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Critiques de Roger Zelazny (643)
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Le Cycle des Princes d'Ambre tome 1 : Les n..

Un roman « fantasy » parfait pour un compléter un défi ABC…



Un début lent et intrigant, on découvre peu à peu de quoi il s'agit en même temps que le héros amnésique. C'est un procédé intéressant : comme le protagoniste, le lecteur ne comprend pas ce qui se passe et découvre peu à peu son étrange famille et les mondes dans lesquels ils vivent. Il y a l'Ambre et ses Ombres, un jeu de cartes qui permet de communiquer ou de voyager, et toutes sortes de choses extraordinaires.



C'est ensuite une accélération rapide du déroulement, avec des batailles sanglantes, des tempêtes meurtrières, de bons amis et de méchants monstres et une lutte pour devenir la couronne du royaume. Et ça continue avec… il faudra le lire pour le savoir !



Avec moins de 250 pages en poche, c'est facile à absorber pour s'initier à ce type de roman où l'imaginaire est roi et où se recoupent de nombreux univers.



Pour ma part, je n'hésiterai pas à m'aventurer dans le deuxième tome…

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Le Cycle des Princes d'Ambre, tome 5 : Les ..

Cinquième volume du « Cycle des Princes d'Ambre », « Les cours du chaos » marque la fin des aventures de Corwin, narrateur depuis le tout premier tome, qui arrive enfin ici au bout de sa quête. Contrairement aux précédents opus dans lesquels Zelazny entraînait volontiers ses lecteurs de fausses pistes en fausses pistes tout en laissant planer le doute sur les motivations de ses personnages, les enjeux et les positions de chacun sont cette fois clairement définis : l'identité du « méchant » de l'histoire ne fait plus aucun doute et on connaît désormais précisément l'ampleur de la menace qui pèse sur la cité d'Ambre ainsi que sur les héritiers du trône. Autre élément important qui place ce cinquième tome légèrement à part des précédents : la quête du héros est avant tout solitaire si bien que, contrairement à ce dont on avait jusqu'à présent l'habitude, il interagit finalement assez peu avec les autres membres de sa nombreuse et complexe famille. Si son parcours est certes parsemé de quantité de confrontations et de rencontres (plus étonnantes les unes que les autres), l'essentiel de l'intrigue concerne ici la succession d'épreuves psychologiques auxquelles se trouve soumis notre narrateur qui va devoir faire appel à toute sa ruse et toute sa force pour parvenir à contrer les redoutables plans de son frère.



Ce cinquième volume se fait ainsi un peu moins rythmé que ses prédécesseurs, même si on prend toujours un immense plaisir à suivre les pérégrinations de cet attachant protagoniste qu'est Corwin. De plus, les choses s'accélèrent nettement dans le dernier tiers du roman où les lecteurs seront ravis d'enfin trouver toutes les réponses à leurs interrogations. Zelazny ne résiste à nouveau pas à l'idée de nous surprendre jusqu'au bout et multiplie les rebondissements, heureux pour quelques uns, tragiques pour beaucoup. Bien malin celui qui aurait pu prévoir que les choses finiraient ainsi pour certains personnages ! Les retrouvailles entre tous les héritiers d'Ambre sont évidemment riches en émotion et nous permettent de véritablement mesurer le chemin parcouru depuis le premier tome. C'est notamment le cas pour Corwin qu'on a progressivement vu évoluer à mesure que son sens du devoir prenait le dessus sur son ambition et sur les vieilles rancœurs l'opposant aux membres de sa fratrie. On retrouve d'ailleurs ces derniers avec plaisir, quand bien même leur rôle se fait ici plus limité que dans les autres opus. Qu'il s'agisse de Bénédict, Fiona, Gérard, Random, Deirdre, ou encore Julian, tous se révèlent finalement attachants, même si leur personnalité recèle toujours une part d'ombre plus ou moins grande qui ne demande qu'à être éclaircie.



