Priya Sharma

Ormeshadow m'attendait depuis quelques mois. Après avoir lu (et adoré) la nouvelle de Priya Sharma dans le dernier hors-série de la collection, j'ai fait remonter cette novella dans la pile à lire.

Et c'est une fois encore une réussite !



J'ai beaucoup aimé cette histoire de famille, sur fond de rivalité fraternelle et d'héritages - tant symbolique que matériel - sur une côte anglaise, à l'ère victorienne.

L'on dit que cette côte est en fait une dragonne venue se poser là, en des temps anciens et qui dort depuis lors... Est-ce vraiment le cas ? Réponse, ou pas, dans les pages de ce joli texte.

Cette question donne en tout cas son atmosphère à cette histoire faites de transmissions.



Une lecture agréable et qui pourra servir de porte d'entrée à des lecteurices réfractaires aux genres de l'Imaginaire.



L'écriture élégante de Priya Sharma a fini de me convaincre qu'elle est une autrice à suivre. Vivement de prochaines traductions !

Comme promis, voici le troisième de cette nouvelle fourné de la collection Une Heure Lumière. Comme chaque année, les éditions Le Belial nous offre de découvrir un peu plus l'envers du décors.



Pour le "Hors-série 2022", nous avons droit à une nouvelle de Priya Sharma. "Des bêtes fabuleuses" nous offre un récit en deux temporalité. Si celle du "présent" n'est finalement qu'on fil rouge pour titiller notre curiosité, nous poussant à poursuite les récit du "passé", des originales malheureuse et mystérieuse de la protagoniste. Une nouvelle intéressante qui se lit d'une traite.



C'est également l'occasion, pour ceux qui ne connaissent pas toute la collection, de la découvrir à travers des "menus" concoctés par Camille "Vanille" Vinau. Il y en a pour tous les goûts !
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C'est maintenant une tradition : le hors-série annuel de la collection Une heure-lumière. Avec toujours Aurélien Police à la couverture.

Pour cette livrée, outre le mot du boss, nous avons une nouvelle inédite de Priya Sharma et une présentation par le menu de la collection.



Cette présentation, œuvre de Camille "Vanille" Vinau, se décompose en 17 menus thématiques de 5 titres pour découvrir la collection. Un format original et qui devrait permettre à certain·es lecteurices de s'y retrouver - je suis, pour ma part, du côté de la collection intégrale.



La majeure partie du volume est la nouvelle, Des bêtes fabuleuses, de Priya Sharma, traduite aux petits oignons (je viens de lire les menus de Vanille) par Anne-Sylvie Homassel et illustrée par une magnifique gravure d'Anouck Faure.

Et le fait est que ce texte est incroyable. L'ambiance est géniale et l'étrangeté qui plane est très plaisante. La narration serpente dans le temps et l'on est cerné·e, de plus en plus, jusqu'au final qui nous délivre après une montée en tension et en dureté.

C'est doux bien que ce soit dur. Une vraie réussite.

Le dernier paragraphe est sublime - fabuleux oserais-je dire !



Un hors-série de haute qualité, mais on en attendait pas moins !

J'aurais beaucoup de mal à écrire un retour sur chaque nouvelle de chaque recueil de cette collection. Autant d'auteurs différents, plus ou moins connus (surtout en France) mais tous d'excellent niveau, autant d'univers différents... Il est impossible de ne pas y trouver son compte.

J'avais déjà lu certaines de ces nouvelles, j'en ai découvert d'autres, et j'invite ceux qui tout comme moi préfèrent lire en version originale à se pencher sur ces volumes de très bonne facture. de toute façon, les traductions... mais bon, elles ont le mérite de permettre aux lecteurs francophones de découvrir toute une manne d'auteurs. Par contre, quand on s'amuse à lire, prenons pour exemple Graham Masterton à la fois en VO et en VF, on se rend compte des lacunes.

D'un autre côté, je n'ai pas compris pourquoi le dernier livre de James Herbert, qui termine la trilogie "Ash" et sorti en 2012, n'a jamais été traduit. Des problèmes de droits peut-être, vu qu'il est décédé peu après...

A noter que ce recueil-ci commence par une nouvelle de notre bien-aimé Stephen King et finit par un récit de Peter Straub.

