La place du bulbe, la région du nombril,
Pourquoi "hah" est-il chaud, pourquoi "huh" est-il froid ?
Dans la région du nombril se situe le soleil,
Où Pakriti rayonne aussi brûlante que le feu ;
De là le souffle chaud s'élève vers la gorge.
Au sommet du crâne se situe la lune,
De là un frais nectar descend le long des nadis.
C'est pourquoi "hah" est chaud et "huh" est froid.
... A cause de l'Amour qui ne me laisse pas tranquille,
Moi, Lalla, je suis partie à Sa recherche.
Et j'ai peiné et peiné pendant des jours et des nuits.
Alors voilà ! le moment le plus beau de ma vie.
Je vis le Maître dans ma propre demeure.
Doucement, doucement, j'entraînai son esprit
A suspendre ses activités et ses pensées.
Alors dans le calme sans un souffle de vent, la flamme de la lampe,
Brûlant immobile et brillante, me révéla ma vraie nature au-dedans.
Dans les sombres recoins de son âme
Je La saisis et La serrai rapidement.
Alors je diffusai la lumière intérieure.
Et au-dedans et au-dehors tout était lumière.
Paroles de Lal Ded de Maïna Kataki
Une fois encore Shiva s'était retiré dans la grande solitude des montagnes. Loin du monde illusoire et de ses passions, il avait décidé de pratiquer des austérités et de méditer jusqu'à ce qu'il ait trouvé une voie pour aider les hommes à atteindre la libération et à sortir des cycles sans fin des morts et des renaissances. Son désir était si grand et l'ardeur de son ascèse et de ses méditations si intenses que son corps tout entier s'embrasa et devint une colonne de feu qui traversait les Trois Mondes. Les dieux s'inquiétaient: s'il n'était pas maîtrisé, ce feu immense pouvait réduire en cendre toute la création. Ils implorèrent la Déesse pour qu'elle vienne au secours du monde. Elle apparut sous la forme d'un yoni et captura le linga. Aussitôt Shiva prit conscience du danger qu'il faisait courir à l'univers, il maîtrisa sa puissance, calma son ardeur et les mondes échappèrent à la destruction.
"L'Un est, les sages le désignent de multiples façons".(Rig Véda)
Dans certains textes, Krishna et Balarâma sont des avatâra doubles de Vishnu qui s'incarnent ensemble. Dans d'autres, lorsque Krishna est considéré comme le dieu suprême, Balarâma est le huitième avatâra de Vishnu et Buddha le neuvième, ailleurs encore Balarâma est la neuvième incarnation de Vishnu à la place de Buddha... (p. 279)
(...)
Dans les Purâna, la doctrine de Buddha n'est pas exposée. Comme celle de Mahâvîra [fondateur du Jaïnisme)], elle est considérée comme une hérésie. Alors, pour quelle raison a-t-on admis Buddha au nombre des avatâra de Vishnu? Pour certains chercheurs, il s'agit d'une "récupération". Il était moins risqué de l'intégrer au panthéon hindou que d'en faire un adversaire. Conservé au sein de l'hindouisme, il est moins subversif et son message peut être réinterprété à la lumière de la tradition.
Au cours de ces trois dernières incarnations, Vishnu, sous l'aspect de Râma, Krishna et Buddha, enseigne trois vies différentes : le devoir, l'amour et le renoncement. (p. 283)