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4.03/5 (sur 20 notes)

Nationalité : France
Biographie :

C’est en rédigeant plusieurs mémoires universitaires que Rémy D’Aversa a pris goût à l’écriture. Après de longues études au sein de l’université Jean Monnet de Saint-Etienne, cet ancien doctorant s’est enfin confronté à un genre nouveau pour lui : le roman. Et le polar en particulier. Son inspecteur, Santonino Roccasecca, passionné par la beauté féminine – à l’image de son auteur – est pétri d’art, de musique, de littérature et de culture italienne.
Plusieurs années de lecture ont conduit Rémy D’Aversa à penser que Lyon méritait aussi son policier emblématique, à l’égal de Brunetti pour Venise, du sicilien Montalbano ou de Pepe Carvalho pour Barcelone.

Rémy D’Aversa est encore enseignant aujourd’hui. Il vit au calme, avec sa compagne, dans un petit village situé entre Saint-Etienne et Lyon. Son plus grand plaisir est de regarder grandir ses enfants.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Roccasecca serra la main de deux gendarmes qui s’apprêtaient à partir ; Madame la procureure, pour des raisons plus personnelles qu’administratives, avait saisi le service régional de police judiciaire de cette enquête. En réalité, il serait plus juste d’avouer qu’elle jubilait à l’idée de collaborer à nouveau avec Roccasecca, pour lequel elle ressentait, depuis une brève aventure tumultueuse, plus qu’une inclination. Mais le capitaine n’était pas dupe, il se doutait qu’il y aurait un prix à payer pour l’attribution intentionnelle de cette affaire. Clotilde Clémence, procureure de Lyon, quant à elle, savait qu’il n’était pas homme à se débiner.
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Un peu plus loin, sur le tapis, gisait la victime, allongée sur le ventre, la face légèrement tournée sur le côté gauche. Elle avait la partie arrière du crâne défoncée ; un trou béant laissait entrevoir un amas de matière cervicale d’un rouge noirâtre. Roccasecca ne put déterminer à ce stade la couleur exacte de ses cheveux ; elle les portait mi-courts, c’est tout ce qu’il pouvait constater.
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La lisière de la forêt était toute proche ; une épaisse forêt noire, froide, aux arbres serrés. Elle lui parut impénétrable, même pour les rayons du soleil. La route se terminait ici ; au-delà de cette habitation, il semblait ne plus y avoir âme qui vive.
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Celui qui était devenu son ami par la force des choses, le médecin légiste Andoni Urcelay, que l’on attendait par ailleurs pour délivrer le certificat de décès, trouvait que c’était bon signe de ne jamais s’habituer à l’horreur et d’inventer, en réponse, des stratégies de contournement, d’évitement ou d’acceptation. Lui-même avait sa propre façon de se « mettre en condition » avant de pratiquer une autopsie.
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Ce sont les cris de l’enfant qui ont alerté le voisin. Et la porte, cette porte mal fermée, qui claquait contre le chambranle. En arrivant sur place, le capitaine Santonino Roccasecca – Rocca pour quelques connaissances, Santo pour les intimes, et Capitaine pour les autres – constata qu’il n’était pas le premier sur les lieux. Deux véhicules de police stationnaient déjà au beau milieu d’un pré, gyrophare encore allumé pour l’un d’entre eux. Roccasecca serra la main de deux gendarmes qui s’apprêtaient à partir ; Madame la procureure, pour des raisons plus personnelles qu’administratives, avait saisi le service régional de police judiciaire de cette enquête. En réalité, il serait plus juste d’avouer qu’elle jubilait à l’idée de collaborer à nouveau avec Roccasecca, pour lequel elle ressentait, depuis une brève aventure tumultueuse, plus qu’une inclination. Mais le capitaine n’était pas dupe, il se doutait qu’il y aurait un prix à payer pour l’attribution intentionnelle de cette affaire. Clotilde Clémence, procureure de Lyon, quant à elle, savait qu’il n’était pas homme à se débiner.
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Tout semblait être à sa place ici et, de ce parfait ordonnancement, Roccasecca tira quelques conclusions sur la personnalité de Zoé Monaco. Ce devait être une femme organisée, méticuleuse, rigoureuse. Puis il remarqua ce livre, posé sur une table de chevet, Le Lambeau, de Philippe Lançon, qu’on venait de lui offrir à lui aussi. Il n’avait pas encore pris le temps de le commencer. Il pensa que Zoé non plus d’ailleurs, parce qu’un marque-page, citant un extrait de Sérotonine de Michel Houellebecq, se trouvait encore sur le livre fermé. Il ne put s’empêcher de lire : « Il existe certaines zones de la psyché humaine qui demeurent mal connues, parce qu’elles ont été peu explorées, parce qu’heureusement peu de gens se sont trouvés en situation d’avoir à le faire, et que ceux qui l’ont fait ont en général conservé trop peu de raison pour en produire une description acceptable. […]
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Ce sont les cris de l’enfant qui ont alerté le voisin. Et la porte, cette porte mal fermée, qui claquait contre le chambranle. En arrivant sur place, le capitaine Santonino Roccasecca – Rocca pour quelques connaissances, Santo pour les intimes, et Capitaine pour les autres – constata qu’il n’était pas le premier sur les lieux. Deux véhicules de police stationnaient déjà au beau milieu d’un pré, gyrophare encore allumé pour l’un d’entre eux.
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— Tu sais, Santo, répondit le légiste, je n’aime pas trop m’avancer avant l’autopsie, mais je dirais que sa mort remonte à vingt-quatre heures, approximativement. En tenant compte de la température de la pièce, de la température du corps, des rigidités cadavériques marquées, de la couleur et de la consistance de son sang, ainsi que de l’emplacement des lividités cadavériques, je dirais entre vingt-quatre et trente-six heures.
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Il ne pénétrait jamais dans un appartement ou dans une maison ensanglantée sans avoir respiré un grand coup auparavant ni sans s’être « mis en condition » pour affronter l’horreur. « Se mettre en condition », cela signifiait pour lui gommer tous les affects et regarder le plus objectivement possible tout ce qui l’entourait sans se laisser submerger par des considérations d’ordre psychologique.
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Madame la procureure, pour des raisons plus personnelles qu’administratives, avait saisi le service régional de police judiciaire de cette enquête. En réalité, il serait plus juste d’avouer qu’elle jubilait à l’idée de collaborer à nouveau avec Roccasecca, pour lequel elle ressentait, depuis une brève aventure tumultueuse, plus qu’une inclination.
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