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Critiques de Ryosuke Takeuchi (357)
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Moriarty, tome 1

Une réécriture de Sherlock Holmes, vue cette fois du côté de Moriarty. On découvre trois frères, leur jeunesse et la société anglaise du XIXème siècle, dans une ambiance un peu noire. Le graphisme est bien vu et convient bien à l'ambiance du manga.
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Moriarty, tome 1

En ce moment, on regarde Sherlock Holmes, la série avec Benedict Cumberlatch, je crois n'avoir jamais lu les enquêtes de ce grand détective (j'ai tout de même lu le mystère Sherlock de J.M. Erre) Quand j'ai vu ce manga où Moriarty, l'ennemi juré de Sherlock, je me suis dit pourquoi pas ! L'image de couverture est tout de même curieuse, on voit le jeune homme se pointer un flingue sur la tête. (Ambiance...)

J'avoue qu'au début, je ne m'attendais pas à suivre un jeune garçon d'une dizaine d'années, adopté, avec son frère, par une famille riche en Angleterre.

L'intrigue avance assez rapidement, on passe de maltraitances à une vengeance éclair... Après ce sont plus que des enquêtes, on a une punition infligée pour ceux qui ne respectent pas les égalités en ce temps où celles-ci ne sont même pas considérées. L'écart des classes entre riches et pauvres existe mais plus que cela, il y a une sorte de mépris envers le bas peuple. Moriarty qui a connu une enfance difficile, veut aider à un monde meilleur... Possible ? Que va nous amener la suite ?

J'ai beaucoup aimé les dessins, avec des visages qui sont très vite fermées dans leur expression. Une ambiance très froide, sombre, noire avec la misère qui transparaît de cette Angleterre du XIXè siècle.
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Moriarty, tome 1

Acheté en lot « 2 pour le prix d’un ». Le synopsis m’a intrigué, je ne pouvais le feuilleter au préalable mais le graphisme de la couverture m’a plu. J’en ai assez peu entendu parler sur Babelio donc on verra bien. Je ne connais pas du tout les mangakas.



J’ai été surprise par le début car je ne m’attendais pas à découvrir Moriarty adolescent et en tant qu’enfant adopté par la haute société. C’est vrai que je connaissais ce personnage de nom mais je ne m’y suis jamais intéressée. On découvre ainsi son passé et son enfance. Ça se laisse lire mais je n’accroche pas plus que ça au personnage. Après leur enfance, nous suivons les frères Moriarty dans leur nouveau domaine où ils prodiguent de bons conseils pour un monde meilleur. Ça se lit facilement, les graphismes sont agréables mais je n’accroche pas plus que ça au concept. Je ne pense donc pas lire le tome 2 ni la suite de cette série. On voit souvent William mettre son nez un peu partout quand il décèle un mystère, sa curiosité fait le reste pour dénouer l’histoire où il y a toujours des roturiers en conflit avec des nobles pour différentes raisons. Dès la 3ème histoire du genre, j’ai vite trouvé ça redondant alors lire une série entière là-dessus…



Comme vous l’aurez compris, ce manga a été une bonne lecture mais sans plus. Le tome 2 ne m’intéresse même pas. Tant pis pour moi mais ça me fait toujours une série de moins à suivre les parutions. Je vous conseille néanmoins de le découvrir pour vous en faire votre propre avis.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Moriarty, tome 2

Second tome : on entrevoit enfin le grand plan de Moriarty ! Son plan pour démasquer le noble sur le bateau est sacrément bien ficelé. Il est question aussi de la création du MI5, j'avoue que cette partie m'a un peu perdue et m'a moyennement intéressée. Le clou du spectacle est bien entendu la rencontre avec Sherlock Holmes, brève il est vrai. D'ailleurs, on s'intéresse d'un peu plus près au célèbre enquêteur. J'avoue ne connaître que moyennement le personnage mais j'ai retrouvé des points communs avec la série (avec Benedict Cumberlatch). Je ne me l'imaginais pas comme cela, avec les cheveux longs, "blagueur". Ryosuke Takeuchi a mis sa touche pour peindre ses personnages, ils semblent être un peu moqueurs dans leur façon de parler...

J'attends le tome 3, j'espère qu'on reviendra sur Moriarty (c'est quand même le personnage principal) !
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Moriarty, tome 1

Angleterre, fin du XIXe. L'aristocratie use et abuse de ses privilèges ; les basses castes sont asservies et usées jusqu'à la mort, au nom de la tradition et de la Loi. Mais un homme va se dresser contre cet état de fait : le jeune héritier du comte de Moriarty, Albert de son prénom. Alors lorsqu'il va rencontrer un roturier orphelin aux capacités intellectuelles hors du commun, il en fera le parfait instrument dans sa quête de la société parfaite. Quitte a éliminer les brebis galeuses.



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Un pitch inattendu pour ce manga braqué sur Moriarty, le méchant de Conan Doyle. On lui découvre une famille, un passé, des motivations. Le tout est fort intéressant, bien trouvé, en mode "la fin justifie les moyens" et "on n'est jamais mieux servis que par soi-même". Les méchants nobles vont payer (exit les "noblesse oblige" et "servir le pays", ici c'est très caricatural) !

Lutte des classes et révolution sans têtes coupées mais à l'aide de "crimes parfaits".

De quoi donner du travail à notre Sherlock (que l'on ne rencontre pas encore).

Un beau moyen de rendre attachant l'un des plus grands méchants de la littérature.

Et même si les facilités scénaristiques, les lourdeurs et les caricatures sont nombreuses, les compensations le sont également : panache, goût de la mise en scène, rythme endiablé.



Le réservoir de gentlemen criminels s'étoffe même à la fin du tome, élargissant l'éventail des possibles pour la suite.



