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Citations de Poul Anderson (539)


Mais où donc ai-je déjà vu cela, où donc ai-je vu ce calme ciel indigo pesant sur des arbres blafards et des collines qui se confondent avec le ciel, où donc ai-je entendu le vent faire tinter les feuilles et l’eau de la rivière couler comme des clochettes de verre ? Était-ce un rêve, il y a bien longtemps, un rêve éveillé dans la lumière de l’été danois, où était-ce en un temps et un lieu lointains et oubliés ? Je ne le sais pas, et je ne crois pas désirer le savoir.

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Flandry vit des éclairs déchirant un ciel pourpre et les éclats jaunes d'explosions de sodium. Il sentit le vaisseau tressaillir dans de gigantesques tempêtes et crut percevoir les hurlements démentiels de vents inimaginables.
Juste au-delà de l'horizon, une ville apparut.
Une ville ?......
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Verte la mer, gris l'air,
Viens, déluge, vent lève toi:
Vert déluge, déluge gris, nuage de vent,
Toute la mer est une.

Mer de noirceur et air d'argent,
Nuages aux volutes d'argent, mer argentée,
Et le vent courant sur les récifs ennuagés;
Toute la mer est une.

Mer fracassante, air tourmenté,
Tourne et vole, tempête et tornade,
Que s'envole l'écume et que tombe la pluie,...
Toute la mer est une.

Mienne la mer, et mien l'air,
Par la noirceur des étoiles et l'eau de la lune.
La vague je roule, le nuage je moule.
Toute la mer est mienne.
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Quand sa mère l’appela pour le petit-déjeuner, il était sur le point d’inventer pour son propre compte le calcul différenciel.
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- Mais si les gens sont plus intelligents, objecta Sheila, ils sauront bien éviter...
- Justement non, dit Mandelbaum en secouant la tête. Le fond de la personnalité ne change pas. Et les gens intelligents ont toujours pratiqué, de temps à autre, la stupidité ou la méchanceté, comme tout un chacun. Un homme peut être un brillant savant, mais ça ne l'empêchera pas, entre autres, de négliger sa santé, de conduire avec imprudence ou de fréquenter les voyantes.
- Ou de voter Démocrate, ajouta Lewis avec un grand sourire. Tu as raison, Félix. Il se peut qu'une intelligence accrue doive affecter l'ensemble de la personnalité, mais jusqu'ici nul n'a pu se débarrasser de ses faiblesses, ses ignorances, ses préjugés, ses œillères ou ses ambitions. Chacun possède seulement davantage de force, d'énergie physique et d'intelligence pour précisément donner libre cours à ses défauts et à ses tares. C'est une des raisons pour lesquelles notre civilisation se fragmente.
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Corinth, qui regardait par une baie, se laissa gagner par le désarroi. Le cosmos était trop vaste. À l'avenir, aussi vite que les hommes le traverseraient, aussi loin qu'ils pousseraient leur exploration, aussi fort qu'ils s'échineraient, leurs exploits ne constitueraient qu'un feu de paille dans un coin oublié du grand silence.
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"Une fois que la crise est passée, une foisque les genssont en mesure de se débrouiller par eux-mêmes... quel meilleur service peut leur rendre le roi hormis retirer sa couronne?"
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"Si je suis sélectionné, je refuserai d'être candidat; si je suis élu, je refuserai de gouverner."
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D'après les propos qu'il entendait autour de lui, Holger comprit que la conversation était considérée ici comme un des beaux arts: les dialogues étaient vifs, spirituels, poétiques, cyniques, toujours épicé d'un soupçon de malice, semblant obéir à des règles complexes qu'il pouvait à peine comprendre. Eh bien, pensa t-il, des immortels qui n'ont rien d'autres à faire qu'à se livrer à la chasse, à la magie, à l'intrigue et à la guerre, deviennent nécessairement sophistiqués. On n'avait jamais entendu parler de fourchettes en cet endroit, mais les mets et les vins qui défilaient devant lui étaient une vraie symphonie.
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- Sais-tu quelle année on est sur Terre ? rétorqua-t-elle.
- Non. C'est moi qui ai persuadé le capitaine Telander de faire enlever cette horloge-là. Elle engendrait une attitude trop morbide à mon goût.
- La plupart d'entre nous peuvent faire une estimation. »
Elle parlait toujours d'une voix éteinte, indifférente. « En ce moment, selon mes calculs, nous approchons de l'an 10 000 après Jésus-Christ. A quelques siècles près, bien entendu. Et, oui, on m'a appris à l'école que le concept de simultanéité perdait tout son sens dans des conditions relativistes. Et je n'ai pas oublié que le premier siècle était censé constituer le principal obstacle psychologique. En dépit de cela, ces dates en croissance accélérées ont une profonde importance. Elles font de nous des exilés sans espoir de retour. C'est déjà définitif. Et irrévocable. Il n'y a pas que nos proches qui ont vraisemblablement disparu. Notre civilisation aussi. Qu'est-il arrivé à la Terre ? Et au reste de la galaxie ? Qu'ont accompli les hommes ? Que sont-ils devenus ? Jamais nous ne partagerons leur destin. Cela nous est impossible. »
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La fille de Margarita naquit au coeur de la nuit. Plus aucun soleil n'était visible. L'astronef roulait sur des vagues de tonnerre. Pendant l'accouchement, le père travaillait au renforcement de la coque, et ses muscles se contractaient sous l'effort comme ceux de tous ses équipiers. Le premier cri du bébé fut un répons aux lamentations des mondes qui s'effondraient sur eux-même.
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Le soleil se couchait lorsque le piège s'était refermé sur le lapin. L'animal s'était débattu en se jetant contre les parois, jusqu'à ce que la peur et l'engourdissement eussent triomphé de ses forces. Alors il était resté accroupi, le corps secoué par les battements de son coeur. Aucun autre mouvement ne l'agitait, tandis que tombait la nuit et que les étoiles se levaient. Mais quand la lune monta dans le ciel, sa lumière froide se refléta dans ses grands yeux et, par-delà les ombres, il regarda vers la forêt.
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Postface de l'édition française.

