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Maxime Berrée (Traducteur)
EAN : 9782264051769
456 pages
10-18 (03/02/2011)
3.54/5   57 notes
Résumé :
Après avoir fui l'Italie puis la France en 1583, Giordano Bruno arrive en Angleterre, à Oxford, sur les traces d'un mystérieux livre antique qui pourrait l'aider à prouver sa théorie révolutionnaire d'un univers infini. Devenu un espion au service d'Elizabeth Ier dans la cité universitaire, considérée comme un dangereux nid de papistes, il mène ses recherches érudites tout en restant à l'affût des complots catholiques contre la reine. Mais le lendemain de son arrivé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Giordano Bruno a hanté ma jeunesse puisque je demeurais dans une rue perpendiculaire à celle du nom de cet homme. Alors, forcément ma curiosité naturelle m'aura permis de prendre connaissance de son pédigrée ainsi que sa funeste fin.
L'ouvrage en question, duquel j'établis cet avis, m'a alpagué lors d'une balade dans les rayonnages de ma bibliothèque villageoise.
C'était une bonne idée que de l'emprunter.
L'intrigue amène Bruno à s'occuper d'un crime commis dans l'enceinte de l'université d'Oxford. Il faut dire que ce dernier a beaucoup erré un peu partout dans l'Europe de l'époque et qu'il est effectivement resté 2/3 ans à Oxford où il fut chahuté pour ne pas dire plus.
L'histoire contée par l'autrice est prenante et bien faite, nous avançons dans les couloirs de l'université et l'écriture amène le lecteur (moi) à parfaitement visualiser les lieux empruntés par les uns et les autres. C'est toujours un bonheur de se sentir bien dans une intrigue.
Madame Parris n'hésite pas à décrire lieux et paysages, entrées, passages, bâtisses et salles.
Cette époque, où le climat est délétère, la délation sport national et l'atmosphère enfumé des bûchers jamais totalement refroidis, est propice aux coups fourrés là où la Sainte Inquisition oeuvre à tous les coins de rue, est rendue de main de maître par la narratrice.
Bruno, homme curieux et honnête chercheur de vérité, avance, à la manière d'un Cadfaël, avec pugnacité, vers la résolution de l'affaire avec une certaine simplicité.
A noter une dispute à l'ancienne, maître contre élèves, de bon aloi, bien contée, démontre, s'il le fallait encore, que la contradiction expliquée et argumentée est une figure de style non pugilistique.
Bref, j'ai apprécié cette lecture que je conseille aux friands de romans policiers historiques.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Alors moi j'ai bien aimé. Je l'ai lu avec intérêt et j'avais toujours l'envie de tourner la page et d'avancer. Même si je reconnais avoir décelé le bout du nez d'une platitude, elle reste plus que discrète et j'ai beaucoup apprécié le mélange entre le roman historique, d'aventure et policier.
Bref, personnellement, j'ai vraiment plongé dans l'histoire et me suis vraiment retrouvée dans les couloirs de l'université d'Oxford.

De plus, ce roman lève un rideau sur l'atmosphère étouffante et dangereuse de l'époque ou finalement tout le monde est l'hérétique de quelqu'un. Quel monde angoissant...

L'auteur réussit à nous faire passer ce sentiment, toucher du doigt cette ambiance inquiétante et c'est ce qui compte. Je pense que trop approfondir les thèses et les faits historiques aurait été un écueil, car la complexité aurait sans doute alourdi la narration.

Après si on souhaite en apprendre plus : libre à nous d'ouvrir un vrai livre d'histoire.

C'est vrai que l'issue du mystère est peut être plus simple qu'on ne pouvait l'espérer. En attendant, j'ai beaucoup aimé le héros, le passage sur la dispute qui me fait rêver. En effet, de mes cours d'histoire de l'éducation, c'est vraiment quelque chose que j'aurais aimé connaitre et que je regrette de nos jours : la dispute ou l'art de mener un échange contradictoire entre deux idées sur "un ring". Cela devait être passionnant ! Surtout à l'époque de ces grandes questions et ces grandes remises en cause qui pouvaient couter la vie !
Bref moi j'aime ce héros avide d'apprendre et dont la curiosité va le pousser à mener une enquête sur des crimes dans le cadre de la grande université d'Oxford. C'est un homme qui aime la vérité et qui la cherche.

Je trouve que ce livre relate parfaitement l'ambiance, les décors, la tension, l'étroitesse de liberté de l'époque, et la bravoure de ceux qui tentent de penser par eux mêmes ou tout simplement de réfléchir.

