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Citations de Richard Ste-Marie (25)


La vie n’a de sens que celui qu’on lui apporte. (p. 360)
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Peut-être n'y arriverait-il jamais, car, visiblement, l'expérience de ces opérations manquait à Régis Duchesne. Et le pouvoir d'enquêter. Ce qui n'était pas le cas de Pagliaro.
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Le malheur a quelque chose d’étrange et de sournois, il fait en sorte qu’on s’installe petit à petit dans une torpeur qui finit par être soutenable, vivable, à force d’être persistante. On a l’impression de savoir pourquoi on est là, à faire ce qu’on a à faire, alors que la situation est désespérée.

(p. 123)
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Sérieusement, je pense que la foi devrait être une affaire de tout ou rien pour les pratiquants. Mais quand je regarde autour de moi, je constate qu’on peut être à la fois croyant et voleur. Curé et agresseur d’enfants. Si vous voulez le fond de ma pensée, Louis, si j’avais la conviction que Dieu existe et qu’il est responsable de tout ce qui arrive sur la planète, je pense que je n’aurais aucune difficulté à obtenir un mandat pour son arrestation.

(p. 151)
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Au vingt et unième siècle, les paroles ne s envolent plus, elles s enregistrent,...
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…car la mort est souvent plus rusée que la vie. Le combat contre la Nature est un combat perdu d’avance, vous le savez autant que moi.
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« Avec quoi allez-vous me tuer, Monsieur Hämmerli ? »
Je suis resté sans voix.
« C’est Charles mon nom, j’ai dit en m’efforçant de surmonter ma surprise devant son aplomb. Monsieur Hämmerli, c’est mon nom de code, et pour vous tuer, on n’en est pas encore là… »
La dame me prenait au dépourvu.
« Écoutez… Madame… J’aimerais savoir d’abord pourquoi une cantatrice riche et célèbre comme vous veut mourir. Et pourquoi de cette façon ? »
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Francis Pagliaro regardait les voitures circuler au ralenti dans l'incandescence de l'avenue Papineau à l'approche du pont Jacques-Cartier, sept étages plus bas. Vu de la fenêtre de son bureau, le spectacle ressemblait à un film IMAX dont on aurait coupé le son. Il frissonna dans l'air conditionné de la pièce et jeta un coup d'œil à sa montre : 17 h 31, vendredi 18 juillet 2008.

En principe il était en vacances depuis trente et une minutes. Mais pour l'heure, ce n'était vraiment pas le moment de rentrer chez lui.

Durant les douze dernières années à Parthenais, il n'avait quitté le travail avant dix-neuf ou vingt heures qu'à de rares occasions. Il aimait assez ces heures de la journée, surtout en hiver, quand la pièce était plongée dans l'obscurité, à peine éclairée en jaune par la lampe banquier de son bureau. Ce moment lui semblait plus productif en réflexion, tout comme les heures très matinales et tranquilles pendant lesquelles il se sentait moins distrait, préservé du va-et-vient de ses collègues et de l'agitation bruyante du personnel civil qui travaillait de neuf à cinq.

Dans la police, on avait beau dire « On ne ferme jamais », l'activité était tout de même plus calme à certains moments. « Même les criminels mangent à des heures plutôt régulières », disait souvent Pagliaro à la blague. « Et à moins d'occupations spéciales, ils dorment généralement la nuit, dans leur lit comme tout le monde. »
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Après quelques semaines de consternation générale, la famille de France finit par s’accommoder, bien qu’à contrecœur, de la thèse la plus plausible de la Régie intermunicipale de la police de Thérèse-De Blainville selon laquelle France avait laissé son mari sans donner d’explications. Du côté de la belle-famille, le dossier restait ouvert. Vincent connaissait fort bien les sentiments des parents de France à son endroit. On ne l’aimait pas beaucoup. La mère de France ne s’était jamais privée de lui faire savoir que sa fille méritait mieux que lui.
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Vincent Morin vivait dans l’angoisse permanente. Pourtant, aucune plainte ni aucune accusation n’avaient été portées contre lui. En fait, après avoir répondu à toutes les questions de routine dans les cas de disparition de personnes, Vincent n’avait même pas été interrogé sérieusement par la police. Il n’y avait aucune raison qu’il le fût, l’attitude de l’enquêteur Potvin à son égard le prouvait.
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Elle a déposé l’enveloppe sur la table basse devant un grand fauteuil en cuir placé au centre de la pièce, à l’endroit idéal pour écouter la musique. J’étais un peu interloqué, je n’avais pas l’habitude à cette époque-là de suicider les gens.
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« Vous êtes un peu en avance, Monsieur Hämmerli !
– Donc… c’est vous !?
– La cliente ? Oui, c’est moi. J’ai préparé votre enveloppe. Dix mille dollars, comme convenu. »
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On ne trouve pas ce qu'on ne cherche pas.
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On ne voit pas ce qu’on ne comprend pas.
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Le passé finit toujours par vous rattraper...
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L’argent est un des mobiles les plus courants dans les affaires de meurtre. L’argent et le sexe…
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Mais comment on fait pour dessiner la neige ? On peut pas prendre un crayon blanc sur un papier blanc…
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Suivant un rituel vieux de vingt-cinq ans, le voyant arriver, sa femme lui demanderait avec son magnifique sourire : « Bonne journée ? » Et lui, évitant son regard, répliquerait sans manquer : « Rien de spécial. » Comme d'habitude. Puis, il entrerait dans la maison ranger son arme de service, sa plaque et ses menottes dans le tiroir verrouillé du buffet de la salle à manger.
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Pagliaro avait gardé au contraire sa confiance en lui-même. Son couple était solide, lui et sa femme Lisa s'aimaient depuis plus de vingt-cinq ans et le policier jouissait de l'estime de ses confrères et de ses patrons. Il n'éprouvait pas de dégoût pour sa profession, il n'en était quand même pas là, mais plutôt une insatisfaction ; et sa réflexion lucide sur l'aspect contingent de son métier l'avait progressivement conduit là où il se trouvait aujourd'hui : à la recherche de quelque chose de plus essentiel. De nécessaire. À quarante-sept ans, tout en poursuivant son travail d'enquêteur au Service des crimes contre la personne, à la Sûreté du Québec, il venait de commencer des études de philosophie à l'Université de Montréal. Un îlot de fraîcheur dans l'océan de la bêtise humaine.

