Bien écrit mais sujet un peu ennuyeux, bavard et nombriliste
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Retrace la vie de son épouse Eva Ionesco, sans grand intérêt par rapport au traitement médiatique qui a été fait...
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Dans "Jayne Mansfield 1967" Simon Liberati met en scène l'actrice américaine, sex symbol blonde, playmate du magazine Playboy.
Il cherche a montrer qu'elle n'est pas qu'un corps mais qu'elle est comédienne et cultivée.
Un parcours qui fait penser à celui de Marilyn Monroe en beaucoup moins intéressant à mon avis. Elle aussi meurt jeune, à trente-quatre ans, en 1967.
L'accident de voiture dont Jayne Mansfield est victime est raconté de façon sordide. Je n'ai pas aimé les détails d'autant plus que sa vie de star américaine ne m'a pas passionnée. Une histoire dans laquelle je ne suis pas entrée.
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Perruques-pouf, LSD 25, satanisme, chihuahuas, amants cogneurs, vie désaxée, mort brutale, 5 enfants orphelins et saut de l'ange dans l'underground... ou la fin de vie de Jayne Mansfield. Oraison funèbre et morbide chic!
Ni biographie, ni roman, ni récit journalistique, on s'y perd un peu, mais c'est pas plus mal!
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Critique de Cécile Guilbert pour le Magazine Littéraire
Simon Liberati sculpte un reliquaire pour Jayne Mansfield, la star de cinéma disparue dans un accident de voiture à l'âge de 34 ans. Héraut un brin sadique des rich and famous, dont les romans brossent à merveille l’aura, le glamour, mais aussi les salissures, les vices et les déchéances, Simon Liberati a réussi en profondeur ce que Warhol, obnubilé par l’autre platinum sex bomb des années 1950, n’a jamais réalisé en surface : un iconique (et donc mythique) portrait de Jayne Mansfield doublé d’un « Death and Disaster » de toute beauté ténébreuse. Mieux encore, il a su transmuter en substance élégante toute l’ordure charriée par la Babylone hollywoodienne, exacerbant ses thèmes esthétiques favoris sans rien abandonner de ses meilleures armes : l’ange du bizarre, la science maniaque du détail, les raffinements de la cruauté. Comme quoi, à la différence de la majorité de ses confrères, Simon Liberati est vraiment un artiste. Aussi, ni biographie ni portrait fouillé, Jayne Mansfield 1967 pourrait être comparé à un tableau. Mais, si le personnage de la movie star tragiquement disparue à 34 ans s’incarne peu à peu au fil des pages à la manière dont une figure humaine est progressivement brossée sur une toile à partir d’un fond, c’est ici ce dernier qui, hallucinant de précision, étourdissant de virtuosité narrative et descriptive, constitue le morceau de bravoure dès l’incipit : « Aux basses heures de la nuit, le 29 juin 1967, sur un tronçon de la route US 90 qui relie la ville de Biloxi à La Nouvelle-Orléans, une Buick Electra 225 bleu métallisé, modèle 66, se trouva engagée dans une collision mortelle »... À partir de là et sur près de soixante pages, le lecteur est visuellement et psychiquement entraîné vers le point d’impact du crash, le supplice, le cadavre ; projeté dans la position voyeuriste de ceux qui furent les premiers sur les lieux, assistant en direct à l’inventaire minutieux d’une scène de crime (de châtiment ?) qui aurait été shootée par Weegee ou, mieux encore, par Metinides, car, comme lui, Liberati sait élargir le cadre. Encastrement de la Buick dans le soc de fonte du semi-remorque Western Star, désincarcération, description de la « chose » vêtue « d’une minirobe Barbie à col froncé cordon, boutonnages tissus et manches sequins en broderie lacée qu’elle portait jambes nues sur une paire de bottes cosmonaute à fermeture Éclair latérale en simili agneau laqué bleu outremer », et dont « la grande perruque blonde à mèche latérale s’était déchiquetée en plusieurs lamelles » : animale, fétichiste et cruelle (la décapitation de Mansfield devint aussitôt un mythe), toute l’aura érotique et sexuelle du livre est condensée dans ce monstrueux coït (viol ?) de chairs suppliciées et d’acier : « Une scène de soumission, d’épousailles contre nature, la langue bleutée du toit de la Buick remonte comme une vague sur le cul rouillé de la benne, la peinture métallisée brille sous le flash, la forme obscure du camion repousse la lumière. Le soc est enfoncé au ras de la ceinture de caisse jusqu’au milieu de l’habitacle. »
Pour le reste, l’auteur réhabilite avec tendresse une femme qui, en dépit de son image de blonde idiote à gros seins tout juste capable de susurrer des inepties dans des navets, entichée de mièvreries kitsch (la piscine en forme de coeur de son « Palais rose »), se révèle « une personnalité virile, obsédée, grandiose, douée d’une intrépidité de caractère, d’un défaut de faiblesse et d’une impudence joyeuse, toutes démesures propres aux natures paranoïaques et aristocratiques ». Un « diable de volonté et d’intelligence » que Simon Liberati saisit, à ce moment aussi crépusculaire que fascinant où, déchue du star system de l’ancien Hollywood, flanquée d’un amant alcoolique et cogneur, acoquinée avec le fondateur d’une secte sataniste dans les parages de laquelle grouillent les garbage people de Charles Manson, grossie, droguée, acceptant de se produire dans des cabarets minables et même d’inaugurer des boucheries pour nourrir ses cinq enfants, Jayne Mansfield devient un monstre, un travelo, « un des freaks les plus spectaculaires de l’Internationale du spectacle ». Soit l’auteur d’une « vaste et unique performance ». Celle-là même dont, on l’aura compris, Jayne Mansfeld 1967 constitue le parfait reliquaire.
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