C’est un recueil pour les enfants. Et les grands, alors ? Y sont privés de poèmes ? Non, c’est aussi pour nous, adultes, heureusement, car ces poèmes pas m’as-tu-vu et un peu saugrenus turlututu, sont délectables. De plus, les illustrations de Yan Nascimbene tout en légèreté, apportent un contrepoint plein de fraîcheur et de couleur. Il y a même des calques pour donner du mystère et prolonger le plaisir de la découverte.
On y découvre les éléments naturels : vent, pluie, soleil
« Si l’on collectionnait
Les couchers de soleil… ? »
On croise aussi un oiseau aux plumes turquoise et qui n’hésite pas à laisser son chant entre les pages du live.
On voyage aussi, sur la mer, sur une île en hiver ou bien dans un petit porc grec et on rêve d’Afrique.
Les enfants sont très présents qui pêchent des crabes pinceurs, ou bien rêvent en suivant le vol d’un rapace.
L’auteure évoque les chagrins d’enfant dans la cour d’école. Ce sont des fragments de vie ou le chagrin côtoie la joie.
Et puis, pour finir en beauté après être entré dans ces poèmes, avoir accueillis leurs mots, Rolande Causse nous incite à passer à l’écriture
« Écris tes impressions,
Tes émotions,
Compose ton poème. »
Voilà une belle incitation à prendre la plume et j’espère que les enfants et ceux qui ne le sont plus tout à fait seront nombreux à la suivre.
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Livre très court, néanmoins suffisamment explicite pour relater les contraintes et les persécutions infligées aux femmes, et quelquefois aussi aux hommes par les taliban, en Afghanistan de 1996 à 2002.
Ainsi, on peut suivre les malheureuses destinées de quelques familles, de jeunes filles, de femmes, de pères, tous humiliés par un régime, d'un niveau équivalent au nazisme, se réclamant dans un mensonge absolu d'une religion qui n'a certainement rien à voir avec de tels actes, mais qui se trouve encore stigmatisée vingt années plus tard, toujours à cause de criminels la prenant pour prétexte.
La vie heureuse existait en Afghanistan, avant les soviétiques, avant les taliban, de rares moments y font référence dans ce livre, peut-elle revenir un jour, la liberté pour toutes et tous est-elle compatible avec des régimes qui ne respectent pas l'humain, le pire en brandissant le nom d'Allah ou de Dieu pour donner une légitimité impensable à leurs actes aux antipodes de toute véritable idée religion?
Il faut lire ces petits livres qui contribuent à nous faire prendre conscience de la valeur des libertés dont nous bénéficions en France et en Occident. Que sont quelques semaines de couvre-feu, de boîtes de nuit fermées et autres empêchements temporaires? Regardons ailleurs les vraies privations de libertés et le martyre subi au quotidien de leurs vies par tant d'hommes, de femmes , d'enfants.
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L'écriture m'est plus naturelle que la parole : je ponctue comme je respire, sans y penser ! Mais parfois je tousse, car je sais mal respirer ! ce que j'aurais pu apprendre en marchant ? l'usage de la ponctuation m'est bien venu à force de passer le reste de mon temps le nez dans les livres...
Cette lecture instructive et très divertissante m'a permis de rafraîchir ma mémoire, voire de combler quelques lacunes...
A conseiller à tous les amoureux de l'écrit, sans distinction d'âge.
Prière de ne pas m'en vouloir si ma ponctuation n'est pas bonne... je ne sais toujours pas respirer !
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" Non ! Ils ne sont pas revenus. Aucun des miens."
Ce roman raconte l'histoire de Robert, jeune garçon lorrain et juif qui est le seul de sa famille à avoir échappé à la déportation.
Rolande Causse a imaginé un dialogue entre Robert jeune, qui raconte son enfance et Robert adulte qui s'interroge, explique, souligne un point important de cette époque de sa vie.
D'une écriture sensible elle permet au jeune lecteur de comprendre ce qui s'est passé dans cette France en guerre où se mêle la haine pour certains et le générosité et le risque pris par d'autres - les Justes - pour aider les juifs à échapper au pire.