Un cinquième tome définitivement à part et qui clôt parfaitement le récit des aventures de Corwin. Le « Cycle des Princes d'Ambre » est cependant loin de s'achever avec « Les cours du chaos » puisqu'il comprend également cinq autres volumes qui donne cette fois la parole à un autre narrateur qui n'est autre que le fils du précédent. C'est donc une nouvelle aventure qui commence dans le fascinant univers d'Ambre !
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Route 666 (Les Culbuteurs de l'enfer)

Un excellent petit bouquin "post-apocalyptique" à la "mad Max", je me suis régalé ! Il semblerait que je sois abonnée aux "road-trips" en ce moment. Bon vu le titre de celui-là, je m'y attendais un peu (avec "le livre des crânes", c'était moins évident, de suite, mouarf !). J'ai eu la chance de tomber dessus chez mon bouquiniste, pas cher, mais j'ai été un peu effarée par les prix des vendeurs sur amazon et autres sites où on trouve des bouquins d'occasion, ça m'a sidérée !



Nous avons donc ici un affreux jojo qui porte un nom prédestiné, Hell Tanner, qui est né après la guerre nucléaire et qui n'a connu qu'un monde dévasté. Dans ce monde dévasté, il y a toujours des Hell's Angels, qui sont toujours aussi chtarbés, et quand on fait de la moto dans un monde où un frigo, un camion, une chauve-souris géante ou n'importe quoi d'autre d'aussi flippant peut vous tomber sur la tête à n'importe quel moment, et où les poches de radioactivité sont nombreuses, il faut l'être, chtarbé ! Ce chtarbé-là a l'occasion d'échapper à la prison, s'il convoie un lot de médocs contre la peste de L.A. à Boston, par la route 666.



La route 666, c'est la route de l'enfer, mais dans ce livre, c'est le monde entier, qui est l'enfer, de fait.

Pour ceux qui connaissent l'énorme capacité descriptive de Zelazny en peu de phrases, ils ne seront pas surpris d'apprendre que ses mots font de l'apocalypse un monde qu'on n'a pas du tout envie de connaître... C'est un petit bouquin qui illustre bien son talent, l'être humain y est décrit avec un cynisme que j'aime bien chez les auteurs, et Hell Tanner est un "héros" de son temps, violent, sans pitié et sans détour, au moins avec lui on sait à quoi s'attendre, et pour ma part j'aime bien ça. Bourré d'action (ça n'arrête pas, il n'y a pas une page sans qu'il arrive quelque chose !), il est addictif, prenant, et les revirements intérieurs de Tanner, qui pourtant ne se pose pas forcément énormément de questions, sont assez réalistes pour qu'on puisse, si ce n'est s'identifier à lui, du moins le comprendre.



J'ai passé un très bon moment et je suis resté accrochée à ce bouquin jusqu'à ce que je sache s'il arrivait au bout de cette route 666 ! Et je ne vous le dirai pas !  

Après j'en aurais bien pris un peu plus, il est vraiment très, trop court !
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Le songe d'une nuit d'octobre

LE SONGE D'UNE NUIT D'OCTOBRE de Roger Zelazny

Traduit par Ange Desmarais - Éditions ActuSF



Lorsque la pleine lune coïncide avec la nuit d'Halloween (seulement tous les 19 ans), une voie s'ouvre pour permettre aux Anciens Dieux de revenir sur Terre, ce qui conduit les ouvreurs et les fermeurs à l'affrontement...



... et ces ouvreurs et fermeurs ne sont autres que des personnages bien connus (et pour la plupart issus de la littérature anglaise gothique et populaire) des 18ème et 19ème siècle. Zelazny ne les nomment jamais précisément mais ils sont facilement reconnaissables grâce aux surnoms qu'il leur donne (le grand détective, le bon docteur et sa créature, le Comte, ...).



J'adore l'univers de Roger Zelazny depuis longtemps car sous de faux airs de simplicité, ses livres cachent beaucoup de subtilité et de profondeur. Et "Le songe d'une nuit d'octobre" ne fait pas exception à la règle.



De plus, cette parution des éditions ActuSF est très intéressante car la préface de Timothée Rey donne un bon éclairage de ce roman et de l'oeuvre de Zelazny en général.



