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Citations de Richard Wright (222)


Alors comment pouvait-on vivre dans un monde dans lequel l'intelligence et la perception des faits ne voulaient rien dire, et où l'autorité et la tradition étaient tout?
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Richard Wright
Une cloche sonne,
Sous la lune un rat se dresse
Fixant le clocher.
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(le narrateur raconte sa 1ère expérience de la lecture)

L'histoire fit vivre et vibrer le monde qui m'entourait, le rendit tangible à mes yeux. Tandis qu'elle parlait, la réalité devenait différente, l'aspect des choses changeait et le monde se peuplait de présences magiques. Mes facultés de perception s'aiguisaient, embrassaient un univers plus vaste, et je commençais à sentir et à considérer les choses d'une manière quelque peu différente. Enchanté et captivé, je l'arrêtais constamment pour lui demander des détails. Mon imagination s'enflammait. Les sensations que l'histoire avait suscitées en moi ne devaient jamais me quitter.
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Chaque fois que je pensais à l'esprit essentiellement morne de la vie noire en Amérique, je me rendais compte qu'il n'avait jamais été donné aux Nègres de vivre pleinement l'esprit de la civilisation occidentale; ils y vivaient tant bien que mal, mais n'y vivaient pas. Et quand je songeais à la stérilité culturelle de la vie noire, je me demandais si la tendresse pure, réelle, si l'amour, l'honneur, la loyauté et l'aptitude à se souvenir étaient innés chez l'homme. Je me demandais s'il ne fallait pas nourrir ces qualités humaines, les gagner, lutter et souffrir pour elles, les conserver grâce à un rituel qui se transmettait de génération en génération.
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C'est grâce à ces romans, à ces nouvelles et à ces articles, grâce au choc émotionnel des constructions imaginatives de faits héroïques ou tragiques que j'avais senti sur mon visage la douce chaleur d'un rayon de lumière inconnue ; et en partant, je me dirigeais instinctivement vers cette lumière invisible, en tâchant toujours de tourner et d'orienter mon visage de façon à ne pas perdre l'espoir qu'avait fait naître sa faible promesse, et en m'en servant comme d'une justification de mes actes.
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L'escargot qui dort
Sait-il que cette feuille verte
Obéit au vent?
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Maison à l'abandon,
La cour pleine de feuilles mortes,
Au soleil couchant.
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Il alla vers un kiosque dont le marchand était parti et regarda une pile de journaux. Il vit un gros titre :
CHASSE AU NEGRE ASSASSIN
C'était comme si quelqu'un s'était glissé derrière lui, et était en train de le déshabiller ; (...). Ils savent que je n'ai rien fait, chuchota-t-il. Mais comment le prouver ? Il avait signé une confession. Quoique innocent, il se sentait coupable, condamné.
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Dans le port, à l'aube,
Une légère odeur d'oranges
Bourrasques de mars.
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Imprégnant tout
Flottant ni vue ni connue
Pluie d'hiver brumeux
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En me réveillant
Sentir le vent frais d'automne
Souffler sur mon front
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Mais moi qui ne volais pas les Blancs, qui voulais les regarder droit dans les yeux, qui voulais agir et parler en homme, je leur inspirais de la crainte. Les Blancs du Sud préféraient faire travailler les Nègres qui les volaient que les Nègres qui avaient ne fût-ce qu'un très vague idée de leur valeur humaine. C'est pourquoi les Blancs donnaient une prime à la malhonnêteté des Noirs; ils encourageaient l'irresponsabilité et ils nous récompensaient, nous autres Noirs, dans la masure où nous leur donnions un sentiment de sécurité et de supériorité.
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Si les étoiles scintillaient plus que d'habitude une nuit donnée, c'est que les anges du ciel étaient heureux et parcouraient d'un vol léger les chemins du paradis ; et comme les étoiles n'étaient que les trous d'aération du ciel, le scintillement provenait du vol des anges qui passaient devant les trous destinés à amener de l'air dans la maison de Dieu.

P.125
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Richard Wright
Le chat bâille, cligne
Des yeux- son regard traverse
Le soleil d'automne.
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Et les blancs riches n'étaient pas tellement durs avec les noirs. C'étaient des blancs pauvres qui détestaient les noirs. Ils détestaient les noirs parce qu'ils n'avaient pas leur part du gâteau.
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My mother fell ill and the problem of food became an acute, daily agony. Hunger was with us always.
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Richard Wright
La lune d'automne
Rend la route de campagne
Plus déserte encore.
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Les hirondelles volent
Vers les hauts nids cotonneux
De chauds nuages rouges.
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Il est vrai que j'avais menti. J'avais volé. J'avais lutté pour contenir une colère envahissante. Je m'étais battu. Et c'était peut-être par pur hasard que je n'avais jamais tué...Mais de quelle façon le Sud m'avait-il permis d'être naturel, d'être réel, d'être moi-même, sinon dans la négation, la rébellion et l'agression?
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L'oeil aux aguets, portant des cicatrices visibles et invisibles, je pris le chemin du Nord, imbu de la notion brumeuse que la vie pouvait être vécue avec dignité, qu'il ne fallait pas violer la personnalité d'autrui, que les hommes devraient pouvoir affronter d'autres hommes sans crainte ni honte et qu'avec de la chance - dans leur existence terrestre - ils pourraient peut-être trouver une sorte de compensation aux luttes et aux souffrances qu'ils endurent ici-bas sous les étoiles.
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