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Critiques de Sabine Sicaud (9)
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Le rêve inachevé

Voici un autre poème écrit quelques mois avant sa mort le 12 juillet 1928.

Le cri d'un petit ange avant de nous quitter….

Elle avait 15 ans et 5 mois.



Douleur, je vous déteste



Douleur, je vous déteste ! Ah ! que je vous déteste !

Souffrance, je vous hais, je vous crains, j'ai l'horreur

De votre guet sournois, de ce frisson qui reste

Derrière vous, dans la chair, dans le cœur…



Derrière vous, parfois vous précédant,

J'ai senti cette chose inexprimable, affreuse :

Une bête invisible aux minuscules dents

Qui vient comme la taupe et fouille et mord et creuse

Dans la belle santé confiante – pendant

Que l'air est bleu, le soleil calme, l'eau si fraîche !



Ah ! « l'Honneur de souffrir » ?… Souffrance aux lèvres sèches,

Souffrance laide, quoi qu'on dise, quel que soit

Votre déguisement – Souffrance

Foudroyante ou tenace ou les deux à la fois –



Moi je vous vois comme un péché, comme une offense

À l'allègre douceur de vivre, d'être sain

Parmi des fruits luisants, des feuilles vertes,

Des jardins faisant signe aux fenêtres ouvertes…



De gais canards courent vers les bassins,

Des pigeons nagent sur la ville, fous d'espace.

Nager, courir, lutter avec le vent qui passe,

N'est-ce donc pas mon droit puisque la vie est là

Si simple en apparence… en apparence !



Faut-il être ces corps vaincus, ces esprits las,

Parce qu'on vous rencontre un jour, Souffrance,

Ou croire à cet Honneur de vous appartenir

Et dire qu'il est grand, peut-être, de souffrir ?



Grand ? Qui donc en est sûr et que m'importe !

Que m'importe le nom du mal, grand ou petit,

Si je n'ai plus en moi, candide et forte,

La Joie au clair visage ? Il s'est menti,

Il se ment à lui-même, le poète

Qui, pour vous ennoblir, vous chante… Je vous hais.



Vous êtes lâche, injuste, criminelle, prête

Aux pires trahisons ! Je sais

Que vous serez mon ennemie infatigable

Désormais… Désormais, puisqu'il ne se peut pas

Que le plus tendre parc embaumé de lilas,

Le plus secret chemin d'herbe folle ou de sable,

Permettent de vous fuir ou de vous oublier !



Chère ignorance en petit tablier,

Ignorance aux pieds nus, aux bras nus, tête nue

À travers les saisons, ignorance ingénue

Dont le rire tintait si haut. Mon Ignorance,

Celle d'Avant, quand vous m'étiez une inconnue,

Qu'en a-t-on fait, qu'en faites-vous, vieille Souffrance ?



Vous pardonner cela qui me change le monde ?

Je vous hais trop ! Je vous hais trop d'avoir tué

Cette petite fille blonde

Que je vois comme au fond d'un miroir embué…

Une Autre est là, pâle, si différente !



Je ne peux pas, je ne veux pas m'habituer

À vous savoir entre nous deux, toujours présente,

Sinistre Carabosse à qui les jeunes fées

Opposent vainement des Pouvoirs secourables !



Il était une fois…

Il était une fois – pauvres voix étouffées !

Qui les ranimera, qui me rendra la voix

De cette Source, fée entre toutes les fées,

Où tous les maux sont guérissables ?



Sabine Sicaud, Les poèmes de Sabine Sicaud, 1958 (Recueil posthume)
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Les poèmes

Sabine Sicaud naît le 23 février 1913.

Sa mère publie des poèmes, son père, avocat, se lie d'amitié avec Jean Jaurès.

La famille habite l'ancien domaine d'un prieuré à Villeneuve-sur-Lot (46).

Sabine vit une enfance insouciante et gaie. Elle écrit ses premiers poèmes dès six ans. À 13 ans elle publie son premier recueil préfacé par Anna de Noailles.

L'été de ses 14 ans elle se blesse au pied lors d'un bain dans le lot. La blessure dégénère en gangrène des os. La maladie se repend dans tout le corps.