Je vais me répéter mais j'ai adoré "Le songe d'une nuit d'octobre" de Roger Zelazny et je remercie Masse Critique de Babelio et les éditions ActuSF pour cette lecture.



Je dis ça... je ne dis rien, mais en 2020 Halloween sera une nuit de pleine lune, alors qui gagnera ?
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Le Maître des ombres

Je viens de terminer la lecture de ce livre et je dois dire que je n'ai pas du tout accroché. En fait, je n'ai pas du tout aimé. C'était comme si j'avais vu un film en accéléré et que j'avais loupé des passages importants. Je pensais lire l'histoire d'une vengeance... mais ce n'est pas l'impression que j'ai eue. Cela partait un peu dans tous les sens et en fin de compte, je n'ai pas bien compris de quoi il retournait. Je me suis (un peu) ennuyée.
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24 vues du mont Fuji, par Hokusai

Un voyage poético-onirique au pays du soleil levant, mêlant cyberpunk et un zeste de Lovecraft !



Au travers du pèlerinage sur les traces d’Hokusai et de ses estampes d’une épouse qui se prépare à une ultime confrontation avec son mari, Zelazny psychanalyse à la fois son héroïne et l’âme Japonaise. Mêlant passé et un futur vaguement cyberpunk, ainsi que ses thèmes de prédilection (immortalité, mythologie, transhumanisme), l’auteur nous offre une oeuvre virtuose, très bien rendue par la traduction de Laurent Queyssi et l’illustration de couverture d’Aurélien Police. Toutefois, cette élégance stylistique, le temps que mettent les clefs à être données, ainsi que l’atmosphère sereine et contemplative, risquent de ne pas forcément plaire à certains néophytes, ceux qui n’ont jamais lu l’auteur ou n’en connaissent que le cycle d’Ambre. Et pourtant… ils feraient là l’impasse sur le splendide tableau d’un auteur peut-être pas au sommet de son art, mais presque, et sur un roman court très riche, mêlant Cyberpunk, transhumanisme, culture Japonaise et même un zeste de… Lovecraft !



Retrouvez l'argumentaire complet sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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Seigneur de Lumière

Un pouvoir infini corrompt infiniment. Tels sont les dieux de Seigneur de Lumière: infiniment puissants et infiniment corrompus. Ces migrants de la Terre d'un futur très éloigné possèdent des technologies si avancées qu'elles se confondent avec la puissance divine. Sur leur nouvelle planète, ils ont apporté leurs différentes croyances et développé un mode de vie qui soumet leur descendance au joug de la religion. Mais ils sont très susceptibles et querelleurs. Il arrive que certains d'entre eux ne connaissent pas le bout de leur éternité. On doit les remplacer. De nouveaux avatars avec les mêmes pouvoirs sont donc choisis à partir d'un système de promotion basé sur le karma et la réincarnation qui permet une certaine ascension "sociale".

Un des premiers colons, qui connait les classiques de l'ancienne Terre, finit par se lasser de cette société figée qui n'évolue plus et ressuscite le bouddhisme pour lancer une révolte. Vaincu, il n'est pas anéanti mais libéré de son enveloppe charnelle. Le livre commence quand ses anciens associés le ramènent parmi les vivants. Pour ma part, j'ai trouvé les personnages très attachants même s'ils n'étaient pas toujours tout blancs. En particulier, les amants terribles : Yama Darma et Kali, respectivement le dieu de la mort et la déesse de la destruction dans le panthéon indou, leur relation chaotique finit dramatiquement.

A mon humble avis, le meilleur roman de Zelazny, juste un peu devant ceux consacrés à Francis Sandow ( L'île des morts et Le Sérum de la déesse bleue).
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Le Cycle des Princes d'Ambre tome 1 : Les n..

Atouts.



Un amnésique se réveille dans une chambre d'hôpital. Qui est-il ? Un des neuf princes d'Ambre, le seul monde réel.



