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3.8/5 (sur 22 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Trois-Rivières , le 28/08/1950
Biographie :

Roger Des Roches (Trois-Rivières, 28 août 1950 - ) est un poète, romancier et graphiste québécois. Il a publié plus d'une trentaine de livres, dont la plupart ont paru aux Éditions les Herbes rouges et chez Québec Amérique.

Site de l'auteur :
http://www.rogerdesroches.com/

• Le coeur complet, poésies et proses – 1974-1982, Les Herbes rouges, Montréal, 2000
• Nuit, penser, poésie, Les Herbes rouges, Montréal, 2001, Grand prix du Festival international de la poésie de Trois-Rivières
• Le verbe coeur, poésie, La courte échelle, Montréal, 2002
• Marie Quatdoigts, roman jeunesse, Québec Amérique, Montréal, 2002
• Dixhuitjuilletdeuxmillequatre, poésie, Les Herbes rouges, Montréal, 2008, Coup de cœur des librairies Renaud-Bray (juillet 2008), Prix Chasse-Spleen de la poésie (novembre 2008), Prix Terrasses-Saint-Sulpice de la revue Estuaire (mai 2009)
• Le nouveau temps du verbe être, poésie, Les Herbes rouges, Montréal, 2011, Prix de la bande à Mœbius (2009) pour 5 poèmes, dont la version remaniée a servi de base au présent recueil
• La cathédrale de tout, poésie, Les Herbes rouges, Montréal, 2013

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Source : Wikipedia
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Roger Des Roches à Lapalabrava - 2015-11-24 (Café l'Insouciant) Animation : Flavia Garcia & Hugh Hazelton


Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Immobile comme de la terre et une main.
Comme la femme qui était nue
quand elle a ouvert les yeux.
Qui était nue quand le noir a tout pris.
Comme la femme qui naît de chaque noir, passé.
Comme une femme de noir souffle.
Avec les yeux brillants et une main.
Le corps veut se cacher.
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Des voiles de mots — oh! des mots! —
la voix lente qui a vu la mer,
l’air noir d’amour,
qui souhaitent faim et soif, corps et âme,
des souffles de bêtes qui ont vu la mer,
tous nimbés comme des idées la nuit,
collés au lit, puis affairés.
Je n’aurai jamais le talent de tout écrire.
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- Venez voir ! On a un monstre de plus à l’école !

Des rires, des rires. Pas seulement ceux de Pinotte et de sa bande – ça, je m’y attendais – mais aussi de plusieurs autres élèves qui s’éveillaient soudain de leur léthargie et ne trouvaient rien de mieux à faire que de ricaner.

J’avais l’impression de vivre un cauchemar.

Et que crois-tu qu’Amélie vivait, elle ? Une fête pour son anniversaire ? Bien sûr que non, cher journal ! Depuis le temps que j’assistais aux assauts de Pinotte sur Marie, sur moi, sur Thomas, le printemps dernier, et sur un tas d’autres élèves, plus rien de ce qu’il pouvait imaginer ne m’impressionnait. Mais cette fois, on aurait dit que toute l’école s’en mêlait, comme si plus personne tout à coup n’était sain d’esprit.

Marie a ramassé le béret et la perruque que Pinotte avait jetés par terre, et a aidé Amélie à se relever. Elle a tourné la tête vers lui et a dit :

- Il n’y a qu’un monstre ici, et c’est toi.
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Je suis Être
La manière du soleil, les outils, la mer,
j’épouse, je goûte, je touche, tu sais, je veux,
j’accepte celles qui grimpent, les pluies,
puis mes souffles lancés comme dans une œuvre,
je suis un sujet patient, juste, le petit coupé,
le petit planté, perdu, jeune, seul, devant,
les cheveux rouges, les yeux météore, depuis le monde,
comme mangé sous les pluies,
comme dans les mots « maison invisible »,
les mots « arbres jusqu’au fond de la terre »,
les mots « bercer visage horizon de jaune, écrire animal,
penser, lisser le très doux, le très lumineux, penser »,
j’égare, je connais mal, je suis, je montre le connaît-mal,
blanc, beige, prune, inventé comme témoin,
je tombe du haut du cou de l’animal, répéter l’animal,
je tombe en écrivant, j’écris des dents de sens,
et l’on me demande :
« Qui a bu ? Qui va jurer ? »
Au réveil, car je vais rêver,
j’ai le dément par la bouche, l’on me dit :
« Vous êtes patient, et le paysage se refait. »
Division des muscles.
Mots de hache comme les sansanges qui plongent.
Les miroirs s’éloignent.
La couleur blonde du sang.
Un homme secoué et labile.
Femme nue dans ma famille de mémoire.
À la terre brûlée par une autre femme nue.
Aux permissions données dans les cauchemars.
Aimer, croire dans les cauchemars.
La manière du soleil de disparaître de peindre,
de briser, de siffler quand la mer refait la mer.
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Elle va venir,
une voix, un ventre, et couverte d’yeux,
lèvres pleines, la peau couleur de peau,
par cette fenêtre jaune ou noire,
jaune ou noire.
Elle va débarquer ici,
souffle sucré,
pluie de signes,
rubans de sueur ou de temps.
Elle ne rêvera pas.
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De la lumière de
l’odeur de
la fin du
gris de la couleur du jour de la chambre de la seule avec
Dieu qui gratte et Dieu qui tire et Dieu qui mord :
douzejuilletdeuxmillequatre
l’a transformée en pantin
une étrangère vient de naître
bousculée
divorcée
mangée
dont les yeux ne mesurent rien
pas même le péché d’abandon.
Je suis debout
à genoux
je ne regarde pas je parle mal.
Freud-le-charlatan le Diable sourit.
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Les mots beauté et tristesse,
et désarroi,
comme des X sur mes lèvres.
Puis ce mot que je n’ose jamais prononcer.
Puis les vagues,
le reste, qui vient, qui craque,
les arbres, dentelle frileuse qui coiffe l’île en face de moi.
Si je desserre les poings,
où suis-je donc dans ce qui menace
de s’effacer ?
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Je ne suis pas une femme,
j’ai les yeux petits
et, dans la nuit, moi,
je retire ce qui me couvre, moi.
Impossible de voir si la lune ment,
si on a sali le ciel,
si les mots, moi, forment des rubans ou des grimaces.
J’ai les yeux chauds, frais, indifférents.
J’ai raison : je n’ai plus sommeil, sommeil.
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Penser que le sang est un homme.
Multiplier par mille ouest mille est par les langues.
Je pense que le sang est un homme.
Je bois le brûle en moi, les débuts du monde,
autour qui chasse en marche.
J’accepte, je donne, je grille.
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