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Critiques de Sarah McCoy (723)
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Un goût de cannelle et d'espoir

Deux époques : Allemagne, 1944. A la boulangerie Schmidt, Elsie aide ses parents à servir les clients alors que la Seconde Guerre Mondiale prend son dernier tournant. Un soir, un petit garçon juif se présente devant sa maison, elle n’hésite qu’un instant avant de prendre une décision qui va changer sa vie. 2008, Reba, journaliste à El Paso, près de la frontière mexicaine, permet dans la boulangerie d’Elsie pour l’interviewer.

Deux époques, des préoccupations différentes mais toujours les mêmes inimitiés de l’autre. D’un côté, celle du juif, rabaissé, exterminé d’un autre celle du mexicain qu’on empêche de rentrer sur le territoire américain. Et puis, il y aussi sur les relations entre sœurs, à distance, douloureuses. Les tensions dans cette fin de guerre où tous sont surveillés est impressionnante. Les opinions des allemands de cette époque est dure à comprendre mais heureusement, il y a des bonnes âmes. C’est un roman dur, beaucoup de thèmes abordés mais un roman qui fait du bien car il montre qu’il existe des gens sensibles qui donnent d’eux-mêmes pour aider les autres. A découvrir (accompagné d'une brioche au cannelle).

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Un parfum d'encre et de liberté

En 1859, la jeune Sarah accompagne sa sœur et sa mère chez les Hill à New Charlestown en Virginie, pour voir une dernière fois leur père et mari l'abolitionniste John Brown, condamné à la pendaison après l'attaque ratée de l'arsenal de Harpers Ferry. Dans cette famille du Sud favorable à l'abolition de l'esclavage, Sarah se lie avec Freddy qui sera son correspondant privilégié à son retour à New-York. Mais elle sait que seule une solide amitié pourra les unir. La dysenterie l'a laissée incapable de procréer et elle ne peut envisager de priver l'homme qu'elle aime de son rêve de fonder une famille. A u mariage forcément malheureux, elle préfère les études, l'art et surtout la continuation de l'oeuvre de son père. Pour aider le ''Chemin de fer clandestin'' qui permet aux esclaves de passer du Sud au Nord, Sarah dessine des cartes camouflées dans de petits tableaux bucoliques ou sur le visage de poupées de porcelaine.

De nos jours, Eden vient d'arriver New Charlestown avec son mari Jack. Elle a quitté la ville, son travail et tout ce qui était sa vie pour profiter du calme de la campagne et enfin réaliser son rêve de fonder une famille. Après des années d'échec, son mariage ne tient plus qu'à un fil tant elle en veut au monde entier de sa stérilité. Quand son mari rentre avec un chien sous le bras, elle explose littéralement de colère, de rage, d'impuissance. C'est donc sa jeune voisine, Cloé, qui est chargée de nourrir et sortir l'animal. Mais malgré son refus initial, Eden finit par s'attacher à la boule de poils et à la fillette. Ensemble, elles découvrent une tête de poupée très ancienne dans le garde-manger de la maison et commencent une enquête pour en connaître la provenance.



Fidèle à son style, Sarah McCoy entremêle le passé et le présent pour raconter le destin de deux femmes liées par leur infertilité et une maison. Et dès les premières pages on s'intéresse à Sarah et la terrible époque qui précéda la guerre civile tout en faisant la connaissance d'Eden, une femme d'aujourd'hui minée par l'absence d'enfant. Mais très vite, les chapitres consacrées à la première prennent le dessus. Sans le savoir, nous connaissons tous son père, John Brown, ne serait-ce que par la chanson inspirée de son exécution qui fut l'hymne des Unionistes. En apprendre plus, sur lui, son combat, sa famille, est un vrai plaisir et une réelle découverte. Sa fille Sarah, artiste, féministe, vouée à la cause abolitionniste, est un personnage historique qui gagne aussi à être connu. Malheureusement, l'intrigue se focalise sur son histoire d'amour avec Freddy Hill alors que là n'est pas l'essence de cette femme engagée et combative. Mais l'auteure semble engluée dans les bons sentiments et c'est encore pire dans les chapitres concernant Eden. La description de la petite ville américaine avec les gentils voisins, la gentille libraire, le gentil épicier, la gentille antiquaire, les rues bien proprettes et le festival annuel et sa meilleure tourte, on a beau être en 2014, on se croirait dans un épisode de La petite maison dans la prairie. C'est un peu une Amérique fantasmée où tout le monde est harmonie et amour, jusqu'à l'écoeurement. Et Eden est un personnage inintéressant, capricieux, larmoyant et immature qu'on peine à apprécier.

