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Citations de Rita Mestokosho (24)


partir loin
connaître les nuages du ciel
savoir où ils vont
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fille d’un tapis de sapin
aujourd’hui
je savoure
l’essence de mon souffle
souvenir de mon peuple
————
ishkuess anite ut tshishtapakunit
anutshish
niminu-utinen
uetshipanit nineneum
e tshissitutukau nikanishat
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Chaque être sensible devrait se coucher devant un soleil qui s’endort.
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À toi
qui ne connais pas le chant des saisons
reçois la brise
de son unique musique
à toi
qui ne connais pas le nom du vent
c'est sans doute celui du Nord
qui fait jaillir les tourments
et fait disparaître les remords
à toi
qui ne connais pas la montagne
tout en vivant si proche d'elle
sache qu'elle est sacrée pour nous les Innus
et les Anangus
mes frères d'Australie

Rita Mestokosho, Atik Utei, Le cœur du caribou, @editionsmemoiredencrier, p. 118.
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Moi je vous parle du Nord à la manière des pas des ancêtres silencieux et respectueux des pas qui touchent les saisons des pas qui gravissent les montagnes des pas qui connaissent le silence car je connais le Nord pour l’avoir écouté dans de grands moments de froid
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Parfum de la terre

Viens marcher avec le printemps
Sens le vent sur tes joues
Sois libre de tes mouvements
Prends le temps de vivre
Car demain ne t’appartient pas.

N'oublie pas ta promesse
D’aller trouver la paix
Dans une forêt
Dans une maison en bois
Retrouve le battement de ton cœur.

Nous partirons les yeux fermés
Le cœur enveloppé
Du parfum de la terre
L’automne Uashtessiu
Qui nous dira
Viens viens mon ami mon frère
Oui je t’attends
Depuis cet instant
Où ton souffle a touché mon âme
Oui je t’attends mon frère
Alors nous partirons tous deux.

J’ai vu la montagne dans sa splendeur
J’ai entendu la rivière dans son désir
Quel plaisir et quel bonheur
D’être dans les bras de la Terre.

Et lui ce grand mystère
Que je découvre dans son absence
Chercher la vérité au creux de ses mains
Je respire l’ai qu’il habite.

Voir son regard s’évanouir dans le mien
Pendant qu’il ferme les yeux sur mon corps
Pour mieux goûter à l’instant
J’entends son cœur battre.

J’aime son silence
J’aime sa voix
J’aime son reflet
J’aime l’invisible que je ne peux toucher
Mais que je sens avec force en moi.

Les arbres sont témoins de mon amour
Les rochers entendent encore aujourd’hui
L’écho de ma grande tendresse
Sur le ciel qui nous enveloppe.

Mon cœur est fait de branches de sapin
Entremêlées à toutes les saisons du monde.

Je dors pour mieux tapisser tes rêves
Et celui du chasseur en quête d’une terre
Où il pourra alimenter son envie d’être libre
De marcher en admirant les courbes des rivières
De nourrir sa faim et d’assouvir sa soif.

Je crois en la force du destin
Je crois aussi en la confiance de demain
La patience d’attendre en admirant l’eau des chutes
En priant pour mon prochain.

Je deviens l’hiver pour me reposer
Je deviens le printemps pour rêver
Je deviens l’été pour briller.

Et je suis une femme d’automne
Née dans un univers qui est aussi le tien.
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La vie d’un innu

Dans la vie d’un Innu
Il y a deux chemins se défilant devant lui.

Le premier est tracé
Par des pas d’hommes qui ont passé avant lui,
Ce chemin est lourd car il est profond en peines et en joies aussi.
Il prendra ce chemin pour évoluer dans l’environnement où il vit.

L’autre chemin est invisible.
Il est tracé par la lumière de la vie.
Il peut y accéder par la force de son Mishtapeu (1).
Ces deux chemins sont reliés quelque part dans le monde où nous vivons
Et dans le monde des esprits où nous voyageons par nos rêves.

