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Citations de Robert Service (66)


Des lecteurs de 1912-1913 n'auraient pas été surpris par la férocité de la violence interethnique qui éclata dans la région des Balkans des dizaines d'années plus tard .
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Le jour J arriva. Lénine et ses compagnons de voyage se rendirent de l'hôtel Zähringerhof à la gare de Zurich d'où ils prirent le train pour Schaffhouse, côté suisse. Le train allemand les y attendait déjà. (...) Les étapes du voyage avaient été soigneusement préparées. Les deux officiers allemands devaient rester à l'arrière du wagon, en deçà d'une frontière tracée à la craie entre les territoires "allemand" et "russe". Trois des portières avaient été scellées ; la quatrième, tout près du compartiment où dormaient les officiers, n'était pas verrouillée. Les passagers n'étaient donc pas vraiment coupés du monde et le fameux "train scellé" n'en était pas un à proprement parler : il leur arriva en effet de parler à d'autres personnes montées à bord en cours de route. (...)

Lénine, qui n'était jamais très calme et détendu, même quand tout allait bien, fut agacé par le comportement de ses compagnons de voyage. Nadia et lui s'étaient laissé convaincre de prendre un compartiment séparé pour qu'il puisse écrire en paix, mais celui d'à côté était occupé par Radek , Grigori Safarov et sa jeune épouse, Olga Ravitch et Inessa Armand ; tous les cinq faisaient un chahut d'enfer. Quand ils ne chantaient pas à tue-tête, c'était pour rire aux blagues de Radek.

A bout de nerfs, Lénine fit irruption dans leur compartiment à une heure tardive et s'en prit à Olga. Ce fut le premier cas d'injustice flagrante de la part des révolutionnaires bolcheviques de 1917: le véritable fauteur de troubles n'était pas Olga Ravitch, mais Radek. Lénine pouvait toutefois se permettre davantage de libertés avec cette jeune femme sans aucun poids politique. Quant à Inessa, il valait mieux éviter de s'en prendre à elle et de faire resurgir du même coup des émotions profondément enfouies. Lénine n'en avait pas moins dépassé les bornes et, devant la réaction des occupants du compartiment, qui prirent tous la défense de la jeune femme, il dut battre en retraite.

( Le 27 mars 1917 Lénine quitte la Suisse en train pour à travers l'Allemagne, la Suède et la Finlande retrouver la Russie)
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Probablement était-ce l'apparence convenable de nos impassibles camarades suédois qui suscitait en nous un ardent désir de voir Ilitch ressembler à un être humain. Nous parvînmes au moins à obtenir de lui qu'il s'achète de nouvelles chaussures. Il avait fait tout le voyage avec des chaussures de haute montagne auxquelles étaient fixés d'énormes crampons.

Nous lui avons fait remarquer que, s'il avait eu l'intention de ruiner les trottoirs des rues répugnantes des villes de la Suisse bourgeoise, sa conscience devait maintenant l'empêcher de se promener dans Petrograd avec aux pieds des instruments aussi barbares, car peut-être la ville ne comptait-elle plus aucun trottoir, de toute façon, à l'heure qu'il était.