Après le fabuleux Un goût de cannelle et d'espoir, Sarah McCoy déçoit dans ce deuxième roman qui manque de puissance et se complaît dans la facilité et la mièvrerie. Tout n'est pas à jeter, le style est fluide, la partie historique instructive mais l'ensemble n'est pas convaincant. Peut mieux faire.
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Un goût de cannelle et d'espoir

Entre l'Amérique d'aujourd'hui et l'Allemagne de la fin de la seconde guerre mondiale, un récit tout en douceur et émotion.

J'ai suivi avec intérêt l'itinéraire et les épreuves d'Elsie en 1944 ; les chapitres alternent avec ceux de 2007, un peu moins intéressants, et on découvre peu à peu les liens entre les personnages.
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Le bruissement du papier et des désirs

Sarah Mc Coy nous a habitués à des voyages passionnants accompagnés de personnages flamboyants où se mélangent allègrement frisson et noirceur.



Dans Le bruissement du papier et des désirs, que ce soit au niveau de l’analyse psychologique d’une époque ou de l’écriture, l’auteure américaine a brodé une histoire d’une telle finesse qu’elle prend peu a peu le lecteur dans ses filets.

Il y a toujours des femmes fortes, éprises de liberté, modèles de courage et d’abnégation, ainsi qu’un contexte historique sensible. Le roman historique c’est aussi cela: être immergé dans un univers particulier et saisir les enjeux historiques d’une époque.



Avec toujours autant de sensibilité que d’élégance ce roman historique est un condensé vibrant de thèmes qui sont chers à l’écrivaine depuis ses débuts.

Elle manie le jeu narratif avec une aisance déconcertante entrelaçant les récits et bâtissant le chemin où elle désire nous emmener.



Seule la fiction permet de faire miroiter à ce point les mille nuances d’un être, de s’approcher de sa vérité, tout en conservant dans le même mouvement, son mystère.



Les phrases fortes ou délicates de Sarah McCoy sont des invitations aux souvenirs, comme un fragile sentiment de retenir le temps avant qu’advienne l’irrémédiable.
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Un goût de cannelle et d'espoir

Les premières choses qui m’ont attiré dans ce roman c’est le titre et la couverture : l’image de ce petit garçon se délectant avec les yeux de ses sucreries derrière la vitrine d’une boulangerie, m’a profondément ému.



Tout commence par la rencontre d’une journaliste Reba qui interviewe une boulangère allemande aux états unis prénommés Elsie.



J’ai aimé le récit d’Elsie sa vie, ses combats… Tous !



J’ai moins accroché à celle de la journaliste Reba.



Les chapitres sont donc entrecoupés entre ses deux histoires. La lecture fut agréable et les paragraphes se sont déversés paisiblement.



Une auteure à suivre, je vais ainsi me gargariser de ses lectures.



Une touche originale à la fin du livre, les recettes des gâteaux allemands que je ne ferais pas… je ne suis pas très bonne cuisinière… mais un geste touchants.



Bonne lecture !
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Un goût de cannelle et d'espoir

Période noire et lugubre de l'Histoire : 1944 en Allemagne, Elsie, fille de boulangers, vit dans la tourmente de la guerre et au coeur du nazisme. Elle est également confrontée directement au sort réservé aux Juifs.

2007, au Texas, une journaliste, Reba, découvre la pâtisserie d'Elsie.

Je vous laisse deviner comment vont se mêler la vie des deux principales héroïnes. Présent et passé vont ainsi se relayer tout au long de la lecture.

L'écriture limpide nous fait dévorer cet ouvrage qui décrit avec justesse et profondeur les personnages et leur environnement. Nous vivons leurs émotions, leurs malheurs et bonheurs.

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Un goût de cannelle et d'espoir

Garmisch, Allemagne décembre 1944, la jeune Elsie se prépare pour la grande soirée de Noël organisée par les nazis, à laquelle l'officier SS Joseph Hub l'a invité. Hazel, la soeur, aînée d'Elsie est partie quelques années auparavant dans un Lebensborn, pour donner des enfants aryens à la patrie.

