Il est important de comprendre comment la vie a évolué, car c'est là une façon de répondre aux questions que nous nous posons sur nous mêmes. C'est remonter aux plus anciennes sources, à nos origines les plus lointaines. Notre existence n'est que la continuité de toutes les existences animales qui nous ont précédés. Nous devons d'exister à l'algue primitive, à l'amibe rudimentaire, à l'éponge, au ver de terre, au coelacanthe.
Aucun biologiste sérieux n'affirmerait avec certitude que les animaux n'ont pas de conscience. Nous n'en savons rien. Mais la plupart estiment que l'homme possède cette conscience à un degré supérieur. c'est là un des éléments qui nous a différenciés des autres primates et a permis à l'espèce humaine de faire un bond évolutif, en faisant apparaître un ordre nouveau de complexité, d'organisation, de réflexion.
Goethe se souviendra, bien plus tard, qu'alors âgé de quatorze ans, il assista à un concert du petit prodige, dont l'apparence fragile l'avait frappé, avec sa perruque et son épée au côté.
Comme tous les êtres vivants, l'homme naît avec le temps installé en lui. Le temps rythme la vie humaine dès la conception : un mouvement ondulatoire parcourt l'oeuf dès sa fécondation. Chacun de nous peut d'ailleurs le constater dans la vie de tous les jours : nos fonctions vitales essentielles sont soumises à des rythmes, donc programmées dans le temps.
On ne peut donc pas dire que le QI mesure l'intelligence de façon absolue, et il a été souvent dévoyé de son sens, notamment dans les pays anglo-saxons, où son utilisation massive a conduit à des excès, parfois basés sur des truquages ou sur de fausses interprétations.
On amena un jour au théâtre Jedediah Buxton, un ouvrier agricole illettré, né en 1702, spécialiste du calcul mental. Comme on lui demandait si la représentation lui avait plu, il répondit que les acteurs avaient fait 5 502 pas de danse et prononcé 12 445 mots.
Von Frisch fit de nombreuses fois l'expérience : il plaça près de la ruche des plats qui n'étaient remplis d'eau sucrée que de 10 à 12 heures ; il a suffit de peu de temps aux abeilles pour comprendre, et elles ne venaient qu'à ces heures.
Une autre constatation rejoint le principe anthropique. La physique moderne démontre qu’il est impossible d’observer un élément de matière, une particule par exemple, sans agir sur elle en modifiant sa trajectoire, voire ses propriétés.
Observer l’univers, n’est-ce pas également agir sur lui, tout comme il agit sur nous ? N’est-ce pas une façon de participer à son existence même ? Et pouvons-nous comprendre cet univers sans tenir compte de cette participation ? Il est possible qu’il n’existe pas en dehors de l’observation que nous en faisons.
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Le fait de vivre avec un ordinateur dès l'enfance pourrait créer un modèle d'homme nouveau, culturellement différent des autres hommes, plus proche des machines - doté en tout cas d'une autre personnalité.
Certains animaux vont plus loin et se mettent, souvent pendant de très longues périodes, en dehors du temps, en se plaçant en état de vie suspendue, comparable en apparence à la mort, mais réversible.