En voici d'ailleurs la liste :

Stephen King: "The Little Green God of Agony"

Leah Bobet: "Stay"

Simon Bestwick: "The Moraine"

Laird Barron: "Blackwood's Baby"

David Nickle: "Looker"

Priya Sharma: "The Show"

Margo Lanagan: "Mulberry Boys"

Brian Hodge: "Roots and All"

A. C. Wise: "Final Girl Theory"

Livia Llewellyn: "Omphalos"

Simon Bestwick: "Dermot"

Alison Littlewood: "Black Feathers"

Chet Williamson: "Final Verse"

Terry Lamsley: "In the Absence of Murdock"

Glen Hirshberg: "You Become the Neighborhood"

John Langan: "In Paris, in the Mouth of Kronos"

Anna Taborska: "Little Pig"

Peter Straub: "The Ballad of Ballard and Sandrine"

Une très bonne lecture, donc.

Dernière sortie de la belle collection "Une Heure Lumière", j'étais impatient de découvrir cette première novella de Priya Sharma, bien plus épaisse qu'à l'accoutumée.



Ce qui est beau dans "Ormeshadow", c'est que c'est avant tout une histoire de personnages. Plus que l'environnement, pourtant important, ce sont les personnages qui font vivre se récit.Thomas la violente masse alcoolisée, John le père rêveur érudit, Clare la mère absente et sublime... Et surtout Gideon, que l'on va voir grandir et mûrir tout au long du récit. On a envie de connaître la suite car on s'inquiète pour lui et on s'émerveille parfois lors de courts moments suspendus.



Chose surprenante (surtout pour cette collection), le fantastique est quasi absent. Mise à part dans les vingt dernières pages, on est vraiment plongé dans ce monde rural, réaliste, bercé par des légendes de dragons et trésors. J'en ai presque regretté la résolution fantastique, tant j'aurai voulu que le récit reste dans ce flottement incertain.



En définitive, "Ormeshadow" est une novella très belle, très prenante, dont la noirceur n'a d'égal que la réalité de cette vie.
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Une très belle (et trop courte) nouvelle qui oscille brillamment entre un réalisme très dickensien en un fantastique qui puise ses sources chez Arthur Machen et Lord Dunsany.

Ormeshadow peut-être tranchant comme un couteau, violent comme un uppercut au menton, mais sait aussi atteindre, par moments, des sommets émotionnels où l'écriture déroule des spires poétiques qui envoûteront le lecteur.

Encore une très belle réussite de la collection Une Heure de Lumière qui, décidément n'en finit pas de m'étonner par son éclectisme, son audace, et la qualité de ses auteurs.

Fin 19ème siècle, Gideon a 6 ans quand sa famille quitte Bath pour retourner vive dans la ferme tenue par son oncle paternel. Petit garçon curieux qui a grandit dans la bibliothèque de la maison où son père était secrétaire, rien ne l’a préparé à la vie à la campagne. Les débuts sont très durs et les seuls moments qui l’aide à tenir sont ses balades avec son père qui lui raconte la légende d’un dragon endormi sur leurs terres. Avec la disparition de son père, la vie de Gideon va aller de mal en pis. On suit une succession de malheurs, de mauvais traitements, d’incompréhensions… Il n’a pas une vie enviable même si c’est très représentatif de la rudesse de l’époque avec l’âpreté de la vie en général associé à la froideur et aux préjugés des gens. Je suis perplexe sur la candeur dont il fait preuve malgré tout ce qu’il vit. La plume m’a fascinée, au point de me faire accepter un traitement des personnages féminins bien moisi ce qui est en général rédhibitoire pour moi. La mère est détestable dans ces manigances bien qu’elle n’use que de ce qu’elle a à disposition vu l’époque. Si j’ai apprécié ma lecture, je ne comprends toujours pas ce qu’il fait dans cette collection. L’aspect imaginaire est tellement tenu qu’il serait plus logique de le trouver dans une collection de littérature blanche.

Comme tous les ans, Le Bélial nous offre un Hors-Série Une-Heure-Lumière pour l'achat de deux novellas de la collection (l'opération débutait en mai dernier, il peut encore rester quelques exemplaires dans certaines librairies). Cette année j'ai jeté mon dévolu sur La millième Nuit d'Alastair Reynolds et Un an dans la ville-rue de Paul Di Filippo afin d'obtenir ce fameux Hors-Série 2022.