Suite qui sera lue avec plaisir, mais sans prise de tête.
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Moriarty, tome 2

Voici un second tome qui surpasse son prédécesseur ! En effet, cette suite est très complète et apporte son lot d’action ainsi que de mystère. William James Moriarty continue de m’interpeller, notamment grâce à ses plans ingénieux où il n’hésite pas à mettre sa vie en danger ! On sent que c’est un fin stratège, un bon comédien, un manipulateur et un esprit vif ! Il commence à réellement songer à la criminalité pour changer la société qui méprise les rangs inférieurs et met en avant la noblesse. Pour y parvenir, ses frères et ses alliés sont évidemment toujours présents…



Mais le chapitre que j’ai préféré est celui du paquebot où William va rencontrer un personnage que j’attendais de pied ferme ! Ainsi, on assiste à la première rencontre et confrontation des deux esprits talentueux : Will et Sherlock ! Et le moins que l’on puisse dire, c’est que leurs échanges vont faire des étincelles !!! Il y a une telle tension ! J’ai adoré les voir se mesurer et s’envoyer des répliques. C’est vraiment ce que je préfère dans la saga de Conan Doyle…



Le dernier tiers du manga dérive un peu de la famille Moriarty pour permettre au lecteur d’assister à la traditionnelle rencontre Sherlock / John… Le célèbre tandem va se former au cours d’une petite mésaventure où alcool, femmes et combat vont faire bon ménage… J’ai apprécié voir le duo cependant, j’ose espérer que les auteurs ne vont pas reprendre tous les classiques et vont continuer d’apporter une certaine vision des Moriarty. En tout cas, vous ne vous ennuierez pas avec ce second tome, car il y a de tout : affaire de trafiquants, d’enlèvement, de drogue, de meurtre, etc. De plus, je suis toujours aussi admiratrice du coup de crayon de Hikaru Miyoshi ! Son talent colle vraiment très bien à cette adaptation originale.
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Moriarty, tome 1

Après avoir lu plusieurs avis enthousiastes pour ce manga ainsi que les notes de ma binôme L_Bookine, j’ai eu envie de découvrir cette saga à mon tour ! Le graphisme est super. J’aime beaucoup le coup de crayon d’Hikaru Miyoshi qui a représenté les protagonistes et l’ambiance britannique du XIXème siècle d’un trait fin, détaillé et à mon goût. Ses planches sont vraiment agréables, dynamiques et réussies. Rien que pour les dessins, cela vaut le coup d’œil…



L’idée de réécriture autour du personnage de Moriarty est très intéressante. Moi qui en savais surtout plus sur ce cher Sherlock, j’ai été ravie d’en savoir plus sur ce génie du crime. La famille Moriarty est vraiment particulière : les coups pleuvent aisément. C’est noir et violent… Je n’imaginais pas un contexte aussi difficile ! De plus, je ne pensais pas que la manipulation, la vengeance, la lutte des classes et les idéaux étaient déjà présents durant la jeunesse de ces frères… On sent réellement que cette série va gagner en puissance au fil des tomes ! À défaut d’être attachants, ces personnages principaux ont eu le mérite de titiller mon intérêt, notamment William qui semble bien complexe. Je suis curieuse de les voir grandir… puis de rencontrer Sherlock Holmes !
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Moriarty, tome 10

Lorsque je commence un nouveau tome de cette série, je ne sais jamais comment ma lecture va se dérouler.



Vais-je l’apprécier, comme ce fut le cas pour les premiers tomes, ou bien vais-je râler que le mangaka n’ait pas fait preuve d’originalité (comme avec l’univers de 007 pompé sans rien changer) ? Quel suspense !



J’étais impatiente de voir ce qu’allait donner le combat Charles Auguste Milverton/Moriarty.



Deux hommes puissants, l’un à la tête d’un groupe de presse, l’autre d’une organisation criminelle.



Si le portrait de Milverton est réussi, ce duel peut donner quelque chose de grandiose.



Mais avant de passer à ce grand match, il faut chauffer la salle et les auteurs ont choisi de nous montrer le député Whiteley se battant pour faire passer un projet de loi visant à l’égalité dans la société.



Le comte Moriarty lui a donné de quoi soit faire tomber des lords de la Chambre, soit d’utiliser ces infos pour faire passer ses réformes. Il faut parfois s’asseoir à la table du diable pour faire avancer les projets qui nous tiennent à cœur…



Ça s’agite beaucoup en coulisses, Milverton tire des ficelles, des hommes meurent, assassinés.



Ce que j’ai le plus apprécié, c’est le côté politique, de plonger dans les coulisses du pouvoir (une petite partie des coulisses), de voir l’homme derrière le député et jusqu’où certains sont prêts à aller dans les manipulations, afin de préparer le terrain pour leurs projets.



Les hommes sont retors, mauvais et n’hésitent pas à pousser d’autres à tuer pour eux. Le match attendu a commencé : il est déjà violent, retors et tous les coups sont permis.



Sans sombrer dans du manichéisme de bas étage, ce tome nous offre des personnages complexes, travaillés et une intrigue qui est bien plus étoffée et intéressante que celles vues précédemment.



Lorsque je pensais les dés jetés, le mangaka est venu rebattre les cartes pour ajouter du piment et relancer le scénario. Et hop, tout change ! Là, c’est super bien joué.



Le dernier chapitre permet à Sherlock Holmes de revenir un peu sur le devant de la scène, mais je vous avoue que s’il disparaissait de cette série, je ne le pleurerais pas, tant il est mal interprété ! Là, je le déteste ! Et je sens que dans le tome suivant, on va avoir droit à plus de Holmes puisqu’il sera question du "Signe des Quatre"…



Là, je suis contente de ma lecture, heureuse de m’être accroché durant quelques tomes merdiques (ceci n’est que mon opinion, bien entendu), parce que là, ça redémarre et on revient à ce qui me plaisait dans les premiers tomes : une critique de la société anglaise qui était inégalitaire (on me signale que tout n’a pas changé).