J'ai passé vraiment un bon moment. Et l'issue est finalement secondaire par rapport au plaisir d'avoir suivi Giordano dans les couloirs, les bibliothèques, les rues de la ville, les chemins, avoir humé les vieux manuscrits et gouté le vin et le pain en ce 16eme siècle tourmenté en Angleterre aux cotés des maitres de l'époque.
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D'un personnage ayant réellement existé, S. J. Parris, de son vrai nom Stephanie Merrit, fait un espion aux opinions bien tranchées et à la curiosité démesurée, et un personnage vraiment attachant. Giordano Bruno détonne dans une époque traversée par les conflits religieux et les persécutions, lui qui veut placer l'Homme au-dessus de Dieu, théorie plutôt dangereuse pour son auteur à cette époque.

Pour ceux qui aiment les romans historiques, l'auteure décrit parfaitement la ville d'Oxford au XVI° siècle. Il ne s'agit pas simplement du décor mais aussi des personnages et de leurs attitudes, des opinions qu'ils professent et qui sont réellement typiques de cette époque.
Les amateurs de romans d'espionnage se plairont au milieu de ce jeu de dupes où on ne sait plus à qui se fier, où chacun peut jouer un autre rôle et où les masques sont légion. En cette époque de schisme religieux en Angleterre, au début du règne de celle que certains considèrent encore comme un bâtarde hérétique, les catholiques se cachent, les complots ne manquent pas et les amis d'aujourd'hui peuvent devenir les ennemis de demain.
Enfin – et surtout –, les fans de romans policiers aimeront cette enquête atypique autour des meurtres plus horribles les uns que les autres se produisant à l'université d'Oxford. Cela commence par un chien de chasse enragé et un homme enfermés ensemble et cela ne s'arrête pas. Alors que l'université fait tout pour que l'affaire ne s'ébruite pas, difficile pour un étranger d'enquêter quand on lui fait clairement comprendre qu'il n'est pas le bienvenu.

J'avais longtemps hésité avant de me lancer dans une nouvelle série (encore une !) mais une fois que j'ai commencé, je n'ai pas pu m'empêcher de dévorer ce premier volume (et en anglais, s'il vous plaît). le début est un peu lent et les romans à la première personne ne sont pas mes préférés, mais j'ai apssé un excellent moment entre les pages de ce livre. Je n'ai plus qu'à me lancer dans la suite des aventures de cet homme peu ordinaire…
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Après le premier coup de coeur de l'année ( voir ici ) , voici la première déception de l'année.

Ce n'est pas faute d'avoir tout fait pour vanter un soi-disant super polar historique, l'éditeur allait même jusqu'à proposer sur le bandeau : "Vous serez conquis ou remboursé " (dommage que je n'ai pas conservé le ticket de caisse ...)

En fait l'idée de départ et les thèmes qui allaient être abordés me semblaient alléchants : la cavale d'un moine défroqué condamné et poursuivi par l'inquisition parce qu'il avait osé étudier les thèses révolutionnaires de Copernic (entre autre) , la guerre larvaire entre catholiques et protestants, la vie au 16ème siècle et plus particulièrement dans le prestigieux collège d'Oxford, une enquête menée par ce célèbre libre penseur après un meurtre particulièrement horrible et sanglant .

le problème est que l'auteur a voulu traiter tous ces sujets (on peut penser qu'en 575 pages cela aurait pu être possible) mais que pour tous, il n'a fait que les effleurer, il est resté en surface et c'est bien dommage.

de plus ses personnages ne sont pas attachants, il présente même les britanniques de l'époque comme des gens très peu sympathiques,voire exécrables, imbus de leur mince science. Il en fait des personnages caricaturaux.

Il n'y a pas réellement de rebondissements, tout est d'une grande platitude.

Je me suis souvent ennuyée et j'ai fait un très gros effort pour aller jusqu'au bout, et je dois dire que je ne referai plus cette expérience: pour que je ne perde pas le goût de la lecture, je préfère abandonner.

Donc , personnellement, je ne vous le recommande pas . Mais cet avis comme pour tous ceux qui sont sur ce blog, n'engagent que moi .

