Citations de Salvador Dalí (108)
Ma vie entière a été déterminée par deux idées antagoniques : le sommet et le fond.
Il y a toujours un moment dans leur vie où les gens s'aperçoivent qu'ils m'adorent.
J'étais venu à la Sorbonne dans une Rolls bourrée de légumes, mais la saison ne se prête pas à des choux-fleurs géants. Il faut attendre mars prochain. Le plus grand que je trouverai, je vais l'éclairer et le photographier sous un certain angle. Alors _et j'en ai donné ma parole d'honneur d'Espagnol_ la photo une fois développée, tous le monde y verra une Dentellière avec la propre technique de Vermeer.
Une véritable frénésie s'est emparée de la salle. Il ne me restait plus qu'à leur raconter quelques anecdotes. J'ai choisi celle de Gengis Khan. On m'a signalé que Gengis Khan avait, un jour, entendu chanter le rossignol dans un endroit paradisiaque où il voulait être enterré, et le lendemain il avait vu en rêve un rhinocéros blanc aux yeux rouge, un albinos. Considérant ce rêve comme un présage, il renonça à la conquête du Tibet. N'est-ce pas d'une grande analogie avec mon souvenir d'enfance qui, comme on s'en souvient, commence aussi par le chant du rossignol précédant l'obsession de la Dentellière, des croûtons de pain et des corne de rhinocéros ?
"Plus bas gisait la ville mutilée, de grasses volutes de fumée, comme des lambeaux de cervelle au beurre noir, s'échappant du crâne éclaté des grands immeubles, les maisons aux yeux évidées par les invisibles cuillères des bombes."
p.263
« L'histoire contemporaine offre une charpente exceptionnelle pour un roman sur l'évolution et les conflits des grandes passions humaines, et que l'histoire de la guerre, et plus spécialement celle du poignant après-guerre, devait être écrite. »
Avant-propos de Salador Dali
- Quel est votre secret pour avoir du succès ? - Offrir du bon miel à la bonne mouche au bon moment et au bon endroit.
Nice. --- Dali annonce un film avec Anna Magnani, La Brouette de chair, où l’héroïne tombe amoureuse folle d'une brouette.
Madrid. --- Dali prononce un discours invitant Picasso à rentrer en Espagne. Il commence en proclamant : "Picasso est Espagnol -- moi aussi ! Picasso est un génie -- moi aussi ! Picasso est communiste -- moi non plus !"
J’ai déjà dit, en racontant ma rencontre avec lui, que le crâne de Freud ressemblait à un escargot de Bourgogne. La conséquence est évidente : si on veut manger sa pensée il faut la sortir avec une aiguille. Alors elle sort tout entière.
Ne craignez pas la perfection. Vous n'y parviendrez jamais.
« À six ans je voulais être Napoléon - et je ne le fus pas.
À quinze ans je voulais être Dali et je le fus.
À vingt-cinq ans je voulais devenir le peintre le plus sensationnel du monde et j'y suis arrivé.
À trente-cinq ans je voulais assurer ma vie par le succès et j'y suis parvenu.
Maintenant à quarante-cinq ans je veux peindre un chef-d'œuvre et sauver l'Art moderne du chaos et de la paresse. J'y parviendrai !
Ce livre est consacré à cette croisade et je le dédie à tous les jeunes qui croient en la vraie peinture. »
L'activité paranoïaque critique est une force organisatrice et productrice de hasard objectif.
La peinture c'est l'image aimée qui rentre par les yeux et s'écoule par la pointe du pinceau - et l'amour, c'est la même chose !
Et si dans notre époque de quasi-nains, le scandale colossal d'avoir du génie nous permet de ne pas être lapidés comme des chies pi de crever de faim, ce ne sera que par la grâce de Dieu.
Si j'avais bien peint toute ma vie, jamais je n'aurais pu être heureux. Maintenant, il me semble que je suis au même stade que Goethe arrivant à Rome et s'exclamant : "Enfin, je vais naître !"
Je pense que la liberté la plus suave pour un homme qui est sur terre consiste à pouvoir vivre s'il le veut, ans avoir besoin de travailler.
D'une écrevisse, Proust parvient faire de la musique, Dali, à l'opposé, avec de la musique parvient à faire une écrevisse.
J'ai la certitude que mes qualités d'analyste et de psychologue sont supérieures à celle de Marcel Proust. Non seulement parce que parmi de nombreuses méthodes qu'il ignorait, je me sers de la psychanalyse, mais surtout parce que la structure de min esprit, est d'un type éminemment paranoïaque, donc des plus indiqués pour ce genre d'exercice, tandis que la structure du sien était celle d'un névrosé, déprimé, c'est-à-dire le moins apte à ces investigations. Chose qu'il est facile de reconnaître au style déprimant et distrait de ses moustache qui, comme celles encore plus déprimantes de Nietzsche, sont exactement à l'opposé des bacchantes alertes et faires de Velasquez ou mieux encore de celles ultra-rhinocérontesques de votre génial et humble serviteur.
Ne craignez pas la perfection,
Vous n'y parviendrez jamais !
Salvador Dali.
Le lendemain de ma première lecture d'Ainsi parlait Zarathoustra, j'vais déjà mon idée sur Nietzsche,. C'était un faible qui avait eu la faiblesse de devenir fou, alors que dans ce domaine l'essentiel est de ne pas devenir fou ! Ces réflexions me fournirent les éléments de ma première devise, celle qui deviendrait le thème de ma vie ; "L'unique différence entre un fou et moi, c'est que moi je ne suis pas fou !"