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Critiques de S. J. Parris (36)
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Le prix de l'hérésie

Giordano Bruno a hanté ma jeunesse puisque je demeurais dans une rue perpendiculaire à celle du nom de cet homme. Alors, forcément ma curiosité naturelle m'aura permis de prendre connaissance de son pédigrée ainsi que sa funeste fin.

L'ouvrage en question, duquel j'établis cet avis, m'a alpagué lors d'une balade dans les rayonnages de ma bibliothèque villageoise.

C'était une bonne idée que de l'emprunter.

L'intrigue amène Bruno à s'occuper d'un crime commis dans l'enceinte de l'université d'Oxford. Il faut dire que ce dernier a beaucoup erré un peu partout dans l'Europe de l'époque et qu'il est effectivement resté 2/3 ans à Oxford où il fut chahuté pour ne pas dire plus.

L'histoire contée par l'autrice est prenante et bien faite, nous avançons dans les couloirs de l'université et l'écriture amène le lecteur (moi) à parfaitement visualiser les lieux empruntés par les uns et les autres. C'est toujours un bonheur de se sentir bien dans une intrigue.

Madame Parris n'hésite pas à décrire lieux et paysages, entrées, passages, bâtisses et salles.

Cette époque, où le climat est délétère, la délation sport national et l'atmosphère enfumé des bûchers jamais totalement refroidis, est propice aux coups fourrés là où la Sainte Inquisition oeuvre à tous les coins de rue, est rendue de main de maître par la narratrice.

Bruno, homme curieux et honnête chercheur de vérité, avance, à la manière d'un Cadfaël, avec pugnacité, vers la résolution de l'affaire avec une certaine simplicité.

A noter une dispute à l'ancienne, maître contre élèves, de bon aloi, bien contée, démontre, s'il le fallait encore, que la contradiction expliquée et argumentée est une figure de style non pugilistique.

Bref, j'ai apprécié cette lecture que je conseille aux friands de romans policiers historiques.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Le temps de la prophétie

Déçue par l'intrigue.

Déçue par le style ou la traduction.

Quelques belles descriptions de la vie sous l'Angleterre élisabéthaine mais qui ne valent pas un livre de Ken Follett ou un C.J.Sansom pour les passionnés de roman historique.

Giordano Bruno ne deviendra pas un de ces héros récurrent que j'ai du plaisir à retrouver.

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Le prix de l'hérésie

Audacieux et original de mettre à l’honneur une figure historique.

Giordano Bruno a réellement existé, ce moine philosophe meurt pour ses idées jugées hérétiques, brûlé vif par l’Inquisition. Longtemps oublié ou très peu connu, S.J. Parris lui rend justice avec cette saga. Un énorme coup de cœur.

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Le temps de la prophétie

J’ai attendu 5 ans pour lire la suite des aventures de Giordano Bruno.

À ne pas faire, car vous serez véritablement perdu. Mais je connaissais un peu ce philosophe et astronome italien. Il m’a fallu un temps d’adaptation pour apprécier l’intrigue.

Revenons au second volet de la saga. Giordano Bruno se retrouve en exil à Londres, loin du soleil méditerranéen protégé par le Roi de France. Heureusement, qu’il a des appuis mais il a l’art de se mettre dans les embrouilles. Un meurtre a été perpétré au sein de la cour de la reine Élisabeth Tudor. Et à qui on demande d’enquêter ? À Giordano Bruno !

On ne sait pas à quelle dose, la fiction a pris le dessus sur la réalité mais S.J Parris a en fait un héros attachant, qui croit en ses convictions et qui s’énerve facilement. Une personne typiquement du sud. D’ailleurs, je pense qu’elle a cerné sa personnalité malgré le peu d’écrits le concernant.

Elle a rendu hommage à cet italien qui est mort sur le bûcher de l’Inquisition pour ses croyances.

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Le temps de la prophétie

Lorsque histoire et polar se marient cela fait parfois de beaux enfants.

Sur fond de controverse et de fanatisme religieux, de superstition, de complots, de sorcellerie, le roman de SJ Parris nous promène dans le Londres du XVI ème siècle au temps de la Reine Vierge.