J'ai découvert, avec un immense plaisir, le premier tome de ce grand cycle de fantasy. Je n'avais lu qu'un peu du versant SF de Roger Zelazny avec "24 vues du mont Fuji, par Hokusai" que j'avais adoré. Même résultat pour sa fantasy, j'adore aussi.



Le héros, ou plutôt antihéros, retrouve progressivement sa mémoire au fil du récit. Corwin est l'un des neuf princes d'Ambre. Il s'agit du seul monde réel, tout le reste n'en est qu'un pâle reflet nommé Ombres (y compris la Terre). Tout l'enjeu est donc d'en conquérir la couronne, et pour cela tout les coups sont permis.



Corwin est très loin d'être sympathique. Arrogant, brutal et narcissique, il ne vit que pour ravir le trône d'Ambre à son frère Eric. Les sept autres frères ne valent guère mieux. Aucun n'est digne de confiance, tous sont avides de pouvoir.



L'univers et le protagoniste sont déjà originaux, le système des atouts met le cycle dans une dimension à part. Chacun des princes (et des princesses) d'Ambre dispose d’atouts. Il s'agit de cartes représentants les différents princes et princesses d'Ambre. Il est ainsi possible de communiquer avec la personne représentée, et, en plus, de pouvoir se téléporter à l'endroit où il se trouve. Je trouve ce concept absolument génial.



Bref, un excellent premier tome. Je lirai la suite.
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Francis Sandow, tome 1 : L'île des morts

Un livre qui peut se lire sur plusieurs niveaux de lecture, et malheureusement, j'ai le neurone en congés, donc je l'ai lu "premier niveau", à savoir l'aventure pour l'aventure.



J'ai pas approfondi ma lecture, je suis pas entrée vraiment dans la théologie exposée, dans la profondeur métaphorique et mystique du récit, mais rien qu'au premier niveau, j'ai vraiment bien kiffé.



C'est bien écrit, formidablement pensé, comme souvent avec Zelazny, bourré d'humour (noir), de réflexions sur le monde, la mort, profond, c'est le top.

Mais cela méritera, un jour, une relecture un peu plus "sérieuse" parce que je n'en ai pas tiré la substantifique moelle, je le sens, lol. Un avis à refaire, un ! Mdr !
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Le Cycle des Princes d'Ambre tome 1 : Les n..

Les mélanges de genres me plaisent: ça enrichit, ça étoffe, et tout est possible.

Avec Corwin je découvre Zelazny, vivement recommandé par @Morwenna.

L'idée de l'amnésie du personnage principal est très astucieuse. On entre dans le récit de la même façon que le personnage principal: on ne sait absolument rien de ce qu'on fait là, ni où nous sommes.

Charge donc à Corwin, de nous mettre au parfum.

Et ça fonctionne, sur les chapeaux de roues.

Ce Zelazny est un enchanteur, je le soupçonne d'ailleurs de s'être intégré au récit sous les traits du dessinateur du roi, mais je m'é-gare (de Nantes). Martin a sans aucun doute lu et aimé cette saga, bien avant de créer son Trône de fer.

Oui, on s'égare dans les mondes et leurs envers mais Corwin nous rattrape par la carte, ses Atouts semblent nombreux.

Les lecteurs avaient pourtant prévenu: lire le premier c'est se condamner à la suite.
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Deus Irae

On dit parfois que le Dieu de colère, c’est le Dieu de l’Ancien Testament. Là, c’est un genre d’histoire qui raconte comment des serviteurs du Dieu de Charité, en se faisant passer pour des serviteurs du Dieu de Colère, arrivent à lui niquer sa race et font triompher le christianisme, quitte à ce qu’il devienne cette bouillie mal ingérée qu’on connaît aujourd’hui.





Je crois que c’est ça l’histoire mais je ne peux le garantir. Entre temps, il y a plein d’épisodes qui semblent raconter tout autre chose, avec des oiseaux qui parlent, des vaches qui remontent des plaines, une petite fille qui fait tomber le tiroir à couverts, des trucs comme ça. PKD disait qu’il avait l’impression qu’une vie se déroulait en parallèle à la sienne en permanence, on comprend mieux ce qu’il veut dire avec ce bouquin qui ne souhaite pourtant pas parler de cela.