Roman et pièce de théâtre ce roman à deux voix est bouleversant de justesse, illustré par quelques dessins il n'en a que plus de force. Robert est là, devant nos yeux. C'est une leçon d'histoire indispensable pour les jeunes générations qui se lit d'une traite.
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Qui ne connait pas Pithiviers et l'histoire douloureusement
célèbre de ce camp. Je ne sais pourquoi mes lectures m'y ramènent toujours...
Dans ce livre ce sont les mots de Rolande Causse qui amorcent L'histoire. Quatre pages pour dire les souvenirs d'une femme âgée, jeune maman elle habitait face à ces baraquements où l'imaginable a été le bref quotidien de ces femmes et enfants.
le convoi des mères c'est celui qui fera disparaitre ces femmes à Auschwitz...puis les enfants abandonnés de tous.
Gilles Rapaport dessine à gros traits sombres des visages, des corps. Comme des esquisses aux yeux immenses pour dire l'innommable et la terreur... Les hommes armés sont menaçants, disproportionnées, terrifiants.
Quelques pages sont intercalés. Extrait de registres tronqués...Et puis 4 photos d'enfants sur des calques.
Inutile de dire que c'est un album éprouvant.
D'autant plus qu'au fil des pages, le camp se vide.
Il y a des larmes, des cris muets et des barbelés dans ces pages. Il y a aussi aucun espoir.
"16 août : sur mon carnet un seul mot : pitié !"
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Dounia et Grand-Ma quittent Paris et les bombardements de la seconde guerre mondiale pour trouver refuge dans le petit village de Saint-Léon où résident les grands-parents maternelles de la petite fille. Là, elles sont accueillies par toute la famille et commencent une vie plus normale, loin des privations de nourriture, des sirènes hurlantes et de l'occupation allemande. Pourtant, tout n'est pas si calme qu'il n'y parait à Saint-Léon. Des avions parachutent d'étranges cargaisons et Oncle George semble mener des activités somme toute parallèles ... C'est ainsi que Dounia, sans le vouloir, va vivre des heures dangereuses au sein même de la résistance.
Avec Rouge Braise, les jeunes lecteurs peuvent suivre et imaginer les actions de la résistance française à la fin de la seconde guerre mondiale.
Le récit est juste, emprunt d'anecdotes et touchant.
Même si l'histoire est racontée par une petite fille de onze ans, le style de l'auteure est parfois difficile à comprendre pour les plus jeunes, c'est pourquoi je recommande une lecture accompagnée. Mais le texte est travaillé, le scénario bien construit, l'éclairage historique bien étayé ... alors n'hésitez pas et partagez cette histoire en famille car Dounia vous entraîne dans une saga familiale héroïque et émouvante, où la liberté peint chaque page.
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Camille Claudel, nous est contée en toute simplicité, les grandes lignes nécessaires pour bien résumer le parcours de cette femme artiste remarquable. Elle fut toujours différente, rejetée par sa mère qui la surnomme la noiraude, complice avec son petit frère Paul, son père l’épaule malgré tout et fait en sorte qu’elle puisse étudier le dessin. Très vite, elle va croiser le chemin de Rodin, elle travaillera pour lui, il sera son maître, son amant, sa folie. C’est un amour fusionnel dans l’art, l’un s’inspirant de l’autre, comme l’ombre et le soleil tour à tour.
Malheureusement, être femme artiste à cette époque, c’était presque impensable, malgré le renom de Rodin, Camille Claudel ne sera pas aussi célèbre que son maître qui finira par s’éloigner à petit pas mais sans vraiment la quitter tout à fait, mais Camille elle rompt complètement.
Camille est une travailleuse acharnée, avec un talent qui n’est plus à démontrer, mais quelques bévues, des marbres promis qui ne sont jamais fournis par exemple, son échec amoureux, l’éloignement de son frère et le décès de son père qu’on ne lui fera pas part.