Après une année de douleurs, de fièvres et de souffrances elle meurt le 12 juillet 1928.

Elle avait 15 ans.

voici un de ses derniers poèmes.

Ah ! Laissez-moi crier



Ah! Laissez-moi crier, crier, crier …

Crier à m'arracher la gorge !

Crier comme une bête qu'on égorge,

Comme le fer martyrisé dans une forge,

Comme l'arbre mordu par les dents de la scie,

Comme un carreau sous le ciseau du vitrier…

Grincer, hurler, râler ! Peu me soucie

Que les gens s'en effarent. J'ai besoin

De crier jusqu'au bout de ce qu'on peut crier.



Les gens ? Vous ne savez donc pas comme ils sont loin,

Comme ils existent peu, lorsque vous supplicie

Cette douleur qui vous fait seul au monde ?

Avec elle on est seul, seul dans sa geôle.

Répondre ? Non. Je n'attends pas qu'on me réponde.

Je ne sais même pas si j'appelle au secours,

Si même j'ai crié, crié comme une folle,

Comme un damné, toute la nuit et tout le jour.

Cette chose inouïe, atroce, qui vous tue,

Croyez-vous qu'elle soit

Une chose possible à quoi l'on s'habitue ?

Cette douleur, mon Dieu, cette douleur qui tue…

Avec quel art cruel de supplice chinois,

Elle montait, montait, à petits pas sournois,

Et nul ne la voyait monter, pas même toi,

Confiante santé, ma santé méconnue !

C'est vers toi que je crie, ah ! c'est vers toi, vers toi !

Pourquoi, si tu m'entends, n'être pas revenue ?

Pourquoi me laisser tant souffrir, dis-moi pourquoi

Ou si c'est ta revanche et parce qu'autrefois

Jamais, simple santé, je ne pensais à toi.



Sabine Sicaud, Les poèmes de Sabine Sicaud, 1958 (Recueil posthume)



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Les poèmes

Il y a longtemps que je lis, avec toujours beaucoup d'émotion, les poèmes de Sabine Sicaud, jeune poète prodige morte à 15 ans, en endurant une année de souffrances terribles, à cause d'une gangrène des os, suite à une blessure. Ce recueil rassemble l'essentiel de ses textes. Elle a commencé à écrire dès l'âge de six ans et ses" Poèmes d'enfant" publiés en 1926 sont préfacés par Anna de Noailles elle-même.



Elle était donc promise à un beau destin en poésie. Cruelle maladie qui anéantira ce rêve. Je suis admirative devant la créativité, la maturité aussi de ses textes. La nostalgie qui transparait souvent, comme si elle pressentait sa disparition précoce :



" As-tu jamais , au petit jour, songé qu'on pourrait

ne plus se revoir et imaginé?...

Serre-moi plus fort.

Nos deux ombres séparées, que deviendraient-elles?"



La partie consacrée aux " Chemins", les poèmes dédiés au mystérieux Vassili, et les très touchants textes évoquant sa maladie sont mes préférés. Son attachement à la propriété familiale, à la nature, au végétal imprègnent son oeuvre. Voici un poéme que je trouve profond et envoûtant :



" N'oublie pas la chanson du soleil, Vassili.

Elle est dans les chemins craquelés de l'été,

dans la paille des meules,

dans le bois sec de ton armoire

si tu sais bien l'écouter...

Elle est aussi dans le cri du criquet.

Vassili, Vassili, parce que tu as froid ce soir,

Ne nie pas le soleil"



Une si courte vie foudroyée. Nous ne t'oublions pas, Sabine.
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Le rêve inachevé

Ce livre se présente comme une biographie de Sabine Sicaud, jeune poétesse morte à quinze ans, et contient certainement tous les détails qu'on peut vouloir connaître sur sa vie. Mais surtout, il contient l'intégralité de son oeuvre, pratiquement introuvable ailleurs.