PS : L’inconvénient, dans ce manga (comme dans bien d’autres), ce sont les visages qui se ressemblent tous, avec les mêmes nez et mentons pointus… On change la coiffure et hop, nous avons un nouveau personnage.



Et puis, les dessins des chevaux ne sont jamais bien réussi… Quant à leurs harnachements, n’en parlons pas !


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Moriarty, tome 8

Oui, je sais, en juin 2020, j’avais dit que j’arrêterais de lire cette série et je l’ai fait. Les tomes suivants sont sortis et je les ai snobés.



Si j’ai repris avec le tome 8, c’est parce que l’on me l’a prêté, ainsi que le suivant.



N’ayant pas dépensé un euro, je me suis dit que je ne risquais pas grand-chose en les lisant, si ce n’est des soupirs et un peu d’énervement. Rien de mortel.



Mes anciennes récriminations portaient, notamment, sur le fait que les mangakas aient incorporé, tel quel, l’univers de James Bond, reprenant les noms des personnages de la saga, sans rien changer, sans rien adapter, alors que lors de leur reprise de l’univers de Sherlock Holmes, ils avaient su faire preuve de créativité en prenant le personnage de Moriarty et en le changeant totalement.



Le principe du départ de cette série de mangas, bien que déstabilisant, était neuf, intelligent, bourré d’inventivité, nous montrant un prince du crime différent du vieux croulant, croisé brièvement dans le canon holmésien.



Nous étions face à un jeune homme, hautement intelligent, qui se battait pour rétablir l’ordre, pour abolir les classes sociales, n’hésitant pas à commettre des meurtres s’il le fallait.



Comme Deadpool, il ne faisait assassiner que les crapules. Pas déontologique, certes, on ne peut pas faire justice soi-même, mais je n’allais pas pleurer sur les assassinés ou les punis.



Las, avec l’arc narratif consacré aux meurtres de Whitechapel, plus l’arrivée de James Bond (qui n’est d’autre que Irene Adler, cheveux coupés) et de tout l’univers qui va avec, j’ai décroché et bien que j’aie au presque 2 ans pour digérer le tout, les aigreurs d’estomac sont toujours présentes lors de ma lecture.



Autant où je suis pour les clins d’œil à un ou plusieurs univers, autant où le pompage de l’entièreté de cet univers ne me plaît pas, puisqu’il n’y a aucune créativité, aucun remodelage, aucune adaptation.



Ce qui me hérisse aussi, c’est le langage de Holmes, qui est châtié : il prononce des mots tels que "merde" ou "fait chier" qui sont indignes de son personnage. Nous sommes à l’époque victorienne, pas dans les années 2000.



Dommage, une fois de plus, parce que dans ce huitième tome, Holmes a un meilleur rôle, il se fait manipuler par le prince du crime, et non pas à son insu.



C’est bien trouvé, bien mis en scène et on est toujours en balance avec le personnage de Moriarty et de ses sbires. Il n’est pas tout noir, comme dans le canon holmésien, mais tout en teintes de gris et le manichéisme n’est pas vraiment de mise.



Moriarty a beaucoup de facilités (trop facile ?) pour mettre au point ses plans, a des hommes fiables et, tel un parrain de la mafia, il fait tourner tout ce petit monde qui lui est dévoué, notamment ses deux frères.



De plus, Holmes aura une belle discussion avec William Moriarty, qui est des plus intéressantes et qui n’est pas exempte de vérité au sujet des génies méconnus qui n’ont jamais pu étudier, car appartenant aux classes sociales dites "basses".



Alors oui, je lirai le tome 9 puisque je l’ai en prêt, mais je n’achèterai pas les suivants parce que la série est partie dans une direction qui ne me botte pas.



Sauf si je peux les emprunter, afin de satisfaire ma curiosité quant à la direction de cette série.



On peut râler et continuer d’être curieuse.


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Moriarty, tome 5

Avant tout, je tiens à remercier L_Bookine pour m’avoir prêté ce cinquième opus ! Je l’ai dévoré le soir où elle me l’a passé, avide de découvrir la confrontation entre Sherlock et Moriarty dans le train où un meurtre étrange a été commis… Au début du manga, la pression était bien présente, puisque chaque concurrent avait quarante-huit minutes pour identifier le coupable avant que le train n’arrive en gare. Or, pas de Watson pour notre célèbre détective : celui-ci est incriminé. Sherlock Holmes va réellement devoir raisonner seul et vite, car son rival semble bien plus observateur et doué que lui… J’ai aimé ce concours improvisé entre les deux cerveaux du crime ! Les auteurs nous montrent clairement les failles de chacun ainsi que leur relation si particulière… Hélas, quel dommage que les choses aillent si vite ! En plus d’être évidente, cette affaire est résolue en un éclair. Cette partie n’occupe qu’un tiers du livre, ce que je trouve très peu… D’autant plus que ce sera le seul moment où l’on verra Moriarty ! Je suis assez déçue de la tournure que prend cette saga. Pour une série éponyme, on voit très peu les frères Moriarty… Sherlock prend encore une fois toute la vedette !



Le reste de l’ouvrage va permettre au lecteur de rencontrer deux personnages importants dans les œuvres de Conan Doyle : Mycroft, le frère de Sherlock, ainsi que la fougueuse Irène Adler ! Découvrir l’adaptation de ces deux protagonistes m’a plu… Ils paraissent fidèles et intéressants. Hélas, au risque de me répéter, je trouve qu’il n’y a pas assez de Moriarty ! Cela me frustre vraiment, car si je me suis lancée dans ce manga, c’était pour découvrir William James, sa famille, ainsi que ses plans machiavéliques, quitte à imaginer toutes sortes d’action et à sortir de l’adaptation ! Heureusement, les graphismes ainsi que l’univers de Doyle réussissent tant bien que mal à me passer de la pommade…
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Moriarty, tome 4

L’Afghanistan est un véritable bourbier pour les Anglais et comme les Afghans reçoivent des armes par les Russes, en stoemelings, tant que les Anglais ne couperont pas l’approvisionnement, cette guerre ne finira jamais.