El Paso, Texas, fin 2007, la journaliste Reba est chargée de la rédaction d'un article sur les fêtes de Noël à travers le monde et a jeté son dévolu sur la boulangerie allemande d'Elsie et sa fille Jane.

En passant d'une époque à l'autre c'est donc l'histoire d'Elsie et de sa famille qui se dévoile, une famille allemande qui croyait aux valeurs patriotiques et qui subsiste difficilement en jonglant avec les restrictions alimentaires, apportant encore un peu de joie à ses clients avec les produits de leurs boulangerie puis Elsis que l'on retrouve installée au Texas.

Deux moments, à soixante ans de distance qui permettent de suivre le destin d'Elsie, et celui de Reba, pour la partie contemporaine, une jeune femme en perte de repère, confrontée avec son ami Riki, à l'immigration clandestine en provenance du Mexique.



J'ai beaucoup aimé ce récit qui plonge le lecteur dans la vie quotidienne difficile des allemands, pas forcément politisés mais soumis à une propagande qu'ils ne peuvent pas vraiment remettre en cause, l'enrôlement de jeunes femmes aryennes dans les Lebesborn étant particulièrement emblématique et choquant.

En alternant les récits d'Elsie et Reba, Sarah McCoy permet de prendre un peu de distance face à des situations historiques lourdes de la fin du régime nazi.

Un goût de cannelle et d'espoir est un roman où les personnages sont justes, attachants ,des gens ordinaires, dont l'histoire s'inscrit dans la grande Histoire.

Un très bon moment de lecture.
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Un goût de cannelle et d'espoir

Sur les conseil de ma libraire j'ai pris ce nouveau roman d'une écrivaine inconnue pour moi, et c'est une pépite d'or !

A vrai dire cela faisait longtemps que je n'avais pas versé quelques larmes a la fin de ma lecture. Pendant tout le parcours de ces deux histoires parallèles, je suis passée par toutes les émotions : rires, pitié, pleurs, angoisses... pour finir par une belle lettre d'espoir, d'amour et de reconnaissance.

Très sympathique a la fin de cet ouvrage quelques recettes de la pâtisserie allemande d'Elsie Schmidt-Mériwether.

Une très belle histoire que je vais m'empresser de divulguer autour de moi, a mon club de lecture et bien sur a mettre sur la liste des livres a acheter pour la bibliothèque.

Je le recommande vivement !
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Un goût de cannelle et d'espoir

Un roman très émouvant, qui relate l’histoire de la famille Schmidt, boulanger, en 1944, en Allemagne et également l’histoire de Reba Adams au Texas en 2007. Le passé se mêle au présent. Tout part du fait que Reba doit écrire une chronique sur les fêtes de noël dans les autres pays. La pâtisserie allemande d’Elsie, au Texas, est la boutique rêver pour Reba. De là naît leur rencontre et découle le roman.



Bien sûr beaucoup de romans ont déjà été écrits sur ce qui s’est passé pendant la 2ème guerre mondiale. Mais on en apprend tous les jours. Là, j’ai découvert ce qu’étaient les « Lebensborn »…



Il n’y aura jamais assez de romans sur cette période pour ne pas oublier et surtout pour que cela ne se renouvelle pas, surtout en ces temps troubles.

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Un goût de cannelle et d'espoir

J'ai beaucoup aimé ce livre, le premier de l'auteur publié en France (il était temps !).

L'action se déroule dans le présent à El Paso au texas et aussi dans le passé , à Garmisch en Allemagne.

1944, Elsie 16 ans vit avec ses parents au-dessus de leur boulangerie, sa vie va basculer le jour où elle va rencontrer Tobias un jeune juif de 7 ans.

J'ai trouvé les personnages féminins attachants, Elsie, bien sûr, sa fille Jane , Reba la journaliste et même frau Rattelmüller !

Toujours très intéressée par cette période sombre de l'histoire, j'ai appris l'existence des Lebensborn, ces foyers-maternités, pour créer une race supérieure (aryenne).

Les jeunes femmes sélectionnées se devaient de procréer avec des SS ou des soldats allemands. Terrifiant !