Sabine Sicaud n'est pas qu'un phénomène. Ses poèmes ont une sensibilité enfantine, mais ils ne sont pas brillants que par rapport à son âge. Ils ont une beauté réelle, qu'elle parle du charme de la nature, du rêves des pays lointains, ou de la douleur de la maladie. Elle mérite d'être plus connue !
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Le rêve inachevé

Une découverte comme un coup de poing à l'estomac. Un talent fou, une fraîcheur et une harmonie d'une maîtrise fantastique tellement étonnants chez une très jeune fille fauchée à quinze ans par la maladie. Née et morte dans la propriété "La Solitude" à Villeneuve-sur-Lot. Des poèmes à apprendre par coeur ... pas démodés du tout !
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Le rêve inachevé

Il y a quelques années, j'envisageais (modestement) de composer une anthologie poétique et, dans ce but, je cherchais des poèmes bien ficelés, bien riches de fond et de forme, de vrais poèmes d’anthologie, lorsque, tout à fait par hasard, je tombai sur le déchirant « Vous parler » de Sabine Sicaud. Ce poème en forme de confidence tragique débordant de dignité, de résignation, d’humilité dans la souffrance, et aussi de révolte et d’espérance, ce poème était – est – bouleversant. Ce fut donc le premier choc. Et ce fut bien plus saisissant quand, sur Internet, je me mis à chercher des renseignements sur cet auteur inconnu. Il y a peu de poétesses dans notre littérature, ou plus exactement, on ne leur accorde pas assez de place. J’ignorais tout de Sabine Sicaud. A quelle époque vivait-elle ? Quelle furent sa vie, son œuvre, ses ambitions, ses succès et ses revers, ses inspirations et ses influences ? Sabine Sicaud n’est pas une poétesse ; ce n’est même pas un auteur, c’est une jeune fille morte à quinze ans d’une maladie extrêmement douloureuse, (ostéomyélite, vraisemblablement), une enfant, dont la destinée tragique a nourri une œuvre personnelle qui, au bout du compte, présente une réelle valeur littéraire, et ô combien humaine.

Œuvre courte, bien entendu, comme sa vie. Quelques cahiers, écrits d’une plume tour à tour enjouée et profonde, et débouchant sur un cri de douleur, réunis en 1958 dans un recueil qui, faute de publicité, n’a eu aucun succès. Sabine nous avait quittés déjà depuis trente ans. Il fallait donc lui rendre hommage. Ce fut fait avec l’étude pertinente et passionnée d’Odile Ayral-Clause en 1996, préfacée par l’éloge d’un spécialiste, Robert Sabatier. Malheureusement, cette étude est la seule à ce jour. Il y aurait beaucoup de choses à dire, à écrire et à raconter sur cette petite fille modèle, ce petit oiseau fauché en plein vol, cette fleur coupée avant même de s’épanouir. Il y a surtout une place à rendre à Sabine dans la littérature. J’ai dit que ce n’était pas une poétesse, parce qu’elle n’en avait pas l’ambition, mais elle avait, au plus au point, la fibre poétique. Les textes rassemblés dans cet ouvrage ne laissent pas de doute.

Car on ne peut en effet rester insensible à la poésie de Sabine. Les poèmes d’enfants, d’une fraîcheur remarquable, vont peu à peu prendre de la profondeur et de la consistance, au fur et à mesure que la douleur s’insinue dans le corps et l’âme de la petite fille que le malheur fait grandir trop vite. Ce qui ne change pas c’est la profonde vérité qui porte l’œuvre. Dans ses descriptions, Sabine n’interprète pas, elle dit juste ce qu’elle voit, avec ses yeux d’enfant, enfant surdouée, certes, mais enfant tout de même ; et cependant aucune mièvrerie, aucun enfantillage ne vient ternir cette authenticité extraordinaire. Sabine Sicaud fait de la poésie sans le vouloir : quand elle décrit une châtaigne ou un champignon, elle nous invite à le voir par ses yeux, c’est à dire à nous-mêmes revenir en enfance, et tout cela en dehors de toute doctrine littéraire, de toute intention, Sabine Sicaud fait de la poésie empirique. Et que faut-il admirer le plus, de cette culture exceptionnelle chez un enfant de cet âge, de cette connaissance intuitive de la nature et de ses secrets, de cette aisance quasi surnaturelle dans l’écriture poétique, de cet élan à la fois naïf et réfléchi, profond et spontané ?