Des bruits courent dans Londres, la Reine va être assassinée et va perdre son trône, tous attendent la Grande Conjonction c’est à dire l'alignement de Jupiter et Saturne qui vont s'unir avec le signe du Bélier et cette conjonction n’a lieu qu’une fois par millénaire !!

Cette prophétie met le peuple de Londre en émoi et il suffit de rien pour que la foule en proie aux superstitions se déchaîne.

Quand une dame d’honneur d’Elisabeth est assassinée, Sir Walsingham le secrétaire d’état de la reine fait appel discrètement à un italien qui vit à l’ambassade de France sous la protection de Michel de Castelnau l’ambassadeur d’Henri III.

C’est ainsi que Giordano Bruno, lui même en fuite pour échapper à l’inquisition et réfugié en Angleterre, va mettre son intelligence et sa science au service de la reine.

Qui ourdit un complot contre la reine, sa cousine Marie Stuart ? le roi de France ? ou le roi d’Espagne ? Il va utiliser son amitié avec Lord Leicester pour résoudre cette affaire tout en restant loin de l’Inquisition qui est sur ses traces.



Toc d’un coup de plume habile SJ Parris nous fait découvrir le Londres sombre et dangereux à l’époque d’Elisabeth, les rebondissements sont nombreux et l’écheveau bien emmêlé.

Mais ce qui est la réussite du roman c’est le choix de l’enquêteur, Giordano Bruno ! Le célèbre dominicain sent un peu le soufre en raison de son soutien à Copernic et de dons particuliers pour obtenir une mémoire prodigieuse.

Un mélange savant de réalités historiques : Bruno a réellement passé plusieurs années en Angleterre, a réellement vécu auprès de l’ambassadeur Michel de Castelnau , et bien sûr d’une intrigue purement fictive très agréable à suivre



Ce n’est pas un chef d’oeuvre mais tout simplement un polar historique habile et je suis très tentée par Le prix de l’hérésie la première des aventures de Bruno chez les Tudor que l'on trouve en poche 10/18


Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Le prix de l'hérésie

Après le premier coup de cœur de l'année ( voir ici ) , voici la première déception de l'année.



Ce n'est pas faute d'avoir tout fait pour vanter un soi-disant super polar historique, l'éditeur allait même jusqu'à proposer sur le bandeau : "Vous serez conquis ou remboursé " (dommage que je n'ai pas conservé le ticket de caisse ...)



En fait l'idée de départ et les thèmes qui allaient être abordés me semblaient alléchants : la cavale d'un moine défroqué condamné et poursuivi par l'inquisition parce qu'il avait osé étudier les thèses révolutionnaires de Copernic (entre autre) , la guerre larvaire entre catholiques et protestants, la vie au 16ème siècle et plus particulièrement dans le prestigieux collège d'Oxford, une enquête menée par ce célèbre libre penseur après un meurtre particulièrement horrible et sanglant .



Le problème est que l'auteur a voulu traiter tous ces sujets (on peut penser qu'en 575 pages cela aurait pu être possible) mais que pour tous, il n'a fait que les effleurer, il est resté en surface et c'est bien dommage.



De plus ses personnages ne sont pas attachants, il présente même les britanniques de l'époque comme des gens très peu sympathiques,voire exécrables, imbus de leur mince science. Il en fait des personnages caricaturaux.



Il n'y a pas réellement de rebondissements, tout est d'une grande platitude.



Je me suis souvent ennuyée et j'ai fait un très gros effort pour aller jusqu'au bout, et je dois dire que je ne referai plus cette expérience: pour que je ne perde pas le goût de la lecture, je préfère abandonner.



Donc , personnellement, je ne vous le recommande pas . Mais cet avis comme pour tous ceux qui sont sur ce blog, n'engagent que moi .



A vous de voir.
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Le temps de la prophétie

Prophety (2011)

Il est temps, c’est inévitable. C’est annoncé depuis des siècles. Que dis-je, depuis les textes (des traités mystico-philosophiques) « Hermetica » d’Hermès Trismégiste, sous l’antiquité gréco-égyptienne donc... Mais cela, ce sera au brillant philosophe Giordano Bruno de nous le confirmer, lors des ses prochaines pérégrinations. À ce titre, voici une de ses aventures. La deuxième, juste après « Le prix de l’hérésie » où il côtoya déjà une partie d’un secret caché. Un élément d’une révélation.