Qui , un soir d'été , allongé dans un champ , les yeux rivés au noir scintillant d'un ciel dégagé , n'a jamais rêvé d'atteindre les étoiles ?
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Le capitaine leva les yeux et la lampe de bureau dessina sur son visage des reliefs d'ombre et de lumière. Un panneau s'ouvrait sur la nuit d'été d'un monde étranger.
"Alors ?" dit-il.
- J'ai pu le traduire, monsieur, répondit le sociotechnicien. Il a fallu que j'extrapole à rebours à partir des langages modernes, et cela m'a pris beaucoup de temps. Mais j'en ai appris assez en faisant ce travail pour pouvoir parler à ces...créatures.
- Très bien, grogna le capitaine. Nous allons peut-être pouvoir découvrir de quoi il s'agit. Enfer et damnation ! Je m'attendais à rencontrer pratiquement n'importe quoi, mais ça alors !
- Je comprends vos sentiments, monsieur. J'ai moi même de la difficulté à croire au récit original, malgré toutes les preuves matérielles devant mes yeux...
(extrait du texte inséré en début de volume, avant le chapitre premier)
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Notre vie est perdue mais ceci nous survivra. La mémoire ne tombe pas en poussière et jusqu'à la Fin du Monde, protégé de l'oubli, le nom du héros vivra.
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Je te le dis, moi qui ne suis qu'à demi humaine, je te le dis: l'homme est l'ennemi de la Vieille Vie, qu'il le sache ou qu'il l'ignore, et à la fin ses œuvres recouvriront le monde, qui plus jamais ne connaitra la liberté, ni la magie sauvage, à moins que nous ne l'abattions et que nous ne le ramenions, avant qu'il ne soit trop tard, au sein de la fraternité de la Bête, de l'Arbre et des Eaux.
(P280)
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[...] Helgi se heurta à un berserker. Cerné de toutes parts, il ne put reprendre de la vitesse. Le monstre balança sa hache et l'abattit dans un fracas de jugement dernier. Le bouclier d'Helgi éclata et son bras gauche failli l'imiter. Il recula en chancelant. Il serait reparti de plus belle à l'assaut du berserker mais trop de combattants s'interposaient.
Ses hommes se battaient opiniâtrement à ses côtés mais, un par un, submergés par le nombre, ils moururent. Helgi fut percé de lances partout où n'était protégé par son casque ou sa broigne ; son sang et sa sueur emplissaient ses bottes ; le métal qui le couvrait détournait les coups sans les empêcher de le meurtrir jusqu'à l'os. Il se battait toujours. Sa lame en furie moissonnait.
Un berserker abattit son porte-bannière. Le jeune garçon n'eut pas la moindre chance. Sa cervelle gicla, il bascula et la bannière s'affala dans la poussière. Les Danois ne savaient plus où tenir bon. Le Sanglier d'Or flotta haut. Les Suédois se ruèrent à l'assaut.
Des nuages bleu noir s'amassèrent dans le ciel, un vent glacé se leva et la lumière prit un étrange ton jaune cuivré.
Helgi, coupé de ses derniers hommes, recula en ferraillant de sa seule main valide, avec une épée bosselée et émoussée. Les morts, les blessés marquaient son passage. Il venait sans cesse plus d'ennemis. Il pataugea dans la rivière qui rougit de son sang. Ketil, le premier des berserkers, le rencontra là en hurlant, en hululant, en lui assenant coup sur coup tel la grêle qui commençait à tomber, mais sans jamais paraître ressentir ceux que le roi faisait pleuvoir sur lui.
On entendit Helgi croasser : « Garm s'échappe. Il a avalé la lune... » Il tomba et la rivière entraîna vers la mer le peu de sang qui lui restait.
Avec lui moururent tous ceux qui avaient mis le pied sur ce rivage. Les autres furent prévenus par des éclaireurs et s'enfuirent en direction du Danemark.
Yrsa pleura. Ici s'achève l'histoire du roi Helgi.
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C'est comme si le continuum était fait d'un réseau de solides rubans de caoutchouc. Il n'est pas facile de le

déformer, il tend toujours à revenir à sa forme antérieure.
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Comme l'a souligné Whitehead, l'idée médiévale d'un dieu unique et tout-puissant était capitale pour la science, car supposait la notion d'ordre dans la nature.
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