Et finalement, c’est par le cœur que nous rejoignons l’univers de Sabine. Que nous partagions ses émois d’enfant devant les plantes et les animaux, ou que nous souffrions avec elle dans sa propre chair, nous devenons intimes avec elle. Sabine est un peu notre enfant, notre fille ou notre petite sœur, elle est ce « Petit prince à consoler » cher à Saint-Exupéry. Et si elle nous bouleverse autant c’est qu’elle fait partie de notre famille, et nous l’aimons comme telle.

On pourra épiloguer longtemps pour imaginer ce qu’elle serait devenue. Mais il est inutile de refaire un monde qui est déjà révolu. Un petit oiseau a traversé notre ciel, avec un beau plumage et une belle voix, avec toutes les promesses de sa jeunesse, et voici qu’il a été fauché en plein vol, et que son chant s’est amplifié jusqu’à devenir universel. Ce petit oiseau s’appelait Sabine Sicaud. Nous ne l’oublierons jamais.

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L'herbier

Sabine Sicaud est une adolescente dont le premier recueil Poèmes d’enfant est publié en 1926 alors qu’elle âgée de 13 ans. Elle meurt prématurément à 15 ans. Anna de Noailles écrit la préface du recueil et devient en quelque sorte la marraine littéraire de la jeune fille dont elle célèbre à juste titre « les rythmes brisés, rattachés, qui nous dispensent avec un heureux mouvement, le monde varié des images ». Preuve en est cette strophe de « L’allée des bambous » où les enjambements, rejets et contre-rejets dynamisent le dialogue qui se tisse avec la nature, tension entre la description bucolique et l’inquiétude qui sourd du monde extérieur.



Elles disent au vent : « Tu vois ;



Nos petites lames tranchantes ?



Ce sont des couteaux verts, des sabres que tes doigts



Ne détacheront pas de leur tige. Tu vois,



Nous sommes là depuis les vieilles guerres



Et nous serons



De la prochaine guerre… Vois nos lames claires !

p. 73



Rosemonde Gérard, elle aussi, rendra hommage à Sabine Sicaud dans les Muses Françaises en 1949. Quant à Roland Barthes, s’il la cite dans les Mythologies, c’est pour la rapprocher de Minou Drouet et pour ne rien en dire ; l’a-t-il lue ? On peut en douter mais son nom semble circuler encore en 1957.

La solitude



Sabine Sicaud, c’est un peu une anti-Rimbaud s’il fallait la comparer à un autre adolescent poète. Au fougueux et fugueur adolescent, « Petit Poucet rêveur » qui écrit sa légende « dans sa course », c’est-à-dire en s’enfuyant de la maison familiale, répond la jeune fille de la bourgeoisie provinciale, enfermée (comme toutes) dans la demeure familiale de Villeneuve-sur-Lot, nommée « la Solitude ». Cette demeure, plus particulièrement son jardin, est le lieu de l’écriture, loin d’être une prison ni le carcan bourgeois qu’aurait détesté Arthur, il devient l’espace de toute création. Sabine Sicaud a ceci de touchant qu’elle métamorphose ce qui pourrait être considéré comme limitatif. D’ailleurs le poème « La solitude », publié à titre posthume en 1958, ouvre l’anthologie proposée par les éditions des Véliplanchistes.



Solitude… Pour vous cela veut dire seul.



Pour moi – qui saura me comprendre ?



Cela veut dire : vert, vert dru, vivace tendre,



Vert platane, vert calycanthe, vert tilleul



[…]



Un mot vert… Qui dira la fraîcheur infinie



D’un mot couleur de sève et de source et de l’air



Qui baigne une maison depuis toujours la vôtre,



Un mot désert peut-être et desséché pour d’autres,



Mais pour soi, familier, si proche, tendre, vert

Comme un ilôt, un cher îlot dans l’univers ?

p. 35-38



Finalement, Arthur Rimbaud, celui des premières poésies, n’est peut-être pas si loin. Entre 1926 et 1928, qu’est-ce qu’une jeune fille de la bourgeoisie provinciale pouvait faire d’autre que de transformer l’enfermement domestique en acte de création libérateur, en « îlot » ?

