Citations de Sir Arthur Conan Doyle (1631)
Ce qui est su en toute netteté cause moins d'effroi que ce qui n'est que sous-entendu, ou mal expliqué (chapitre II)
Le monde est plein de choses évidentes que personne ne remarque jamais (chapitre III)
-Il semble, à ce que je vois, que ce soit une de ces affaires toutes simples, qui sont si difficiles.
-Ce que vous dites paraît un peu paradoxal.
-Mais c'est profondément vrai. La singularité constitue presque invariablement une piste. Plus un crime est dénué de caractère distinctif, plus il est ordinaire, et plus il est difficile d'en trouver les auteurs.
Il n'y a rien de plus trompeur qu'un fait évident.
La gueule de cette créature ressemblait à la plus affreuse gargouille qu'une imagination médiévale eût pu concevoir dans une heure de folie.
- En vérité, Watson, vous vous surpassez ! s'exclama Holmes en repoussant sa chaise et en allumant une cigarette. Je suis obligé de dire que dans tous les récits que vous avez bien voulu consacrer à mes modestes exploits, vous avez constamment sous-estimé vos propres capacités. Vous n'êtes peut-être pas une lumière par vous-même, mais vous êtes un conducteur de lumière. Certaines personnes dépourvues de génie personnel sont quelques fois douées du pouvoir de le stimuler. Mon cher ami, je vous dois beaucoup !"
Jamais il ne m'en avait tant dit ! Je conviens que ce langage me causa un vif plaisir. Souvent en effet j'avais éprouvé une sorte d'amertume devant l'indifférence qu'il manifestait à l'égard de mon admiration et de mes efforts pour vulgariser ses méthodes. Par ailleurs je n'étais pas peu fier de me dire que je possédais suffisamment à fond son système pour l'appliquer d'une manière qui avait mérité son approbation.
"- Pour l'amour du Ciel ! murmura-t-elle. Partez d'ici avant qu'il ne soit trop tard !"
- Je commence à penser, Watson, dit Holmes, que je commets une erreur en donnant des explications. « Omne ignotum pro magnifico », vous le savez, et ma pauvre réputation, quelle qu’elle soit, y fera naufrage, si je continue à être aussi candide. Est-ce que vous n’arrivez pas à trouver l’annonce, monsieur Wilson ?
- Si je l’ai à présent, répondit-il, son doigt rouge et épais planté au milieu de la colonne. La voici. C’est avec ça que tout a commencé. Lisez-la vous-même, monsieur.
(l'association des hommes roux)
On a dit que le génie n’est qu’une longue patience, dit-il en souriant.
Ce n’est pas très exact, mais cela s’applique assez bien au métier de détective.
Moi-même, je me sens oppressé. Il me semble qu’un péril nous menace — péril sans cesse présent et d’autant plus terrible que je ne puis le préciser.
On a dit que le génie n'est qu'une longue patience, dit-il en souriant. Ce n'est pas très exact, mais cela s'applique assez bien au métier de détective.
« J’ai été trop lent d’esprit et me suis égaré dans les méandres d’un imaginaire et d’une réalité qui sont pourtant les deux ingrédients essentiels à mon art.
La marque sur le parapet de pierre était un indice amplement suffisant pour me conduire à la vérité, mais je ne l’ai considéré que trop tardivement. »
Une fois en bas, je suivis Holmes dans la cour de l’écurie et là, il ouvrit la porte d’une caisse à claire-voie et en fit sortir un chien blanc et beige, court sur pattes et
aux oreilles pendantes, quelque chose entre le briquet et le fox-hound.
– Permettez-moi de vous présenter Pompée, dit-il. Pompée est la perle des chiens courants de la région ; pas un foudre de vitesse, comme en témoigne sa structure, mais un limier puissant en fait de flair. [...]
Le chien tourna un instant en rond en reniflant, puis, avec un petit jappement, se mit en route le long de la rue en tirant sur sa laisse tant il s’efforçait d’aller vite.
– Qu’avez-vous fait, Holmes ? demandai-je.
– Un procédé usé jusqu’à la corde et vénérable, mais utile en l’occurrence. Je suis entré dans la cour du docteur ce matin et j’ai arrosé d’une seringue pleine d’anis la roue de derrière de sa voiture. Un chien comme Pompée suivra l’anis à la trace jusqu’à l’autre bout de l’Angleterre et il faudrait que notre ami Armstrong passe une rivière à gué pour se débarrasser de lui. Ah ! le rusé coquin ! Voilà donc comment il m’a faussé compagnie l’autre soir !
