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Critiques de Robin Robertson (20)
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Walker

Walker est un jeune Canadien récemment démobilisé après la guerre et son service militaire lors du débarquement en Normandie Il est revenu traumatisé de la Seconde Guerre Mondiale, où il a vu ses camarades tomber au combat. Du coup, il part à la recherche de liberté, et d’anonymat.



Le voilà parti en vadrouille dans des villes américaines d’après-guerre, New York,Los Angeles ou San Francisco. ’Une plongée dans une Amérique corrompue, dans une ambiance très jazzz et cinéma., à la « Dalhia Noir de James Ellroy.



Cette peinture d'une amérique des années 50 qui ressemble à un long poème en prose , dans une forme déstructurée , sorte de poème épique en vers assez singulier.



Walker ou une odyssée d'un homme tourmenté qui observe ce monde en déliquessence qui a certes 70 ans mais qui ressemble furieusement au notre.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Walker

Alors bien sûr, il y a d’abord l’histoire. Celle de Walker – « seulement Walker » -, soldat engagé dans le Débarquement de Normandie, loin de Cap Breton et de sa Nouvelle Écosse natale. Des préparatifs au jour J, du chaos des combats aux vengeances des SS en déroute, Walker lâche par bribes les souvenirs constitutifs de son traumatisme. Impossible depuis de retourner au pays. Alors depuis son retour, il marche Walker : à New-York, LA, Frisco ; et chaque vacarme de ces villes anonymes et en pleine transformation le renvoie à ses blessures et à sa solitude.



Un petit boulot de pigiste au Press pour survivre, et le voilà attaché aux faits divers et à la couverture de ces soldats démobilisés devenus sans abris, avec leur silver star pour ultime fierté. L’Amérique idolâtre ses vétérans, de là à s’en occuper… « On a gagné la guerre, on vite comme des vaincus ». Heureusement pour Walker, il reste les bars comme sources d’évasion temporaire ; et le cinéma… Dans la cité des Anges au début des années 50, il est à chaque coin de rue, accessible, vecteur de rêve et d’oubli, le temps de quelques images technicolor qui chassent ponctuellement les idées sombres.



Mais Walker, c’est surtout un style. Celui de Robin Robertson – ici traduit par Josée Kamoun – qui nous emporte dans un brillant exercice littéraire où la poésie omniprésente s’exprime sous toutes ses formes : concrète ou imagée, passée ou présente, sombre ou évasive. Un style qui pourra dérouter plus d’un lecteur non averti, et qui m’aura moi-même parfois interrogé. Mais une ambiance, une force et une noirceur qui m’ont tenu en tension jusqu’au bout de ce livre atypique et marquant.



En toile de fond, Robertson y explore sans concession cette Amérique d’après-guerre qui reconstruit ses villes en échec, chasse ses sorcières communistes, se replie sur elle-même et isole ses enfants : « On en revient à mettre les chariots en rond, tellement on a peur de l’autre ». Et Walker dans tout cela ? « J’avais une famille de deux cents hommes, une compagnie, on était tout les uns pour les autres. On veillait sur les copains. Et depuis je suis paumé. Je suis paumé, putain ». Alors « il marche, Walker. C’est son nom et sa nature »…

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Walker

Walker est un jeune Canadien récemment démobilisé après la guerre et son service militaire lors du débarquement en Normandie. Souffrant d’un syndrome de stress post-traumatique et incapable de faire face a un retour dans sa maison famille dans la campagne de la Nouvelle Ecosse, il part à la recherche de liberté, de changement, de réparation mais aussi d’anonymat.



Succession de séquences de poèmes, ceux de Walker, lors de ses déplacement dans les villes américaines d’après-guerre, de New York, à Los Angeles en passant par San Francisco.

Dans cette Amérique des années 50, Walker devient journaliste et se concentre sur le sort des sans-abri.



Robin Robertson a une écriture très concise et la profondeur de son texte, créé avec si peu de mots est à couper le souffle. Captivant à travers vers et prose, déstructuré comme une odyssée à suivre, l’auteur invite le lecteur a un lâcher prise total.