( Le 27 mars 1917 Lénine quitte la Suisse en train pour à travers l'Allemagne, la Suède et la Finlande retrouver la Russie)
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Le 27 octobre fut publié le décret sur la presse, au bas duquel Lénine avait apposé sa signature. Il s'agissait des premières instructions gouvernementales permettant l'instauration d'une censure. Tout "organe de presse" incitant à la résistance ouverte contre le Sovnarkom était passible d'interdiction. On pouvait ordonner l'interruption d'un journal simplement parce qu'on estimait qu'il "semait la confusion en déformant les faits d'une façon manifestement calomnieuse". Et bien qu'au cours des mois précédents ils aient milité pour la défense du principe de la "liberté de la presse", les bolchéviks ne tardèrent pas à s'arroger le monopole de l'information véhiculée par les journaux. Le décret stipulait qu'il s'agissait d'une mesure temporaire, mais on peut émettre des doutes sur la sincérité de Lénine quant à son caractère provisoire: en 1917, il avait répété que la "liberté de la presse" était un principe qui faisait le jeu de la bourgeoisie. Il est donc peu probable qu'il en soit venu à penser différemment au plus fort du combat révolutionnaire. (page 348)
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Lénine ne cachait pas qu'il n'avait rien d'un démocrate absolu. A ses yeux, la discipline et l'unité étaient prioritaires, et c'est pour cela, comme il l'expliqua plus tard dans ses propositions relatives aux règles du parti, qu'il fallait refuser la qualité de membre à tous ceux qui n'étaient pas disposés à opérer activement sous la direction de l'une des instances officielles. (page 162)
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But the solutions he proposed to Bolcheviks were expressed very abstractly. He called for centralism, order discipline and increasingly punishment. The theorist of organisation had never been very good at precise organisational advice. Even in "What is to be done?" he had been loath to get down to details ; and when he did, as in his 'letter to a Comrade about our Organisational Tasks' he had tended towards a rather schematic set of recommandations.
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According to Ulianov, the agricultural sector of the economy was not to be regarded as an auxiliary component but as the very motor of Russian capitalist development.
There were social ramifications to his analysis. In particular, the centuries-old category oh the peasantry could no longer be applied scientifically. Mort peasants had become proletarians, who had no land or equipment and who existed by selling their labour in a capitalist market. A small minority of the peasantry was rich- and Ulianov designated them as "bourgeois ", as rural capitalists, as kulaki. An intermediate group, the serednyaki, were about to be distributed between the vaste proletariat and the small but dominant kulaki. Thus the agrarian-socialist notions of the solidarity and egalitarism of the peasantry were poppycock. The Russia Empire's immediate prospect was the maturation of an already robust capitalism in town and countryside.
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For Ulianov, the trip was a memorable achievement. Organisation on a higher scale than clandestine discussion circles in Kazan, Sahara or St Petersburg was in prospect. He expected the linkage with Switzerland to facilitate the construction of a network of political sympathisers accross the Russian Empire.
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His brother's execution left him an abiding resentment of the Romanov dynasty ; and his family's problems after the 1887 assassination attempt must have added to his feeling that the respectable middle and upper social classes - the aristocracy, the landed nobility, the urban merchantry- were deserving of no respect. The conventional picture of Vladimir as a coldly calculating figure is only part of the truth. He was also a young man of intense emotions, and the loves and hatreds in his opinions about politcs were passionnately felt.
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C'était un spécialiste des revirements soudains et il ne se souciait pas d'y préparer les camarades .
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Lorsque les troupes de la garnison passèrent dans le camp ses ouvriers en révolte , Nicolas II sut qu'il avait perdu son autorité .
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Il n'avait pas l'intention de laisser l'avenir de la révolution d'Octobre dépendre du consentement démocratique. (page 347)
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Contrairement à ce qu'on dit, donc, Lénine n'a pas joué un rôle majeur en tant qu'orateur de premier plan au congrès; il a agi en tant que stratège et musagète, en coulisses, et à ce titre, sa contribution au succès de la révolution a été essentielle. (page 343)
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Sa préoccupation première n'étant pas de vivre un grand amour, mais la révolution, il choisit d'être relégué à Pskov, à environ deux cent cinquante kilomètres de Saint-Pétersbourg. (page 145)
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Après la révolution d' Octobre , les Bolchevicks craignaient d'en arriver là eux aussi , car Trotsky leur semblait un candidat très plausible dans le rôle du napoléon soviétique .
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Tout le monde reconnut l'éloquence mais aussi la satisfaction de l'avocat de l'unification à créer la controverse et à semer la zizanie .
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La rivalité entre Saint - Pétersbourg et Vienne poussait le gouvernement autrichien à traiter en ami tout opposant aux Romanov .
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Trotski avait appris que , dans un conflit , chacun préfère croire qu'il n'est pas l'agresseur .
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C'était un spécialiste des revirements soudains et il ne se souciait pas d'y préparer les camarades .
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...pas plus à cette époque que plus tard il ne laisserait l'esprit de camaraderie empiéter sur son confort matériel. (page 131)
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