L’herbier



L’anthologie proposée fait le choix de créer un herbier, joliment illustré par Gaëlle Privat et savamment préfacé par Wendy Prin-Conti. La démarche a de quoi surprendre car elle bouleverse la chronologie de l’œuvre de Sabine Sicaud et puise dans les deux recueils (celui publié du vivant de l’autrice et le recueil posthume paru en 1958). Le choix a été fait de présenter aux lecteurs les poèmes consacrés à la nature, thème majeur de la poésie de Sabine Sicaud. On pourrait regretter que les poèmes plus sombres, ceux écrits dans la maladie et la souffrance, soient laissés de côté. Toutefois, la démarche de l’herbier impose sa lecture en prescrivant une méthode efficace. Comme dans un herbier, le lecteur ou la lectrice peut à s’attacher à la fois au réalisme des descriptions poétiques minutieuses et au dépassement de celui-ci. Le jardin de Sabine Sicaud est à la fois arpenté au fil des chemins (tel est le titre de plusieurs poèmes) et des saisons, et métamorphosé par l’écriture poétique qui invite à l’ailleurs.



Ainsi, on se plaît à contempler l’éclosion du « camélia rouge » suivie minutieusement par l’œil de la poétesse :



Au milieu des plantes fragiles



qu’une vitre épaisse défend



plusieurs boutons pointent, fragiles,



un premier cocon vert se fend.

p. 59



La couleur rouge est d’ailleurs travaillée à plusieurs reprises par l’autrice, à la manière du peintre, nous conviant à une métamorphose dans « Vigne vierge d’automne » :



Et pourtant que vos mains sont tremblantes !



Leurs veines



Se rompent une à une… Tant de sang…



Et cette odeur si fade, étrange.



Ces mains qui tombent d’un air las,



Ô vigne vierge, d’un air las et comme absent,



Ces mains abandonnées…



.



(Lady Macbeth n’eut-elle pas ce geste



Après avoir frotté la tache si longtemps ?)

p. 88



Si la nature est contemplée, elle est donc aussi largement objet de méditation et de transfiguration poétique. Ainsi, Sabine Sicaud entretient un dialogue permanent avec la nature comme l’écrit Wendy Prin-Conti : « Chaque élément vit sous sa plume, prend de l’ampleur et s’impose au lecteur. Chaque arbre, plante, fleur sont dignes d’être admirés, observés de près, compris. » [préface, p. 24]. On sent, bien sûr, le modèle hugolien des Contemplations qui souffle ici, notamment au travers de l’adresse à la nature, l’échange avec les éléments dont l’apostrophe est le signe :



Ô bruyère, bruyère



Je croyais te connaître et je ne savais rien

p. 77



Contrairement à Hugo, Sabine Sicaud reste à la place qu’on lui a assignée et s’il y a médiation, il n’y a rien là du poète prophète qui voudrait transmettre une vérité aux hommes. On est bien plus, effectivement, dans la démarche de l’herbier, création à la fois intimiste et de transmission.



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La chanson du petit caillou et autres poèmes

C’est une belle idée de mettre en lumière l’œuvre de Sabine Sicaud. Ce petit album est une bonne entrée en matière dans le monde de la poésie.
Lien : https://www.ricochet-jeunes...
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L'herbier

5 Bonnes raisons de lire Sabine Sicaud, L'herbier



"Bonne raison N#1 : une lecture qui s’engage en faveur de notre matrimoine

On les reconnait à leur engagement les éditions des Véliplanchistes. C’est pas commun. C’est culotté. C’est aussi ce qui nous plait avec le catalogue que la maison d’édition met sur pied. Les Véliplanchistes assument des choix balèzes et des gestes qui concordent à ce degré d’ exigence par exemple pour l’environnement, vous vous rappelez on en avait parlé. Et puis cette collection surtout .

Forcément ça touche. Ça fait du bien de visibiliser et valoriser des autrices trop souvent oubliées. Il est temps qu’on se lance et qu’on en parle du matrimoine. La passion des Véliplanchistes fait connaitre des pépites. La petite Culotte en Jersey de Soie de Renée Dunan rééditée en 2019 est devenue un must. Alors pour L’herbier de Sabine Sicaud ce n’est qu’une question de temps. Le féminisme nous on aime ça."





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