C’est l’époque où il pleut du mystique. Un brouillard d’ésotérisme s’immisce dans chaque recoin de la ville de Londres du 16e. De la cour la plus basse et boueuse à la plus haute débordante de richesses scintillantes. L’humidité religieuse s’installe partout. Les gouttes d’eau protestante se frayent un passage. Le feu de chaumière politicard à la recherche d’attention brûle à plus ou moins forte intensité dans les demeures. L’air respiré est devenu contagieux pour le quidam qui traîne le pied de ce côté de la manche. Atteint par cette atmosphère, qui dégage en lui un taux de pénétration de cupidité agrandie selon son niveau de croyance, il sera soit protestant, soit catholique.

Un meurtre d’une adolescente, demoiselle d’honneur de la reine Élisabeth (l’hérétique pour les partisans de Marie Stuart, sa cousine catholique, et défenseurs du Saint-Père romain), assombrit le ciel de la ville et celui de la cour royale. C’est un signe. La rumeur n’est plus, c’est devenu un fait avéré. Des marques ont été laissées sur le corps de la victime. Le danger guette. On chuchote que la prophétie annonce de mauvais jours pour la reine et que c’est le signe de la fin du monde. Miséricorde, c’est une punition. L’impie doit céder la place à une âme sereine et pure qui porte la croyance divine en son sang. Marie Stuart. Ses serviteurs, ses représentants manigancent, complotent. Les conseillers de la reine sont sur la défensive, leurs espions ont du fil à retordre. Et pourquoi le roi d’Espagne Philippe et le frénétique duc de Guise s’intéressent-ils à cette histoire ? Pourquoi l’ambassade de France est-elle également à la première loge ?

C’est dans cette ambiance complexe que Bruno Giordano doit démêler les trames secrètes qui fusent de toutes parts. Afin de non seulement démasquer un meurtrier. Afin de protéger la reine Élisabeth, les intérêts de la France sous Henri III. Afin d’approfondir la prophétie, de la déjouer ou de la comprendre si possible. C’est un savant qui cherche la quête de la vérité remontant jusqu’à Hermès Trismégiste, un scribe qui laissa une trace dans un livre codé. Un livre que Bruno traque sans cesse depuis des années. Est-il le seul ? Une intrigue supplémentaire. Il déduit, enquête, se pose des questions sans cesse, insatiable de raisonnements. Sa sécurité est malmenée. La paranoïa lui caresse l’échine. Trouvera-t-il sa voie, lui l’ancien moine excommunié de Rome ? Devenu un renégat pour sa prise de position. Il doit sacrifier de son temps réservé à son livre et ses recherches (dont le résultat pourrait avoir un impact dépassant les théories avancées par Copernic). Car, pour l’heure, c’est le temps de la prophétie.

+ : Le talent frappe. Une connaissance approfondie et minutieuse du milieu. C’est le travail d’une érudite. Une composition dense, très riche. Renforcée par l’usage d’une intrigue réussie, par la poignée de personnages snobs et manipulateurs, par la maîtrise du contexte historique. La difficulté augmentée par des complots manigancés par les hautes sphères internationales, par les arguments géopolitiques influençant les folies des grandeurs, par l’espionnage, par la paranoïa individuelle et collective. Comme si cela ne suffisait pas, l’ésotérisme approfondit le mystère. Un roman très ambitieux. Chaque détails est aiguisé aux plus fins. C’est impressionnant. Une écriture infatigable. Où le contexte exige de l’élégance, de l’intelligence dans les propos tenus par les personnages. L’esprit de déduction et le mensonge dominent. Quelques actions physiques, en plus d’accélérer le côté descriptif et ravivant l’argumentaire intense, apportent une bouffée d’air dans ce remue-ménage psychologique.