Au sommaire, un édito succinct d'Olivier Girard, une nouvelle de Priya Sharma Des bêtes fabuleuses et la présentation de la collection par le menu, par Camille Vinau.



Dans son édito, Olivier Girard revient sur les six ans de la collection et sur sa fierté d'avoir mis à l'honneur le format court et de nous faire découvrir nombre de textes méconnus.



Priya Sharma est déjà au catalogue avec Ormeshadow une des rares novellas Une-Heure-Lumière que je n'ai pas lues, les thématiques abordées par l'autrice dans ce récit ne me convenant pas à priori. Ce Hors-Série est donc l'occasion de découvrir la plume de l'autrice. Des bêtes fabuleuses commence comme une histoire familiale classique dans l'Angleterre contemporaine avant de glisser tout doucement vers le surnaturel et l'horreur. On suit Eliza à travers différentes périodes de sa vie où les secrets et non-dits servent de trame au récit. Un texte difficile, glauque qui m'a laissé sur le bord du chemin.



Camille Vinau, quant à elle, nous détaille l'ensemble de la collection par le menu, exercice qu'elle avait déjà en partie réalisé sur son blog : La bibliothèque derrière le fauteuil. Une présentation originale et amusante où elle regroupe des novellas fort différentes autour d'un thème. Par exemple Le menu Pouvoir du Love qui met en avant l'amour selon Nancy Kress, Roger Zelazny ou David Marusek.



Sans oublier la dernière page, par laquelle j'ai commencé la lecture, qui nous donne un aperçu des prochains titres, et vous savez quoi, il va encore y avoir de très beaux textes !!


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Ormeshadow est une novela de la collection collection Une Heure-Lumière de Le Bélial.

Roman d’apprentissage teinté d’une pointe de fantasy, cette histoire raconté sous forme de tranches de vie toutes plus tristes ou miséreuses les unes que les autres, monte crescendo dans le malheur.

L’écriture, très immersive, nous plonge sans ménagement dans le quotidien sordide d’une famille dysfonctionnelle et d’un gamin innocent bien peu armé pour survivre.

L’orme devient un refuge et la légende d’une princesse dragonne une oasis de paix.

L’écriture est très immersive : devant l’immensité de l’océan, nous sentons le vent sur les falaises nous fouetter, goûtons le sel sur nos lèvres, percevons le froid glacial de l’hiver, le ventre vide de Gideon, les coups portés. Les personnages sont à l’image du climat rude et sans pitié : durs, parfois cruels, terre-à-terre parce que la grandeur d’âme ne nourrit pas son homme.

Les adultes, ici, sont peu charitables et la mise en lumière sur leurs nombreux défauts assez crue. Pas un pour sauver l’autre, pas même chez les plus réprouvés d’entre eux.

La fin peut-être interprétée de plusieurs manières selon qu’on décide de croire ou non aux légendes. J’ai choisi mon camp.

Dernier titre en date de la formidable collection Une Heure-Lumière (UHL) des éditions Le Bélial’, Ormeshadow est une novella de Priya Sharma, autrice britannique dont il s’agit du premier texte paru en français grâce à la traduction d’Anne-Sylvie Homassel. Paru le 8 avril dernier, Ormeshadow est la novella lauréate du prix Shirley Jackson et du British Fantasy award. Je l’ai reçu grâce à la Masse critique de Babelio, et voici ce que j’en ai pensé…

La collection UHL est décidément pleine de surprises et de textes aussi variés qu’ils sont qualitatifs. Ormeshadow en surprendra plus d’un en ne prenant pas le chemin habituel des récits de l’imaginaire mais en nous parlant surtout de la vie, aussi cruelle peut-elle être, et des travers des hommes, conservant majoritairement son réalisme et nous frappant de sa dureté. Sur une toile de misère, de peine et d’humiliations, Ormeshadow résonne comme un cri qui aurait été étouffé dans le silence pendant trop longtemps. L’imaginaire, dans cette novella, devient lieu de refuge. Celui des souvenirs heureux et des histoires comme lien entre deux générations mais aussi celui de la fuite de cette réalité trop lourde à porter. Sur le fil ténu entre le réel et la légende, la novella nous fait hésiter sur la lecture à faire de sa partie fantastique, nous offrant plusieurs interprétations possibles qui nous restent longtemps en tête une fois la dernière page tournée. C’est un texte puissant, touchant aussi, qui nous parle de la force des histoires et de l’imagination face à la cruauté des hommes et c’est ce qui en fait, à mon sens, un petit bijou.

