Citations de Riff Reb`s (109)
La vie n'a aucune valeur excepté celle qu'elle se donne dans l'instant à elle-même. Ma vie d'hier ne vaut plus rien, celle de demain ne vaut pas encore et, à cet instant même, dans la douceur de cette belle nuit, elle est inestimable!
Un auteur n'est pas seulement la somme de ses œuvres et de ses actes, mais aussi celle de ses obsessions, de ses égarements, de ses rêves ainsi que de la cendre de ses illusions. Cendres refroidies qui nous réchauffent encore comme ces étoiles éteintes depuis des millénaires qui, à nos yeux, brillent toujours.
Riff Reb's (préface)
Voilà comment, dans un état de droit, la justice est rendue. On y encourage la délation, la perfide et la corruption pendant qu'on offre la liberté aux escrocs.
Nous autres, farouches matelots, craignons moins la camarde que les revenants.
Il m'était impossible de trouver le sommeil après un tel récit ...
Seule la séparation forcée et la mort prématurée offrent à l'amour une part d'éternité.
Des jours merveilleux s'écoulèrent, puisqu'il ne se passa rien de particulier. Pour l'ancien, le goût du bonheur était fait de la fadeur d'un ennui paisible et prolongé. Mais il faut croire que la fin est l'issue de tout, même du rien.
Elle est tantôt attribuée à Platon, tantôt à Aristote, son disciple.
Elle est aussi la plus convenue des citations pour un ouvrage maritime.
Oserai-je dire, la plus bateau?
Toutefois, pour résister à tant de siècles, pour posséder une telle part d'éternité, qualité rare, il faut qu'elle soit le dosage parfait entre le péremptoire et l'absurde.
Elle est en tout cas la plus adaptée au volume que vous avez entre les mains.
"Il y a trois sortes d'hommes: les vivants, les morts et ceux qui vont sur la mer"
(Riff Reb's, préface)
Quand on est ignorant de tout, on ne désire rien.
Darwin l'a clairement démontré. Si l'évolution est un arbre, l'homme n'est au bout que d'une branche parmi des centaines d'autres ! L'homme n'a pas été créé, il n'est au sommet de rien ! L'humanité dont vous vous réclamez n'est que boursouflure d'orgueil !
Comment un individu d'un tel potentiel, d'une telle puissance, avait-il pu échapper à toute morale ? Car il n'était pas immoral, il était étranger à la morale.
Morituri te salutant ! Les modernes gladiateurs te saluent, nouveau César, ô Capitalisime ! Nous sommes prêts à mourir pour toi, pour la très sainte et glorieuse Compagnie d'assurance. O temps ! O mœurs ! Jadis, quand les gladiateurs, la cuirasse étincelante, entraient dans l'arène, fanfares et cymbales éclataient. Ils mouraient sous les huées de la foule, dans les éclats d'une sombre musique. Mais nous, les gladiateurs modernes, (…) nous mourons sans fanfare, sans beautés souriantes, sans applaudissements. Nous mourons dans le silence et la misère. Nous ne sommes rien, ni personne, les plus fidèles de tes serviteurs, ceux auxquels on ne paye pas de retraite. Salut, César ! Ceux qui vont mourir te saluent ! (Le Vaisseau des morts, B. Traven)
-CAPITAINE ! LE NAVRE EST UN TRAIN DE SOMBRER !
-Vous vous répétez, Spoker, c'est navrant.
-C'est qu'il s'enfonce rapidement, capitaine.
-Rapidement, dites-vous ? Que voilà une étrange expression, car si vous voulez bien vous donner la peine d'y penser, le temps n'est que relatif.
-Je crains, mon capitaine, que le moment soit mal choisi pour philosopher alors que nous aurons bu la grande tasse avant dix minutes.
-Si l'on suivait votre rationnement, il ne vaudrait jamais la peine de s'engager dans quelque réflexion que ce soit. Périr sans réfléchir n'est que ruine de l'âme !!! Vous oubliez la situation de l'homme, Monsieur Spoker.
-C'est que je suis trop occupé à considérer celle du navire. (Le Naufrage, Robert Louis Stevenson)
C'est un préjugé que je sois un homme.
Mais j'ai déjà souvent vécu parmi les hommes
et je connais tout ce que les hommes
peuvent éprouver, du plus bas au plus haut ...
Lâche cebouquin !
Cedes koneries toussa, epi tussaibien ke c'est tinterdit !! ...
Vrai que c'te vieille coque et nous-mêmes sommes pas loin d'avoir fait notre temps ...
Ecoutez, je veux bien croire que dans le microcosme de vos relations, tout le monde se comporte avec prévenance et civilité. Mais avez-vous observé comment votre charmante civilisation fait la part belle aux plus forts, aux plus riches et offre la gloire à celui qui écrase l’autre ? J’ai vu dans le port de Londres la famine et la mort des laissés-pour-compte. Vous avez eu connaissance du traitement réservé à l’armée des chômeurs du général Kelly ! Vous savez qu’à l’heure qu’il est, l’Europe s’arme. Les grands, les gros préparent un conflit que les petits paieront de leur sang. Alors, pourquoi ne tolérez-vous pas chez moi ce que vous acceptez de votre monde civilisé ?
C'est avec des saletés de temps comme ça, qu'nous, marins,fabriquons des veuves !...
L'immortalité de l'âme, c'est de la chanson pour les lâches et les naïfs !
Je vais vous dire le fond de ma pensée. L'homme est un animal médiocre et sans l'apparition de la conscience, il aurait disparu de cette planète depuis longtemps. Mais le prix à payer, c'est la conscience de sa propre mort et c'est lourd !
Alors, il a inventé l'idée d'immortalité pour accepter cette inévitable échéance et l'idée d'âme pour asseoir sa prétendue supériorité sur le règne animal.
Voilà comment, dans un état de droit, la justice est rendue. On y encourage la délation, la perfidie et la corruption pendant qu'on offre la liberté aux escrocs.
La mort tranche dans la vie, à l'aveugle, sans discernement.