Citations de Roi Louis XIV (20)
C'est toujours l'impatience de gagner qui fait perdre.
On ressent un cuisant chagrin d'ignorer les choses que savent tous les autres.
Pour venir à bout des choses le premier pas est de les croire possibles.
Depuis dix ans que j'ay tant d'ennemis sur les bras, perds-je un seul pouce de terre ?
À PHILIPPE V.
20 août 1704
Vous me demandez mes conseils ; je vous écris ce que je pense, mais les meilleurs deviennent inutiles, lorsqu’on attend à les demander et à les suivre que le mal soit arrivé.
Notre dit cousin, le maréchal de Turenne, en prévoyant et se trouvant présent à tout, a donné une infinité de marques de sa grande conduite, ainsi que de son expérience consommée, de son insigne valeur et de son zèle entier pour notre service et pour la grandeur de cet Etat.
NDL : lettre circulaire célébrant, en 1658 la victoire de Dunes, près de Dunkerque, qui amena à la paix entre l'Espagne et la France.
Je suis tout persuadé que ma première compagnie des mousquetaires a vécu dans l'ordre ; outre la créance que j'ai en ce que vous m'écrivez, toutes les lettres de l'armée me confirment la même chose et marquent qu'il n'y en a point de plus ponctuel au service. Il ne faut que persévérer dans cette bonne conduite pour faire que je sois toujours fort content de la compagnie et principalement de vous qui devez être assuré de la continuation des effets de ma bienveillance aux occasions qui s'offriront.
( Lettre du roi à d'Artagnan en quartier d'hiver à Rheinberg en 1665, après la victoire des Français sur Von Galen ).
Quand aux personnes qui devaient seconder mon travail, je résolus sur toutes choses de ne point prendre de Premier ministre.
Il faut de la force assurément pour tenir toujours la balance de la justice droite entre tant de gens qui font leurs efforts pour la faire pencher de leur côté.
1. En sortant du chasteau par le vestibule de la Cour de marbre, on ira sur la terrasse ; il faut s’arrester sur le haut des degrez pour considérer la situation des parterres des pièces d’eau et les fontaines des Cabinets.
2. Il faut ensuite aller droit sur le haut de Latonne et faire une pause pour considérer Latonne les lésars, les rampes, les statües, l’allée royalle, l’Apollon, le canal, et puis se tourner pour voir le parterre et le Chasteau.
3. Il faut après tourner à gauche pour aller passer entre les Sfinx ; en marchant il faut faire une pause devant le cabinet pour considérer la gerbe et la nappe ; en arrivant aux Sfinx on fera une pause pour voir le parterre du midy, et après on ira droit sur le haut de l’Orangerie d’où l’on verra le parterre des orangers et le lac des Suisses.
(NB : orthographe royale et d'époque)
Quant aux personnes qui devaient seconder mon travail. Je résolus sur toutes choses de ne point prendre de premier ministre ; et si vous m’en croyez, mon fils, et tous vos successeurs après vous, le nom en sera pour jamais aboli en France, rien n’étant plus indigne que de voir d’un côté toutes les fonctions, et de l’autre le seul titre de Roi.
Et sur ce sujet, mon fils, de peur qu’on ne veuille vous imposer quelque fois par les beaux noms d’Empire romain, de César ou de successeur de ces grands empereurs, dont nous tirons nous-mêmes notre origine, je me sens obligé de vous faire remarquer combien les empereurs d’aujourd’hui sont éloignés de cette grandeur dont ils affectent les titres.
Nous devons considérer le bien de nos sujets bien plus que le nôtre. Il semble qu’ils fassent une partie de nous-memes, puisque nous sommes la tête d’un corps dont ils sont les membres.
Je leur ai déclaré aussi que je ne voulais plus de surintendant, mais travailler moi-même aux finances avec des personnes fidèles, qui agiront sous moi, que c'était le vrai moyen de me mettre dans l'abondances et de soulager mon peuple.
"C'est toujours l'impatience de gagner qui fait perdre." [ Louis XIV ]
Dès l’enfance même, le seul nom des rois fainéants et de maires du palais me faisait peine quand on le prononçait en ma présence.
Les historiens ont été frappés par le contraste entre l'indigence de ce florilège de conseils lénifiants, que le cardinal lui avait d'ailleurs répétés au long de son éducation politique, et la profondeur des réflexions sur le pouvoir royal et l'art de gouverner que l'on trouve dans les Mémoires de Louis XIV, dont la rédaction commence moins de quatre ans plus tard.
L'esprit achève ses propres pensées, en les mettant au dehors.
Tout l'art de la politique est de se servir des conjonctures.