On sent bien la touche de Philip K. Dick à ceci que, dans toutes ses histoires, je ne comprends jamais ce qui se passe, même si je me sens chez moi. Zelazny a aussi contribué à l’écriture de ce livre mais comme j’ai jamais rien lu d’autre de lui, je peux pas trop dire.

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Le Cycle des Princes d'Ambre, tome 2 : Les ..

Le cycle des princes de l'Ambre insère dans ce deuxième tome quelques références à la mythologie celte. Cet ajout est bienvenu et enrichit un récit déjà bien copieux. Des personnages illustres côtoient donc le prince déchu Corwin toujours à la conquête de son trône.

Le premier tome a permis de faire la connaissance de mondes parallèles au nôtre et de cartes d'atouts qui sont comme des portes pour revoir les membres de la terrible famille des princes d'Ambre qui sont des guerriers qui se battent régulièrement entre eux depuis des siècles!

Peu de chance de comprendre grand chose dans ce tome sans avoir lu le premier. Il y a quand même un environnement complexe et des liens familiaux tout aussi compliqués que le premier livre explique très bien.



Le récit demeure toujours aussi vif mais comporte quelques passages psychédéliques, assez difficiles à cerner, au moment de la transition entre deux "univers". C'est le seul bémol.



La grande originalité de cette saga de Fantasy est le changement de monde, pouvoir que possèdent les princes et princesses d'Ambre, pour lever une armée ou pour trouver un stratagème afin d'arriver à leurs fins. Passer de son monde médiéval au nôtre intéresse particulièrement le belliqueux Corwin qui cherche à se procurer des armes performantes.



Même si la quête du pouvoir n'est pas un sujet très original, l'environnement qu'a créé Zelazny l'est vraiment!
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24 vues du mont Fuji, par Hokusai

Mari voyage.

De vues en vues. Autour du Mont Fuji, elle vibre au rythme des images d'Hokusai en tentant de revivre les scènes peintes, il y a plusieurs siècles par le célèbre artiste.

Revivre, il s'agit bien de cela. C'est le thème sous-jacent de ce court roman de Zelazny.

L'époux de Mari est un peu comme le chat de Schrodinger, à la fois mort et vivant, prisonnier d'un monde numérique.

Le livre est découpé en 24 chapitres, un par vue.

Chaque chapitre commence par une description de la vue en question, puis vient une comparaison présent/passé, pour ensuite partir sur ce que cela évoque chez Mari. Écrit à la première personne, le livre nous fait partager les pensées de l'héroïne. C'est pétri de culture japonaise, de références littéraires et artistiques.

La progression de l'intrigue vers son dénouement se fait par petites touches. Le rythme est très lent. La paranoïa omniprésente dérange et nous entraîne malgré nous dans la folie de cette œuvre. C'est lourd, étouffant et ça marche. Ce sentiment est renforcé par le côté "journal intime" déjà évoqué. Au final, c'est un livre surprenant, poétique et mystérieux.

Les thèmes abordés, du transhumanisme au deuil en passant par la conscience font de ce livre un pilier de la SF et du cyberpunk.
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Démon Azzie, tome 1 : Apportez-moi la tête du p..

Célèbre pour son cycle des Princes d'Ambre, Zelazny signe ici une comédie fantasy. Je ne connaissais pas l'autre auteur Robert Sheckley.



J'avais été attirée par le nom. Et après l'excellent De bon présage de Pratchett et Gaiman, je m'étais laissée tenter par une nouvelle facétie fantastique.

Hélas, les livres se suivent mais ne se ressemblent pas forcément. La lecture de ce roman s'est révélée pesante et laborieuse.



Les auteurs mélangent les ingrédients cultes de la littérature imaginaire, comme les épées magiques (enfin, moyennement car les vraiment magiques sont en rupture de stock) et les cuisinent à la sauce burlesque. Voire grotesque.

En tout cas, personnellement, le plat ne m'a pas plu et a plutôt provoqué une indigestion.