On entre dans une partie politique, un échiquier géant sur lesquels se déplacent les grandes puissances, à couvert ou pas.



Parfois, il est de bon ton de faire les choses à couvert pour ne pas déclencher l’ire d’une autre grande puissance tout en lui mettant des bâtons dans les roues, comme le fait la Russie avec l’Angleterre.



Dans les salons feutrés d'Universal Exports, société fantôme du MI6, on croise un homme élégant, style James Bond… Et, tenez-vous bien, la secrétaire se nomme Monney-Penny, sans compter que nous avons aussi un M… Manquerait plus qu’un Q !



Oups, j’ai parlé trop vite, il y a un Q ! Qui est comme Gilbert Montagné… Non, il n’est pas chanteur, juste… Enfin, vous voyez… Pas très crédible, en tout cas.



Le côté politique est assez poussé, dans ce quatrième tome, et j’ai bu du petit lait car j’ai lu ce que je dis toujours : les marchands d’armes ont intérêts à ce que les conflits continuent et même à les pousser, les provoquer.



Par contre, peut-on jouer à l’espion anglais sans pour autant nous faire un remake d’un James Bond à l’époque victorienne ? Le clin d’œil aurait pu être drôle, mais non, j’aurais pour ma part préféré un peu plus de nouveauté et pas une resucée de 007 avec tout ce qui le défini, l’Aston Martin en moins.



Le colonel Moran jouant à l’homme au permis de tuer, ce tome se concentre sur ce personnage nonchalant en nous dévoilant un morceau de son passé juste avant de l’envoyer en mission avec Money Penny.



À ce niveau, c’était bien joué, leur petit duo du mari et femme et Moran a réussi à me faire sursauter, me faire douter et la joute verbale qui a suivi son coup de pute était jouissive car tout le monde le sait, à force de traquer les monstres, le danger est d’en devenir un sois-même.



Cette saga qui revisite le canon Holmésien a de bonnes idées, de bons personnages, de bonnes théories, même si, dans le fond, nous ne sommes pas dupes, tuer des salopards ne fait pas de nous des protecteurs mais des salopards aussi.



Par contre, là où j’ai grincé des dents, c’est en lisant le langage de charretier utilisé par certains personnages, dont Holmes !



Parler de "nichons" (Moran), dire "les trucs à chier", "grouille-toi" (en parlant à Watson) ou "crever de maladie", de "clopes", de "me faire chier comme un rat", bref, des mots qui ne vont pas dans la bouche de Holmes, sans oublier ce comportement enfantin dont l’affuble le mangaka et qui est indigne de Holmes et anti-canonique, à ce niveau-là.



On dirait un gamin sans éducation.



Vous voilà prévenu si vous lisez ce manga. Il est bon, le scénariste ne se contente pas de nous montrer des petits meurtres ou des exécutions banales, il y ajoute du relief, de la profondeur, même si on peut encore aller plus loin et nous propose une autre image du professeur Moriarty à tel point qu’on est toujours le cul entre deux chaises en ce qui le concerne.



Jusqu’à ce qu’il fasse le pas qu’il ne faut pas et qu’on le catalogue dans les tyrans monstrueux assassins qui ne vaut pas mieux que ceux qu’il assassine.


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Moriarty, tome 6

Maintenant que j’ai commencé la saga, je me vois mal l’arrêter, même si elle part dans une direction qui ne me plait que moyennement.



Elle proposait du bon, cette nouvelle saga, avec un Moriaty qui voulait changer la vie, la révolutionner, aider l’Angleterre d’en bas à s’affranchir de la main-mise de la noblesse sur tout.



Il est toujours râlant de voir un incapable nous ravir une place qui nous revient juste parce qu’il est issu de la noblesse (ou pistonné, de nos jours).



Alors même si j’avais grincé des dents devant un jeune Moriarty qui ressemblait physiquement à Ciel Phantomhive, si je m’étais étranglé devant le sort que les trois fils réservaient à leurs parents nobles, j’avais malgré tout continué ma route avec eux afin de ne rien manquer de l’entrée en scène de Sherlock Holmes.



Je pensais avoir touché le fond avec les méthodes un peu hard de nos Moriarty’s Boys pour s’affranchir de la noblesse et punir les nobles de leurs exactions ou autres saloperies, mais avec le personnage de Holmes, j’ai bu la calice jusqu’à la lie.



C’est un rustre mal élevé, un sale gamin qui mérite une fessée ! Il s’exprime comme un barakî avec moult « bah », parfois même plusieurs « merde », un « arrête tes conneries, quoi », j’ai aussi un « fait chier, merde »…



Holmes tutoie Watson (ils s’appellent par leurs prénoms et nous sommes à l’ère victorienne !!), est plus qu’imbu de lui même, se balade en calbute et parle de « profiling ».



Nous ne sommes pas au XXIème siècle et ce qui passe dans la série de la BBC ne passe pas dans un contexte victorien.



Pire, Irene Adler rabroue Watson à un moment donné et le traite comme s’il était un gamin de 15 ans…



Que l’on s’affranchisse du canon holmésien, je veux bien, à condition de lui faire de beaux scénarios, de belles adaptations, de nous surprendre dans le bon sens du terme, mais là… On piétine certains personnages.