« Walker » est une lecture assez simple, qui coule naturellement malgré la forme. Je n’ai même pas remarqué la forme du verset, je me suis laissé emporter dans la vie et les rencontres de Walker. Car, ce roman n’a pas réellement d’intrigue, « Walker » c’est juste un homme qui se promène et observe ce monde qui l’entoure, une Amérique qui se remplit sur elle-même.



Oubliez le récit conventionnel, ce roman est un livre d’images, de lieux, d’émotions, de sensations. C’est comme un roman graphique mis en mots (d’où les quelques photographies à l’intérieur du livre).



Fascinant, unique en son genre, émouvant, Walker est une figure héroïque qui en défiant les chances de survivre à la guerre, tente face à l’adversité qui semble l’accabler de trouver le soulagement de ses angoisses et de ses tourments. Une très belle découverte !

Si vous aimez le noir, l’Amérique, les années 50’, ce roman est fait pour vous !
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Walker

🚶‍♂️WHEN WE WALKED TOGETHER🚶‍♂️

Pas de suspens : j’ai énormément aimé Walker, premier roman de Robin Robertson, publié aux éditions de l’Olivier.

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1946 - Walker soldat canadien traumatisé par le Débarquement et les combats menés en France, arrive aux Etats-Unis. Paumé, il arpente tout d’abord New York, puis Los Angeles et San Francisco, au gré des opportunités. Il marche. Et rencontre d’anciens soldats, des laissés pour compte, offrant une vision noire de l’Amérique du tournant des années 1940-1950.

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Ce texte, écrit en grande partie sous forme d’un poème, est d’une sacrée puissance. D’une écriture très photographique et immersive, Robin Robertson évoque, à travers Walker, le destin de ces soldats confrontés à une violence inouïe, que personne n’attendait au retour. Il alterne ainsi présent et, en écho, des souvenirs fragmentés du passé. Qu’ils soient doux et nostalgiques lorsqu’il peint la nature canadienne et l’amour d’Annie, ancienne amoureuse de Walker. Ou qu’ils soient sanguinolents lors de réminiscences des combats.

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A la violence des derniers mois de la Seconde Guerre mondiale répond celle de l’Amérique post-combats. Celle de la chasse aux sorcières.

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Ses villes tentaculaires rejettent les habitants les plus fragiles. Les pauvres, les minorités. Ici tout n’est que violence, âpreté et absence de considération. Une manière d’aborder la crise sociale que traverse actuellement le pays ?

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« - Indiens, Noirs, Mexicains, communistes, musulmans, on a le choix -

il faut à l’Amérique des monstres,

pour pouvoir les parquer, les mettre à l’écart,

voire les abattre.

C’est du patriotisme, qu’ils disent, du nativisme.

En fait c’est du racisme pur et simple. De la paranoïa. »

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Noir, tout comme les films policiers que Walker aime visionner. C’est d’ailleurs toute l’esthétique du roman qui est traversée par l’influence du cinéma en noir et blanc. Le titre original : The Long Take. Soit « le plan-séquence ».

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Chapeau bas, très bas, pour Josée Kamoun, la traductrice, qui assure un travail extraordinaire. J’ai toujours eu le plus grand respect pour le travail des traducteurs, mais quand il s’agit de poésie, il me semble que la tâche doit n’en être que plus ardue. Là, elle parvient à faire sonner les mots, alignant assonances, allitérations, faisant chanter la langue de Robertson. Et frétiller de joie les lecteurs français de cette odyssée terriblement belle.
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Walker

"Il marche, Walker. C'est son nom et sa nature".

A la fin de la guerre les errances d’un soldat qui a du mal à trouver sa place. Pour une fois le quatrième de couverture est tout à fait fidèle au livre.



Errer est le mot qui résume le mieux ce livre déstructuré. Il plaira aux lecteurs qui aiment se perdre, lâcher prise lors de la lecture.



Il est impossible de dire quelle est l’histoire car de fait il n’y en a pas : l’histoire c’est l’errance, des images fugaces poétiques de villes, de personnages et les états d’âme égarés du personnage. Ses souvenirs, rares, parsemés d’ici et là, surgis de nulle part brusquement servent d’ossature au livre.



Bien entendu j’ai pensé à Kerouac.



J’ai beaucoup aimé ce moment d’errance.
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Fiasco ! : Des écrivains en scène

"Fiasco! Des écrivains en scène", ce sont des auteurs anglo-saxons qui se confient sur des hontes, humiliations, moments de gêne qu'ils ont vécu au cours de leur carrière.