Une chose est certaine, il n'y aura pas de relecture de ce volume... qui n'est d'ailleurs plus dans ma bibliothèque depuis belle lurette.
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Le Cycle des Princes d'Ambre, tome 6 : Les ..

Après cinq tomes particulièrement riches en action et en émotion, ce sixième opus du « Cycle des Princes d'Ambre » marque une rupture importante avec ses prédécesseurs puisque nous changeons pour la première fois de narrateur. Adieu Corwin, bonjour Merlin, fruit de l'union du prince sus-cité et d'une Princesse du Chaos ayant élu résidence à San Fransisco où il mène depuis des années une vie tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Comme son paternel, notre nouveau héros semble en effet éprouver la même affection pour notre bonne vieille Terre qui n'est rien d'autre chez Zelazny qu'un univers alternatif dans lequel son narrateur peut se rendre à sa guise afin de s'éloigner de l'ambiance parfois pesante de la cour d'Ambre. Une cour qui n'a pourtant jamais été aussi calme, les problèmes de dynastie opposant la douzaine de fils et filles du précédent souverain ayant enfin été réglés. Mais les mauvaises habitudes et les vieilles rancœurs sont tenaces et il ne manque qu'un petit coup de pouce à certains pour retomber dans leurs anciens travers. Il faut dire que chez les Princes d'Ambre, le complot est une sorte de seconde nature... On retrouve avec un plaisir intact l'ensemble des personnages hauts-en-couleur tout droit sortis de l'imagination de Zelazny et qui, en dépit de la situation, semblent avoir relativement peu changés.



Merlin est pour sa part un narrateur sympathique, quoique moins charismatique et habile orateur que son père avec lequel il possède néanmoins de troublantes ressemblances. L'intrigue de départ est elle-aussi un peu en dessous de ce à quoi Zelazny avait pu nous habituer mais on se laisse malgré tout aisément embarquer par le dynamisme de la plume de l'auteur. Le lecteur n'a en effet guère le temps de souffler et se retrouve une fois encore pris dans une tempête d'événements qui paraissent dans un premier temps n'avoir que peu de rapport les uns avec les autres mais qui s'emboîtent finalement très vite compte tenu du rythme effréné du récit. Peut-être top effréné, d'ailleurs, le personnage n'ayant souvent même pas le temps d'assimiler une découverte ou d'étudier un indice avant que de nouveaux se présentent à lui. Si certaines pièces du puzzle se mettent déjà peu à peu en place, on connaît cela dit la propension de Zelazny pour les retournements de situation de dernière minute, aussi bien malin celui qui pourrait prévoir à ce stade de la série quelles surprises il nous réserve encore. La scène finale joue en tout cas parfaitement son rôle, distillant une ou deux réponses pour contenter le lecteur tout en en laissant quantité d'autres en suspend afin de le pousser à enchaîner directement avec le tome suivant (ce que je me suis évidemment empressée de faire).



Avec « Les atouts de la vengeance », Roger Zelazny inaugure le début d'un nouveau cycle et l'apparition d'un nouveau protagoniste qui, s'il peine pour le moment à se montrer aussi convainquant que Corwin, n'en manque pas moins d'intérêt. Autant dire que la cour d'Ambre risque une fois encore de se retrouver bien secouée !
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Le Cycle des Princes d'Ambre, tome 4 : La m..

Vous pensiez qu'au fil des tomes le cycle de Zelazny deviendrait progressivement moins addictif ? Que vous commenciez enfin à bien saisir les motivations et la personnalité de chacun des nombreux personnages ainsi que la gravité de l'enjeu dont il était question jusqu'ici ? Perdu ! « La main d'Obéron », quatrième opus du « Cycle des Princes d'Ambre », est, en ce qui me concerne, encore meilleur que ses prédécesseurs, et ce n'est pas peu dire ! On y retrouve notre narrateur, Corwin, pour qui l'accession au trône d'Ambre au dépend des autres héritiers d'Obéron est devenu le moindre des soucis. Car c'est désormais l'existence même de la cité qui se trouve menacée par les manigances ourdies par l'un de ses frères et sœurs qui a volontairement cherché à endommager la Marelle, ce puissant labyrinthe grâce auquel les membres de la famille royale pouvaient jusqu'à présent manipuler les ombres à leur guise et ainsi voyager de monde en monde. Comme dans le précédent volume, la grande question est de savoir qui peut bien être le coupable. Sauf que lorsqu'on a affaire à un tel panier crabe, difficile de voir au-delà des vieilles rancœurs, des mensonges, des demi-vérités et des tromperies qui sont le lot quotidien de cette famille depuis des siècles.