— : La convenance, l’élégance, l’apogée de la bourgeoisie est bien mise en avant. Les incartades que se permettent les courtisans avec les demoiselles d’honneur semblent être la récréation dans un monde ou tout n’est que présentation et attitude convenable. Ce côté-là était un peu trop long, le plantage du décor ralentissait la lecture. Les descriptions auraient pu être allégées par moment. (Je pense à une fuite qui a lieu dans les rues de Londres où donner le listing des rues empruntées alourdissait l’action). Pareil pour les dialogues et les réflexions personnelles des personnages. Abréger les paroles ou pensées de l’un où l’autre passage n’aurait pas nui à l’importance du détail et de la profondeur des individus.

L’incursion dans le 16e et dans les personnages est indéniablement parfaite. Les interactions sont fortes. Et justement, il n’était pas toujours nécessaire d’insister sur le décoratif ou le questionnement.

La tension s’en voit un peu effritée à cause de cela. Et enfin, j’ai trouvé que Giordano Bruno avait beaucoup de chance, trop souvent, lorsqu’il devait se sortir de situations délicates.

J’ai été séduit par cette découverte. Un travail d’orfèvre. Prenez le temps de la prophétie…
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Le temps de la prophétie

Je vais entamer ma critique en remerciant les éditions 10/18 ainsi que le forum Partage Lecture de m'avoir faire découvrir ce roman à la fois policier et historique tout à fait extraordinaire!



Je ne connaissais pas l'auteur avant de lire ce roman, c'est donc dire qu'il s'agit d'une véritable découverte! Son style est très fluide et parfaitement rythmé à l'histoire. Chaque chapitre est identifié par le lieu ou se déroule les événements, ce qui facilite l'association entre les personnages et leur lieu de résidence. Entre Whitehall, Salisbury Court et Mortlake, pour bien comprendre le déroulement des événements, il est crucial de pouvoir situer les personnages. La notion de temps est aussi présente tout au long du roman ce qui m'a grandement aidée! Les phrases sont bien construites et on sent que l'auteur ne s'emmêle pas dans les détails inutiles.



Les personnages sont très bien décrits tant dans leurs gestes, leurs émotions et les paroles qu'il tiennent. Dans un roman policier, les visages, les gestes et les mots sont autant d'indices que le lecteur relève pour tenter de démystifier le coupable. Ainsi, Howard est considéré comme le méchant qui déteste le héros, Bruno. Dee est l'astrologue naïf qui prend des mauvaises décisions et subit les conséquences. Marie, l'épouse de l'ambassadeur Castelnau, agit de façon qu'on se demande toujours pourquoi elle fait preuve d'autant de charme avec les hommes. Est-ce parce ce que Castelnau, son mari, est trop pris par ses affaires? Douteuse personnalité...Quant à Fowler, accolyte de Bruno qui travaille de concert avec lui pour trouver l'assassin de Cecily Ashe, il est impassible et ne montre que très rarement ses émotions. Ces petites descriptions de personnages sont pour vous montrer que l'auteur leur crée des personnalités toutes différentes de façon à ce que le lecteur soit floué tout au long du roman quant à l'auteur du crime. L'effet est bien réussi, car je n'étais pas parvenue à percer le mystère avant la fin!



L'intrigue est selon moi ce que l'auteur a le mieux réussi. L'histoire se déroule à Londres, ville dans laquelle les jours brumeux sont chose du quotidien et ou la pluie est omniprésente. Les soirs sont chargés de brume ce qui crée une atmosphère propice aux attaques et aux surprises extérieures. L'aspect politique entre la France et l'Angleterre ainsi que l'aspect religieux entre les catholiques et les protestants ont été pour moi très difficiles à comprendre au début de l'histoire. Savoir reconnaître quels personnages étaient associés à Marie Stuart et à la reine Élisabeth a été un travail de dure labeur. Heureusement qu'au fil des pages tout s'est concrétisé, car je crois qu'un lecteur ne comprenant pas ces deux aspects, perd la compréhension des meurtres et des alliances dans l'histoire. L'ensemble de l'intrigue est basée sur des relations de pouvoir et sur la religion. Les relations entre les personnages évoluent de façon graduelle de sorte qu'on ne s'attend pas à voir survenir certaines choses. Certains personnages sont transparents alors que d'autres sont plus mystérieux. Comment démystifier le coupable dans tout ça? Il pourrait aussi bien se situer du côté de la couronne britannique que chez les catholiques! C'est cet aspect de mystère que conserve l'auteur tout au long du roman qui rend l'intrigue passionnante. Les meurtres ne semblent pas survenir de nul part, ils s'insèrent dans une logique impeccable, mais qui pourtant, est difficile à comprendre avant la fin du roman pour le lecteur.