La couverture tout comme le titre en dit long. En effet, on y voit un animal se cachant la tête dans le sol. C'est une image qui nous parle puisqu'on à tous vécu des moments gênants dans notre vie.

Ces auteurs vont donc nous raconter leurs anecdotes lors de festivals, de signatures, de rencontres, de lectures, de réceptions littéraires.

Découvrez ces moments de solitudes qui sont à la fois audacieux et courageux. On nous montre le côté humain que nous connaissons tous et, c'est ce qui en fait la richesse de ce livre.

"Fiasco ! Des écrivains en scène" est d'après l'anthologie de Robin Robertson.
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Fiasco ! : Des écrivains en scène

Une anthologie de textes extraits de Hontes. Confessions impudiques mises en scène par les auteurs.



Ces textes sont des anecdotes, le récit de moments de honte vécus par les auteurs pendant leurs rencontres avec leurs lecteurs (lectures, dédicaces et autres festivités de ce genre), narrées avec auto-dérision et ironie, de façon plus ou moins plaisante selon les auteurs. C'est assez amusant de passer de l'autre côté de la table pour une fois et de lire que la honte n'est pas toujours du côté du lecteur, bafouillant et rouge-tomate devant son auteur favori. Certains lecteurs sont d'ailleurs assez cruels (sans s'en rendre compte ?) : qui n'a jamais entendu/dit en passant devant une table déserte "C'est qui, celui-là?" ou une autre amabilité du genre, peu discrète ? Quoi qu'il en soit, qu'on ait soi-même des souvenirs honteux de ce genre d'évènements, c'est une anthologie divertissante et assez drôle, dans laquelle je conseille de "picorer" de temps à autre plutôt que de tout lire en une fois, pour garder la saveur de chaque anecdote sans lassitude. J'y retournerai certainement de temps à autre.
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Walker

Un livre coup de poing, qui scrute Los Angeles, déshumanisée par les promoteurs, qui déracine les pauvres et les laissés pour compte, les prive de leurs modestes logements, et Walker, rescapé de la guerre et hanté à jamais par ses horreurs – et celles qu’il a aussi commis – les regarde partir à la dérive. Le parallèle entre les chantiers de démolitions au bruit dantesque fait écho aux bruits infernaux de la guerre et des obus. On croise les junkees, les SDF dont le corps part en morceau. Ce n’est pas un polar, mais c’est très noir.

Les retours à la ligne sont perturbants au départ, mais ils deviennent indispensables puisque c’est bien d’un long poème qu’il s’agit, avec de multiples références cinématographiques (des polars) et au jazz. A noter quelques photos d’époque intéressantes.

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Walker

Walker, le marcheur.

Walker porte bien son nom, ancien soldat canadien ayant combattu en Europe pendant la 2ème guerre mondiale. Il s'installe à New-York et quitte la ville lorsque celle-ci ne lui convient plus. Ses errances l'amènent tout d'abord à Los Angeles, puis en Californie enquêter sur les sans-abri et les laissés pour compte.



Le syndrome de stress post-traumatique dont est atteint Walker, et que l'on ressent très clairement, insuffle de la noirceur au texte, noirceur attisée par toute la violence des années d'après-guerre aux États-Unis.



Le cinéma et l'essor des productions hollywoodiennes marquent aussi le texte de leur empreinte. Walker aime le cinéma pour l'évasion mais également pour l'aspect technique de la création.

Il y a une touche d'Ellroy dans les passages se déroulant à Los Angeles.



La forme du texte diffère de ce que j'ai l'habitude de lire, de la poésie en prose entrecoupée de dialogues et de courts textes écrits par Walker. Les souvenirs de la guerre s'intercalent, en italique, comme les réminiscences d'un cauchemar dont on ne sait plus très bien s'il était réel.

Cette forme hybride m'a plu et m'a déconcertée à la fois. Elle demande une concentration que je n'ai pas toujours.