Zelazny prouve à ceux qui en doutaient encore qu'il maîtrise son récit d'une main de maître et qu'il n'est pas prêt d'avoir révéler tous les secrets de son univers. Celui-ci prend d'ailleurs davantage d'ampleur à mesure que l'on découvre de nouveaux lieux à l'image de la cité lunaire de Tir-na Nog'th, de la Marelle originelle protégée par un bien étrange gardien, ou encore de l'inquiétante Cours du Chaos. On découvre également dans ce quatrième tome que certaines des hypothèses échafaudées par le narrateur et ses alliés pour expliquer les événements des précédents tomes (notamment l'amnésie de Corwin et la fin de son exil sur Terre) s'avèrent en fait complètement erronées si bien que les alliances entre frères et sœurs ne cessent d'évoluer : ceux à qui on croyait pouvoir faire confiance deviennent désormais suspects tandis que les ennemis d'autrefois se révèlent finalement moins nuisibles qu'on pouvait s'y attendre. On assiste également à un agrandissement de la famille princière avec l'arrivée d'une nouvelle génération au moins aussi retorses que la précédente. Zelazny nous entraîne donc de rebondissements en rebondissements jusqu'à un final grandiose qui vous laisse comme deux ronds de flan avec comme toujours la même envie irrépressible : entamer aussitôt le volume suivant.



Avec « La main d'Obéron » Zelazny nous offre un quatrième tome qui surpasse à mon sens tous les autres, ce qui n'est pas un mince exploit. L'univers d'Ambre se révèle toujours aussi immersif et les relations entres ces frères et sœurs tellement complexes et ambiguës qu'il est impossible de ne pas se laisser prendre à leurs dangereux jeux de pouvoirs. Inutile du vous dire que j'enchaîne immédiatement avec la suite.
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Le Cycle des Princes d'Ambre, tome 3 : Le s..

Pas de surprise, ce troisième tome du « Cycle des Princes d'Ambre » se révèle largement à la hauteur de ses déjà remarquables prédécesseurs. On retrouve notre narrateur, Corwin, en bien meilleure posture qu'auparavant puisque la couronne d'Ambre n'a jamais autant été à sa portée. La victoire prend toutefois un goût amère à mesure que ce que l'on soupçonnait depuis un moment se révèle finalement avéré : Ambre court un danger bien plus grave que les guerres fratricides que se livrent entre eux les héritiers d'Obéron. Cette fois c'est l'existence même de la cité qui se trouve menacée par la présence de cette mystérieuse « route noire » qui ne cesse de livrer passage à des créatures plus monstrueuses les unes que les autres et que les troupes ambriennes ont de plus en plus de mal à refouler. Zelazny parvient une fois encore à nous maintenir en halène du début à la fin tant l'intrigue de ce troisième volume se révèle habilement construite et riche en rebondissements. L'auteur se plaît à entretenir la frustration de ses lecteurs en faisant durer le suspens à propos de certains événements sans toutefois se montrer avare en révélations. « Le signe de la licorne » nous offre ainsi un bon nombre de réponses, notamment en ce qui concerne l’amnésie de notre héros ainsi que les circonstances de sa disparition d'Ambre et de son exil prolongé sur « ombre Terre ».