Anne-Sylvie Homassel nous offre une magnifique traduction d’un texte plein de poésie et de subtilité qui dit beaucoup plus qu’il n’en a l’air. Lourd de sens, le récit nous reste longuement en mémoire pour toute l’émotion qu’il charrie en son sein, pour tous ces non-dits qui étouffent les personnages mais implosent en nous à la lecture. Tournures de phrases poétiques, émotion à fleur de mots, Ormeshadow est un très beau récit qui ne s’encombre pourtant pas d’effets superflus. Il est porté par deux personnages très marquants, John et son fils Gideon dont les coups durs et les peines supportés en silence bouleversent. Jamais larmoyant, le récit est au contraire puissant par sa subtilité. Il est possible que l’apparition tardive de la dimension imaginaire en frustre quelques unes et quelques uns, mais, pour ma part, j’ai été conquise et je le place haut dans mon classement des meilleurs titres de la collection. J’espère désormais qu’on aura la chance d’avoir d’autres formidables traductions des textes de Priya Sharma à l’avenir!

En bref, Ormeshadow est une novella très touchante qui nous parle de la force de l’imaginaire comme refuge à la dureté de la réalité. Bouleversant, ce récit plein de subtilité résonne comme un cri, trop longtemps étouffé dans la gorge du personnage principal. Magnifique première découverte de Priya Sharma entre drame de vie et légende de dragons…
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Ce soir je vous parle de ma nouvelle lecture de ce mois de septembre et comme c'est bientôt les utopiales (festival de science-fiction) à Nantes et surtout le mois de l'imaginaire en octobre, je voulais me mettre déjà dans l'ambiance avec ce magnifique livre.

La collection une heure lumière des éditions Le Bélial existe depuis 6 ans déjà et à chaque fois, je suis émerveillé et ébloui par non seulement, comme vous pouvez le constatez, la très belle couverture mais surtout par les histoires qu'elle nous offre.

Dans ce hors série paru il y a à peine quelques semaines, c'est un récit inédit et fantastique de Priya Sharma que nous découvrons qui porte le titre de : " Des bêtes fabuleuses". Je ne dirais rien de plus pour ne rien spoiler mais croyez moi que ce beau livre vaut vraiment la peine d'y jeter un coup d'œil.

Comme toujours un plaisir de lire une nouvelle de la collection une heure lumière de belial.

Un plaisir de retrouver l'autrice d'Omershadow, qui nous fais voyager à travers ces personnages et leur complexité.

Mais ici tout particulièrement dans le monde des reptiles, mais plus encore de la complexité humaine.

Si j’ai lu ce texte d’une traite, j’en suis ressortie avec le même sentiment que pour la précédente novella à savoir que j’adhère aux thèmes, j’adhère à la façon dont l’autrice met en scène son histoire mais je reste inexplicablement extérieure au récit, sans parvenir à me sentir impliquée. Une constatation toute personnelle qui n’enlève rien à la qualité Des bêtes fabuleuses.
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Ce récit m’a dérouté. Les personnages sont mystérieux mais néanmoins attachants. la violence familiale m’a choqué , ce sui prouve que les personnages sont bien décris et que l’intrigue fonctionne.

Par contre la dimension fantastique m’a laissé au bord du chemin. Je n’ai pas adhéré et n’en ai pas vu la valeur ajoutée.

A relire peut être…

Ce numéro hors-série est grandiose! Le texte de Priya Sharma est un récit puissant qui aborde avec justesse des sujets terribles. Un condensé d’émotions dans un texte fantastique de body horror fascinant et marquant. Le tout est accompagné d’un chouette catalogue thématique des titres de la collection par Vanille.



Critique complète sur yuyine.be!
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Une jolie courte novella Fantastique qui use du médium comme d'un outil plus que comme un argument de création ; le symbole prend le pas sur l'intrigue elle-même pour alimenter la démonstration par effet de contraste.