Il est à noter que les photos en noir et blanc qui rythment le texte, marquant le passage d'une ville à une autre, d'une année à une autre, sont belles et puissantes à la fois.
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Walker

Un road novel, qui mêle les vers et la prose [...] Probablement l'un des ouvrages les plus spectaculaires de la rentrée.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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Fiasco ! : Des écrivains en scène

Ce livre est un recueil de témoignages littéraires. Des auteurs, célèbres aujourd'hui, mais parfois pas du tout au moment des faits, racontent quelques anecdotes sur leurs rencontres avec des lecteurs lors de forums, fêtes, émissions ou magasins.

Ce livre nous raconte donc avec beaucoup d'humilité ces rencontres souvent désastreuses, mais toujours touchantes de sincérité. Des moments dont se souviennent ces auteurs, qui les auront marqué d'une tâche indélébile leur ego. Tous reconnaissent s'être retrouvés au milieu sans comprendre parfois pourquoi, entre le "ce gros naze" et la salle vide, ces quelques pages sont comiques et hilarantes. Des situations que vous ne voudriez peut-être pas vivre et qu'ils nous retranscrivent avec beaucoup de nostalgie.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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Hontes : Confessions impudiques mises en sc..

Un recueil littéraire thématique, lu un peu par hasard suite au club Babelyon thème rouge (de honte !). La démarche initiale est fort sympathique, les écrivain.e.s ayant rédigé à la demande de Robin Robertson ce qu'iels considèrent comme la pire honte de leur vie. La plupart s'y prêtent de grand cœur, et il est très amusant de voir de grandes plumes (Chuck Palahniuk, Jonathan Coe, Robin Cook...) sous leur jour le moins flatteur. Le livre a un aspect très étonnant : il réévalue notre admiration pour le statut de l'écrivain. En effet, on finit par comprendre, au vu des narrations répétitives sur les lectures, signatures, tournées et hébergements économiques chez le libraire (ou ses parents...) que les écrivain.e.s vivent finalement des vies bien peu passionnantes, et très huilées - même quand un grain de poussière vient s'y glisser. À ce jeu du plus médiocre, c'est finalement Margaret Atwood (La Servante Écarlate) qui se prête le moins bien, en livrant une réflexion désincarnée sur la posture et le sentiment de honte. une lecture donc inégale, mais assez réjouissante malgré tout.
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Walker

Walker ...

L’homme qui marche, jeune soldat Canadien, revenu traumatisé de la Seconde Guerre Mondiale, où il vit ses camarades tomber sur les champs de combat français.

Walker marche vers son destin à moins qu’il ne soit derrière lui ! il est revenu vivant certes mais mort dedans !

Hanté par ses souvenirs de guerre, il renonce à rentrer en Nouvelle-Ecosse, retrouver celle qu’il aime, il s’installe dans le New-York 1946, point de départ de son cheminement, mi odyssée – mi road trip, qui passera par San Francisco puis Las Angeles.

Dans l’Amérique corrompue, où émerge jazz et cinéma. C’est une ambiance « Dalhia Noir » et « Dame de Shanghai », sur fond de Chet Baker, Dave Brubeck, Paul Demond….

Walker, au gré de ses rencontres, boit, cogne et se souvient…Nous suivons le road trip de celui qui ne pouvait plus dormir car « pas de gars avec leur fusil dans le lit d’à côté. »

Le semblant de vie de celui qui quand il ne marche pas « cajole la bouteille et regarde les lumières »



Un roman comme un poème épique, écrit en vers pour plus de rythme et de puissance. Une nuit cinématographique onirique et poignante, le cri des laissés pour compte, vétérans oubliés et autres, abîmés par la guerre et par la vie.

La balade de Walker, l’homme qui marche dans la nuit et sa triste confession : « J’avais toujours voulu voir la France mais pas comme ça. Pas dans ces conditions. »

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Walker

L’aventure américaine d’un vétéran de 39-45, fou de films noirs, par Robin Robertson.