Quand les deux chemins se rejoindront, à ce moment-là,
L’Innu se retrouvera lui-même.

(1) Pour les Indiens innus, chacun renferme en soi le Mishtapeu ou Mistapéo, littéralement le « grand homme » (de mista, grand, et napéo, homme), âme dont le seul langage est le rêve, et qui converse librement avec le monde des esprits.
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Beauté de la nature

Ne me dis pas que tu veux mourir
Quand la terre ta mère te nourrit
Ne me dis pas que tu veux partir
Quand autour de toi respire la vie.

N'entends-tu pas ta sœur la rivière qui t’appelle ?
Elle coule comme le sang dans tes veines
N'écoutes-tu pas ton frère le vent qui te parle ?
Il te dit : Confie-moi un peu de ta peine.

Ne regardes-tu pas parfois le ciel
Ta grand-mère la lune qui éclaire ta souffrance ?
Lève ton regard vers le Grand Esprit éternel
Il t’accueille avec un souffle d’espérance.

Permets à ton cœur de s’ouvrir
Tu verras que la lune t’aidera
Permets à tes rêves de s’épanouir
Tu verras que ta vie changera…
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Ma jeunesse

J’ai marché pieds nus sur la neige de mon pays
Sans savoir où mes pas allaient me guider
Même le froid mordant collé à mes pieds
Ne pouvait arrêter mon besoin de survie.

Ma jeunesse et mon courage ouvraient mon chemin
Comme le ferait une lumière dans la nuit
Le silence ne se faisant point copain
Et la solitude attendant que je la désennuie.

J’ai prié le Grand Esprit pour m’éclairer
Afin d’arriver à l’autre bout de l’horizon
Et dans ma soif de vouloir toujours avancer
Je voulais connaître la véritable raison.
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Née de la pluie

Je suis née de la pluie et de la terre
J’ai grandi dans l’insouciance de mon enfance
Tu es fait de cendres et de poussières
Où te mènera donc ton inconscience ?

Je suis née de larmes et de rêves
Toute ta triste vie n’est qu’illusion
Maintenant je fais une longue trêve
Avant de te rejoindre dans ta prison.

Je suis née de sons et de musique
Avec le rythme du tambour ancestral
Qui capture tout silence cynique
Et réchauffe ce froid théâtral.

Je suis née plein d’étoiles dans mon ciel
Elles illuminent ma vie qui parfois se fait sombre
Elles donnent à ma vie un goût de miel
Plus jamais, je ne serai qu’une ombre.
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Tshishe-Manitu, Grand Esprit

Tshishe-Manitu, Grand Esprit
Veille sur mes pensées
Qu’elles soient légères et belles
J’aime à penser que tu es là
Tout près de moi
Pour me chuchoter les mots
Qui glisseront sur mes lèvres
Mon cœur de mère a besoin de s’endormir
Juste le temps de me reposer un peu
Toi qui vis dans les grandes lumières
Et qui sais me retrouver
Quand j’en ai vraiment besoin
Je traverserai la rivière quand elle sera là
Merci de veiller sur ma route
Et tous ses petits sentiers de rêves que j’aime visiter
Dans les soirs de grand silence
Merci pour l’amitié simple qui est présente
Merci pour l’amour en moi
Et qui m’aide à rester clairvoyante pour mon prochain
Merci pour le petit enfant qui me sourit
Merci pour toute la vie autour de moi
Merci merci merci et je t’aime…
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Femme d’un matin rouge

Je prendrai la mer sur un bateau rempli de rêves colorés
Je nagerai dans la rivière rouge des ancêtres
Je suis née femme d’un père chasseur
Et d’une mère qui souffle sur les nuages.

Mon voyage commence avec toi
Dans ma valise il y a mon cœur
Rempli d’espoir et juste l’essentiel.

Mon cœur révolutionne l’amour
Des quatre couleurs !
La paix des quatre vents.

J’ai recouvert le ciel d’un rouge
Flamboyant pour que tu voies
Tout l’amour qui m’habite.