Les monstres ne sont que rarement ceux qui sont désignés comme tels par une normalité tordue.

Ça fait le boulot, c'est bien. Pas ce que je préfère en terme générique, mais le travail est trop bien calibré pour bouder son plaisir, je trouve.
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Lecture très compliquée et éminemment frustrante.

Collection de scènes vaguement liées entre elles narrant une tranche de vie généreuse en pathos et en style mais manquant cruellement de substance à mes yeux.

Concept initial prometteur, mais récit pas du tout au niveau des engagements qu'il semblait initialement prendre.

Grosse déception.
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S'il y a bien une créature mythique qui a traversé les écrits par delà les océans et les siècles, c'est celle du dragon. Ce gigantesque reptile volant qui crache du feu et dévaste d'un râle de gorge tout un village. De sa queue puissante, il désarçonne les plus valeureux chevaliers et ses griffes ont fendu les plus résistantes armures pour transpercer celles et ceux qui osaient le défier. Figure mythique des récits d'heroic fantasy, il a refait surface avec la célèbre série Game of Thrones de George R Martin diffusée sur HBO. L'autrice Priya Sharma féminise le mythe du dragon dans Ormeshadow, son dernier livre paru aux éditions le Bélial dans la collection "une heure lumière".



John et Clare Belman sont contraints de quitter leur vie citadine de Bath au 19e siècle pour retrouver la ferme familiale d'Ormesleep où ils vont retrouver Thomas, Maud et leurs enfants. John retrouve ses terres et les mythes d'Ormeshadow qu'il partage avec Gideon, son fils unique. Il lui raconte notamment celui de la dragonne endormie sous la falaise et qui serait gardée par la famille Belman de génération en génération. Le retour à la Terre n'est pas simple pour John qui doit faire face au comportement de Thomas, son frère, qui a un sens bien particulier de la fraternité.



Conseillé par l'excellente librairie Legendarium à Arras, Ormeshadow est tout ce que j'aime dans ce genre de roman fantasy. En moins de 200 pages, l'histoire est posée sans dénaturer à la fois le côté descriptif de la Société victorienne dans cette Angleterre reculée, le côté fantastique avec le mythe de la dragonne qu'explore l'autrice avec beaucoup de talent. Elle dépeint aussi avec beaucoup de finesse, les relations humaines dans cette famille paysanne, riche de terres mais besogneuse au quotidien pour tenter de tirer subsides de l'élevage des moutons. Quand le frère lettré doit remettre les mains à l'ouvrage, le frère se redonne une certaine hauteur dans la hiérarchie familiale et tout cela observé à la loupe par Gideon, encore sous le coup de l'éducation patriarcale dont les codes changent avec l'assentiment de son géniteur. Je ne vous dévoile pas la fin, grandiose et qui ponctue un merveilleux roman, lauréat outre manche du prix Shirley Jackson 2019 et du british fantasy 2020. Une excellente lecture que je ne saurai trop vous recommander pour cet été caniculaire, réchauffée par le souffle de la dragonne, qui sait?
Lien : http://www.rcv99fm.org

Angleterre, sous l'ère victorienne.

Dans ce récit intriguant, l'auteur tisse le quotidien rude, difficile de la vie rurale de l'époque autour d'une poignée de personnages terriblement réalistes et marquants.



Une nouvelle où le fantastique est saupoudré tout au long du récit pour une chute surprenante. Une histoire belle et tragique à la fois, qui laisse un goût doux-amer en nous.

Je ne suis pas un grand fan des livres au scénario tragique et sombre. Après la lecture de la quatrième de couverture, j'ai longuement hésité à l'emprunter. Au final j'ai bien fait ! Certes, l'histoire est sombre et plus on avance plus c'est triste. Mais ! Mais il y a un petit quelque chose, un petit éclat de lumière qui fait de cette histoire une belle histoire. Cet éclat de lumière est la légende des dragons. Métaphore ou réalité ? Sans doute un peu des deux. J'ai trouvé ce livre vraiment bien écrit, un auteur talentueux. Le plus dur est de s'arrêter. Une belle découverte en ce début d'année. Merci Priya Sharma.