Autant où les scénarios peuvent avoir du bon, autant ils peuvent être exaspérant avec toutes les références à l’univers de James Bond et les dialogues sont limites lourds à tout vouloir expliquer comme si nous étions les lapereaux de l’année (Nathalie, si tu me lis, je cite ton expression).



Dommage parce que tout n’est pas à jeter dans les scénarios de cette saga, mais la manière de les cuisiner a fait brûler une partie des ingrédients au fond de la marmite et a gâché le goût de la mixture.



Et puis nom de Zeus, le final à fini par me faire avaler la soupe de travers. Là, on pousse le bouchon un peu trop loin dans tous les sens.



Je me demande ce qu’ils vont nous servir dans le tome suivant où Jack The Ripper va faire son apparition. Ne me demandez pas pourquoi, mais je m’attends au pire et je serai au rendez-vous car j’ai envie de savoir comment tout cela va finir un jour.


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Moriarty, tome 5

En début de ce tome, Sherlock a joué avec William Moriarty à qui a tué le monsieur dans le train lancé à plus de 80km/h et tous les deux ont résolu cette affaire, bien que l’un ai triché…



Maintenant, voici Sherlock et John face au roi de Bohême tandis que son frère Mycroft, lui, est confronté au vol d’un document tellement important que s’il venait à être divulgué, ce serait la fin de l’Empire, au minimum.



Rien que ça… Entre nous, on a déjà une reine Victoria vachement jeune et on se permet d’appeler le voleur de document un pirate…



Je ne sais pas où il a garé son navire, ni avec quel ordinateur il a pénétré dans les appartements de sa Gracieuse Majesté, mais le terme "pirate" est aussi approprié qu’un trou dans son pantalon (au cul, bien entendu).



Vous verrez que dans le tome 6 on va le nommer "Tipiak"…



Je me répète sans doute, mais ça fera du bien à ceux qui n’écoute pas dans le fond, mais le langage ordurier de Sherlock Holmes en ces temps victoriens est aussi déplacé qu’une meute de cafards chevauchant des rats dans un restaurant 4 étoiles le jour de l’inspection de l’hygiène et de la venue des inspecteurs du guide Duchemin (l’aile ou la cuisse).



Que le Sherlock BBC jure, utilise des mots de notre époque, je ne dirai rien, mais qu’un Holmes du temps de la reine Victoria utilise les prénoms, dise des "j’en ai rien à foutre" et autre mots barbares, ça ne colle pas, ça ne lui va pas.



De plus, il a toujours l’air d’un gamin déluré qui n’aurait pas reçu assez de fessées dans son enfance. Il n’a pas de charisme, est trop foufou, trop mal poli, trop foutraque, fadasse, sans épaisseur aucune.



Parlons un peu du scénario qui révise le Canon Holmésien à sa manière et nous rejoue "Le Scandale En Bohême" à sa manière, c’est-à-dire… Heu, j’hésite entre la franche rigolade ou une visite au fond de la Tamise.



Si une copinaute m’avait joué ça dans une fanfic, j’aurais ri de bon cœur, mais dans le mange, ça passe un peu moins bien, surtout que Holmes n’agit pas comme son alter ego du Canon. Qu’on le change un peu, je ne dirai rien, mais là, "trop is te veel", comme on disait chez nous du temps de la terrible rage taxatoire ! ("Trop c’est trop" dans deux de nos langues).



Quant à la belle Irene Adler, la soprano, elle a plus l’air d’une demi-mondaine qu’autre chose. Ben tiens, c’est justement ça, c’en est une, de demi-mondaine et elle va piéger Sherlock d’une belle manière, mais lui, bordel de Dieu, se vautrer par terre pour demander pardon, pitié !



Malgré tout, puisque j’ai commencé cette saga et qu’elle me divertit en me faisant grincer des dents, je la continuerai afin de vous tenir informé de la suite des événements. C’est mon job.



Entre nous, il vaut mieux la prendre pour une revisite des enquêtes de Holmes à la va-comme-je-te-l’interprète plutôt que comme quelque chose de sérieux.



Dommage que leur Sherlock ne soit pas un peu plus stylé, plus gentlemen, moins gamin, parce qu’il y avait tous les ingrédients pour une réécriture étonnante et réussie. Au final, c’est Moriarty qui est le plus sérieux dans tout cela et le moins fadasse.


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Moriarty, tome 3

Même si j'ai globalement apprécié cet ouvrage, je regrette le fait que les auteurs mettent trop en avant Sherlock. Ce dernier se retrouvait en bien mauvaise posture à la fin du second tome et va occuper plus de la moitié de cette suite ! C'est un peu dommage, car si je me suis lancée dans cette saga, c'était pour découvrir Moriarty sous un autre angle, quitte à découvrir une adaptation totalement libre... Hélas, ce cher William se fait voler la vedette par l'excentrique détective et son acolyte Watson... Là-dessus, je rejoins totalement Les blablas de Tachan qui, avec Light and smell, est l'une des personnes à m'avoir donné envie de me lancer dans la série. Tachan regrette le fait que non seulement, on s'éloigne de la famille Moriarty, mais en plus, on adapte des affaires assez classiques de Sherlock. Elle a entièrement raison : quitte à faire dans l'adaptation, autant proposer des histoires moins connues ! Je comprends donc sa déception, car j'ai malheureusement ressenti la même chose.