Beaucoup de souffrance, d’incompréhension, d’abandon et d’isolement auront tôt fait de mettre sa raison à rude épreuve.
Après le décès de son père, son frère et sa mère qui n’a cessé de la haïr, l’enverront à l’asile.
Puis la guerre éclate, et les aliénés sont déplacés dans le sud de la France, l’éloignement géographique ne fera que raréfier les visites de son frère.
Camille après un état stabilisé demande le retour au sein de sa famille ou du moins sur Parsi, mais il n’y a personne pour l’accueillir. Comme beaucoup de malades mentaux, les privations de la guerre, le rationnement, la malnutrition, font des ravages. On parle de 40000 victimes.
Camille après 30 ans d’internement quittera la scène.
Il faudra attendre bien longtemps pour mettre en avant son œuvre et lui reconnaître sa grande qualité de sculpteur. C’est seulement à partir de 1990 que nombre d’expositions voit le jour autour de ses sculptures
Une biographie simple mais complète sur cette grande artiste qui est morte seule, sans amour ni reconnaissance. Elle fut enterrée comme une anonyme sans famille pour l’accompagner en sa dernière demeure.
Pour ma part, j’avais déjà lu une biographie romancée de cette fabuleuses femme, et ce récit me touche tout autant, par ce destin malheureux, mais passionnant cette création extravagante.
J’aimerais bien voir de près toute son œuvre.
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Neuf contes. Neuf histoires qui nous incitent à protéger la Nature.
Chaque conte est inspiré du folklore d'un pays. Chaque conte a sa petite morale en poème ou quelque chose comme ça. Certains m'ont beaucoup plus ; d'autres un petit peu moins. Certains sont connus ; d'autres moins, ou du moins je n'en ai pas eu connaissance auparavant. L'ensemble porte un beau message et les illustrations offrent une jolie décoration aux textes.
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En 1931, Ita-Rose, jeune mère juive, quitte la Pologne pour rejoindre son mari à Paris.A travers quelques dates clés de la seconde guerre mondiale, on suit le destin tragique de cette femme et de ses 5 enfants. Le procès d'un des plus célèbres criminels nazis y est évoqué : celui de Klaus Barbie.
Travail remarquable de Gilles Rapaport : les illustrations sont retouchées, colorées à partir de photos originales de l'époque. que l'on peut retrouver en annexe. La plus célèbre étant celle de Jean Moulin.
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Livre instructif et pratique. On peut regretter cependant le choix éditorial de lister les genres et surtout les auteurs plutôt que de conseiller plus longuement les parents sur les méthodes à suivre pour transmettre le goût de la lecture.
D'autant que depuis 2005, l'édition Jeunesse a probablement d'autres auteurs à nous proposer.
A suivre peut-être une réédition avec une mise à jour des listes de lecture....
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Je l'ai lu en même temps qu'un autre recueil du même auteur (Une pluie de poésie). Deux courts recueils de poème, très bien illustrés, beaux, simples et tendres. Eh oui, normalement de la littérature jeunesse.... mais cela fait du bien de lire de petites perles poétiques.
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Saïda adore les mots, les intonations des mots, les jeux de mots (grâce à son voisin qui la gardait étant petite). Elle veut écrire une lettre et la poste ... dans un cimetière. Elle en parle seulement à sa meilleure amie, qui est enthousiasmée par cette idée. Elles reçoivent une réponse... d'Eugènie. De qui s'agit t-il ? Tout au long d'une année de scolarité, elles vont échanger des lettres et commence la recherche de cette mystérieuse d'Eugénie.
Grâce à cette correspondance, Saïda va gagner confiance en elle et rêver à son avenir. C'est là toute la force de ce récit, qui n'est pas des moindres.
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Des paysages de soleil, des histoires (une poche à trésors), et surtout des mots qui nous invitent à réfléchir à nos couleurs, ce qu'on met derrière le bleu, le rouge, le violet...
Sans rimes, en vers courts, accessibles aux enfants mais qui semblent écrits pour tous, une vingtaine de poèmes accompagnés en toute simplicité de dessins en noir et blanc.
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