Lien : https://next.liberation.fr/l..
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Walker

De New York à Los Angeles, l’errance d’un soldat brisé. Remarquable.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Walker

Robin Robertson magnifie l’impossible retour à la vie d’un vétéran de la Seconde Guerre.
Lien : https://www.lalibre.be/cultu..
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Walker



Walker est un jeune soldat canadien originaire de Cap Breton, province de Nouvelle Ecosse. Il a participé aux combats de la Seconde Guerre mondiale en Normandie, aux Pays-Bas et en Belgique. Après un passage à New-York, il suit le conseil d’Abraham Lincoln : « Go West » et se dirige vers la Californie, où il rencontre un certain Overholt, qui le fait embaucher dans un journal The Press. Ses collègues se nomment Sherwood et Rennert. Dans cette cité des Anges, Los Angeles , Walker prend conscience de la démesure du rêve américain : la vie nocturne de cette ville , construite pour l’automobile , bordée par de multiples échangeurs et autoroutes qui encerclent la cité .C’est à une vie enfiévrée qu’il assiste ;il y a peu de place pour la lenteur , tout est trépidant, tandis qu’il est frappé aussi par la bigarrure ethnique de la métropole californienne : « Six rues de foire qui se répandent sur le trottoir ; les yeux rouges comme des feux arrière, militaires, dockers, foreurs, Chinois, Japonais, Noirs, Philippins, Mexicains, Indiens, et même Hindous et Sikhs (…) C’était ça , la ville, comme Marseille, peut-être , ou Casablanca .Ainsi vivait la ville. »

Mais cette hyperactivité dans les travaux urbains, dans la construction d’édifices nouveaux, que cache-t-elle ? Walker le découvre avec ses coéquipiers du journal : l’Amérique a peur, des délinquants, des communistes, des déviants de toute sorte : « Ils enclavent la ville avec ces échangeurs, ils disent pour faciliter les communications, ils bouclent les trottoirs par souci de sécurité. On est cerné, fliqués par le béton. Et pour quoi ? Pour le culte de la bagnole. »

Autre constat que fait Walker , dont les souvenirs et les traumatismes de guerre le hantent , tant ils ont reflété la barbarie de ce vingtième siècle :l’Amérique cherche des boucs émissaires , des Bad boys , comme l’on dit là-bas pour qualifier les voyous …Ce seront « Indiens , Noirs ,Mexicains ,communistes, musulmans, on a le choix .Il faut à l’Amérique des monstres pour pouvoir les parquer, les mettre à l’écart, voire les abattre ;C’est du patriotisme qu’ils disent , du nativisme . »

Parallèlement à cette évocation de la vie de Walker dans l’Amérique d’après-guerre, l’auteur évoque les trépidations de la vie nocturne de Los Angeles, ses prostituées, ses bars sordides ou équivoques, ses affairistes, ses cinéastes, aussi. Les Figures de Robert Aldrich de Zinnemann sont évoquées, avec une sorte de justification au sens de l’un des films de ce dernier En quatrième vitesse « Mais pour lui, le film parlait du désir et de rien d’autre. »

Ce portrait de l’Amérique est sombre, sans nuance, presque sans circonstances atténuantes. Le lecteur appréciera la noirceur des personnages, le côté sombre de leurs tendances. Dans cet univers, le mal triomphe, sans discussion.



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Fiasco ! : Des écrivains en scène

Une quinzaine d'auteurs ou poètes anglophones racontent quelques situations embarrassantes voire humiliantes rencontrées au cours de leur carrière. Un point commun à toutes ces histoires: l'humour anglais sous-jacent, au service ici de l'autodérision.

Certaines font rire, d'autres sourire, mais quelques-unes sont plutôt ennuyeuses

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Fiasco ! : Des écrivains en scène

Ce mini livre, est assez sympathique et très court. Il conte des histoires d'écrivains qui se sont ratés, et ont ainsi pu éprouver une légère gêne, une fois dans leur vie. Je ne connaissais aucun des écrivains, ou tout du moins jamais lu un de seul de leur livre, néanmoins c'était très intéressant. Certains étaient plus marquants que d'autres, ou plus intéressants, et l'écriture était assez similaire à chaque fois. La couverture est juste délirante aussi. Je ne me rappelle plus exactement ce qui est arrivé a qui ou a quoi, mais je dirais que certains m'ont fait un peu de peine où j'ai trouvé ça vraiment abusé quoi. Du coup, j'étais assez contente qu'ils soient reconnus au final (même s'ils ne sont pas à l'abri de choses comme ça).
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Fiasco ! : Des écrivains en scène

Nul doute que les auteurs anglo-saxons sont les champions de l'autodérision. Ne faut-il pas en cultiver une bonne dose pour accepter de confier les pires humiliations auxquelles expose le dur métier d'écrivain? [...] Ces 15 témoignages sont des plus désopilants.
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