La seconde partie du manga met en avant une affaire plus sordide et sanglante avec William dans sa traque de nobles corrompus qui impliquent des enfants. J'ai d'ailleurs remarqué la pastille "pour public averti" sur la quatrième de couverture. Or, il me semble que ce n'était pas le cas pour les deux autres opus... En tout cas, ce qu'il s'y passe est très violent et la mention spéciale est importante ! Si vous êtes une âme sensible et ne supportez pas le sadisme ou les découpages de membres, passez votre chemin ! Pour ma part, c'est cette partie que j'ai préférée, car on s'attarde un peu plus sur certains alliés de William, comme Fred qui va commencer à se poser certaines questions... Certes, cette référence à "Le chien des Baskerville" est un peu rapide et on voudrait plus de Moriarty cependant, je comprends que les auteurs prennent la liberté d'aller à l'essentiel... En revanche, je n'ai pas adhéré à l'humour scatophile de Sherlock lorsqu'il ramasse un indice et, pour que la conversation passe à autre chose, affirme qu'il s'est isolé pour péter... L'humour pipi/caca ne correspond pas à l'ambiance sombre et au public visé... J'irai même jusqu'à dire que cela dénature le personnage ! On aurait pu trouver une autre réplique comme "j'ai fait tomber mon mouchoir" qui aurait été moins enfantin et plus crédible...



Malgré ces défauts, il me tarde de lire le quatrième opus en espérant que la famille Moriarty sera davantage mise en lumière... Ou que l'on assistera à un nouveau duel intellectuel et stratégique entre les deux grands rivaux des œuvres de Conan Doyle !
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Moriarty, tome 3

C’est toujours un peu déroutant de retrouver les enquêtes du canon holmésien misent à une autre sauce, additionnée d’un soupçon de l’adaptation de la BBC.



Perturbant, déroutant, mais ce qui me perturbe encore plus que ce bon vieux Charles Baskerville devenu un pervers de la pire espèce, ce sont les tutoiements entre Holmes et Watson, ainsi qu’avec les inspecteurs de Scotland Yard.



Dans la version remise à notre époque de la BBC, no problem, c’est logique, mais bordel de Dieu, pas dans l’Angleterre coincée du bulbe (pour reste polie).



Pire encore… Oui, j’ai trouvé encore pire qu’un attelage de deux chevaux dont les colliers de traction n’ont pas de sangle à la taille, dont les traits ne possèdent ni avaloir, ni reculement, ni de sangles pour soutenir les traits sur l’arrière (Jésus !) et où les deux meneurs guident chacun un cheval… Là, c’est du jamais vu, mais je suis ouverte à tout… Hum…



Là où j’ai défailli, c’est lorsque Holmes, cherchant des indices et mettant la main sur un, répond à Watson qu’il était en train de faire un pet pour ne pas que les inspecteurs de Scotland Yard comprennent qu’il s’est abaissé pour ramasser quelque chose !!!!!



Vous me direz que tout le monde pète, les rois, les papes, les présidents, les princesses… Mais punaise, dans l’Angleterre guindée de Victoria, on pète sans le dire et on ne prend pas cette excuse pour justifier ce qu’on fait.



Anybref, malgré ces bémols, la série avance bien, on comprend un peu mieux les désidératas de Moriarty et on comprend qu’il est en train de faire Sherlock Holmes. Que ce dernier est son alter ego, mais de l’autre côté de la barrière.



Là où le bât blessera tout de même un peu, c’est que les nobles sont souvent présentés tous comme des déviants, des pervers, des salopards finis, des médaillés d’or de la méchanceté gratuite. Un peu de distinction ne ferait pas de mal, ce serait plus réaliste aussi.



Je ne vais pas bouder mon plaisir car ce tome fait la part belle à Holmes dans sa première partie, A Study In Scarlett et nous plonge ensuite dans l’extra glauque avec ce Baskerville qui dans cette version, est infiniment bien pire que son ancêtre perverti, celui qui avait été tué par un chien maudit.



Une série manga pour ceux ou celles que la revisite du canon holmésien n’effraie pas et ne rebute pas car elle va plus loin que les autres, frôlant un peu la revisite de la BBC qui nous avait offert un Moriarty à la hauteur de Holmes.


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Moriarty, tome 9

Non, non, je ne suis pas masochiste ! Bien que cette série ne me plaise plus depuis plusieurs déjà plusieurs tomes, bien que j’aie dit que je ne la lirais plus, je me suis parjurée (rien de grave à ce niveau) et tout de même poursuivit la lecture, puisque l’on m’a gentiment prêté les tomes suivants.



Comme je n’ai pas dépensé un euro, je ne risque pas grand-chose en continuant de lire la saga, si ce n’est des soupirs et un peu d’énervement. Rien de mortel.



Pour ceux qui ne suivent pas, au fond de la classe, mes récriminations portaient, notamment, sur le fait que les mangakas aient incorporé, tel quel, l’univers de James Bond, reprenant les noms des personnages de la saga, sans rien changer, sans rien adapter, alors que lors de leur reprise de l’univers de Sherlock Holmes, ils avaient su faire preuve de créativité en prenant le personnage de Moriarty et en le changeant totalement.



Les Moriarty sont obligés d’organiser une tea-party et de recevoir le gratin de la société, sans que personne n’aille fureter là où il ne faut pas…



Bon, le gratin de la société est féminin et on dirait plus des groupies face à des membres d’un boys-band, que des jeunes filles de la bonne société victorienne. Elles hurlent même "Kyaaaah", ce qui n’est pas digne d’une Anglaise, voyons !



Le plus con, c’est qu’il n’y a pas de porte devant les escaliers qui descendent dans les sous-sols, vers leur salle de réunion, celle que personne ne doit découvrir et qui se trouve sous la garde de Q ! Non mais allo, quoi ?



C’est très léger et assez caricatural, cela n’apporte rien à l’histoire, hormis un interlude plus calme avant que les affaires ne reprennent avec l’entrée en scène de Milverton. Oui, Milverton, le fameux maître-chanteur. En attendant, c’est un magnat de la presse et il s’intéresse à la famille Moriarty et ses petits secrets.



Ce neuvième tome va revenir sur le passé de William et Louis, son petit frère, à l’époque où ils se trouvaient encore à l’orphelinat et de la manière où l’aîné des frères a piégé un vicomte avec un procès.