Si le précédent volume nous fournissait l’opportunité de découvrir un nouveau frère de Corwin, Bénédict, on fait dans ce tome-ci la connaissance de tous les héritiers et héritières de la couronne d'Ambre. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que tous sont loin d'être motivés par l'amour fraternel ! Complots, trahisons, alliances, contre-alliances, manipulations, mensonges... : impossible de savoir à qui se fier tant les motivations de chacun sont au mieux nébuleuses, au pire totalement contradictoires. Les tentions entre les membres de la fratrie atteignent leur paroxysme lorsque, après le meurtre suspect de l'un d'entre eux, un deuxième se fait poignarder afin d'éviter toute révélation compromettante de sa part. La question reste de savoir par qui ? Zelazny se plaît à entretenir la paranoïa de ses lecteurs et de ses personnages qui, tous, deviennent de potentiels suspects en raison de leurs antécédents souvent peu glorieux. C'est d'ailleurs là que réside une partie du talent de l'auteur qui parvient à véritablement nous donner l'impression de prendre une histoire en cours de route : le fait qu'on ignore beaucoup de choses des relations passées entre les personnages renforce l'aura de mystère de ces Princes et Princesses d'Ambre tout en donnant davantage de profondeur et de richesse à cet univers dont on sent bien qu'il nous réserve encore bien des surprises.



On se plonge dans la lecture de ce « Signe de la licorne » avec la même avidité que pour les précédents tomes et c'est encore une fois avec plaisir qu'on retrouve un Corwin toujours aussi roublard et calculateur. Le final de ce troisième volume offre d'intéressantes perspectives pour la suite et promet encore de belles confrontations entre les ambitieux membres de cette grande mais dysfonctionnelle famille. Addictif !
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Seigneur de Lumière

Des colons humains ont réussi à poser les pieds sur une planète assez isolée. Leur technologie avancée et quelques capacités mentales bien pratiques leur ont permis de conquérir la planète sans trop de difficulté. Mais quitte à régner, autant le faire avec classe. Les colons se font donc passer pour des dieux, reprenant à leur compte la mythologie hindoue, rétablissant en même temps le système de castes. L’hindouisme se prête d’autant mieux à leur projet qu’il leur est possible de transférer l’esprit d’un homme dans un autre corps, ce qui rend la réincarnation très concrète.



Un des colons pourtant apprécie peu la manière dont ses compagnons de voyage abusent de leur pouvoir, et préférerait que la technologie soit disponible à tous. Il répand alors à son tour la doctrine de Bouddha pour pousser la population à la révolte contre ce système inique.



J’avais opté pour ce livre comme lecture légère, et il semble que ce fut une erreur ! Son contenu est beaucoup plus dense qu’il n’y paraît, et le picorer entre deux rendez-vous stressants n’est sans doute pas la meilleure manière de l’aborder. Je lui présente donc platement mes excuses, et lui promet de le relire prochainement en lui consacrant le temps qu’il mérite.
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Le temps d'un souffle, je m'attarde

Qu'est-ce qu'un Homme? Comment devenir un Homme? Quel est le propre de l'Homme? On pourrait étudier cette nouvelle en cours de philosophie...

Un robot rêve de devenir un être humain et mettra des siècles pour accomplir son rêve. Comment? A vous de le lire.



Décidément Roger, tu m'épates. Du coup, je vais m'attaquer enfin à un de tes romans au lieu de tourner autour de tes nouvelles.
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Le Cycle des Princes d'Ambre tome 1 : Les n..

Je suis passée par toutes les couleurs des appétences de lecteur avec ce livre très éloigné de ma zone de confort et qui m'a été offert :

Intriguée par le démarrage mystérieux avec un narrateur amnésique sur son lit d'hôpital, puis vite lassée du style assez pauvre et d'une intrigue à laquelle je n'accrochais pas,

Puis de nouveau accrochée par les transitions d'une fluidité troublantes d'un univers à l'autre; et de nouveau envie de lâcher le roman et ses péripéties et rebondissements incessants.

Mais encore happée par des scènes de combats dantesques et leur vision sous-jacente d'un monde d'ombres et de pantins dominés par une élite indestructible,

Et finalement plongée dans un long final au fond d'une geôle aux accents psychanalytiques évoquant fortement l'Edmond Dantes de Dumas.

Et donc, contre toute attente : je vais continuer!
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