Ce que j'ai le plus apprécié de ce roman c'est la façon dont l'intrigue est tissée. Les meurtres sont bien ficelés ainsi que les relations entre les personnages. Les indices sont très peu présents ce qui rend toute possibilité de découverte pour le lecteur quasi impossible à moi d'être quelqu'un de vraiment sceptique!



Ce que j'ai le moins apprécié, c'est que certains éléments politiques et religieux me sont restés flous. J'aurais peut-être apprécié davantage de détails sur les relations entre la France et l'Angleterre de façon à mieux comprendre les motivations des personnages et des meurtres commis.





Une note parfaite pour ce roman parce qu'il en vaut vraiment le détour sans pour autant être un coup de coeur.
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Le prix de l'hérésie

L'époque Elizabethaine est fort peu publiée en France - et c'est bien dommage ! Un polar historique portant sur cette époque est donc toujours digne d'intérêt.

L'enquête ici est bien menée et les personnages attachants. Dans cette période troublée de l'histoire, on se rend vite compte que tout n'est pas simple et notre héros aura fort à faire pour dénouer l'énigme à laquelle il est confronté.

Pour ma part, j'ai apprécié cet ouvrage et je rappelle qu'il s'agit d'une fiction en non d'un livre d'histoire.

J'avoue que j'ignorais tout jusque là de Giordano Bruno. Mais je vais donc profiter de cette lecture pour me pencher maintenant sur la vie "réelle" du personnage. Si ce livre, en plus de me divertir, peut me permettre également d'enrichir mes connaissances, il aura au moins réussit son pari !
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Le prix de l'hérésie

Outre le plaisir du d'une intrigue criminelle, "le prix de l'hérésie" évoque de manière romancée la période d'exil en Angleterre de Giordano Bruno, philosophe et cosmologue italien du XVIème siècle. Une bien divertissante occasion de mettre en lumière celui qui paya de sa vie d'avoir défendu contre l'Inquisition catholique la théorie héliocentrique et l'hypothèse de la pluralité des mondes.
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Le prix de l'hérésie

Alors moi j'ai bien aimé. Je l'ai lu avec intérêt et j'avais toujours l'envie de tourner la page et d'avancer. Même si je reconnais avoir décelé le bout du nez d'une platitude, elle reste plus que discrète et j'ai beaucoup apprécié le mélange entre le roman historique, d'aventure et policier.

Bref, personnellement, j'ai vraiment plongé dans l'histoire et me suis vraiment retrouvée dans les couloirs de l'université d'Oxford.



De plus, ce roman lève un rideau sur l’atmosphère étouffante et dangereuse de l’époque ou finalement tout le monde est l'hérétique de quelqu'un. Quel monde angoissant...



L'auteur réussit à nous faire passer ce sentiment, toucher du doigt cette ambiance inquiétante et c'est ce qui compte. Je pense que trop approfondir les thèses et les faits historiques aurait été un écueil, car la complexité aurait sans doute alourdi la narration.



Après si on souhaite en apprendre plus : libre à nous d'ouvrir un vrai livre d'histoire.



C'est vrai que l'issue du mystère est peut être plus simple qu'on ne pouvait l’espérer. En attendant, j'ai beaucoup aimé le héros, le passage sur la dispute qui me fait rêver. En effet, de mes cours d'histoire de l’éducation, c'est vraiment quelque chose que j'aurais aimé connaitre et que je regrette de nos jours : la dispute ou l'art de mener un échange contradictoire entre deux idées sur "un ring". Cela devait être passionnant ! Surtout à l’époque de ces grandes questions et ces grandes remises en cause qui pouvaient couter la vie !

Bref moi j'aime ce héros avide d'apprendre et dont la curiosité va le pousser à mener une enquête sur des crimes dans le cadre de la grande université d'Oxford. C'est un homme qui aime la vérité et qui la cherche.



Je trouve que ce livre relate parfaitement l'ambiance, les décors, la tension, l'étroitesse de liberté de l’époque, et la bravoure de ceux qui tentent de penser par eux mêmes ou tout simplement de réfléchir.