Les passes d’armes entre les deux gamins et le vicomte sont très bonnes, les enfants étant déjà très intelligents et très murs pour leur jeune âge. Cela nous fait une petite incursion dans un tribunal anglais et nous apprendrons quelques petites subtilités du droit.



Continuant de parler des différences entre les classes sociales, mettant en avant la misère de certains et l’extrême richesse des autres, cette série était partie sur un bon pied avant de se gameler avec James Bond et consorts.



Pourtant, j’ai pris du plaisir à lire ce tome 9. Le scénario se reconcentre sur les inégalités sociales, sur un duel entre deux cerveaux (et Holmes n’est pas dans le duel pour le moment), sur deux hommes pour qui tous les coups sont permis. Ça risque d’être intéressant dans les prochains épisodes.



Comme quoi, j’ai bien fait d’accepter ce prêt de mangas !



#MoisAnglais2022


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Moriarty, tome 4

Mouais… Je fais sans doute la lectrice difficile cependant, je n’ai que moyennement apprécié ce quatrième opus ! Pourtant, les auteurs se sont détachés de Sherlock pour développer un personnage secondaire intéressant appartenant à la bande de Moriarty. On y découvre son passé douloureux et on va le suivre dans une mission digne d’un James Bond ! Aux côtés d’une belle assistante à la poitrine plantureuse, ce protagoniste va gagner en profondeur ainsi qu’en nuances. C’est un ouvrage pertinent dans le sens où l’on découvre l’entourage du professeur et que l’on comprend réellement pourquoi tout ce monde le suit malgré ses méfaits. Malheureusement, j’avais d’autres attentes qui n’ont été comblées qu’en fin de manga : j’attendais une nouvelle confrontation entre Sherlock et Moriarty ! C’est vraiment dommage de voir aussi peu ce dernier dans une série qui porte son nom…



Je n’ai pas le cinquième tome en ma possession et c’est bien regrettable, car Ryôsuke Takeuchi et Hikaru Miyoshi avait réussi à piquer ma curiosité avec cette histoire de concours d’enquête où John semble en bien mauvaise posture ! J’aurais adoré pouvoir enchaîner les deux opus… Hélas, il me faudra prendre mon mal en patience. En tout cas, malgré les deux derniers volumes légèrement moins bons que le second, j’apprécie toujours autant le coup de crayon et l’ambiance de cette saga.
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Moriarty, tome 1

Moriarty, le Napoléon du crime, qui connu son Warterloo aux chutes de Rechenbach, avec un Holmes en Wellington vainqueur…



Tout le monde connaît l’histoire et les personnages (sauf si vous n’avez jamais lu les aventures de Sherlock Holmes, dans ce cas, allez vite réparer cet oubli).



Mais que sait-on de l’enfance de ce génie du crime ? Que dalle !



Conan Doyle s’est empressé de le créer pour tuer sa créature qui phagocytait son temps en l’empêchant d’écrire des histoires sérieuses et il ne s’est pas donné la peine de nous donner plus de détails sur l’homme du crime, s’emmêlant même les pinceaux dans « La vallée de la peur ».



Ben maintenant, c’est fait !



Je ne sais pas si c’est le cas chez vous, mais j’ai beau adorer les mangas, j’ai toujours cette impression que les personnages se ressemblent ! Ici, le jeune William me faisait penser à Ciel Phantomhive et j’ai eu du mal à discerner les deux enfants du comte Moriarty et à comprendre le rôle des deux autres jeunes garçons…



Pour ma défense, le résumé sur le manga était moins volubile que ceux sur le Net et il m’a fallu recommencer au début afin de me concentrer plus et de démêler les fils de cet écheveau des têtes qui se ressemblent (mentons pointus, turlututu).



Dans ce manga, on trouverait presque le futur professeur Moriarty sympa car ce bougre agit pour la bonne cause, même s’il est un « criminal consultant », mais il se met au service de la veuve et de l’orphelin, ou du moins, des classes sociales laborieuses, des damnés de la terre en éliminant leur problème…



L’homme est talentueux, bougrement séduisant et furieusement intelligent, de plus, il a tout pour faire un bon socialiste puisqu’il trouve que les inégalités entre les pauvres et les riches sont honteuses et ne devraient pas exister.



Et il va lutter pour les supprimer (il ne sera pas pote avec le gars qui a dit qu’il suffisait de traverser la route pour trouver un job), ce qui fait qu’en lieu et place d’un type qui veut conquérir le monde, on a un mec qui, bien que criminel, tente de gommer les inégalités, en parfait petit justicier qu’il est.



L’histoire est linéaire, même si la case de départ est bourré de mystère puisqu’on y voit Moriarty et Holmes luttant aux chutes de Rechenbach et Moriarty hurler à Holmes : « Non, je ne fais pas erreur. Le démon, c’est toi !! C’est toi, Sherlock !! » (oui, je suis horrifiée aussi par l’utilisation des prénoms !!).



Nous découvrons le petit William James Moriarty, dans l’Angleterre de 1866, à Londres, habillé comme un milord.



Et puis, on découvrira l’envers du décor et la perfidie du fils aîné des Moriarty… Qui lui aussi veut gommer les inégalités (là, je tique un peu, mais bon, les miracles ne donnent pas que des nouveaux pneus – private joke).



Un bon début pour ce manga où la frontière entre le Mal et le Bien est aussi mince qu’un string d’une danseuse du Moulin Rouge ou aussi épais que le programme d’un candidat aux élections, c’est vous dire la minceur…



Un Moriarty différent du vieux professeur moche de la série Granada, différent aussi du perfide James de la série BBC ou des films de Guy Ritchie. Un Moriarty différent, aux antipodes de ce que l’on attend de lui, de ce que l’on sait de lui.



