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Citations de Samuel Bjork (65)


On a Internet sur notre téléphone, on envoie des sondes sur Mars mais, d’un point de vue mental et émotionnel, on vit toujours au Moyen Âge !
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- [...] Mais il faut que tu prennes la poupée, papy !
A contrecoeur, [le commissaire] Holger Munch attrapa la poupée en s'efforçant de ne pas se laisser déconcentrer par les messages qui ne cessaient d'arriver sur son portable. Il avait décidé de passer la journée avec sa petite-fille [6 ans] et ne commettrait pas la même erreur qu'avec sa fille : il serait là pour elle et pour elle seule, le monde pouvait attendre.
- Mais dis quelque chose, papy, à la fin ! s'impatientait Marion, qui faisait marcher sa poupée en équilibre entre les restes de pizza.
- Qu'est-ce qu'il faut que je dise ?
- Rhôô ! Mais j'en sais rien, moi ! C'est à toi de décider. Tu sais pas jouer à la poupée ?
- Bonjour ! fit Holger avec une autre voix, en priant intérieurement pour que ses voisins de table ne l'entendent pas.
- Tiens... Salut, Jackson ! répondit Marion avec sa voix de poupée.
- Tu veux venir avec moi au cinéma ?
- Oui, pourquoi pas... On va aller voir quoi ?
- 'Fifi Brindacier', dit Holger Munch.
- Pff ! soupira Frankie [Marion]. C'est pour les gamins, ce film. Et je te signale, papy, que tu n'as pas pris la même voix que tout à l'heure.
- Désolé, ma chérie...
Il caressa les cheveux de sa petite-fille.
- T'inquiète, c'est pas grave. C'est normal, tu es vieux. Tu ne comprends plus rien à ce que font les adolescents d'aujourd'hui, toi.
(p. 156-157)
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Mia Krüger se rassit dans le canapé. Elle attendit que les comprimés fassent leur effet, l'anesthésient, déploient une paroi défensive entre elle et le monde. Elle en avait d'autant plus besoin en ce moment qu'elle ne s'était pas regardée dans la glace depuis bientôt trois semaines, repoussant le plus possible la rencontre. Elle refusait de voir son reflet dans le miroir installé par le propriétaire précédent sur la porte de la salle de bain, au premier étage. Elle avait même songé trouver un tournevis pour supprimer l'horreur annoncée, pour ne pas avoir la confirmation de son état lamentable. Mais elle n'en avait pas eu la force. Elle qui n'avait plus la force de rien. Sinon d'avaler des tranquillisants et des boissons alcoolisées. Et ainsi sentir le Valium liquide dans ses veines, des esquisses de sourire dans son sang, une protection réjouissante contre les piquants qui flottaient en elle depuis si longtemps.
(p. 29-30)
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Mia avait tellement pensé à sa soeur qu'elle en avait un trou dans le cerveau. Pourquoi précisément Sigrid devait-elle glisser dans la drogue ? Parce qu'elle s'ennuyait ? A cause de papa et de maman ? A cause d'un connard rachitique ? A cause de l'amour ?
(p. 37)
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La lueur qui tombait de la fenêtre aux carreaux sales révélait une main pleine de plumes qui se leva. Un sourire se dessina sur sa bouche , montrant des dents blanches et brillantes lorsqu'il fit tomber la souris. Vrillant son regard mort dans celui de sa sœur, il gonfla ses plumes et dit :
- Je suis le hibou.
P14
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Car, vois-tu, le plus drôle au sein de ces sectes qui prônent l'affranchissement de toute forme d'organisation de la société, c'est leur manière de singer cette même hiérarchie sociale. Ils te promettent la liberté alors qu'il n'y en a aucune dans leur structure. Tu commences en bas et tu montes peu à peu en grade : grand conseiller, grand maître, sénateur, président, etc. Il y a toujours quelqu'un au-dessus de toi. Tu ne trouves pas ça étrange ?
(p. 214-215)
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- C'est vrai ? répéta-t-il avec un sourire timide.
- Quoi ? demanda Miriam [...].
- Que Holger Munch est ton père ? Le policier. Il est enquêteur au sein de la section criminelle, non ?
La question suscita chez la jeune femme une certaine irritation. On le lui avait servi tant et tant de fois quand elle était petite : « Son papa, il est policier. Il ne faut rien dire à Miriam. » Mais elle n'avait plus huit ans [...].
(p. 44)
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Marion, sa petite-fille, la prunelle de ses yeux, fêtait ses six ans. Avait-il exagéré, cette fois encore ? Sa fille, Miriam, lui avait souvent fait la leçon ces dernières années, parce qu'elle estimait que le grand-père gâtait trop la petite, en accédant à tous ses désirs. Pour cet anniversaire, il lui offrait un cadeau qu'il savait très politiquement incorrect, mais qui était précisément ce qu'elle souhaitait : une poupée Barbie, avec une grande maison Barbie et une voiture Barbie. Il entendait déjà les reproches de Miriam. Comme quoi, outre qu'il pourrissait Marion, il souscrivait implicitement à une image erronée de la femme. Ce n'était pourtant qu'une poupée, bon sang...
(p. 21)
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On a Internet sur notre téléphone, on envoie des sondes sur Mars mais, d'un point de vue mental et émotionnel, on vit toujours au Moyen Âge !
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Elle observa les phares, qui l'éblouirent un instant. Elle sourit en repensant à cette naïveté très enfantine, quand tout lui semblait beau et inoffensif. Les doigts de maman qui s'enroulaient dans les cheveux de papa. Leurs regards enamourés. Leurs sourires. Une impression de bonheur éternel. Quand chaque instant s'étire et dure. Voilà ce que c'était d'être une petite fille. Elle y avait beaucoup repensé ces derniers temps: au début de l'adolescence, ce désir soudain impérieux d'être adulte, de tout décider par elle-même, de suivre ses propres règles, d'être libre. Alors qu'aujourd'hui elle aurait presque envie de retourner dans la sécurité et l'innocence de cette enfance. Elle ferma les yeux tandis que des images du passé défilaient sur sa rétine.
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Il découvrit alors la fillette pendue à l'arbre. Les pieds à quelques mètres du sol. Son cartable sur le dos. Et une pochette autour du cou avec, dedans, un papier :
Je voyage seule.
Walter Henriksen tomba à genoux et, comme par automatisme, fit ce dont il avait envie depuis son réveil. Il se dégobilla dessus et fondit en larmes.
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Son frère était recouvert de plumes et avait une souris morte entre les dents.
Et c'est cette vision qui allait modifier sa vie : [...]
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-Pourquoi il ne me l'a pas donnée en mains propres ?
Le rat d'égout se fendit d'un large sourire.
- Peut-être parce qu'il s'est pris un fer à repasser brûlant en pleine figure la dernière fois qu'il est passé vous voir ?
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En l'espace d'une seconde sa personnalité changea radicalement. Son indéfectible sourire s'était envolé, un regard mauvais brillait dans ses yeux.
- Sale pute !