J'ai passé vraiment un bon moment. Et l'issue est finalement secondaire par rapport au plaisir d'avoir suivi Giordano dans les couloirs, les bibliothèques, les rues de la ville, les chemins, avoir humé les vieux manuscrits et gouté le vin et le pain en ce 16eme siècle tourmenté en Angleterre aux cotés des maitres de l’époque.

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Le prix de l'hérésie

D’un personnage ayant réellement existé, S. J. Parris, de son vrai nom Stephanie Merrit, fait un espion aux opinions bien tranchées et à la curiosité démesurée, et un personnage vraiment attachant. Giordano Bruno détonne dans une époque traversée par les conflits religieux et les persécutions, lui qui veut placer l’Homme au-dessus de Dieu, théorie plutôt dangereuse pour son auteur à cette époque.



Pour ceux qui aiment les romans historiques, l’auteure décrit parfaitement la ville d’Oxford au XVI° siècle. Il ne s’agit pas simplement du décor mais aussi des personnages et de leurs attitudes, des opinions qu’ils professent et qui sont réellement typiques de cette époque.

Les amateurs de romans d’espionnage se plairont au milieu de ce jeu de dupes où on ne sait plus à qui se fier, où chacun peut jouer un autre rôle et où les masques sont légion. En cette époque de schisme religieux en Angleterre, au début du règne de celle que certains considèrent encore comme un bâtarde hérétique, les catholiques se cachent, les complots ne manquent pas et les amis d’aujourd’hui peuvent devenir les ennemis de demain.

Enfin – et surtout –, les fans de romans policiers aimeront cette enquête atypique autour des meurtres plus horribles les uns que les autres se produisant à l’université d’Oxford. Cela commence par un chien de chasse enragé et un homme enfermés ensemble et cela ne s’arrête pas. Alors que l’université fait tout pour que l’affaire ne s’ébruite pas, difficile pour un étranger d’enquêter quand on lui fait clairement comprendre qu’il n’est pas le bienvenu.



J’avais longtemps hésité avant de me lancer dans une nouvelle série (encore une !) mais une fois que j’ai commencé, je n’ai pas pu m’empêcher de dévorer ce premier volume (et en anglais, s’il vous plaît). Le début est un peu lent et les romans à la première personne ne sont pas mes préférés, mais j’ai apssé un excellent moment entre les pages de ce livre. Je n’ai plus qu’à me lancer dans la suite des aventures de cet homme peu ordinaire…
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Trahison

Je viens de dévorer ce roman.



Le rythme est assez bien mené, et il y a de multiples rebondissements, voire trop, en un sens.

Les personnages sont assez complexes pour qu'on veuille les accuser du crime tour à tour.



Quant à la plume, cela se lit avec beaucoup de facilité et d'aisance, rien d'extraordinaire ici. De mémoire, il est dans la même veine que les précédents. Bien dans son genre.



Mais malgré tout, même si je l'ai lu très rapidement, je pense que 100 à 200 pages de moins n'auraient rien ôté à l'intrigue, bien au contraire !
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Le prix de l'hérésie

En ce qui me concerne, j'ai lu avec beaucoup d'intérêts et de plaisirs ce "polar" mettant en scène le philosophe Giordano Bruno, même si parfois, les théories humanistes concernant l'univers, la religion, la magie m'ont semblé guère évidente à suivre et/à comprendre.



Mais, je reconnais que l'auteur a eu une excellente idée de "détourner" Giordano Bruno de sa fonction iniatiale c'est à dire celle du philosophe humaniste et hérétique pour le transformer en simple "mortel" en proie à des doutes et surtout en "détective" évolutant dans une Angleterre en pleine tourmente religieuse.



S. J. Parrish, auteur de ce roman, a également essayé de simplifier "au maximum" les différents arguments concernant la religion, c'est à dire, ceux défendus par les catholiques et les anglicans, tout en décrivant, au détail près, l'ambiance deletaire, sombre, impitoyable régnant alors en Angleterre à l'époque d'Elizabeth 1ere.