A vous de voir.
Lien : http://sagabouquins.blogspot..
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Audacieux et original de mettre à l'honneur une figure historique.
Giordano Bruno a réellement existé, ce moine philosophe meurt pour ses idées jugées hérétiques, brûlé vif par l'Inquisition. Longtemps oublié ou très peu connu, S.J. Parris lui rend justice avec cette saga. Un énorme coup de coeur.
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
La seule bonne chose que je retirai des événements auxquels j’avais été mêlé à Oxford, c'était la conviction encore plus profonde que la chrétienté avait avant tout besoin d'une nouvelle philosophie, une philosophie qui nous permît de sortir des ténèbres des guerres de religion pour entrer dans les lumières d'une humanité e d'une divinité partagées.
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Pour répondre à votre question, finis-je par dire en comprenant qu’elle ne reprendrait pas la parole, Agrippa a tiré sa connaissance de la magie d’un manuscrit antique connu en Occident sous le nom de Picatrix.Son véritable nom est le Ghâyat alhakîm, le But du Sage. Il a été transcrit par les Arabes de Harran il y a quatre cents ans. En réalité, c’est une traduction d’une œuvre bien plus ancienne, qui date d’avant le déclin de l’Égypte, et qu’on croit inspirée d’Hermès Trismégiste lui-même. (...)
Ce livre est interdit par l’Église de Rome et n’a jamais été imprimé, ce serait trop dangereux de s’y risquer, mais il a été traduit en castillan sur ordre du roi Alphonse le Savant, puis en latin. Il y a donc eu pendant quelques années un petit nombre de copies manuscrites en circulation. L’une d’entre elles est parvenue en secret à Paris, à la demande du roi Henri, il y a dix ans. Il a la lubie de collectionner des opuscules tous plus obscurs les uns que les autres, mais il ne sait pas quoi en faire une fois qu’il les a entre les mains. — L’avez-vous lu ? demanda-t-elle dans un souffle. — Sa Majesté a fini par me permettre de voir le manuscrit après que je lui eus solennellement juré de n’en copier aucun extrait.
Apparemment, il avait oublié que je suis l’un des plus grands praticiens en Occident de l’art de la mémoire.

Chapitre 7
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(...) l’Église chrétienne est corrompue, pas une faction n’y échappe, c’est ce que je cherche à dire. Ce n’est qu’une pauvre ombre, la dilution d’une antique vérité qui existait bien avant que le Christ arpente la Terre. Si j’arrivais à le faire comprendre, alors une véritable réforme de la religion serait possible. Les hommes passeraient peut-être par-dessus les divisions qui ont fait couler tant de sang, et qui en font toujours couler. Ils comprendraient leur unité essentielle.
Le visage de Sidney se fit plus grave. « J’ai déjà entendu mon ancien tuteur, le docteur Dee, parler de cette façon. Mais sois prudent, mon ami : il a récupéré beaucoup de manuscrits de magie antique lors de la destruction des bibliothèques monastiques, ce qui lui vaut d’être traité de nécromancien, voire pire, et pas seulement par le peuple. Et c’est un Anglais de souche, astrologue de SaMajesté. Ne t’attire pas une réputation d’adepte de la magie noire alors que ta condition de catholique étranger te rend déjà suspect.

Première partie. Chapitre 1
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L’Église nous apprenait, d’après Aristote, que les étoiles étaient fixées dans la huitième sphère audelà de la Terre, qu’elles étaient toutes équidistantes et qu’elles se déplaçaient ensemble en orbite autour de nous, comme le Soleil et les sept planètes dans leurs sphères respectives. D’autres, comme le Polonais Copernic, osaient imaginer l’univers sous une forme différente, avec le Soleil au centre et la Terre en orbite autour. Personne ne s’était risqué au-delà, pas même en imagination – personne sauf moi, Giordano Bruno de Nola, et cette théorie secrète, plus audacieuse qu’aucune formulée jusque-là, n’était connue que de moi : l’univers n’avait pas de centre fixe, il était infini et chacune des étoiles que je voyais à cet instant scintiller dans ce noir écrin de velours était son propre Soleil, entouré d’innombrables mondes sur lesquels, au même instant, des êtres pareils à moi fixaient peut-être eux aussi les cieux en se demandant si quelque chose existait audelà des limites de leur connaissance.

Prologue
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Vous, père Jerome ? Vous m’absoudriez ? Vous qui êtes prêt à tuer la femme qui porte votre enfant et deux hommes pour protéger votre réputation de saint ? Vous prétendez m’absoudre ? Je n’ai fait que lire quelques livres d’astronomie et de philosophie, voilà toute mon hérésie. Si vous avez raison et que Dieu met nos péchés dans une balance le jour du jugement, pour lequel de nous deux penchera-t-elle le plus ? » Une expression de honte traversa fugacement son visage.

Chapitre 20
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