Nous sommes nées
Cœur de femme rouge
Nos visages sont cuivrés par le soleil des ancêtres
Nos mains sont liées par le savoir
Nos regards perdus dans la montagne sacrée
Le passé n’est pas le passé
C’est le temps que nous mettons à grandir
Les yeux fermés
C’est l’amour que l’on donne à tous les jours
Ton enfant est le mien
Je ne me pose pas de questions quand je te vois
Tu es la mère qui navigues sur une rivière de grande tendresse
Tu es la sœur de mes frères
Quand tu touches encore le sapinage
C’est comme remuer le temps
Tu parfumes toute la maison du souvenir
La grande maison du nomade
Il est au nord il t’attend
J’étais là pour y respirer
Je suis là pour y respirer
Je serai là pour y respirer.

Il y a des matins
Où le silence captive toute la place de notre vie
Et là on a besoin d’entendre
Un son une musique le vent
On a besoin d’écouter l’autre
Soi-même…
L’hiver est un moment de réflexion
Où notre corps habite nos pensées.
Moi je garde le silence pour mieux entendre la vie.
---

Beauté de la nature

Ne me dis pas que tu veux mourir
Quand la terre ta mère te nourrit
Ne me dis pas que tu veux partir
Quand autour de toi respire la vie.

N'entends-tu pas ta sœur la rivière qui t’appelle ?
Elle coule comme le sang dans tes veines
N'écoutes-tu pas ton frère le vent qui te parle ?
Il te dit : Confie-moi un peu de ta peine.

Ne regardes-tu pas parfois le ciel
Ta grand-mère la lune qui éclaire ta souffrance ?
Lève ton regard vers le Grand Esprit éternel
Il t’accueille avec un souffle d’espérance.

Permets à ton cœur de s’ouvrir
Tu verras que la lune t’aidera
Permets à tes rêves de s’épanouir
Tu verras que ta vie changera…
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Le passé n'est pas le passé
C'est le temps que nous mettons à grandir.

(in "Femme du matin rouge")
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Beauté de la nature

Ne me dis pas que tu veux mourir
Quand la terre ta mère te nourrit
Ne me dis pas que tu veux partir
Quand autour de toi respire la vie.

N'entends-tu pas ta soeur la rivière qui t'appelle ?
Elle coule comme le sang dans tes veines
N'écoutes-tu pas ton frère le vent qui te parle ?
Il te dit : confie-moi un peu de ta peine.

Ne regardes-tu pas parfois dans le ciel
Ta grand-mère la lune qui éclaire la souffrance ?
Lève ton regard vers le Grand Esprit éternel
Il t'accueille avec un souffle d'espérance.

Permets à ton coeur de s'ouvrir
Tu verras que la lune t'aidera
Permets à tes rêves de s'épanouir
Tu verras que ta vie changera...
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Sous un feu de rocher

J'ai appris à lire entre les arbres
A compter les cailloux dans le ruisseau
A donner un nom à tous les métaux
Tel que le quartz ou le marbre.

J'ai appris à nager avec le saumon
A le suivre dans les grandes rivières
A monter le courant de peine et de misère
Sans me plaindre et sans sermon.

J'ai appris à prendre le visage de chaque saison
A goûter la douceur du printemps sur mes joues
A savourer la chaleur d'un été sur mon cou
A grandir dans l'attente d'un automne coloré et long.

Mais c'est uniquement sous un feu de rocher
A l'abri d'un hiver froid et solitaire
Que j'ai entendu les battements de la terre
Et c'est là que j'ai appris à écouter.
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Mon cœur est fait de branches de sapin…


Mon cœur est fait de branches de sapin
Entremêlées à toutes les saisons du monde
Je dors pour mieux tapisser tes rêves
Et celui du chasseur en quête d’une terre
Où il pourra alimenter son envie d’être libre
De marcher en admirant les courbes des rivières
De nourrir sa faim et d’assouvir sa soif
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Aide-nous, grand-père...