Le sergent-détective Francis Pagliaro jeta un dernier coup d'œil dédaigneux au spectacle ardent de la circulation fourmillant à ses pieds. Le quartier Centre-Sud vibrait tout entier dans l'air cuisant de cette fin d'après-midi d'été tandis qu'en fond de scène le mont Royal offrait ses contours incertains, complètement perdus dans le sfumato urbain. Pagliaro se retourna vers son bureau, hésitant.

Que faire ?

Rentrer chez lui ? Personne ne le lui aurait reproché, sa semaine avait été assez longue déjà - et il était en vacances, après tout ! Reprendre une dernière fois, avant de quitter le bureau, la lecture du dossier qui le préoccupait depuis des mois et dans lequel il n'arrivait pas à établir les liens clairs et indéniables entre des gangs de rue et le chef présumé d'un réseau de prostitution juvénile ?

Tout le monde, dans le milieu, savait qui dirigeait ces jeunes voyous. Claude Poirier ou André Cédilot auraient sans doute pu dresser l'organigramme complet du réseau. Mais connaître par la rumeur publique ou par des contacts dans le milieu (des sources anonymes, dignes de foi et généralement bien informées, selon la formule éculée dans ces cas-là) et démontrer devant un juge sont deux choses différentes, et c'était une autre paire de manches pour le policier Pagliaro que de rassembler des éléments de preuve suffisamment appuyés et des témoignages corroborés pour aboutir à une requête d'intenter des procédures auprès du DPCP, le Directeur des poursuites criminelles et pénales.

Cependant, un nouvel élément s'était ajouté au dossier de cette opération baptisée Jouvence, à laquelle Pagliaro collaborait avec les Escouades régionales mixtes de Montréal et de Québec.

Le matin même, l'adjoint de Pagliaro, l'enquêteur Martin Lortie, avait débarqué dans le bureau du sergent-détective. Il arborait son sourire spécial Martin Lortie, celui de quelqu'un qui a trouvé la clé de l'énigme ou la réponse à la charade et qui prend le temps de jouir de sa trouvaille quelques secondes pour lui-même avant de la partager.
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Ce n'est cependant pas le devoir qui gardait le sergent-détective Francis Pagliaro au bureau pour des heures supplémentaires en cette chaude fin d'après-midi de juillet, mais plutôt sa lassitude de l'affrontement inutile et stupide qui l'attendait au ras du sol avec ses concitoyens enragés au volant de leurs bagnoles.

L'enquêteur avait connu toutes sortes de violences au cours de sa carrière, mais la rage au volant se retrouvait à peine dans la liste des crimes contre la personne, et elle n'entrait dans les statistiques criminelles que depuis peu. Elle existait bel et bien, Francis Pagliaro avait même consacré un chapitre complet sur le sujet dans sa thèse de maîtrise en criminologie, dix ans plus tôt. Sans grand succès. Certes, il avait obtenu son diplôme, mais aucune des conclusions de son mémoire n'avait suscité la curiosité chez ses collègues ou ses supérieurs à la Sûreté.

Tout cela était bien loin derrière lui.

Depuis quelques mois, il s'intéressait à autre chose. Quelque chose au-delà et au-dessus de toutes les considérations quotidiennes de son travail d'enquêteur.

À force de fréquenter des individus aux comportements équivoques et aux personnalités troubles, autant parmi ses confrères policiers que chez les criminels sur qui il enquêtait, il supportait de plus en plus mal d'avoir à faire face à des événements la plupart du temps imprévisibles, ou à réagir sans arrêt à des incidents insignifiants ayant amené des gens ordinaires à des actes graves qui auraient pu tout aussi bien ne pas se produire dans d'autres conditions. Il se demandait comment ses collègues percevaient eux-mêmes leur travail de policier. Quelques-uns avaient déjà espéré écrire un jour un roman à partir de leurs propres aventures. Autant rêver. S'ils éprouvaient une certaine lassitude, voire un écœurement professionnel, ils n'en laissaient rien paraître, car on ne parlait pas de ces choses-là dans la police. Jamais, pour sa part, Pagliaro ne s'était senti pareil aux héros de roman policier stéréotypés qui se défoncent dans le travail, ou plus simplement dans l'alcool ou la drogue, pour échapper à la pression du métier. Il s'était aussi rapidement moqué de cette attitude conventionnelle du flic tourmenté et malheureux, héros des films de série B : violent, négligé de sa personne, sans véritables attaches amoureuses, incapable au surplus de créer de vrais liens sentimentaux, peu apprécié de ses collègues et en conflit éternel avec la hiérarchie administrative de la police.
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