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3.39/5 (sur 18 notes)

Nationalité : Pologne
Né(e) à : Dantzig , le 12/06/1929
Mort(e) à : Auschwitz , le 12/1943
Biographie :

Rutka Laskier est une adolescente juive de Pologne, connue pour son journal intime décrivant en 1943, quatre mois de sa vie sous l'occupation allemande.

Elle est née à Dantzig, (maintenant Gdańsk), une cité-État autonome à prédominance linguistique allemande, où son père, Jakub (Yaakov) Laskier, travaille comme employé de banque. Sa famille est aisée, son grand-père est co-propriétaire de Laskier-Kleinberg et Associés, une minoterie possédant et exploitant une meunerie.

Au début des années 1930, elle s'installe avec sa famille dans la ville de Będzin, au sud de la Pologne, dont sont originaires ses parents. Au début de la Seconde Guerre mondiale, la famille Laskier est obligée d'emménager dans le ghetto de Będzin. C'est là que Rutka, alors âgée de 14 ans, écrit un journal de 60 pages en polonais, décrivant plusieurs mois de sa vie sous le joug nazi. Du 19 janvier jusqu'au 24 avril 1943, sans que sa famille soit au courant, Rutka a consigné dans son journal intime, un cahier de classe ordinaire, écrivant au stylo à encre ou au crayon, ses impressions personnelles.

En 1943, alors qu'elle écrit son journal, Rutka se confie à Stanisława Sapińska, qui à l'époque a 21 ans. Peu de temps après, le ghetto est totalement bouclé et ses habitants sont transférés dans les camps d'extermination. Ce n'est qu'après la liquidation du ghetto que Stanisława a la possibilité de retourner dans la maison abandonnée et délabrée et de récupérer le journal caché. Elle le gardera dans sa bibliothèque pendant 63 ans, ne le montrant à personne sauf à sa famille.

En 2005, Adam Szydłowski, président du Centre de culture juive de la région de Zagłębie en Pologne, apprend l'existence du journal par une des nièces de Sapińska. Szydłowski réussit à convaincre Sapińska de rendre le journal public. Celui-ci est tout d'abord publié en polonais, puis en anglais et hébreu.
Sa sortie fut l'objet d'une cérémonie commémorative à Jérusalem organisée par le mémorial de Yad Vashem, le 4 juin 2007, à laquelle assista Zahava Scherz, la demi-sœur de Rutka.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
J'avais quatorze ans lorsque je tombai sur un album photo rouge caché derrière une pile de draps amidonnés, dans la maison de mes parents à Givataym. Les photos étaient celles de " là-bas ", d'avant le temps de l'Holocauste. C'étaient les photographies de la famille de mon père qui avait été exterminée. Je savais qu'il avait perdu ses parents, ses quatre frères et ses quatre sœurs. Je ne savais rien de plus.
Dans l'album il y avait aussi la photographie d'une fillette entourant de ses bras les épaules d'un petit garçon. Elle avait dans les huit ans, de magnifiques cheveux noirs et lisses. Le cœur lourd, je me tournai vers mon père pour lui demander qui étaient ces enfants, qui était cette petite fille qui me ressemblait tant. Ce fut alors que, pour la première fois, mon père me parla de Rutka et de Henius, les enfants qu'il avait eus avec Dorka - Dvorah Hampel, née en 1904 à Bedzin -, disparue pendant l'Holocauste. Rutka avait quatorze ans quant elle mourut, l'âge que j'avais lorsque j'appris son existence ; Henius avait six ans au moment de sa mort. Voilà comment je découvris que mon père avait eu une autre vie par le passé.
( . . . )
À partir de ce matin-là, j'allais faire la connaissance de ma sœur - une jeune fille belle, intelligente et talentueuse, qui, sachant qu'elle ne survivrait pas, avait voulu laisser un témoignage. J'allais apprendre ce que fut sa vie, comprendre ce que fut sa mort.
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Et si on lisait le journal de Rutka Laskier dans toutes les écoles polonaises? Ainsi, les Polonais commenceraient à se réapproprier la part juive de leur propre mémoire.
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« Le ghetto de Varsovie demeure sans doute le symbole de la révolte juive armée contre le nazisme, mais il est avant tout le symbole de la résistance juive à l’oppression, à la persécution et à la mort, telle que des générations l’ont conçue et pratiquée tout au long des siècles. »
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