Aide-nous, grand-père
Nous sommes tes enfants
Aide-nous, grand-père
Nous sommes tes petits-enfants
Aide-nous, grand-père
Protège nos cœurs
Aide-nous, grand-père
Protège nos vies
Aide-nous, grand-père
Protège notre territoire
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Rita Mestokosho
Je crois bien
sur la route, sur la mer
sur mes pieds
je scrute mes pas
qui avancent et reculent
par l’eau salée
par les rivières dénudées
par le gravier du coin
par les sentiers de mon cœur
mais surtout
c’est mon âme
qui sourit depuis ce matin.

Je crois bien
que le poème est la survie
de nos âmes nomades.
Ce soir j’irai me baigner
dans la sueur des gens,
et je nettoierai mes plaies
à même la chaleur des pierres.
Je chanterai en silence
par la seule force de ma pensée.

Je crois
que la prière est source de paix
elle voyage comme une amie
car elle parle en silence
le langage du cœur.
Elle ne demande pas
elle partage la profondeur
de l’instant.
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Parfum de la terre

Viens marcher avec le printemps
Sens le vent sur tes joues
Sois libre de tes mouvements
Prends le temps de vivre
Car demain ne t'appartient pas.

N'oublie pas ta promesse
D'aller retrouver la paix
Dans une forêt
Dans une maison en bois
Retrouve le battement de ton cœur.

Nous partirons les yeux fermés
Le cœur enveloppé
Du parfum de la terre
L'automne Uashtessiu
Qui nous dira
Viens viens mon ami mon frère
Oui je t'attends
Depuis cet instant
Où ton souffle a touché mon âme
Oui je t'attends mon frère
Alors nous partirons tous deux.

J'ai vu la montagne dans sa splendeur
J'ai entendu la rivière dans son désir
Quel plaisir et quel bonheur
D'être dans les bras de la Terre.

Et lui ce grand mystère
Que je découvre dans son absence
Cherche la vérité au creux de ses mains
Je respire l'air qu'il habite.

Voir son regard s'évanouir dans le mien
Pendant qu'il ferme les yeux sur mon corps
Pour mieux goûter à l'instant
J’entends son cœur battre.

J'aime son silence
J'aime sa voix
J'aime son reflet
J'aime l'invisible que je ne peux toucher
Mais que je sens avec force en moi.

Les arbres sont témoins de mon amour
Les rochers entendent encore aujourd'hui
L'écho de ma grande tendresse
Sur le ciel qui nous enveloppe.

Mon cœur est fait de branches de sapin
Entremêlées à toutes les saisons du monde.

Je dors pour mieux tapisser tes rêves
Et celui du chasseur en quête d'une terre
Où il pourra alimenter son envie d'être libre
De marcher en admirant les courbes des rivières
De nourrir sa faim et d'assouvir sa soif.

Je crois aussi en la force du destin
Je crois aussi en la confiance de demain
La patience d'attendre en admirant l'eau des chutes
En priant pour mon prochain.

Je deviens l'hiver pour me reposer
Je deviens le printemps pour rêver
Je deviens l'été pour briller.

Et je suis une femme d'automne
Née dans un univers qui est aussi le tien
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UAPIKUN

L'amitié est une fleur si fragile
Lorsqu'on ne sait pas la tenir en son coeur.
Chaque pétale contient un mystère
Qu'il nous appartient de découvrir seul.
Durant tout ce cheminement de découverte en découverte
Tu apprendras à te connaître à travers cette fleur.
Mais lorsque le chemin de la découverte se fera plus ardu, tends
La fleur à l'autre et, à deux, vous trouverez le chemin
de la vérité.

Ta vie est un immense jardin
Et tu as devant toi beaucoup de fleurs
Et toutes sont plus belles les unes que les autres
Mais toi seul connais le temps pour prendre soin d'elles.

Si tu trouves la fleur magique
Alors garde-la précieusement
En n'oubliant pas de l'arroser de pluie d'amour
Et de lui donner du soleil rempli de paix et de sagesse
Car cette fleur embellira ta vie entière.
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