Selon moi, c'est un excellent roman, et, S. J. Parrish est un auteur à lire et à découvrir. Elle donne, aussi, envie de mieux connaître le personnage de Giodano Bruno qui semble avoir été un personnage pas facile à vivre.
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Sacrilège

Polar qui se laisse lire facilement, qui nous tient en haleine jusqu'au bout, "Sacrilège" est un roman bien ficelé, riche en rebondissements mais aussi en horreur humaine sans oublier l'humour du héros, Giordanno Bruno. C'est vraiment un polar agréable pour tous les amateurs du genre policier historique.



Le seul petit défaut selon moi : des personnages ou gentils ou méchants, ne réservant pas beaucoup de surprise ni de subtilité. Ceci dit, ça ne gêne pas non plus la lecture.
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Sacrilège

Un pur bonheur! C’est un plaisir immense de vivre le temps d’une enquête aux côté du merveilleux Giordano Bruno. C’est incontestablement le personnage historique de j’admire le plus de toute l’histoire. La quintessence du savant brillant, indépendant, libre, visionnaire et qui ira malheureusement jusqu’au bûcher de l’inquisition pour défendre ses idées.

Et sans dénaturer cet esprit sublime, SJ Parris en à fait un personnage de fiction magnifique. Avec ses convictions, son talent, ses idées mais aussi ses doutes et ses faiblesses. Passionnément attachant, immensément séduisant.

Dans ce troisième opus, l’intrique est de plus très réussie, un fond fond historique qui suscite l’intérêt et la curiosité, des rebondissements, de l’action, du suspense, et beaucoup d’émotions. Et des personnages secondaires riches et complexes, et enfin, un dénouement intelligent et surprenant. Pour moi, juste parfait!
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Le temps de la prophétie

De retour d'Oxford, Giordano Bruno reprend son service auprès du roi catholique Henri III. Agent double au service du ministre protestant anglais Walsingham, il doit surveiller l'ambassade de France à Londres à l'approche d'une conjonction astrologique qui serait annonciatrice d'une grande catastrophe selon l'astrologue de la Reine.

Du polar historique comme savent en faire les anglo saxons, Avec une dose d'érudition et de religion puisque ici c'est Giordano Bruno, un napolitain charismatique et subtil , philosophe et espion qui est détective.... Et on aime navigué en eau trouble avec lui dans cette période trouble elle aussi de l’Angleterre des Tudors Et l’écriture de madame Parris à la fois fluide et aisée nous entraine avec bonheur dans ce 16e siècle bouillonnant.


Lien : https://collectifpolar.com/
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Sacrilège

C’est avec un immense plaisir que j’ai retrouvé Giordano Bruno un an après les évènements relatés dans Le temps de la prophétie, soit en 1584. Par contre ce livre se réfère souvent aux évènements d’Oxford, qui sont racontés dans le premier opus de la série, intitulé Le prix de l’hérésie. C’est là que notre héros a rencontré la jeune Sophia.



Celle-ci arrive à Londres déguisée en garçon et cherche Bruno. Elle lui raconte ses malheurs : Elle a eu un enfant hors mariage qu’on lui a arraché avant de la marier contre son gré à Sir Edward Kingsley, un homme brutal qui la maltraite. Sir Edward est chanoine laïc de la cathédrale de Cantorbéry, il a de nombreux mystères et a été assassiné. Comme Sophia s’est enfuie avec de l’argent, les soupçons se sont portés sur elle et elle sera condamnée au bûcher pour le meurtre de son mari si Bruno ne l’aide pas à retrouver l’assassin. Bruno est amoureux de la jeune femme et il obtient de ses protecteurs l’autorisation de se rendre à Cantorbéry.



Sir Francis Walsingham, chef de l’espionnage lui accorde l’autorisation mais le charge de la mission de surveiller son agent sur place, le chanoine Harry Robinson. Ce dernier vieillit et son patron doute de son aptitude au service.



Bruno se rend à Cantorbéry avec Sophia, toujours déguisée en garçon et persuadée que l’assassin est Nicolas, le propre fils de Kingsley, elle espère que Bruno pourra vite le prouver tandis que ce dernier rêve d’un avenir possible avec la belle jeune femme. Toutefois, Bruno se rend vite compte que cet assassinat est loin d’être aussi simple. Sa tâche d’espion de la reine l’amène à découvrir un audacieux complot pour renverser la reine, envahir l’Angleterre et mettre sa cousine Marie Stuart sur le trône.