The Adventure of the Missing Three-Quarter (MISS)
Ce processus, dis-je, est fondé sur l'hypothèse que lorsque vous avez éliminé tout ce qui est impossible, il ne reste plus que la vérité, quelque improbable qu'elle paraisse. Il arrive que plusieurs explications s'offrent encore à l'esprit ; dans ce cas on les met successivement à l'épreuve jusqu'à ce que l'une ou l'autre s'impose irrésistiblement.
En 1878, reçu médecin à l’Université de Londres, je me rendis à Netley pour suivre les cours prescrits aux chirurgiens de l’armée ; et là, je complétai mes études. On me désigna ensuite, comme aide-major, pour le 5e régiment de fusiliers de Northumberland en garnison aux Indes. Avant que j’eusse pu le rejoindre, la seconde guerre d’Afghanistan avait éclaté. En débarquant à Bombay, j’appris que mon corps d’armée s’était engagé dans les défilés ; il avait même poussé très avant en territoire ennemi. A l’exemple de plusieurs autres officiers dans mon cas, je partis à sa poursuite aussitôt ; et je parvins sans encombre à Kandahar, où il stationnait. J’entrai immédiatement en fonctions.
Si la campagne procura des décorations et de l’avancement à certains, à moi elle n’apporta que déboires et malheurs. On me détacha de ma brigade pour m’adjoindre au régiment de Berkshire ; ainsi je participai à la fatale bataille de Maiwand. Une balle m’atteignit à l’épaule ; elle me fracassa l’os et frôla l’artère sous-clavière. Je n’échappai aux sanguinaires Ghazis que par le dévouement et le courage de mon ordonnance Murray : il me jeta en travers d’un cheval de bât et put me ramener dans nos lignes. Épuisé par les souffrances et les privations. Je fus dirigé, avec un convoi de nombreux blessés, sur l’hôpital de Peshawar. Bientôt, j’entrai en convalescence ; je me promenais déjà dans les salles, et même j’allais me chauffer au soleil sous la véranda, quand la fièvre entérique me terrassa : c’est le fléau de nos colonies indiennes. Des mois durant, on désespéra de moi. Enfin je revins à la vie. Mais j’étais si faible, tellement amaigri, qu’une commission médicale décida mon rapatriement immédiat. Je m’embarquai sur le transport Oronte et, un mois plus tard, je posai le pied sur la jetée de Portsmouth. Ma santé était irrémédiablement perdue. Toutefois, un gouvernement paternel m’octroya neuf mois pour l’améliorer.
Je suis mes méthodes personnelles, et j'en dis aussi long ou aussi peu qu'il me plaît. C'est l'avantage de ne pas être une personnalité officielle.
Un scandale en Bohême
Pour Sherlock Holmes, elle est la femme. Il la juge tellement supérieure à tout son sexe, qu'il ne l'appelle presque jamais par son nom: elle est et restera la femme. Aurait-il donc éprouvé à l'égard d'Irène Adler un sentiment voisin de l'amour? absolument pas ! Son esprit lucide, froid, admirablement équilibré répugnait à toute émotion en général et à celle de l'amour en particulier. Je tiens Sherlock Holmes pour la machine à observer et à raisonner la plus parfaite qui ait existé sur la planète ; amoureux, il n'aurait plus été le même. Lorsqu'il parlait des choses du coeur, c'était toujours pour les assaisonner d'une pointe de raillerie ou d'un petit rire ironique. Certes, en tant qu'observateur, il les appréciait: n'est-ce pas par le coeur que s'éclairent les mobiles et les actes des créatures humaines? Mais en tant que logicien professionnel, il les répudiait: dans un tempérament aussi délicat, aussi subtil que le sien, l'irruption d'une passion aurait introduit un élément de désordre dont aurait pu pâtir la rectitude de ses déductions. Il s'épargnait donc les émotions fortes, et il mettait autant de soin à s'en tenir à l'écart qu'à éviter, par exemple de fêler l'une de ses loupes ou de semer des grains de poussière dans un instrument de précision. Telle était sa nature. Et pourtant une femme l'impressionna: la femme, Irène Adler, qui laissa néanmoins un souvenir douteux et discuté.
Rien n'est petit pour un grand esprit. (page 66)
Un sot trouve toujours un plus sot qui l'admire. (page 63)
Ce vieux Watson est toujours le même ! s'écria-t-il. Vous ne comprendrez donc jamais que les conséquences les plus graves peuvent dépendre des plus petites choses.
Nous sommes en train d’assister à un événement épouvantable et formidable à la fois. Selon moi c’est la fin du monde.