Tout au long du livre, les pains et gâteaux sortant du four de la boulangerie me donnaient l'eau à la bouche et l'auteur a eu l'excellente idée de donner quelques recettes, en fin de volume :thomasplitzchen, pain de Reba, lebkuchen, ...j'ai bien pris note !



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Un parfum d'encre et de liberté

Je n'ai pas aimé ce livre qui entrelace le destin de deux femmes, Sarah, en 1859, Eden en 2014, cette histoire de tête de poupée ancienne m'a laissée de marbre , impossible d'entrer dans cette histoire et la fin est très décevante .

Dommage, j'avais bien aimé "UN goût de cannelle et d'espoir" du même auteur.

Ce n'est que mon avis, bien sûr .
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Un goût de cannelle et d'espoir

Tant de critiques sur ce livre qu’il est difficile de s’y coller, sinon pour partager le fait que c’est un bon roman dans lequel flottent des odeurs alléchantes de cannelle, de pain chaud et de pâtisserie. Dans lequel aussi on rencontre des personnalités plus qu’attachantes, en particulier Elsie.

C’est l’occasion de voir le nazisme du côté du peuple allemand, fait pas si fréquent dans tous les romans sur cette époque.

Mais c’est aussi l’histoire d’une belle amitié qui se lie entre trois femmes qui partagent leurs blessures et leurs espoirs, leurs choix de vie.

Un dépaysement ente les époques, entre la Bavière et le Texas.

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Un goût de cannelle et d'espoir

J'ai adoré ce livre sensible et poignant. L'histoire se passe en Allemagne pendant la seconde guerre mondiale. Une jeune fille de 17 ans cache dans la boulangerie de ses parents un petit garçon juif. J'ai tremblé durant tout le livre pour Tobias, la peur de le savoir découvert par les nazis. En bonus, dans le livre, il y a des recettes de gâteaux ça m'a mis l'eau à la bouche.
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Un goût de cannelle et d'espoir

Elsie a 16 ans en 1944 et elle vit en Allemagne. Dans la tourmente du nazisme, elle sauve Victor, petit garçon juif, de la Gestapo. Au milieu de la boulangerie familiale, Elsie tente de survivre... 63 ans plus tard, Reba, une jeune journaliste américaine, fait la connaissance de cette femme forte et solide, et de sa fille Jane. Nait alors une douce et belle amitié, source de confidences et de soutien...

Grâce à Dixie et sa bonne pioche, j'ai lu avec plaisir et émotion ces destins de femmes. Entre l'Allemagne et les États Unis, les histoires se chevauchent et s'entremêlent. Une belle écriture et une fine construction nous entraînent dans des époques différentes auprès de personnages attachants. Un très joli moment de lecture !!
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Un parfum d'encre et de liberté

Deux histoires, deux époques.



Celle d’Éden en 2014 se retrouvant dans la maison des Brown et celle de Sarah pendant la guerre de Sécession. Cette dernière a bien existé, mais l’auteur a imaginé sa vie, la romancé.



J’ai préféré ce récit d’un autre temps plutôt que celui de 2014. Comme toujours je privilégie l’histoire que notre réalité.

J’ai eu l’impression de lire le même genre de narration que dans « Un goût de cannelle et d’espoir » mais avec moins de punch, moins d’intérêts…



Je ne sais pas si je vais continuer à lire les œuvres de cette auteure, j’ai le sentiment d’avoir fait le tour de ce qu’elle pouvait faire… Une chose m’attire toujours dans ses romans… Ce sont les titres de ses ouvrages, ils me font rêver.



Bonne lecture !
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Le souffle des feuilles et des promesses

Quelle surprise en lisant les remerciements de l'auteure d'apprendre que ce roman nous racontait une histoire vraie ! Ce couple hors normes, Hallie Erminie Rives et Post Wheeler , n'est pas sorti de l'imagination de Sarah McCoy... ce roman est de fait une double biographie, celle d'une auteure à la chevelure flamboyante, venue du Kentucky et celle d'un journaliste littéraire, futur ambassadeur après avoir été chercheur d'or en Alaska !

Sarah McCoy nous entraine dans le tourbillon de leur vie. Parcourant les Etats-Unis d'Est en Ouest, du Nord au Sud, Hallie et Post se croisent parfois, s'éloignent pour mieux se retrouver, refusant d'admettre que l'autre lui est indispensable. Le célibataire endurci et fier de l'être face à une jeune femme indépendante et féministe avant l'heure au tournant du XXe siècle.