Là, je vais aller m’acheter le tome suivant et fissa parce que je suis curieuse de voir où tout ça va nous mener, surtout lors de l’apparition de Holmes et puis afin de savoir comment nos jeunes idéalistes, qui n’ont pas peur de tuer, vont évoluer et continuer la lutte des classes.



♫ C’est la lutte finale … ♪



PS : mais pourquoi appellent-ils le colonel Sebastian Moran, Molan ??


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Moriarty, tome 3

Encore un bon tome de Moriarty et sa clique ! 😍 Cette fois-ci, l'intrigue tourne autour de manipuler Sherlock Holmes sans qu'il s'en rende compte, et c'est captivant. Les personnages sont si bien définis que je leur ai donné des surnoms : le taiseux, la grande gueule, William et Louis. Chacun a sa place dans cette histoire palpitante. Fred Prolock, le taiseux, prend les devants pour une mission personnelle, et enfin, on découvre ses motivations profondes. 😲 Les scènes sont parfois sanglantes, alors âmes sensibles, attention !

Cependant, j'aurais aimé que Moriarty soit plus présent, car Sherlock prend trop de place. Son humour scatologique ne m’a pas gênée, j’avoue m’être surprise à sourire. Le débat moral sur la justification des crimes pour empêcher d'autres tragédies est intense, tout comme dans les comics. 🤔

En résumé, un excellent tome malgré l'absence de Moriarty en première ligne. Fred gagne en profondeur, mais âmes sensibles, méfiance pour les scènes violentes impliquant des enfants. 📚

Mon avis détaillé :


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Moriarty, tome 14

C’est toujours plus avantageux de lire une série manga sans pause entre les tomes, et comme j’avais la possibilité de le faire pour ces trois derniers tomes qui terminent un arc narratif, je ne me suis pas privée et j’ai enchaîné.



Oui, je sais, j’avais dit que je ne lirais plus cette série manga qui m’avait déçue à un moment donné, mais la curiosité était plus forte et comme on me prêtait les tomes 12, 13 et 14…



Le final du tome 12 était un cliffhanger et je me demandais ce qui allait se passer dans les suivants, puisque l’on allait arriver à l’affrontement entre Moriarty et Holmes. Mais où ? Sûrement pas aux chutes de Reichenbach, vu que la série manga est fort éloignée des romans canoniques.



Moriarty, le prince du crime, n’a rien à voir avec celui des romans, même s’il ne s’est jamais privé de tuer. Il a toujours dit qu’il avait un but, une œuvre à accomplir et je me demandais bien quel était ce grand projet…



Si je n’ai pas été déçue par les personnages, l’action, le rythme et le scénario, toutefois, le grand projet de Moriarty et brothers est un peu faible, un peu trop court des pattes de devant. Tout ça pour juste ça ??



Enfin non, pas juste ÇA, son ambition était plus grande, plus noble, mais elle avait toutes les chances de ne pas réussir ou bien, de réussir sur le moment et de foirer ensuite, comme cela arrive souvent dans nos sociétés : la solidarité est présente à un moment donné, après des faits traumatisant et ensuite, cela redevient chacun pour soi et/ou on caillasse ceux que l’on a encensé peu de temps auparavant.



Bien que je comprenne que certains nobles méritaient leur châtiment, je reste aussi dubitative, car si nul ne peut se soustraire à la loi (pourquoi vous toussez ?), je sais aussi que personne ne peut s’ériger en juge, porter une condamnation et exécuter la sentence…



Oui, cette série manga m’a fait me poser tout un tas de questions. Est-ce une brillante idée que de vouloir éradiquer le mal dans la noblesse, comme s’il ne se trouvait présent QUE chez les pétés de thunes, les premiers de cordée ? Le principe n’est sans doute pas le bon, mais en existe-t-il un qui fonctionnerait ?



Au moins, les mangakas, dans cette série, posent les questions et donnent leur réponses propres. Aux lecteurs de se faire une idée et une opinion. En tout cas, durant toute cette série, j’ai souvent été le cul entre deux chaises.



Les frères Moriarty sont ambigus, c’est aussi une des choses que j’ai toujours appréciée dans cette saga. Ils ne sont ni tout noir, ni tout blanc.



Quant à Sherlock Holmes, je l’ai moins apprécié : il est malpoli, vulgaire, utilise des termes de notre époque (cool), s’excuse (heu ?), fait presque une déclaration d’amour à Moriarty (argh ! ou était-ce juste de l’amitié), il explique bien à Watson qu’il est son ami (vraiment pas subtil, ce Holmes).



Quant à Watson, il a plus l’air d’un jeune ébouriffé que d’un médecin posé, même si, dans le canon, il n’avait pas encore 30 ans lorsqu’il a croisé la route de Holmes (qui était un peu plus jeune que lui). Bref, dans ce manga, il fait gamin.



Au moins, le final n’est pas loupé, c’est une bonne chose (j’avais une appréhension), bien que le Grand Plan, même en cas de réussite, reste bancal puisque l’on ne sait jamais comment les gens vont réagir, le reste tient la route.



Holmes est fasciné par Moriarty, par son esprit brillant, il y a du respect entre ces deux hommes, puisque, depuis longtemps, Moriarty a décidé que Holmes ferait partie de son Grand Plan.



Bref, si je ne suis pas d’accord avec toute la série, j’ai apprécié cette relecture et les changements, la manière dont les mangakas se sont appropriés les personnages, les mettant à leur sauce.



Voilà un arc majeur qui se termine, après 14 tomes, ce n’est pas si mal (faut jamais les faire durer trop longtemps) et je me demande ce que la suite va nous réserver, puisque là, on va entrer dans le grand hiatus.



Ok, je serai au rendez-vous pour la suite, par curiosité et surtout, parce que les derniers tomes m’ont apporté plus de plaisir de lecture que les précédents.


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