Page 510.
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Le garçon à l'intérieur de lui avait voulu montrer les dents, mais là aussi, il l'avait fait taire. Il avait offert son plus beau sourire.

Page 363.
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[...] désirait-elle le rassurer ? Sur l'air de : nous vous mettons à disposition une grosse voiture où vous aurez toute la place du monde pour y caler la barrique qui vous sert de corps et vous empêche de voir vos chaussures.
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- Euh... MIA ?
Gabriel la cherchait dans la salle de débriefing. Elle le rejoignit. Avec soudain un sentiment de culpabilité envers ce débutant qui venait de débarquer dans la police . Est-ce que quelqu'un l'avait aidé à trouver sa place parmi eux, lui avait expliqué ce qu'il était censé faire ?
- Alors, comment ça va Gabriel ? demanda-t-elle en s'asseyant sur la grande table.

p.175
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L'obscurité était complète. Il lui fallut quelques seconde pour que ses yeux s'y habituent. Mais cela ne faisait pas de doute. Les contours , d'abord. Puis , plus distinct , celui qui se trouvait dedans.
Son frère.
Il ne portait pas de vêtement. Il était complètement nu , mais son corps était entièrement recouvert de.......Plumes ?
P13
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Samuel Bjork
"La liberté est le meilleur des aphrodisiaques."
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On recommence à zéro. Et on soulève chaque caillou sur notre chemin, jusqu'à ce qu'on trouve ce putains de cafard et que je l'écrase, quitte à ce que ce soit la dernière chose que je ferai sur cette terre.
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