressée, celle d’être jugées, celle d’être vendue et utilisée… La narration est travaillée et fluide, la mise en page originale avec cette cohabitation de récit rédigée et d’illustrations.
Une découverte intéressante qui m’a donné envie de découvrir d’autres romans graphiques de l’autrice.
Commenter  J’apprécie         50
Je ne connaissais pas Posy Simmonds
Cassandra Darke est pour moi une superbe découverte
J’ai vraiment bien aimé le ton, les différents points de vue, le concept de « roman graphique »
Je me réjouis de découvrir les autres livres de Posy Simmonds
Et de relire Cassandra Darke pour y apprécier les illustrations dont j’ai certainement raté un tas de subtilités, emportée par ma lecture et mon envie de connaître la suite
Commenter  J’apprécie         70