Dans une ville particulièrement hostile aux étrangers venus des pays catholiques, Bruno doit mener une double enquête qui mettra sa vie en danger de nombreuses fois. L’auteur joue avec nos nerfs, le danger plane sans cesse sur le héros et l’on craint pour lui tout au long du livre. Les rebondissements se succèdent et le suspense ne baisse jamais tout au long des six cent pages de ce livre. Quant à l’identité de l’assassin de Sir Edward, elle en surprendra plus d’un.



Même si on ne sait pas si Bruno a effectivement été espion au service de la reine d’Angleterre, pour le reste, le contexte est particulièrement bien rendu et on voit toute l’érudition de l’auteur, notamment en ce qui concerne la pensée de Bruno.



Même si cette enquête s’inscrit dans la suite de la précédente, on peut lire cette série de façon indépendante. C’est un excellent roman historique sur cette période, mais surtout un polar très réussi qui ravira tous les amateurs du genre, même si cette enquête est plus linéaire et moins riche que la précédente.




Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Le prix de l'hérésie

Le Prix de l'Hérésie, publié en 2010 sous le titre Heresy, dont la traduction française est parue en 2011, est un thriller ésotérico-historique mettant en scène le moine philosophe italien ayant vécu au 16 ème siècle, Giordano Bruno; en effet, toute l'oeuvre reposant entièrement sur son personnage,  le roman est écrit à la première personne. Etant donné que l'Histoire en a retenu sa fin tragique puisqu'il a été brûlé vif pour hérésie en 1600, et que le présent récit se déroule en Angleterre, le lien avec le contexte religieux de l'époque se fait aisément, notamment avec des mots tels que Inquisition, Catholiques, Protestants...



Le Prix de l'Hérésie propose une intrigue assez classique, avec les rebondissements d'usage pour ce genre de thrillers: poursuites nocturnes dans les rues; messages secrets; livres cachés; chambres fouillées; identités usurpées;tortures, etc. 

En 1576, Giordano Bruno, âgé de 28 ans, surpris à lire les Paraphrases d'Erasme, ouvrage mis à l'index par l'Eglise alors toute puissante, est contraint, afin d'échapper à l'Inquisition, de fuir son monastère et son pays natal.

En 1583, huit années plus tard, on le retrouve à Londres, devenu espion de sa majesté la reine Elisabeth 1 ère. Il profite du cortège royal pour se rendre à Oxford à la recherche d'un livre perdu du sage égyptien Hermès Trismégiste qui lui permettrait de consolider ses théories quant à l'infini de l'univers. Mais, une fois arrivé sur place, le moine italien se trouve plongé au cœur des conspirations papistes, l'empêchant de mener tranquillement ses recherches. Surtout que dès le lendemain, un crime horrible est commis dans l'enceinte même de l'université. Suivi bientôt par un second meurtre tout aussi épouvantable semant le trouble et le désordre. Giordano Bruno se voit confier l'enquête afin de démasquer le ou les auteurs de ces meurtres commis en prenant pour modèle les martyrs de Saint Ignace et de Saint Sébastien. Mais sa tâche est loin d'être facile...






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Sacrilège

3eme opus des aventures de Giordano Bruno, l'espion de Walsingham est à Londres quand il rencontre à nouveau Sophia, présente dans le précédent roman. Après avoir accouché d'un bébé, elle a été mariée de force à un notable de Canterbory qui la bat. Celui ci est assassiné et Sophia, accusée, prend la fuite en se servant au passage dans le coffre de son mari. Elle suppie Bruno de retourner avec elle à canterbory pour decouvrir qui a tué son mari, etre innocentée et pouvoir prétendre à sa succession.

Sous une fausse identité, Bruno part pour Canterbory pour vérifier en plus de la mission confiée par Sophia, que cette ville n'abrite pas une conspiration pour rammener le catholicisme en ANgleterre.

Personnage éminament romanesque, Giordano Bruno se prête à ces folles aventures romanesques et d'espionnage mélées. C'est passionant avec un superbe personnage.
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