J'ai beaucoup aimé ce roman pour Hallie et Post bien sur mais également pour le portrait d'une Amérique au sortir de la guerre de sécession, une Amérique où les femmes commencent à vouloir se faire entendre et peser dans la société.

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Un goût de cannelle et d'espoir



Allemagne, seconde guerre mondiale. La famille Schmidt tient une boulangerie qui propose toutes sortes de pains et gâteaux malgré les restrictions alimentaires. La fille ainée Hazel, enceinte d’un soldat SS décédé, a rejoint un Lebensborn, et y a mis au monde un garçon, puis de ses relations avec des officiers SS qui rendent visite aux femmes du Lebensborn, des jumeaux. Sa jeune sœur Elsie vit avec leurs parents, courtisée par un officier. Depuis des années les seules relations entre les deux parties de la famille sont les lettres, surtout celles qu’échangent les deux sœurs. En cachette de ses parents Elsie, recueille une nuit un enfant juif.

États-Unis, de nos jours. Elsie tient avec sa fille Jane une Bäckerei (boulangerie). Reba, journaliste, vient l’interviewer pour écrire un article sur les traditions de Noël dans les différentes nations. Mais les souvenirs de Noël d’Elsie ne sont pas ceux que voudrait entendre Reba. Reba qui, prisonnière d’un passé familial difficile refuse de s’engager avec Riki, citoyen américain d’origine mexicaine et devenu garde-frontière.

Juifs en Allemagne, Mexicains aux États-Unis, des indésirables. Elsie et Hazel en Allemagne, Rikki aux États-Unis, des citoyens qui veulent se conformer aux lois de leur pays, mais peinent au fil du temps à croire sans interrogations aux discours officiels.

Entremêlées au fil des chapitres les histoires des habitants de Garmisch en Allemagne et celles d’El Paso au Texas se rejoignent. Des personnages crédibles, avançant à tâtons dans l’Histoire, pour la plupart ni tout à fait parfaits, ni vraiment mauvais tel le père de famille Schmidt, bon père, bon époux, bon voisin mais confiant en Hitler, croyant au « Reich de mille ans ». Ou Joseph Grub, officier SS pris entre son devoir de soldat et les souvenirs qu’il partage avec certains habitants de sa ville, fussent-ils Juifs. Beaucoup d’interrogation sur le bien, le mal, sans réponse toute faite avec seulement la certitude qu’il faut accepter ce que l’on a fait, se pardonner et pardonner aux autres.

Un livre offert par une amie chère, une Schmidt de son nom de naissance, née en Moselle et qui aurait pu être Allemande, dont certains membres de la famille sont Allemands et sensible comme moi à toutes ces questions relatives à la vie quotidienne dans un pays qu’on aime, auquel on croit, avec un chef qui incarne des idées auxquelles on adhère au moins en partie mais où rien n’est simple. Où règne la difficulté de choisir son camp ou simplement de savoir ce qui est juste, accepter les provisions des SS pour faire tourner une boulangerie, nourrir sa famille et ses voisins, ou comme les mères des Lebensborn, accepter de mettre des enfants au monde pour la patrie, parce que le tout est plus important que l’individu, et jusqu’à admettre que les « défectueux » soient éliminés. De l’extérieur et des années après tout parait simple, mais au moment où ils l’ont vécu, et avec la nécessité de protéger les siens, les choix ont dû se faire au jour le jour. Bien d’autres pays connaissent le même dilemme, et finalement plus ou moins tous, pour avantager certains et leur permettre de progresser, il faut en sacrifier d’autres.

Ne croyez pas pour autant que ce livre soit triste, bien au contraire, le titre le résume parfaitement, on baigne dans les odeurs de pain frais, de cannelle, de sucre, et dans l’espoir. En prime quelques recettes en fin de volume schnecken, brötchen, lebkuchen, et même churros…



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Un goût de cannelle et d'espoir

L'odeur des petits pains qui cuisent et de la cannelle traversent les années pour mêler plusieurs histoires, plusieurs époques, mais aussi pour réunir des destins.



Elsie, jeune allemande, puise sa force dans la boulangerie que tiennent ses parents pendant le Seconde guerre mondiale, pour affronter les démons mais aussi pour venir en aide aux autres.

De nos jours, aux Etats-Unis, Reba découvre une boulangerie allemande proche de la frontière mexicaine et apprend l'histoire des migrants qui tentent de fuir leur pays et la misère.



Un joli roman agréable à lire, même si parfois il semble un peu facile.
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Un goût de cannelle et d'espoir

Voilà un roman bien construit et une belle découverte grâce aux excellentes critiques sur Babelio.



Reba, jeune journaliste, à la recherche d'éléments pour un article sur les traditions des Noëls du monde fait la connaissance de Jane et de sa mère, Elsie Meriwheter qui tiennent une Bäkerei dans la petite ville d' El Paso.



Ce qui devait être une interview parmi d'autres, se transforme en échanges répétés puis en véritable amitié entre ces 3 femmes où chacune dévoile quelques uns de ses secrets, de ses blessures profondes ou de ses espoirs .



Parallèlement à ce récit, nous suivons Elsie, jeune fille de 17 ans lors de son Noël 1944 lorsqu'elle s'appelait encore Fraulein Schmidt et qu'elle habitait la ville allemande de Garmisch .



Nous avons là une vision assez intéressante de la vie pendant la guerre du coté de la Bavière, avec les problèmes de ravitaillement, la peur et l'incertitude de l'avenir : ces gens du peuple , comme le père d'Elsie, le boulanger, ont suivi le Führer parce que c'était leur pays,et lui faisait naïvement confiance ; ils se sont cachés la vérité sur le sort des juifs emmenés dans les camps de concentration parce que , pour certains cela semblait inimaginable et que pour d'autres il était plus simple de fermer les yeux .



Elsie, elle même fiancé à un officier nazi, prend conscience de ce qui se passe lorsqu'elle cache Tobias , un enfant juif en fuite et lorsqu'elle réalise ce que lui raconte sa soeur ainée Hazel, partie vivre avec son fils dans un Lebensborn , foyer des enfants aryens par excellence ou sa voisine qui cache elle-même des familles juives au péril de sa vie.



En miroir à ce drame du siècle passé , Sarah Mc Coy, par l'intermédiaire de Riki, fiancé de Reba et garde-frontière décrit la détresse des clandestins refoulés aux frontières des Etats Unis et dans les récits de l'enfance de Reba, la vie brisée qu'a laissé chez les soldats américains, la guerre du Vietnam.



Parallèle de la Shoah un peu rapide ...



La partie allemande de l'histoire est passionnante , la partie contemporaine arrive à ne pas paraitre insignifiante ou mièvre , la galerie de personnages est vivante et sympathique.



La description des petits pains et autres gourmandises avec l'évocation des parfums fait venir l'eau à la bouche et on aimerait aussi , comme Reba pousser la porte de cette boulangerie et se laisser tenter !



Le titre du roman paru à son origine est The Baker's daughter , on ne peut que se réjouir de la non traduction littérale ce qui aurait pu prêté à confusion, Un goût de cannelle et d'espoir plus original donne envie de le découvrir et c'est tant mieux.
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Le souffle des feuilles et des promesses

J'ai choisi ce livre car le titre, est et demeure une énigme pour moi.



La lecture de ce roman historique sentimental n'a pas levé le mystère hélas ! ..rien d'un roman inscrit dans la nature...pas la moindre promesse...des mots tirés au sort peut-être...



C'est une biographie romancée racontant la vie d'Hallie Erminie Rives, une auteure sudiste qui a réellement existé, à la charnière du 20 eme siècle . C'est le destin d'une femme libre qui s'assume par son travail, et qui voyage beaucoup. Ses amours avec un journaliste sont compliquées de malentendus et nombreuses séparations. Certes on se rend compte que les fractures de la Civil War sont toujours présentes dans la société , mais gommées par la réussite économique , la mondialisation déjà !



On traverse l'Amérique, on fait le tour du monde avec les personnages de ce roman pas compliqué . Que demander de plus ! Une histoire avec une fin heureuse joliment racontée ...



Mais je suis d'humeur grognon, je commence à trouver insupportable le procédé narratif de l'alternance des chapitres par personnage, dans les romans qui sortent de stages d'écriture Créative ...Un pour Hallie, un pour Post Wheeler, c'est artificiel et monotone...aucune surprise .



C'était pas fantastique ...



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